L'un des sujets du bac de philo, cuvée 2022, que je recherchais:
Pour qu’une observation puisse être qualifiée de scientifique, il faut qu’elle soit susceptible d’être faite et répétée dans des circonstances qui comportent une définition exacte, de manière qu’à chaque répétition des mêmes circonstances on puisse toujours constater l’identité des résultats, au moins entre les limites de l’erreur qui affecte inévitablement nos déterminations empiriques1. Il faut en outre que, dans les circonstances définies, et entre les limites d’erreurs qui viennent d’être indiquées, les résultats soient indépendants de la constitution de l’observateur ; ou que, s’il y a des exceptions, elles tiennent à une anomalie de constitution, qui rend manifestement tel individu impropre à tel genre d’observation, sans ébranler notre confiance dans la constance et dans la vérité intrinsèque du fait observé. Mais rien de semblable ne se rencontre dans les conditions de l’observation intérieure sur laquelle on voudrait fonder une psychologie scientifique ; d’une part, il s’agit de phénomènes fugaces, insaisissables dans leurs perpétuelles métamorphoses et dans leurs modifications continues ; d’autre part, ces phénomènes sont essentiellement variables avec les individus en qui se confondent le rôle d’observateur et celui de sujet d’observation ; ils changent, souvent du tout au tout, par suite des variétés de constitution qui ont le plus de mobilité et d’inconsistance, le moins de valeur caractéristique ou d’importance dans le plan général des oeuvres de la nature. Que m’importent les découvertes qu’un philosophe a faites ou cru faire dans les profondeurs de sa conscience, si je ne lis pas la même chose dans la mienne ou si j’y lis tout autre chose ? Cela peut-il se comparer aux découvertes d’un astronome, d’un physicien, d’un naturaliste2 qui me convie à voir ce qu’il a vu, à palper ce qu’il a palpé, et qui, si je n’ai pas l’oeil assez bon ou le tact assez délicat, s’adressera à tant d’autres personnes mieux douées que je ne le suis, et qui verront ou palperont si exactement la même chose, qu’il faudra bien me rendre à la vérité d’une observation dont témoignent tous ceux en qui se trouvent les qualités du témoin ?
COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique (1851)
1 « empiriques » : issues de l’expérience.
2 « naturaliste » : celui qui étudie la nature, en particulier les êtres vivants.
Alors si ça devient de la "rhétorique" que de faire remarquer que ce qui est totalement déterminé n'est pas libre, je ne sais plus quoi dire. Je vous laisse délirer (et je pèse ce mot).
Première phrase : c'est qui qui reproche à l'autre de se livrer à des contorsions ?
Deuxième phrase : je ferai remarquer que nous sommes dans ce cas plusieurs à "délirer". Peu m'en chaut!
Disposer de connaissances, c'est être délirant?
Et ignorant, qui persiste à le demeurer, c'est quoi?
Est-ce que j'ai seulement parlé de totalement déterminé? Non. J'ai présenté des faits, des constats, résultant d'observations scientifiques, avec protocoles, démarches,...
Est-ce que j'ai relié déterminisme et liberté? Non. J'ai défini les champs, et ai abordé les processus adaptatifs, inhérents à l'évolution.
D'ailleurs, je n'utilise que très rarement de termes en -isme, je m'en méfie.
Évolution à laquelle tu n'as même pas daigné t'intéresser, du haut de tes superbes convictions.
On sent le gars complètement coincé, qui ne sait plus quoi inventer pour se sortir des contradictions rhétoriques qu'il a lui-même créées, empêtré dans ses définitions qu'il a du mal à maîtriser. (elle est pas mal, à ce sujet, la belle blague de la dissonance cognitive, comme celle de l'homme de paille...). Et que je te balance du matérialisme, du déterminisme,... à tour de bras.
A force de pratiquer le raisonnement circulaire, binaire, forcément.... c'est comme un boomerang. Si on ne fait pas suffisamment attention gare au retour.
Mon discours n'a pas varié d'un iota, il est toujours resté le même, basé sur du factuel, avec la même ligne conductrice.
Qu'est-ce qu'il écrivait, précédemment, Jean-François?
Encore faudrait-t-il que jroche en veuille des connaissances. Mais ce qu'il défend ressemble à une vision obscurantiste par pessimisme spéculatif

Il parait convaincu que si cette idée l'affecte autant, lui, personnellement, l'humanité serait incapable d'absorber le fait d'un déterminisme absolu (en supposant qu'on arrive à démontrer une telle chose) pour développer des système moraux, juridiques, etc., qui en tiennent compte. Pour lui la résultante ne serait que catastrophique*.
La suite du voyage en absurdie...