Kraepelin a écrit : 23 mai 2022, 12:34
«J'aurais harcelé qui et de quelle façons?» «Nous ne pouvons pas vous le dire, mais, la procédure nous oblige à recueillir votre version.»
Toute organisation a l'obligation d'enquêter suite à une plainte pour déterminer s'il a une cause ou pas. Pas facile de donner sa version sans connaître qui et comment!
Mais il peut exister des situations troubles lorsque l'accusée connaît le nom des plaignantes. En voici un bon exemple à l'Université de Montréal paru dans le Journal de Montréal...
Le dossier est présentement entre les mains du
Bureau du respect de la personne.
Pendant un cours de l’automne 2020 portant sur la fertilité, le chargé de cours a suggéré qu’elle «devait savoir ce que goûte le sperme». C’est à l’hiver 2022 que la goutte a fait déborder le vase . Son chat est passé à l’écran pendant le cours. Le chargé de cours a alors blagué que la queue de son félin lui donnait «des orgasmes».
Les étudiantes avaient également des doléances de nature académique, comme le contenu des cours et la méthode de citation des sources. Elles se sont donc adressées à la direction du département. À cette étape, elles ne souhaitaient pas que le chargé de cours cesse d’enseigner, mais simplement que la situation soit corrigée.
Après avoir été rencontré par la direction à la fin février, le chargé de cours s’est mis à parler en classe de la plainte dont il faisait l’objet.
En avril, le chargé de cours incite les étudiants à remplir une évaluation afin de rétablir sa réputation, se disant victime d’une «campagne de salissage». Il écrit aux étudiants en nommant explicitement Joannie, qui a accompagné les plaignantes à titre de représentante étudiante.
«Les étudiants fautifs et [Joannie] peuvent éviter des poursuites au criminel et au civil par une discussion en Zoom avec moi et des excuses écrites , peut-on lire dans le message envoyé à une cinquantaine d’étudiants et dont Le Journal a obtenu copie.
https://www.journaldemontreal.com/2022/ ... re-a-ludem
Évidement nous ne connaissons pas toute l'histoire. Mais les propos du chargé de cours sont totalement déplacés. L'université s'en lave les mains et spécifie que le
Bureau du respect de la personne 
n'a qu'un pouvoir de recommandation.
Kraepelin a écrit : 23 mai 2022, 12:34
C'est comme les syndic des Ordres professionnels. Ils peuvent mentir, faire du chantage ou te faire n'importe quel coups de cochon sans risquer d'être eux-mêmes poursuivi en déontologie. Leur seul barrière est le code criminel...
Tout à fait, c'est ridicule comme situation. Nous assumons qu'ils ont le jugement adéquat, les connaissances légales, pour bien saisir la situation. Rien de plus faux, c'est du n'importe quoi. Ils peuvent suspendre, punir, radier une personne avant même d'être reconnus coupables par une cour. Il arrive que la cour trouve l'accusée innocente... mais le dommage est fait. Ça ne devrait même pas exister ce genre de tribunal populaire.
Il y a ce nouveau tribunal pour les plaignant.e.s d'harcèlement sexuel, viol, etc. Des tribunaux spécialisés sont en soi une bonne idée comparativement au
Bureau du respect de la personne 
. Par conte, j'ai un doute sur celui-ci. Les plaignant.e.s ont accès à des d'experts, avocat, psychologue, aide, logement, etc. Ce qui est très bien dans ces cas, je n'ai rien contre, bien au contraire.
Mais qu'arrive-t-il avec l'accusé.e? Débrouille-toi! Le problème que j'ai avec ça, c'est la qualité de la défense devant une fausse accusation ou exagération. Ce tribunal devra réaliser la disparité de ressources et en tenir compte d'une façon ou d'une autre et être revu.