Pat a écrit :
Peux-tu développer s'il te plaît?
Je crois que tu n'as pas regardé le documentaire, je ne puis malheureusement pas te ressortir par écrit tout ce qu'il y est dit. Prend juste la peine de regarder stp et ensuite apporte la contradiction, merci.
Voici à présent quelques considérations sur l'infaisabilité d'une telle entreprise.
Pour les comprendre, il faut bien en mesurer la difficulté, au regard notamment d'un élément fondamental: le "carburant". Ce dernier est, en effet, explosif (la poussée des réacteurs est le résultat d'une explosion contrôlée). Autrement dit, les engins spatiaux sont de véritables bombes, d'où les nombreux accidents.
Jusqu'en 1969, aucun engin spatial n'a eu pour mission de se re-poser sur le sol en étant chargé de carburant. Il s'agissait de capsule retenue par un parachute récupérée le plus souvent (?) en mer.
La navette quant à elle revient certes avec du "carburant", mais il s'agit d'un engin aéroporté qui se pilote dans l'atmosphère comme un avion: manoeuvre classique donc. Dans l'atmosphère, un pilote sait que si il lève son manche de tant de degré, par exemple, son avion opérera un pivot vers le haut de tant de degré, ce qui lui permettra de prendre de l'altitude à une vitesse définie. Il sait ce qu'il doit faire pour obtenir tel effet, ce, dans la mesure où l'environnement lui est connu.
En 1969, la donne change radicalement. Les pilotes ne savaient absolument rien. Et pourtant, il fallait faire se poser sur la lune un engin:
-1) chargé d'explosifs, le carburant
-2) ni aéroporté comme la navette, ni retenu par un parachute comme la classique capsule, mais ralenti par des rétro-réacteurs, manoeuvre exigeant un équilibre quasi-absolu (manoeuvre extrêment difficile y compris dans l'atmosphère; aucun engin de la sorte n'est d'ailleurs utilisé mis à part des sortes de réacteurs "individuels", prévus pour une personne et destiné essentiellement au spectacle).
-3) dans des conditions complètement inconnues et inédites (conditions lunaires).
Ceci sous-entend que les pilotes n'ont jamais opéré une telle manoeuvre, n'ont jamais pu s'y entraîner. Comment croire qu'ils aient pu réussir si facilement et sans plus d'appréhension alors qu'il évoluaient à bord d'une véritable bombe volante, dans un environnement sur lequel il n'avaient absolument aucune emprise ni aucun contrôle, dans lequel il ne pouvaient même pas anticiper les résultats de leurs manoeuvres dans la mesure où ils ne pouvaient même pas en connaître les effets, ni la manière dont réagirait leur appareil?
Quel père de famille eût été assez fou pour prendre de tels risques? Peut-on même encore parler de risque là où il s'agit plus de péril?
Concernant à présent le décollage de la lune: outre le problème de la quantité de "carburant" nécessaire, et le fait qu'on ne voit pas très bien où il pouvait être contenu sur le LEM (sur la partie mobile qui s'envole laissant la base sur place), comment croire, vu les moyens informatiques extrêmement limités de l'époque, que les pilotes du LEM aient pu, sans assistance au sol et sans difficultés, rejoindre l'orbite lunaire et réussir l'exploit de s'arrimer à l'engin stationnant en orbite (cf les équipes pléthoriques au sol de la NASA et leur masse de matériel pour des manoeuvres autrement plus faciles à réaliser)?
Au surplus, il s'agissait là aussi de se faire rencontrer et s'arrimer deux engins remplis de substances explosives sans assistance informatique digne de ce nom (à vue?); gare à la collision!
Pour le reste: l'existence d'un danger de radiations est confirmée. Si je veux bien admettre que la vitesse a pu protéger les astronautes lors de la traversée de VanAllen (quoique j'en doute mais je ne suis pas spécialiste), je ne peux, en revanche, m'expliquer comment ils ont pu prendre le risque inconsidéré de s'exposer à ces mêmes radiations sur la Lune sans protection (leur combinaison d'aluminium n'étant pas protectrice contre ce genre de phénomène). Autrement dit, il ne s'agissait pas d'un risque à prendre, mais bel et bien d'un PERIL!
L'absence de température ambiante est un autre problème: selon que l'on est exposé ou non au soleil, la température varie de plus de 300° C. Il faut donc que la combinaison soit équipé d'un système de refroidissement-réchauffement quasi-instantanné (!), et non pas d'un simple système soit de réchauffement, soit de refroidissment. Ce système doit en outre supporter des températures pouvant varier selon l'exposition ou l'ombre de -120 à +170°C (températures extrêmes!, près de 300° d'amplitude) Je ne suis pas sur qu'un tel matériel existe actuellement, alors en 1969...(à cet égard, j'aimerais vraiment savoir avec quelle matière goodyear a fabriqué ses fameux pneumatiques qui sont allés sur la lune paraît-il).
Les Américains n'ont pas établi de base lunaire. Il est certainement plus utile de disposer d'un pied à terre lunaire (étude scientifique, observatoire idéal, espionnage, base de lancement d'armes, intérêt industriel, les intérêts sont innombrables), plutôt que d'y faire cinq ou six tours hors de prix en abandonnant un précieux matériel, de ramener quelques cailloux pour les remiser dans un dépôt sans les analyser (85% des éléments lunaires ramenés sur Terre n'ont, à ce jour, pas été analysés).
Et aussi: pourquoi n'être pas retourné depuis, vu les énormes progrès technique réalisés depuis?
Tout cela ne tient pas debout.
Cliquez:
