Disons que je ne sais pas me proconcer sur ce qu'est un univers sans propiétés. Peut-il avoir la propiété d'exister et si oui qu'est-ce que ça signifie ? Je ne suis pas certain que ça ait une signification. En tout cas je ne vois pas de moyen opérationnel de définir cette signification.Etienne Beauman a écrit : 30 mai 2022, 10:33les observateurs ne peuvent exister l'un sans l'autre, ils sont deux facettes d'un même concept. En gros tu nous dit que l'univers est vivant, et que ce serait une nécessité (dont le contraire est impossible).
Ta question contient une bonne partie de la réponse entre parenthèses.Etienne Beauman a écrit : 30 mai 2022, 10:33Mais j'ai toujours pas compris pourquoi une étoile (et je parle de la configuration locale dans un l'espace/temps d'éléments que nous humain interprétons comme une étoile) ne pourrait pas exister sans observateur.
En quoi l'assemblage d'éléments que nous humains interprétons comme une étoile aurait plus de signification que n'importe quel autre assemblage d'atomes (et pas seulement nous humains, car si j'envoie une bactérie sur le soleil, elle est mal barrée)
Un peu plus en profondeur, comment faire apparaître la notion même d'atomes sans interaction avec un observateur attribuant, grace à son mode d'interaction avec le contenu de l'univers, des constituants que sont les électrons, les nucléon et les différentes propriétés que font apparaître nos appareils de mesure (notamment la notion d'énergie, l'invariant associé, via le théorème de Noether, à l'invariance dans le temps des lois de la physique que nous attribuons à lunivers)
Comme le dit Asher Peres "Unperformed measurements have no outcomes".
Qu'est-ce qui justifie le lien existence d'une propriété = existence de son observabilité ?
La raison de l'importance attribuée, à ce jour en physique, à l'observation pour faire émerger le temps et toutes les propiétés que nous attribuons à l'univers est bien illustrée, notammen,t par l'effet EPR.
Quand Alice mesure la polarisation de son photon avec un polariseur à axe horizontal/vertical et trouve cette polarisation verticale, "à ce moment là" le photon de Bob est immédiatement projeté dans un état de polarisation horizontale...
...Pour Alice,
...car en fait, pour Bob, à ce moment là (une expression d'ailleurs dépourvue de sens sans référence à un référentiel inertiel définissant la notion de présent) IL NE SE PASSE RIEN DU TOUT. Du côté de Bob, le changement d'état de la polarisation de son photon est inobservable...
...donc ce changement d'état n'existe pas du côté de Bob. La fonction d'onde mesurée par Alice modélise une propriété propre à Alice et pas à Bob. L'état quantique de la paire de photons EPR corrélés n'est pas une grandeur objective. C'est un outil d'inférence statistique. Seules sont objectives, les observations de Bob et d'Alice et leur concordance quand ils comparent, a postériori les résultats de polarisation qu'ils ont mesurés.
Pourquoi ne s'est-il rien passé du côté de Bob quand Alice a fait sa mesure ? Parce qu'il n'y a eu enregistrement d'information, création d'entropie, fuite d'information uniquemementdu côté d'Alice. Cette création d'entropie côté Alice n'a pas engendré aucune création d'entropie côté Bob.
Du côté de Bob, tant qu'il ne fait pas de mesure, il ne se passe absolument rien et son photon n'a, en fait, pas changé d'état. C'est pour Alice que le photon de Bob a changé d'état, pas pour Bob.
Bref, selon moi, il n'y a pas de propriété sans possibilité (au moins en principe) d'observation directe ou indirecte de cette propriété. L'état quantique du photon de Bob, "après" projection par Alice de cette paire de photons dans un état de polarisation bien défini, n'est pas observable par Bob, donc, pour Bob, cette projection n'existe pas.
Ce point de vue reste toutefois (encore un peu) objet de controverse. Certains physiciens (plus favorables à l'interprétation bohmienne) préfèrent au contraire attribuer :
- un caractère de réalité physique objective à l'état quantique et acceptent, en contrepartie, la violation de causalité relativiste qui en découle
- un caractère de phénomène physique objectif, indépendant de toute considétation d'enregistrement irréversible d'information, par création d'entropie à la réduction du paquet d'onde.
Les propriétés que nous attribuons à l'univers ne peuvent (selon moi, mais aussi selon les physiciens adhérant au point de vue des Fuchs, Peres, Rovelli et compagnie) être séparées de l'interaction avec une classe d'observateurs.