En mer du Nord, d’anciens forages laisseraient échapper 30 000 tonnes de ce gaz, 28 fois plus réchauffant que le CO2. À Bradford (Pennsylvanie), le méthane libéré par des puits abandonnés aurait provoqué [la destruction] de plusieurs habitations, ces dernières années.
Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Ce serait bien que les compagnies pétrolières s’occupent des puits abandonnés, ce qu’on peut constater dans ce documentaire Les fantômes du pétrole

- Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Un article du journal Franc-Tireur de cette semaine qui propose un point sur l'éco-activisme vert: réflexion, actions et contradictions.
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Éco-activistes verts de rage
par Perla Msika
par Tom Jacques
Ils ont moins de 30 ans et, par angoisse de l’avenir et du réchauffement climatique, multiplient les actes de désobéissance civile à travers de nombreux collectifs. Blocages de la circulation, perturbation d’événements sportifs, saccage d’œuvres d’art ; tous les moyens sont bons pour choquer l’opinion et réveiller une classe politique qu’ils jugent ne pas être à la hauteur des enjeux. Une éco-anxiété qui échoue à convaincre lorsqu’elle devient trop radicale.
Une salle comble et un silence de cathédrale. Ce mercredi soir, à l’Académie du climat à Paris, Thibault, militant du collectif Dernière Rénovation, prêche face à une cinquantaine de spectateurs. Des curieux, des anxieux, des amis. La plupart ont moins de 30 ans. L’heure est grave. Il y a urgence. L’objectif de cette réunion : inciter les citoyens à s’engager en faveur de la désobéissance civile, « l’une des seules chances qui restent pour nous sauver ». Pour le collectif, les manifestations, pétitions, grèves et autres interpellations d’élus ne sont plus à la mesure de l’enjeu. Seule légitime désormais, la « résistance » citoyenne, pour agir en profondeur.
Né en février 2022, le collectif Dernière Rénovation s’est fait connaître grâce à des actions spectaculaires : bloquer des routes, perturber le Tour de France, le tournoi de Roland-Garros ou même vandaliser des œuvres d’art. Des initiatives diverses dont on peine souvent à saisir la signification. Leur principale revendication est pourtant très concrète : faire appliquer la loi sur la rénovation thermique des bâtiments pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Mais leurs actions consistent surtout à clamer l’imminence de la catastrophe. Avec plusieurs de ses pendants étrangers – Just Stop Oil en Angleterre, Letzte Generation en Allemagne ou encore Save Old Growth au Canada –, Dernière Rénovation appartient au Réseau A22. Un mouvement qui coordonne les actions de dix collectifs issus de dix pays différents. Ces groupes fustigent le déni, la lenteur ou l’inaction de leurs gouvernements qui, selon l’Accord de Paris de 2015, se sont pourtant engagés à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
En France, la Convention citoyenne pour le climat (CCC) a laissé un goût amer. 146 propositions radicales et citoyennes retenues, mais lissées ou décortiquées par le Parlement. Parmi elles justement, l’instauration obligatoire de la rénovation thermique des bâtiments. Désabusés, ces groupes écologistes comptent désormais sur le poids de l’opinion publique pour faire pression sur les politiques. Leur fonctionnement diffère néanmoins des mouvements traditionnels : ils ne se constituent plus en organisations ou en associations mais en campagnes et en collectifs. Quant aux recrues, ils s’adaptent aux citoyens qui vont et viennent, selon leur temps disponible et leur énergie : pas d’engagement explicite ni de militants encartés. Leur financement, confidentiel, est largement assuré par le Climate Emergency Fund, un fonds d’investissement américain, garant du Réseau A22, ainsi que par les dons des particuliers. Les actions se succèdent, à la recherche du buzz : des militants de Just Stop Oil se sont récemment attachés aux cages de football en plein championnat d’Angleterre et ont jeté de la soupe sur la vitre d’un tableau de Van Gogh. Début 2023, quatre militants de Dernière Rénovation ont aspergé de peinture orange les portails de l’hôtel Matignon et du ministère des Finances. Chacun a écopé d’une amende 750 euros assortie de l’obligation de suivre un stage de citoyenneté. Relayés dans les médias, sur les réseaux sociaux, ces gestes indignent les uns, tandis que d’autres font valoir qu’ils mettent l’urgence sur le devant de la scène. Pas sûr.
Le message sur l’urgence climatique passe-t-il efficacement de cette manière ? Il faut bien admettre que ces actions médiatisées ont souvent pour seule conséquence d’agacer l’opinion publique. C’est la limite des nouveaux collectifs. Sur les vidéos du journaliste indépendant Clément Lanot, tournées sur le périphérique ou sur l’autoroute, les militants sont insultés, déplacés, brutalisés par des automobilistes pressés ou indifférents à leurs happenings. L’essayiste Antoine Bueno, auteur de L’effondrement (du monde) n’aura (probablement) pas lieu (Flammarion, 2022), juge ces actions à double tranchant : « En entretenant cette atmosphère d’actions répétées et de pression permanente, les militants maintiennent leurs revendications dans l’agenda politique. En revanche, je ne suis pas sûr que cela sensibilise vraiment les individus. Aujourd’hui, tout le monde est conscient du problème. L’enjeu n’est pas de savoir qu’il y en a un mais de trouver comment agir. » Une interrogation que partage François Gemenne, coauteur du très alarmant rapport du GIEC. Dans son essai L’écologie n’est pas un consensus, il estime que « La réduction du discours écologiste au discours catastrophiste fait volontiers passer les écologistes pour des prophètes de malheur qui se repaissent des problèmes et méprisent les solutions […]. Il s’agit surtout de comprendre quels sont les messages qui peuvent toucher le public. » Beaucoup de militants estiment, à l’inverse, qu’au regard de l’urgence climatique toute médiatisation, même mauvaise ou incomprise, est bonne à prendre.
Les politiques en plein déni
C’est le même constat pour des mouvements plus implantés comme Greenpeace, Alternatiba ou Extinction Rébellion (XR), qui reconnaissent l’efficacité de ces happenings et avec qui Dernière Rénovation partage des combats. Mais alors que cette dernière pratique les gestes symboliques (blocages des voies, entartages de tableaux, etc.), les actions ciblées d’Extinction Rébellion ne laissent pas de doutes sur leurs revendications. Engagé auprès d’XR dans les Bouches-du-Rhône, « Goupil » est intervenu fin novembre sur le port de Marseille-Fos pour protester contre les bateaux de croisière (dont l’activité produit 20 % des émissions d’oxyde d’azote d’origine maritime). Avec son groupe, aux côtés d’Action non violente Cop 21 ou Stop croisières, ils ont perturbé l’activité du port, des dockers, et la réunion du conseil de surveillance du port qui accueillait Christophe Castaner, son nouveau président. En plus de ces initiatives ponctuelles, ce trentenaire se mobilise, une fois par semaine, pour la campagne nationale d’action de XR « C’est pas Versailles ici ! » qui réclame l’extinction diurne et nocturne de tous les panneaux publicitaires lumineux – une autre proposition de la CCC que le collectif estime « détricotée par le gouvernement ».
Début janvier, XR Royaume-Uni, première branche de l’organisation, a même annoncé suspendre « ses actions coups-de-poing » au profit d’une grande manifestation contre le gouvernement britannique en avril prochain. Comptant sur une population de plus en plus sensibilisée à l’urgence climatique, le groupe entend réunir davantage de voix et de participations pour faire pression grâce à l’adhésion populaire – au détriment des actions choquantes. Un choix stratégique qu’on l’on retrouve également en ligne. Sur les réseaux sociaux, des campagnes et pétitions menées par des activistes influents, comme Camille Étienne, gagnent en visibilité. Reliés par des hashtags populaires comme #lookdown qui militent contre l’exploitation minière des fonds marins, ou bien #StopEACOP qui s’oppose à la construction d’un oléoduc TotalEnergies en Afrique, ces mouvements de lutte gagnent le quotidien des internautes, et notamment des jeunes.
En Europe, l’été 2022 a ravivé le malaise écologique. Les catastrophes climatiques ne se limitent plus à des zones éloignées ou traditionnellement exposées. La canicule a lieu en Inde comme en France ; les incendies touchent la Californie, le Péloponnèse, mais aussi la Gironde et la Bretagne. La menace se rapproche. De quoi exacerber les peurs des citoyens dont les collectifs militants se font les principaux relais. Leurs actions soulignent une impasse : le contraste éclatant entre un consensus théorique qui désigne l’homme comme à l’origine du réchauffement climatique – ce qu’on appelle l’anthropocène – et l’absence de changement de direction véritable. Si l’humanité est responsable, comment peut-elle ne pas collectivement faire amende honorable ? Conséquence de cette impuissance observée : un accroissement de « l’éco-anxiété » définie ainsi par la Fondation Jean-Jaurès : « Inquiétude anticipatoire que peuvent provoquer les différents scénarios établis par les scientifiques. »
Pour les psychiatres, cette détresse écologique n’est pas une pathologie mais une réaction rationnelle à la situation. Judith Anderson est psychothérapeute et membre de la Climate Psychology Alliance, organisation spécialisée dans les effets du changement climatique sur la santé mentale. Elle en décrit les symptômes, allant du chagrin à la colère, en passant par une perte des passions et des envies. La psychiatre spécialisée Lise Van Susteren parle quant à elle de « trouble de stress prétraumatique ». Cet état psychologique peut concerner n’importe qui, même si les adolescents et les jeunes adultes l’expriment davantage. « Beaucoup de jeunes gens ont le sentiment que leur avenir ou celui de leurs enfants leur a été volé », explique Judith Anderson, ce qui donne tout leur poids aux mots fameux de Greta Thunberg (« You have stolen my dreams with your empty words… »). Depuis sa création, Dernière Rénovation dit avoir accueilli plus de 1 200 personnes lors de réunions publiques de recrutement, et la plupart ont entre 20 et 30 ans. Depuis le mois d’avril, ils sont passés de 10 à 300 personnes mobilisées pour des actes de désobéissance civile.
‘‘Commettre des actes absurdes, c’est la seule manière de montrer à quel point nous sommes paniqués !’’
Une démarche que soutient Johanne Mâlin. Originaire de Mayenne, cette étudiante en journalisme est fille d’agriculteurs. Avec les années, son « écologie d’habitude » s’est davantage politisée, l’éco-anxiété a pris plus de place, accompagnée d’une rage face à l’inertie du gouvernement. Elle conçoit la désobéissance civile comme légitime, et comme l’expression d’une détresse citoyenne. « Commettre des actes absurdes, c’est la seule manière de montrer aux politiques à quel point nous sommes paniqués. On ne sait plus quoi faire pour être entendus », confie-t-elle. Un affolement exacerbé par le déni climatique propagé par certains commentateurs, politiques, journalistes ou internautes. En 2022, par exemple, Camille Étienne a été cyberharcelée après une intervention dans la matinale de France Inter. Ce climat de peur, les collectifs du Réseau A22 l’ont bien saisi et s’empressent de l’entretenir.
« L’horreur qui nous guette »
Retour à la réunion publique de Dernière Rénovation. Un certain Jonathan annonce la couleur : « Ce que vous allez découvrir ce soir, n’est pas facile à entendre », avant de donner la parole à Thibault. Pour convaincre, le jeune militant ne s’en cache pas : il parle d’abord aux sentiments. Pour lui, sortir du « déni climatique léger » est une nécessité et implique de « connecter les faits émotionnellement ». La peur de l’effondrement fait force d’argument. Car pour agir, « il faut sentir dans ses tripes l’horreur qui nous guette ». Ainsi, la peur peut, en plus d’être vécue comme particulièrement légitime, s’auto-alimenter. Plus question de se débarrasser d’un affect qu’on vit comme le signe d’une vérité.
Cette légitimation de la peur a, comme en témoigne le philosophe Hans Jonas dans Le Principe responsabilité, accompagné l’émergence de l’écologie politique. En 1979, il en définissait déjà la prise de conscience de l’urgence d’agir : « Qu’est-ce qui peut servir de boussole ? L’anticipation de la menace elle-même ! » Il a précédé plusieurs générations et un bon nombre de militants qui voient aujourd’hui, parfois à raison, une forme de déni dans l’absence d’éco-anxiété. Mais il faut mesurer l’ampleur du retournement philosophique qui était explicité par Jonas. Alors que la peur pouvait, auparavant, être associée à un risque d’irrationalité, elle est devenue l’indice d’une clairvoyance sur les risques inhérents à notre modèle de société. Le témoignage d’Arthur, qui a bloqué des routes avec Dernière Rénovation, témoigne de ce changement de paradigme. Bouleversé par l’urgence climatique, il estime « la résistance civile » comme le meilleur moyen de lutter, sous prétexte « qu’il s’y sent vivant ». Une illusion de vérité, trahie par les émotions fortes et l’adrénaline de l’illégalité.
D’autres, néanmoins, se méfient de cette pression émotionnelle. Pour Goupil, également salarié au sein de l’association de protection animale L214, « l’émotion est une bonne amorce pour éveiller les consciences, mais pas sur le long terme. Garantir une action efficace, c’est faire preuve de pragmatisme, savoir prendre du recul. C’est ce qui a, selon moi, le plus de chances de rallier l’opinion publique ». En première ligne de la désobéissance civile, le Réseau A22 gêne d’abord le quotidien des individus. Face à la menace du réchauffement climatique, ce ne sont pas les groupes pétroliers et les institutions qui trinquent mais d’abord les automobilistes ou les consommateurs, pour qui l’éco-anxiété et les mises en garde catastrophistes ne sont pas une priorité. La fin est proche ? Certes. Mais de quelle « fin » parlons-nous ?
Des écologistes hors-sol ?
Pour illustrer ce dialogue de sourds, François Gemenne renvoie à la crise des Gilets jaunes qui, selon lui, « a permis de mesurer l’opposition qui pouvait exister, pour une partie importante de la population, entre “fin du monde” et “fin du mois” […]. C’est la raison pour laquelle il est souvent fait à l’écologie politique un procès en déconnexion : les écologistes apparaissent comme hors-sol, déconnectés des préoccupations prosaïques de la population ». En 2019, selon le ministère de la Transition écologique, les émissions de CO2 représentaient près de 97 % des gaz à effet de serre des transports. Elles sont à 94 % dues au transport routier, et la moitié d’entre elles provient de voitures particulières. Mais alors que l’immense majorité des ménages français disposent d’au moins un véhicule, c’est d’abord la hausse des prix du carburant qui, dans un contexte d’inflation et de crise énergétique, les préoccupe.
« Ces actions créent un clivage entre les gens. J’ai des valeurs écologiques profondes, mais je me sens plus proche des gens contrariés par le blocage des routes », déplore Jules Enezian, qui souffre pourtant d’éco-anxiété. À 25 ans, ce diplômé de l’École des mines de Paris a vu « le sens de sa vie basculer » par sa prise de conscience écologique. Pourquoi devenir ingénieur ? Est-il bien raisonnable de fonder une famille ? Pourtant, il conteste la légitimité des actes de désobéissance civile. Pour lui, « les écolos apparaissent surtout comme des donneurs de leçons, plus sujets à braquer les gens qu’à travailler à la transition ». Cette « résistance civile » s’est vue qualifiée « d’éco-terrorisme » par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, terme qui affilie ces militants à l’ultragauche. Un abus de langage selon le journaliste Christophe Bourseiller, qui explique que ces nouveaux collectifs militants n’ont rien à voir avec la radicalité. « L’ultragauche déteste les médias et ne cherche pas à faire parler d’elle. Elle souhaite créer des mouvements de révolte populaire via des actions clandestines qui donnent l’exemple », telles que le sabotage d’antennes relais, des installations de fibre optique ou d’éoliennes. En 2022, 104 actions de ce genre ont été répertoriées en France, selon le ministère de l’Intérieur. « À l’inverse, poursuit Bourseiller, des groupes comme Just Stop Oil veulent frapper les esprits par des coups médiatiques et des happenings. Cela tient plus du théâtre de rue que des black blocs. »
Très minoritaire, ce noyau dur représente, selon lui, moins de 2000 personnes sur tout le territoire français. Tenants d’une écologie radicale issue de l’anarchisme et de l’anticapitalisme, elles vont d’une zone à défendre (ZAD) à l’autre et vivent en communautés. Certaines figures et groupes plus modérés viennent parfois les soutenir. Dernier exemple en date, l’arrestation de Greta Thunberg, icône mondiale du combat écologiste, lors d’une manifestation dans une ZAD à Lützerath, en Allemagne, qui lutte contre l’extension d’une mine de charbon. Les images de la jeune Suédoise tenue par la police allemande ont fait le tour du monde, servant, par là même, à donner un peu de lumière à la cause. Mais la mobilisation a accéléré l’évacuation des quelques centaines de militants, en lutte depuis deux ans. L’impact de ces méthodes de est donc moindre ou occasionnel.
Illustration : Kianoush
Capitalocène plutôt qu’anthropocène
En revanche, leur anticapitalisme trouve parfois des échos. Des groupes comme Les Amis de la Terre, en France, ou Deep Green Résistance, aux États-Unis, prônent davantage un « capitalocène » que « l’anthropocène », afin de préciser la responsabilité du système capitaliste dans le réchauffement climatique et, au nom de la convergence des luttes, dans l’ensemble des inégalités sociales. Sexisme, racisme, précarité : on s’oppose au « capital » comme à un grand méchant. S’accordant sur la nécessité de « changer de système », ils présupposent une intentionnalité dans ce qui doit être combattu. C’est le cas, par exemple, des Soulèvements de la Terre, qui lutte non seulement contre l’agro-industrie mais aussi « contre la loi travail, les violences policières, le racisme, le sexisme et l’apocalypse climatique ». Le groupe est actuellement dans le viseur des renseignements territoriaux soulignant « un virage radical ». Le problème, c’est que la spontanéité du « système » dont il s’agirait de sortir empêche la réussite de l’entreprise. Dans La Dynamique du capitalisme (1985), l’historien Fernand Braudel démontre que le capitalisme est le résultat d’une lente évolution. Personne ne l’a inventé, stricto sensu, telle une structure qui aurait surgi de l’Histoire et qu’on pourrait aujourd’hui renverser. Il parle « d’innombrables gestes hérités, accumulés, pêle-mêle, répétés indéfiniment jusqu’à nous […] qui décident pour nous à longueur d’existence ». Enfin, si l’impact de l’être humain sur le climat est bien acté, mettre tous ses efforts dans la recherche d’une cause unique au problème relève, selon François Gemenne, d’une perte de temps, voire d’un « caprice d’enfant gâté ». Avec ou sans le renversement du capitalisme, l’urgence commande d’être efficace avant d’être révolutionnaire.
par Perla Msika
par Tom Jacques
Ils ont moins de 30 ans et, par angoisse de l’avenir et du réchauffement climatique, multiplient les actes de désobéissance civile à travers de nombreux collectifs. Blocages de la circulation, perturbation d’événements sportifs, saccage d’œuvres d’art ; tous les moyens sont bons pour choquer l’opinion et réveiller une classe politique qu’ils jugent ne pas être à la hauteur des enjeux. Une éco-anxiété qui échoue à convaincre lorsqu’elle devient trop radicale.
Une salle comble et un silence de cathédrale. Ce mercredi soir, à l’Académie du climat à Paris, Thibault, militant du collectif Dernière Rénovation, prêche face à une cinquantaine de spectateurs. Des curieux, des anxieux, des amis. La plupart ont moins de 30 ans. L’heure est grave. Il y a urgence. L’objectif de cette réunion : inciter les citoyens à s’engager en faveur de la désobéissance civile, « l’une des seules chances qui restent pour nous sauver ». Pour le collectif, les manifestations, pétitions, grèves et autres interpellations d’élus ne sont plus à la mesure de l’enjeu. Seule légitime désormais, la « résistance » citoyenne, pour agir en profondeur.
Né en février 2022, le collectif Dernière Rénovation s’est fait connaître grâce à des actions spectaculaires : bloquer des routes, perturber le Tour de France, le tournoi de Roland-Garros ou même vandaliser des œuvres d’art. Des initiatives diverses dont on peine souvent à saisir la signification. Leur principale revendication est pourtant très concrète : faire appliquer la loi sur la rénovation thermique des bâtiments pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Mais leurs actions consistent surtout à clamer l’imminence de la catastrophe. Avec plusieurs de ses pendants étrangers – Just Stop Oil en Angleterre, Letzte Generation en Allemagne ou encore Save Old Growth au Canada –, Dernière Rénovation appartient au Réseau A22. Un mouvement qui coordonne les actions de dix collectifs issus de dix pays différents. Ces groupes fustigent le déni, la lenteur ou l’inaction de leurs gouvernements qui, selon l’Accord de Paris de 2015, se sont pourtant engagés à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
En France, la Convention citoyenne pour le climat (CCC) a laissé un goût amer. 146 propositions radicales et citoyennes retenues, mais lissées ou décortiquées par le Parlement. Parmi elles justement, l’instauration obligatoire de la rénovation thermique des bâtiments. Désabusés, ces groupes écologistes comptent désormais sur le poids de l’opinion publique pour faire pression sur les politiques. Leur fonctionnement diffère néanmoins des mouvements traditionnels : ils ne se constituent plus en organisations ou en associations mais en campagnes et en collectifs. Quant aux recrues, ils s’adaptent aux citoyens qui vont et viennent, selon leur temps disponible et leur énergie : pas d’engagement explicite ni de militants encartés. Leur financement, confidentiel, est largement assuré par le Climate Emergency Fund, un fonds d’investissement américain, garant du Réseau A22, ainsi que par les dons des particuliers. Les actions se succèdent, à la recherche du buzz : des militants de Just Stop Oil se sont récemment attachés aux cages de football en plein championnat d’Angleterre et ont jeté de la soupe sur la vitre d’un tableau de Van Gogh. Début 2023, quatre militants de Dernière Rénovation ont aspergé de peinture orange les portails de l’hôtel Matignon et du ministère des Finances. Chacun a écopé d’une amende 750 euros assortie de l’obligation de suivre un stage de citoyenneté. Relayés dans les médias, sur les réseaux sociaux, ces gestes indignent les uns, tandis que d’autres font valoir qu’ils mettent l’urgence sur le devant de la scène. Pas sûr.
Le message sur l’urgence climatique passe-t-il efficacement de cette manière ? Il faut bien admettre que ces actions médiatisées ont souvent pour seule conséquence d’agacer l’opinion publique. C’est la limite des nouveaux collectifs. Sur les vidéos du journaliste indépendant Clément Lanot, tournées sur le périphérique ou sur l’autoroute, les militants sont insultés, déplacés, brutalisés par des automobilistes pressés ou indifférents à leurs happenings. L’essayiste Antoine Bueno, auteur de L’effondrement (du monde) n’aura (probablement) pas lieu (Flammarion, 2022), juge ces actions à double tranchant : « En entretenant cette atmosphère d’actions répétées et de pression permanente, les militants maintiennent leurs revendications dans l’agenda politique. En revanche, je ne suis pas sûr que cela sensibilise vraiment les individus. Aujourd’hui, tout le monde est conscient du problème. L’enjeu n’est pas de savoir qu’il y en a un mais de trouver comment agir. » Une interrogation que partage François Gemenne, coauteur du très alarmant rapport du GIEC. Dans son essai L’écologie n’est pas un consensus, il estime que « La réduction du discours écologiste au discours catastrophiste fait volontiers passer les écologistes pour des prophètes de malheur qui se repaissent des problèmes et méprisent les solutions […]. Il s’agit surtout de comprendre quels sont les messages qui peuvent toucher le public. » Beaucoup de militants estiment, à l’inverse, qu’au regard de l’urgence climatique toute médiatisation, même mauvaise ou incomprise, est bonne à prendre.
Les politiques en plein déni
C’est le même constat pour des mouvements plus implantés comme Greenpeace, Alternatiba ou Extinction Rébellion (XR), qui reconnaissent l’efficacité de ces happenings et avec qui Dernière Rénovation partage des combats. Mais alors que cette dernière pratique les gestes symboliques (blocages des voies, entartages de tableaux, etc.), les actions ciblées d’Extinction Rébellion ne laissent pas de doutes sur leurs revendications. Engagé auprès d’XR dans les Bouches-du-Rhône, « Goupil » est intervenu fin novembre sur le port de Marseille-Fos pour protester contre les bateaux de croisière (dont l’activité produit 20 % des émissions d’oxyde d’azote d’origine maritime). Avec son groupe, aux côtés d’Action non violente Cop 21 ou Stop croisières, ils ont perturbé l’activité du port, des dockers, et la réunion du conseil de surveillance du port qui accueillait Christophe Castaner, son nouveau président. En plus de ces initiatives ponctuelles, ce trentenaire se mobilise, une fois par semaine, pour la campagne nationale d’action de XR « C’est pas Versailles ici ! » qui réclame l’extinction diurne et nocturne de tous les panneaux publicitaires lumineux – une autre proposition de la CCC que le collectif estime « détricotée par le gouvernement ».
Début janvier, XR Royaume-Uni, première branche de l’organisation, a même annoncé suspendre « ses actions coups-de-poing » au profit d’une grande manifestation contre le gouvernement britannique en avril prochain. Comptant sur une population de plus en plus sensibilisée à l’urgence climatique, le groupe entend réunir davantage de voix et de participations pour faire pression grâce à l’adhésion populaire – au détriment des actions choquantes. Un choix stratégique qu’on l’on retrouve également en ligne. Sur les réseaux sociaux, des campagnes et pétitions menées par des activistes influents, comme Camille Étienne, gagnent en visibilité. Reliés par des hashtags populaires comme #lookdown qui militent contre l’exploitation minière des fonds marins, ou bien #StopEACOP qui s’oppose à la construction d’un oléoduc TotalEnergies en Afrique, ces mouvements de lutte gagnent le quotidien des internautes, et notamment des jeunes.
En Europe, l’été 2022 a ravivé le malaise écologique. Les catastrophes climatiques ne se limitent plus à des zones éloignées ou traditionnellement exposées. La canicule a lieu en Inde comme en France ; les incendies touchent la Californie, le Péloponnèse, mais aussi la Gironde et la Bretagne. La menace se rapproche. De quoi exacerber les peurs des citoyens dont les collectifs militants se font les principaux relais. Leurs actions soulignent une impasse : le contraste éclatant entre un consensus théorique qui désigne l’homme comme à l’origine du réchauffement climatique – ce qu’on appelle l’anthropocène – et l’absence de changement de direction véritable. Si l’humanité est responsable, comment peut-elle ne pas collectivement faire amende honorable ? Conséquence de cette impuissance observée : un accroissement de « l’éco-anxiété » définie ainsi par la Fondation Jean-Jaurès : « Inquiétude anticipatoire que peuvent provoquer les différents scénarios établis par les scientifiques. »
Pour les psychiatres, cette détresse écologique n’est pas une pathologie mais une réaction rationnelle à la situation. Judith Anderson est psychothérapeute et membre de la Climate Psychology Alliance, organisation spécialisée dans les effets du changement climatique sur la santé mentale. Elle en décrit les symptômes, allant du chagrin à la colère, en passant par une perte des passions et des envies. La psychiatre spécialisée Lise Van Susteren parle quant à elle de « trouble de stress prétraumatique ». Cet état psychologique peut concerner n’importe qui, même si les adolescents et les jeunes adultes l’expriment davantage. « Beaucoup de jeunes gens ont le sentiment que leur avenir ou celui de leurs enfants leur a été volé », explique Judith Anderson, ce qui donne tout leur poids aux mots fameux de Greta Thunberg (« You have stolen my dreams with your empty words… »). Depuis sa création, Dernière Rénovation dit avoir accueilli plus de 1 200 personnes lors de réunions publiques de recrutement, et la plupart ont entre 20 et 30 ans. Depuis le mois d’avril, ils sont passés de 10 à 300 personnes mobilisées pour des actes de désobéissance civile.
‘‘Commettre des actes absurdes, c’est la seule manière de montrer à quel point nous sommes paniqués !’’
Une démarche que soutient Johanne Mâlin. Originaire de Mayenne, cette étudiante en journalisme est fille d’agriculteurs. Avec les années, son « écologie d’habitude » s’est davantage politisée, l’éco-anxiété a pris plus de place, accompagnée d’une rage face à l’inertie du gouvernement. Elle conçoit la désobéissance civile comme légitime, et comme l’expression d’une détresse citoyenne. « Commettre des actes absurdes, c’est la seule manière de montrer aux politiques à quel point nous sommes paniqués. On ne sait plus quoi faire pour être entendus », confie-t-elle. Un affolement exacerbé par le déni climatique propagé par certains commentateurs, politiques, journalistes ou internautes. En 2022, par exemple, Camille Étienne a été cyberharcelée après une intervention dans la matinale de France Inter. Ce climat de peur, les collectifs du Réseau A22 l’ont bien saisi et s’empressent de l’entretenir.
« L’horreur qui nous guette »
Retour à la réunion publique de Dernière Rénovation. Un certain Jonathan annonce la couleur : « Ce que vous allez découvrir ce soir, n’est pas facile à entendre », avant de donner la parole à Thibault. Pour convaincre, le jeune militant ne s’en cache pas : il parle d’abord aux sentiments. Pour lui, sortir du « déni climatique léger » est une nécessité et implique de « connecter les faits émotionnellement ». La peur de l’effondrement fait force d’argument. Car pour agir, « il faut sentir dans ses tripes l’horreur qui nous guette ». Ainsi, la peur peut, en plus d’être vécue comme particulièrement légitime, s’auto-alimenter. Plus question de se débarrasser d’un affect qu’on vit comme le signe d’une vérité.
Cette légitimation de la peur a, comme en témoigne le philosophe Hans Jonas dans Le Principe responsabilité, accompagné l’émergence de l’écologie politique. En 1979, il en définissait déjà la prise de conscience de l’urgence d’agir : « Qu’est-ce qui peut servir de boussole ? L’anticipation de la menace elle-même ! » Il a précédé plusieurs générations et un bon nombre de militants qui voient aujourd’hui, parfois à raison, une forme de déni dans l’absence d’éco-anxiété. Mais il faut mesurer l’ampleur du retournement philosophique qui était explicité par Jonas. Alors que la peur pouvait, auparavant, être associée à un risque d’irrationalité, elle est devenue l’indice d’une clairvoyance sur les risques inhérents à notre modèle de société. Le témoignage d’Arthur, qui a bloqué des routes avec Dernière Rénovation, témoigne de ce changement de paradigme. Bouleversé par l’urgence climatique, il estime « la résistance civile » comme le meilleur moyen de lutter, sous prétexte « qu’il s’y sent vivant ». Une illusion de vérité, trahie par les émotions fortes et l’adrénaline de l’illégalité.
D’autres, néanmoins, se méfient de cette pression émotionnelle. Pour Goupil, également salarié au sein de l’association de protection animale L214, « l’émotion est une bonne amorce pour éveiller les consciences, mais pas sur le long terme. Garantir une action efficace, c’est faire preuve de pragmatisme, savoir prendre du recul. C’est ce qui a, selon moi, le plus de chances de rallier l’opinion publique ». En première ligne de la désobéissance civile, le Réseau A22 gêne d’abord le quotidien des individus. Face à la menace du réchauffement climatique, ce ne sont pas les groupes pétroliers et les institutions qui trinquent mais d’abord les automobilistes ou les consommateurs, pour qui l’éco-anxiété et les mises en garde catastrophistes ne sont pas une priorité. La fin est proche ? Certes. Mais de quelle « fin » parlons-nous ?
Des écologistes hors-sol ?
Pour illustrer ce dialogue de sourds, François Gemenne renvoie à la crise des Gilets jaunes qui, selon lui, « a permis de mesurer l’opposition qui pouvait exister, pour une partie importante de la population, entre “fin du monde” et “fin du mois” […]. C’est la raison pour laquelle il est souvent fait à l’écologie politique un procès en déconnexion : les écologistes apparaissent comme hors-sol, déconnectés des préoccupations prosaïques de la population ». En 2019, selon le ministère de la Transition écologique, les émissions de CO2 représentaient près de 97 % des gaz à effet de serre des transports. Elles sont à 94 % dues au transport routier, et la moitié d’entre elles provient de voitures particulières. Mais alors que l’immense majorité des ménages français disposent d’au moins un véhicule, c’est d’abord la hausse des prix du carburant qui, dans un contexte d’inflation et de crise énergétique, les préoccupe.
« Ces actions créent un clivage entre les gens. J’ai des valeurs écologiques profondes, mais je me sens plus proche des gens contrariés par le blocage des routes », déplore Jules Enezian, qui souffre pourtant d’éco-anxiété. À 25 ans, ce diplômé de l’École des mines de Paris a vu « le sens de sa vie basculer » par sa prise de conscience écologique. Pourquoi devenir ingénieur ? Est-il bien raisonnable de fonder une famille ? Pourtant, il conteste la légitimité des actes de désobéissance civile. Pour lui, « les écolos apparaissent surtout comme des donneurs de leçons, plus sujets à braquer les gens qu’à travailler à la transition ». Cette « résistance civile » s’est vue qualifiée « d’éco-terrorisme » par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, terme qui affilie ces militants à l’ultragauche. Un abus de langage selon le journaliste Christophe Bourseiller, qui explique que ces nouveaux collectifs militants n’ont rien à voir avec la radicalité. « L’ultragauche déteste les médias et ne cherche pas à faire parler d’elle. Elle souhaite créer des mouvements de révolte populaire via des actions clandestines qui donnent l’exemple », telles que le sabotage d’antennes relais, des installations de fibre optique ou d’éoliennes. En 2022, 104 actions de ce genre ont été répertoriées en France, selon le ministère de l’Intérieur. « À l’inverse, poursuit Bourseiller, des groupes comme Just Stop Oil veulent frapper les esprits par des coups médiatiques et des happenings. Cela tient plus du théâtre de rue que des black blocs. »
Très minoritaire, ce noyau dur représente, selon lui, moins de 2000 personnes sur tout le territoire français. Tenants d’une écologie radicale issue de l’anarchisme et de l’anticapitalisme, elles vont d’une zone à défendre (ZAD) à l’autre et vivent en communautés. Certaines figures et groupes plus modérés viennent parfois les soutenir. Dernier exemple en date, l’arrestation de Greta Thunberg, icône mondiale du combat écologiste, lors d’une manifestation dans une ZAD à Lützerath, en Allemagne, qui lutte contre l’extension d’une mine de charbon. Les images de la jeune Suédoise tenue par la police allemande ont fait le tour du monde, servant, par là même, à donner un peu de lumière à la cause. Mais la mobilisation a accéléré l’évacuation des quelques centaines de militants, en lutte depuis deux ans. L’impact de ces méthodes de est donc moindre ou occasionnel.
Illustration : Kianoush
Capitalocène plutôt qu’anthropocène
En revanche, leur anticapitalisme trouve parfois des échos. Des groupes comme Les Amis de la Terre, en France, ou Deep Green Résistance, aux États-Unis, prônent davantage un « capitalocène » que « l’anthropocène », afin de préciser la responsabilité du système capitaliste dans le réchauffement climatique et, au nom de la convergence des luttes, dans l’ensemble des inégalités sociales. Sexisme, racisme, précarité : on s’oppose au « capital » comme à un grand méchant. S’accordant sur la nécessité de « changer de système », ils présupposent une intentionnalité dans ce qui doit être combattu. C’est le cas, par exemple, des Soulèvements de la Terre, qui lutte non seulement contre l’agro-industrie mais aussi « contre la loi travail, les violences policières, le racisme, le sexisme et l’apocalypse climatique ». Le groupe est actuellement dans le viseur des renseignements territoriaux soulignant « un virage radical ». Le problème, c’est que la spontanéité du « système » dont il s’agirait de sortir empêche la réussite de l’entreprise. Dans La Dynamique du capitalisme (1985), l’historien Fernand Braudel démontre que le capitalisme est le résultat d’une lente évolution. Personne ne l’a inventé, stricto sensu, telle une structure qui aurait surgi de l’Histoire et qu’on pourrait aujourd’hui renverser. Il parle « d’innombrables gestes hérités, accumulés, pêle-mêle, répétés indéfiniment jusqu’à nous […] qui décident pour nous à longueur d’existence ». Enfin, si l’impact de l’être humain sur le climat est bien acté, mettre tous ses efforts dans la recherche d’une cause unique au problème relève, selon François Gemenne, d’une perte de temps, voire d’un « caprice d’enfant gâté ». Avec ou sans le renversement du capitalisme, l’urgence commande d’être efficace avant d’être révolutionnaire.
En Europe, l’été 2022 a ravivé le malaise écologique. Les catastrophes climatiques ne se limitent plus à des zones éloignées ou traditionnellement exposées. La canicule a lieu en Inde comme en France ; les incendies touchent la Californie, le Péloponnèse, mais aussi la Gironde et la Bretagne. La menace se rapproche. De quoi exacerber les peurs des citoyens dont les collectifs militants se font les principaux relais. Leurs actions soulignent une impasse : le contraste éclatant entre un consensus théorique qui désigne l’homme comme à l’origine du réchauffement climatique – ce qu’on appelle l’anthropocène – et l’absence de changement de direction véritable. Si l’humanité est responsable, comment peut-elle ne pas collectivement faire amende honorable ? Conséquence de cette impuissance observée : un accroissement de « l’éco-anxiété » définie ainsi par la Fondation Jean-Jaurès : « Inquiétude anticipatoire que peuvent provoquer les différents scénarios établis par les scientifiques. »
...Le problème, c’est que la spontanéité du « système » dont il s’agirait de sortir empêche la réussite de l’entreprise. Dans La Dynamique du capitalisme (1985), l’historien Fernand Braudel démontre que le capitalisme est le résultat d’une lente évolution. Personne ne l’a inventé, stricto sensu, telle une structure qui aurait surgi de l’Histoire et qu’on pourrait aujourd’hui renverser. Il parle « d’innombrables gestes hérités, accumulés, pêle-mêle, répétés indéfiniment jusqu’à nous […] qui décident pour nous à longueur d’existence ». Enfin, si l’impact de l’être humain sur le climat est bien acté, mettre tous ses efforts dans la recherche d’une cause unique au problème relève, selon François Gemenne, d’une perte de temps, voire d’un « caprice d’enfant gâté ». Avec ou sans le renversement du capitalisme, l’urgence commande d’être efficace avant d’être révolutionnaire.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Et pendant que ces gougnafiers de pétroliers rebouchent pour stopper les dégâts, je verrais bien la mise en place d'un projet Solaris (fermes solaires).richard a écrit : 30 janv. 2023, 14:25 Ce serait bien que les compagnies pétrolières s’occupent des puits abandonnés, ce qu’on peut constater dans ce documentaire Les fantômes du pétroleEn mer du Nord, d’anciens forages laisseraient échapper 30 000 tonnes de ce gaz, 28 fois plus réchauffant que le CO2. À Bradford (Pennsylvanie), le méthane libéré par des puits abandonnés aurait provoqué [la destruction] de plusieurs habitations, ces dernières années.
17/12/2022 - Capter l’énergie solaire dans l’espace et la transmettre au sol, c’est l’une des initiatives long terme portées par l’Agence Spatiale Européenne (ESA), pour atteindre la neutralité carbone.
(...)
Une ferme solaire de l’ordre du kilomètre de long permettrait d'obtenir une production énergétique équivalente à celle d'une centrale nucléaire (environ 537,7 TWh selon EDF)
(...)
FD : L'idée, c'est de créer une structure géostationnaire (36 000 km, NDLR) déployable dans l’espace mais surtout pérenne. Pour simplifier, ce serait un objet satellitaire, dans lequel il n'y aura pas d'humain. Cette structure capterait l’énergie via des cellules solaires afin de la transformer en signaux RF (fréquence d'onde électromagnétique située entre 3 kHz et 300 GHz) par le biais d'équipements de conversion. Ces signaux seront ensuite redirigés vers un réseau d'antennes à travers l'atmosphère, (c'est ce qu'on appelle des rectennas) pour être transformés en électricité. Cette énergie serait soit stockée dans des batteries, soit redistribuée directement dans le réseau.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Pourquoi se fatiguer à chercher une solution alors qu'il est tellement plus simple et glorifiant de faire le buzz en se collant la main sur le mur d'un musée !
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Au moins ils se bougent le culLambert85 a écrit : 02 févr. 2023, 11:01 Pourquoi se fatiguer à chercher une solution alors qu'il est tellement plus simple et glorifiant de faire le buzz en se collant la main sur le mur d'un musée !
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
C'est facile à faire mais ça ne sert à rien. C'est juste pour se donner bonne conscience.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Non.Lambert85 a écrit : 02 févr. 2023, 11:06C'est facile à faire mais ça ne sert à rien. C'est juste pour se donner bonne conscience.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
L'article de Franc-tireur n'est pas négatif ou à charge mais met en évidence plusieurs contradictions qui peuvent constituer des écueils dans les modes d'action et ce y compris au sein des rangs de ces activistes.
Ce qui ressort c'est qu'il est fondamentalement nécessaire d'avancer, de retrousser les manches et de se mettre (enfin!) au boulot, et tous!
Ce qui ressort c'est qu'il est fondamentalement nécessaire d'avancer, de retrousser les manches et de se mettre (enfin!) au boulot, et tous!
Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
La surface occupée par ces "rectennas" devrait probablement être assez énorme. L'intérêt par rapport à une collecte du rayonnement solaire au niveau du sol me semble discutable.LoutredeMer a écrit : 02 févr. 2023, 11:0017/12/2022 - La Depeche : Ces signaux seront ensuite redirigés vers un réseau d'antennes à travers l'atmosphère, (c'est ce qu'on appelle des rectennas)
Edit : Source ESA : A single solar power satellite at geostationary orbit might extend more than a kilometre across, with the receiver station on the ground needing a footprint more than ten times larger.
Et surtout : "It took dozens of launches to construct the International Space Station in low-Earth orbit, and would likely require an order of magnitude more launches to assemble a solar power satellite that weighs in at many thousands of tonnes. In the past, due to the high costs of launch, solar power satellites were not deemed to be economically competitive with terrestrial solutions. But worldwide launch costs continue to trend downwards, making such construction economically feasible, and the end-result would be a continuously available source of clean energy"
Ca ne me semble pas être la panacée, mais une nouvelle source d'énergie c'est toujours bon à prendre.
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"Plus un fait est extraordinaire, plus il a besoin d'être appuyé de fortes preuves." Pierre Simon Laplace
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Ils font ça pour qu’on en parle et, par suite, pour alerter les gens sur le problème du réchauffement climatique.Lambert85 a écrit : 02 févr. 2023, 11:06C'est facile à faire mais ça ne sert à rien. C'est juste pour se donner bonne conscience.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Une intéressante réflexion pour mettre le doigt sur l'ambivalence du comportement humain... Un point de vue à considérer.
C'est un point de vue, qui n'est, par définition même, pas unique, ni "mainstream". Un point de vue, forcément restrictif, peut conduire cependant à s'interroger.
Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide?
Parfait truisme, certes, mais se décider pour un sens ou pour l'autre introduit toute la différence.
C'est un point de vue, qui n'est, par définition même, pas unique, ni "mainstream". Un point de vue, forcément restrictif, peut conduire cependant à s'interroger.
Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide?
Parfait truisme, certes, mais se décider pour un sens ou pour l'autre introduit toute la différence.
La faute à Rousseau : l'édito de Raphaël Enthoven (Franc-tireur du 01/02/2023).
Pourquoi, des tableaux ?
Que leur ont fait La Joconde, Les Meules de Monet, La Laitière de Vermeer, Les Canettes de Warhol ou Les Tournesols de Van Gogh pour que des activistes éco-anxieux s’en prennent à eux ? Il y a tant d’horreurs à souiller, tant de centrales à charbon, tant de routes à bloquer… Qu’on arrache des OGM, qu’on fasse dérailler des trains ou qu’on crève des pneus, passe encore. On voit le rapport. Mais pourquoi s’en prendre à la beauté en personne ? Quel rapport entre l’avenir du monde et un geste aussi con ?
L’argument selon lequel « ça fait parler de l’environnement » ne tient pas une seconde : les gens qui jettent de la purée sur des tableaux ne font pas parler de l’environnement, ils font parler des gens qui jettent de la purée sur des tableaux.
La réponse à cette énigme se trouve dans le Discours sur les sciences et les arts de Jean-Jacques Rousseau. Prenant à contre-pied l’idéal de ses propres amis encyclopédistes, Rousseau estime que le progrès technique n’induit aucun progrès moral. C’est même l’inverse : « Nos âmes se sont corrompues, dit-il, à mesure que nos sciences et nos arts se sont avancés à la perfection. » Comme la politesse (une hypocrisie à laquelle Rousseau préfère la « rusticité des mœurs ») ou comme les livres eux-mêmes dont Rousseau regrette qu’ils détournent les enfants du grand livre de la nature, les sciences et les arts sont accusés par l’ombrageux Genevois de corrompre les esprits en substituant le « paraître » à « l’être » : « Que signifient ces statues, ces tableaux, ces édifices ? Insensés […]. Hâtez-vous de renverser ces amphithéâtres ; brisez ces marbres ; brûlez ces tableaux ; chassez ces esclaves qui vous subjuguent, et dont les funestes arts vous corrompent. »
Retour aux jeteurs de purée : pourquoi s’en prennent-ils à l’essence de l’humanité au lieu de réclamer qu’on taxe davantage les carburants ? Parce qu’ils sont convaincus que l’homme, cet « animal dépravé », est seul auteur du mal en ce monde. Et que la science et les arts sont les complices du prédateur humain : « Ôtez nos funestes progrès, ôtez nos erreurs et nos vices, ôtez l’ouvrage de l’homme, et tout est bien », suggère encore Rousseau dans Profession de foi du vicaire savoyard. Il suffisait d’y penser !
Si les activistes muséicides s’en prennent à des tableaux, ce n’est pas parce que, comme dit l’autre Rousseau, « plus personne ne sera là pour regarder ces œuvres si les dirigeants de ce monde continuent leur déni climatique », mais, plus modestement, parce qu’ils détestent les tableaux autant que les usines et les centrales nucléaires. S’ils s’attaquent à l’art, c’est parce qu’ils voient en lui une modalité (comparable à la technique) d’appropriation funeste de la nature par l’homme. Les activistes ne réclament pas l’attention du monde. Ils haïssent la culture. Tout progrès (de l’art à la robotique) est un ennemi dont la disparition profite à tous en nous incitant à renouer avec une candeur perdue. En un mot, si ces gens croient sauver la planète en souillant des tableaux, c’est en raison du fait que toute civilisation leur paraît mortifère. Leur but n’est pas de préserver l’environnement, mais de débarrasser l’environnement du parasite humain.
Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
N'importe quoi, tout le monde est au courant mais comme il n'y a pas de solutions simples, les gens ne feront rien.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Tout le monde est au courant que la vie sur Terre va disparaître si nous ne faisons rien!? Tu plaisantes je pense, tu as oublié de mettre le smiley
.


Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
La vie ne disparaitra pas de si tôt. Elle a résisté à la grande oxydation, elle résistera bien à quelques degrés en plus.richard a écrit : 02 févr. 2023, 17:05 Tout le monde est au courant que la vie sur Terre va disparaître si nous ne faisons rien!? Tu plaisantes je pense, tu as oublié de mettre le smiley.
Pour les humains par contre ça risque d'être très pénible.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Complètement à côté de la plaque ce pauvre Enthoven.Dominique18 a écrit : 02 févr. 2023, 16:23S’ils s’attaquent à l’art, c’est parce qu’ils voient en lui une modalité (comparable à la technique) d’appropriation funeste de la nature par l’homme. Les activistes ne réclament pas l’attention du monde. Ils haïssent la culture.
(...) Leur but n’est pas de préserver l’environnement, mais de débarrasser l’environnement du parasite humain.
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... on-6570300 "À cause des prix du gaz qui flambent, des millions de familles britanniques ne vont pas pouvoir faire chauffer une brique de soupe cet hiver. Seule la résistance civile peut nous permettre de sortir de cette crise – il est temps de se lever et de défendre ce qui est juste. Qu’est-ce qui a le plus de valeur, l’art ou la vie ?"
"Que vous l'aimiez ou non, notre action « soupe et Tournesols » a suscité un débat à travers le monde entier."
Censée pointer l'absurdité de la démarche, la question des contempteurs tombe peut-être pile là où veulent nous emmener ces écologistes : dénoncer le "deux poids, deux mesures" entre l'émotion suscitée par le geste et le peu de réactions soulevées par la dégradation de la planète.
"Je pense qu'il y a une bonne analogie entre la façon dont les gens visitent les musées - souvent d'une manière passive, rapide et superficielle - et comment ils voient la nature et la crise climatique - également d'une manière passive, rapide et superficielle", a expliqué cette semaine dans l'émission Tout un monde de la RTS Michele Giuli, membre du groupe italien Ultima Generazione, qui s'est attaqué au "Printemps".
Et d'ajouter: "Tout n'est pas un spectacle. Ça, c'est un autre grand problème de notre société. On vit le changement climatique comme si c'était un spectacle. Les gens comme moi, qui ont été ou sont des agriculteurs, savent que ce n'en est pas un", regrette-t-il.
https://www.rts.ch/info/monde/13476298- ... usees.html
selon Sylvie Ollitrault. "Depuis quelques années, il y a une désaffection des grands rassemblements, parce qu'on ne voit pas d'effets tangibles. Pour montrer l'urgence de la situation en ce moment, on assiste à une démultiplication des actes de désobéissance civile dans des espaces variés."
Les actions dans les musées sont apparues cet été, mais elles ne sont déjà plus une priorité, selon l'activiste d'Ultima Generazione Michele Giuli. "Cette action a eu un grand impact médiatique, mais je crois qu'elle n'a pas d'impact réel", note-t-il.
Et de compléter: "Ce que nous devons faire, c'est mener des actions de désobéissance civile qui créent une gêne économique plus importante. C'est la plus grande exaspération possible. C'est l'exaspération qui pousse les gouvernements à répondre.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
D’après un gars de chez vous, Hubert Reeves, se sera pénible pour beaucoup d’espèces. Même toi, tu n’es pas au courant, alors quand on dit que tout le monde est informé, ça me fait rigoler, mais jaune, très jaune.thewild a écrit : 02 févr. 2023, 17:20La vie ne disparaitra pas de si tôt. Elle a résisté à la grande oxydation, elle résistera bien à quelques degrés en plus.
Pour les humains par contre ça risque d'être très pénible.

Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Je dis que la vie ne disparaîtra pas de sitôt. Tu dis que tu j'ai tort en citant une vidéo où il est dit qu'elle sera pénible pour beaucoup d'espèces?
Ne t'etonnes pas que plus personne ne discute avec toi.
Ne t'etonnes pas que plus personne ne discute avec toi.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Salut thewild! Je te remercie pour ta remarque, j’ai dit effectivement que le réchauffement climatique sera pénible pour beaucoup d’espèces, mais c’est un euphémisme. En effet, d’après Hubert Reeves nous sommes dans la sixième extinction; tous les animaux de plus de trois kilos vont disparaître, affirme-t-il.
Je te donne une autre référence qui s’appuie sur une étude scientifique.
Je te donne une autre référence qui s’appuie sur une étude scientifique.

Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Donc pas la vie.richard a écrit : 02 févr. 2023, 18:43tous les animaux de plus de trois kilos vont disparaître, affirme-t-il.
Adieu.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Oui tu as raison! Pas la vie complètement, juste une disparition presque complète.
Au cours des dernières 500 millions d'années, la vie sur Terre a presque totalement disparu à cinq reprises, à cause de changements climatiques. […]D’après une étude publiée en juin 2013 dans Science Advances, le taux d’extinction des espèces pourrait être 100 fois plus élevé que lors des précédentes extinctions massives – et encore, ne sont pris en compte que les animaux dont nous avons une bonne connaissance.

- Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Une partie du vivant a des chances de ne pas disparaître.
Par contre, l'homme peut-il survivre à l'homme ?
Par contre, l'homme peut-il survivre à l'homme ?
Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
D’après slate.fr
un million d'espèces animales et végétales risquent de disparaître à brève échéance de la surface de la terre ou du fond des océans. […]Les principaux résistants devraient être des animaux de petite taille voire microscopiques.

Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Il y a de l’espoir. Ah, ben non! La Terre a déjà vécu cinq extinctions, on approche de la sixième.
Bien que nous n'ayons pas encore franchi le seuil des 75 % d'extinction qui caractérise les extinctions de masse, cela ne signifie pas pour autant que nous nous portons bien. Bien avant que cette sinistre limite ne soit atteinte, les dégâts infligés sèmeraient le chaos au sein des écosystèmes où nous avons élu domicile et provoqueraient la déroute de nombreuses espèces à travers le monde, y compris la nôtre.

- Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Ben oui...
Ça n'a vraiment pas l'air de s'améliorer.
C'est cuit.
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