Méga-bassines

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Dominique18
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Re: Méga-bassines

#26

Message par Dominique18 » 27 mars 2023, 18:51

LoutredeMer a écrit : 27 mars 2023, 18:46 Conclusion : il n'y a personne qui vaille la peine parmi les candidats potentiels... a part peut être ... Jancovici :a2:
Jancovici, puisqu'il s'agit de lui, n'est pas rassuré pour la suite des évènements, et il ne tient surtout pas à jouer au calife à la place du calife.
Pas fou.
Nous avons affaire à des politiciens et pas des plus subtils. Pour les politiques, au service de la nation, il faudra repasser et attendre.

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LoutredeMer
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Re: Méga-bassines

#27

Message par LoutredeMer » 27 mars 2023, 19:02

Dominique18 a écrit : 27 mars 2023, 18:51 Jancovici, puisqu'il s'agit de lui, n'est pas rassuré pour la suite des évènements, et il ne tient surtout pas à jouer au calife à la place du calife.
Pas fou.
Je sais. Il faudra pourtant bien qu'à un moment assez proche, la politique et les économies changent radicalement face à la multiplication des désordres majeurs dûs au climat. Ce serait ironique que ce soient encore les USA les pionniers, devant faire face actuellement à une multiplication des tempêtes... sans fin...
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

Nature89
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Re: Méga-bassines

#28

Message par Nature89 » 27 mars 2023, 20:48

Essai pour vérification

Nature89
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Re: Méga-bassines

#29

Message par Nature89 » 27 mars 2023, 21:43

Bonjour,
La manifestation était interdite.
N'étant pas un spécialiste du sujet, j'ai cherché de l'information auprès des agriculteurs qui sont intervenus dans l'espace public...
Un bassin de rétention (et non pas une méga-bassine , vocabulaire des ultras) est étudié dans sa conception par des services d'Etat et donc des spécialistes d'hydrologie). Ce bassin de rétention a été pensé depuis près de 10 ans: son remplissage doit se faire à partir des nappes phréatiques pendant l'hiver, ce qui n'empêche pas la nappe de continuer de se remplir car ces bassins ne sont pas de gros consommateurs d'eau par rapport au contenu des nappes.
Cette année étant une année d'inquiétude par rapport aux réserves des nappes phréatiques du fait de la sécheresse durable, les esprits sont remontés contre ces bassins mais apparemment, dans la région de Poitiers, les nappes ne sont pas en déficit... Ce que ne savent pas forcément les manifestants qui viennent de tous les coins de France et parfois d'Europe.
On retrouve chez ces manifestants-là les même confusions que dans la mouvance Vegan: en effet, cette dernière dénonce les élevages d'animaux hors sol et les conditions d'abattage parfois pleins de sauvagerie lorsqu'ils sont liés à l'élevage capitaliste mais cette mouvance ne dit pas un mot dans l'espace public lorsque des animaux ont été massacrés en plein air par des voyous à la suite d'appels sur Internet, et ce ces dernières années. Deux poids deux mesures. Elle dénonce donc davantage le capitalisme que la sauvagerie contre les animaux. Elle défend beaucoup moins la nature qu'elle n'attaque le capitalisme...
C'est la même chose chez ces ultras écologistes qui viennent s'en prendre à l'irrigation en prétextant qu'elle n'est qu'au service de certains agriculteurs capitalistes qui s'en prennent aux réserves des nappes alors que les agriculteurs produisent de la nourriture pour tout le monde. Ce qui signifie que l'eau des bassins de rétention n'est pas confisquée par certains mais sert à tous puisque la production agricole est destinée à nourrir des masses humaines. La ressource naturelle (l'eau) est donc respectée et partagée.
Nous sommes dans une époque où les simplifications et les erreurs d'esprit sont fréquentes au nom de l'idéologie mais l'idéologie (excessive par nature lorsqu'elle devient un dogme) est génératrice de troubles et de heurts. On est dans la logique et le travers d'esprit des insoumis.
Les manifestants du samedi 25 mars étaient des contrevenants car la manifestation était interdite et malheureusement, elle a généré des violences de la part de certains émeutiers qui ont été offensifs nettement: les images vidéo en sont la preuve. Ces derniers avaient des liquides et des moyens incendiaires ainsi que des projectiles dévastateurs...
Les manifestants étaient des contrevenants car la manif était interdite pour des raisons de sécurité mais la plupart étaient pacifiques contrairement aux émeutiers.
On ne peut que déplorer les violences qui ont eu lieu contre les forces de l'ordre et la violation de l'interdiction de manifester. Oui, il est malheureux que certains aient été blessés des deux côtés.
On regrette que l'idéologie radicale produise cela mais on sait pertinemment que l'idéologie extrémiste est porteuse de violences. C'est la science, la connaissance, la réflexion et la raison qui conduisent à l'apaisement. La vérité repose alors que l'erreur agite. Comment expliquer cette propagation de l'idéologie radicale ? Elle circule avec fluidité sur Internet et oralement car une idéologie radicale , c'est très facile à comprendre rapidement du fait de sa vision manichéenne si réceptive à l'esprit humain. Mais la vérité est dans la complexité , dans l'effort, dans la recherche d'explications, ce qui nécessite de prendre du temps car l'accès à la vérité ne se fait pas d'un claquement de doigt encore moins d'un clic sur un clavier.
Le numérique représente le pire et le meilleur mais est tout à fait capable de développer le pire alors attention de ne pas le généraliser!
Cordialement.

Nature89
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Re: Méga-bassines

#30

Message par Nature89 » 28 mars 2023, 01:04

Il faut ajouter que contrairement à ce qui est dit dans un des premiers messages de cette série, ces nouvelles retenues d'eau ne peuvent pas être alimentées par un cours d'eau car la loi l'interdit pour de nombreuses raisons, écologiques pour certaines et techniques également. La peur irraisonnée qu'engendrent également ces retenues d'eau peut s'expliquer aussi par le fait que nous savons tous que depuis l'été dernier les cours d'eau sont souvent à leur étiage , ce qui n'est pas sans entretenir la peur de la pénurie d'eau. Il n'est pas question de prélever de l'eau dans les rivières ou les fleuves pour alimenter ces bassins de rétention-là (bassines précisément).
Alors voir l'existence de nouvelles retenues d'eau artificielles fait qu'on ne comprend plus...L'homme arrive quand même parfois à aménager son milieu et à remédier à un déficit climatique, temporairement dans ce cas. Et si au contraire les retenues d'eau obtenues grâce au pompage dans les nappes étaient une solution au moins temporaire , possible ici ou là mais pas partout en même temps ? S'adapter aux conditions locales parfois meilleures que celles se trouvant à seulement 200 ou 300 km de distance, n'est-elle pas une possibilité à envisager ?
Quant à la sécheresse, sera t-elle durable ? Pas forcément ! Le réchauffement climatique n'est pas synonyme de sécheresse car un air plus chaud peut contenir plus d'humidité qu'un air plus froid: le réchauffement climatique crée un changement climatique (et des changements) car une température plus forte crée de l'instabilité alors l'évolution vers une sécheresse n'est qu'épisodique. Un air chaud peut être également très sec mais rien ne dit que la situation sera celle-là durablement.
Le changement climatique (on dit souvent dérèglement climatique mais le climat n'a jamais été réglé) peut aussi se manifester par des vents violents, des pluies diluviennes, des sécheresses , des épisodes neigeux importants, brefs des extrêmes croissants . Dans la zone tempérée, les climats tempérés (par mélange uniquement au niveau annuel car ils ont toujours présenté des écarts saisonniers importants) pourraient devenir plus irréguliers encore et leurs irrégularités pourraient empêcher qu'on s'installe durablement dans quelque chose de négatif ( la sécheresse par exemple) mais tout ne se prédit pas.
Dans les temps anciens, on a déjà connu des irrégularités climatiques, par exemple en 1033, la famine s'expliquait alors en France par le fait que l'on n'avait pas pu ensemencer les champs gorgées d'eau à cause de pluies diluviennes durables, dans une période de réchauffement climatique comme aujourd'hui sur le temps long .Le climat, à nouveau, se réchauffe depuis le milieu du XIXème siècle, son évolution est cyclique. La preuve est ainsi démontrée que l'air plus chaud pouvait contenir plus d'humidité certaines années consécutives (antérieures à 1033).
Le GIEC a des interprétations très catastrophistes sur l'origine anthropique du changement climatique. On ne peut pas la nier mais dans le monde, il y 36 000 climatologues environ en dehors du GIEC( qui, lui, en compte bien moins, environ 4000) qui avancent que le réchauffement climatique n'est pas lié principalement à l'action de l'homme.
Pour ma part, je suis tenté par les explications des climatologues qui sont hors du GIEC car l'histoire du climat est cyclique (voir les travaux d'Emmanuel Leroy Ladurie, un grand spécialiste de l'histoire du climat, étude en trois tomes). Il faut probablement prendre dans les deux mouvances pour approcher la vérité mais l'activité solaire irrégulière sur le temps long a quelque chose qui dépasse le petit pouvoir de l'homme... Le système solaire, c'est grand et la Terre est bien petite à côté, et de l'univers encore davantage.
Tant pis pour ce retour vers le passé mais c'était pour signaler ainsi que le climat n'est pas stable alors tout laisse supposer que la sécheresse ne sera que passagère (annuelle déjà ou biannuelle voire pluriannuelle au maximum mais pas décennale...).
Les prévisions météo sont justes dans une perspective courte (quelques jours à une ou deux semaines) et les graphiques climatiques sont des moyennes faites sur 30 ans. Autrement dit, un climat est toujours quelque chose d'instable et la météorologie l'est au moins autant.
Pour compléter le message précédent.
Salutations.

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Dominique18
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Re: Méga-bassines

#31

Message par Dominique18 » 28 mars 2023, 08:08

...On regrette que l'idéologie radicale produise cela mais on sait pertinemment que l'idéologie extrémiste est porteuse de violences. C'est la science, la connaissance, la réflexion et la raison qui conduisent à l'apaisement. La vérité repose alors que l'erreur agite. Comment expliquer cette propagation de l'idéologie radicale ? Elle circule avec fluidité sur Internet et oralement car une idéologie radicale , c'est très facile à comprendre rapidement du fait de sa vision manichéenne si réceptive à l'esprit humain. Mais la vérité est dans la complexité , dans l'effort, dans la recherche d'explications, ce qui nécessite de prendre du temps car l'accès à la vérité ne se fait pas d'un claquement de doigt encore moins d'un clic sur un clavier...
Nous assistons à une escalade avec d'un côté, un gouvernement verrouillé sur ses principes et positions, ce qui ne peut engager une forme de dialogue pourtant nécessaire, et de l'autre à une contestation qu'on ne peut plus qualifier de pacifique parce qu'elle accueille (trop) volontiers dans ses rangs des extrémistes radicaux organisés, stratèges de la guérilla urbaine, sans réelle condamnation des violences commises envers les personnes et les institutions.

Une possible réflexion au sujet de la violence actuelle présente. On ne peut ne pas être d'accord avec les analyses présentées, ce media est plutôt conservateur, avec une ligne néo-libérale. Elles comportent toutefois des points d'éclaircissement qui ne sont pas négligeables en termes de compréhension pour la pensée critique. Il n'y a pas les "bons" d'un côté" et les "méchants" de l'autre. C'est autrement plus complexe et le processus réclame une disponibilité et un fonctionnement des méninges nettement plus opérationnel que les habituelles considérations binaires, bassement démagogiques.

https://atlantico.fr/article/decryptage ... e-moniquet
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Déferlement de violences à Sainte-Soline : dans quoi basculons-nous ?
28 gendarmes ont été blessés, dont deux hospitalisés en urgence absolue, lors de la manifestation contre les bassines à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, ce samedi. 200 manifestants ont été blessés, dont un se trouverait dans le coma, selon les organisateurs. La facture de la complaisance généralisée vis-à-vis de l'extrême gauche est arrivée.

Gérald Pandelon
Avocat à la Cour d'appel de Paris et à la Cour Pénale Internationale de la Haye, Gérald Pandelon est docteur en droit pénal et docteur en sciences politiques, discipline qu'il a enseignée pendant 15 ans. Diplômé de Sciences-Po, il est également chargé d'enseignement. Il est l'auteur de L'aveu en matière pénale ; publié aux éditions Valensin (2015), La face cachée de la justice (Editions Valensin, 2016), Que sais-je sur le métier d'avocat en France (PUF, 2017) et La France des caïds (Max Milo, 2020).

Jean Petaux, docteur habilité à diriger des recherches en science politique, a enseigné et a été pendant 31 ans membre de l’équipe de direction de Sciences Po Bordeaux, jusqu’au 1er janvier 2022, établissement dont il est lui-même diplômé (1978).

Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, son dernier livre, en librairie le 9 septembre 2022, est intitulé : « L’Appel du 18 juin 1940. Usages politiques d’un mythe ». Il est publié aux éditions Le Bord de l’Eau dans la collection « Territoires du politique » qu’il dirige.

Claude Moniquet
Claude Moniquet, né en 1958, a débuté sa carrière dans le journalisme (L’Express, Le Quotidien de Paris), avant d’être recruté par la Dgse pour devenir "agent de terrain" clandestin. Il exerce ainsi sous cette couverture derrière le Rideau de fer à la fin de l’ère soviétique, dans la Russie des années Eltsine, dans la Yougoslavie en guerre, au Moyen-Orient ou encore en Afrique du Nord. En 2002, il cofonde une société privée de renseignement et de sûreté : l’European Strategic Intelligence and Security Center. De 2001 à 2004, il a été consultant spécial de CNN pour le renseignement et le terrorisme, et est aujourd’hui consultant d’iTélé et RTL. Il est l’auteur, notamment, de Néo-djihadistes : Ils sont parmi nous (Jourdan, 2013) et Djihad : d’Al-Qaïda à l’État islamique (La Boîte à Pandore, 2015), de Daech, la Main du Diable(Archipel, 2016) et, avec Genovefa Etienne, des Services Secrets pour les Nuls (First, 2016). Il est également scénariste de bandes dessinées : Deux Hommes en Guerre (Lombard, 2017 et 2018). Il réside à Bruxelles.

Déferlement de violences à Sainte-Soline : dans quoi basculons-nous ?
avec Gérald Pandelon, Jean Petaux et Claude Moniquet

Atlantico : La nouvelle manifestation contre les bassines, ce samedi à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, a donné lieu à de violents affrontements. Les organisateurs ont précisé que 200 manifestants ont été blessés, dont un se trouverait dans le coma, entre la vie et la mort. Selon un dernier bilan, 28 gendarmes ont été blessés, dont deux hospitalisés en urgence absolue. Comment en sommes-nous arrivés là ? Que s’est-il réellement passé ce samedi ? Quelles violences ont été commises ?

Gérald Pandelon : Afin que mon propos soit le plus didactique possible, il convient au préalable de résumer en quelques lignes les faits qui nous occupent aujourd'hui. Il s'agit de la construction de 16 méga-bassines d'une capacité totale d'environ six millions de mètres cubes devant être construites dans le cadre d'un projet porté depuis 2018 par une coopérative de 450 agriculteurs et soutenu par l'État. L'objectif est dans ce cadre de parvenir au stockage de l'eau puisée dans les nappes superficielles en hiver afin d'irriguer les cultures en été quand les précipitations se raréfient, et ce, dans un contexte où la France non seulement recycle peu (0,6 % de réutilisation des eaux usées contre 14 % pour notre voisin espagnol et 90 % pour l'Etat d'Israel) mais également irrigue à peine (4,9 % de la surface agricole de notre territoire contre 20, 2 % pour notre second voisin italien). Ses partisans en font une condition de la survie des exploitations agricoles face à la menace de sécheresses récurrentes. De leur côté, les opposants dénoncent un accaparement de l'eau par l'agro-industrie à l'heure du changement climatique tout en réclamant un moratoire sur leurs constructions pour lancer "un vrai projet de territoire" sur le partage de l'eau. Le raccordement aux bassines serait en outre conditionné à l'adoption de pratiques tournées vers l'agroécologie avancent les premiers tandis que les seconds dénoncent de vaines promesses. Pourtant, ces bassins ne sont pas contraires à la loi, si l'on admet que leur construction est fortement encadrée, le préfet de chaque département en validant systématiquement la légalité, y compris pour la bassine de Sainte-Soline. C'est ainsi qu'après plusieurs études, notamment une enquête publique et l'avis favorable délivré par la commission d'enquête préalable tout comme celle du parc naturel du Marais poitevin, le chantier a pu démarrer. Or, sans rentrer dans le détail du bien-fondé ou non, sur le fond, desdites bassines, dont aucun spécialiste n'est d'ailleurs à même de livrer une version similaire et sans qu'il soit possible d'en convaincre les réfractaires, c'est encore par la violence que les opposants entendent, comme pour la question des retraites, faire valoir leur opinion. Dans un contexte où les forces de police apparaissent dépassées par ces casseurs, comme ils le furent en partie au cours de l'insurrection "post 49-3" imposé par l'exécutif. Nous souhaitions majoritairement que le droit puisse se manifester sans la force, nous avons assisté de plus en plus médusés au déploiement d'une force en marge du droit, au mépris de la loi, au mépris, en définitive, du peuple, qui en démocratie en constitue le pouvoir constituant originaire. La vraie question, à mon sens, est celle d'une définitive crise de l'autorité, une crise qui sur la plupart des sujets ne saurait être jugulée par celles et ceux qui nous ont toujours gouvernés. En effet, c'est leur idéologie qui est ontologiquement fausse, leur "logiciel", comme l'on dit aujourd'hui, qui est dépassé, suranné, inadapté, inefficace. A croire que seuls les membres de notre gouvernement ou ceux qui en sont proches par intérêts personnels ou professionnels, semblent se satisfaire de leur action, même s'ils sont toutefois de moins en moins nombreux. Pourtant, sans une révolution préalable des mentalités en termes de changement de paradigme, aucune action publique ne pourra désormais être réellement couronnée de succès. Nous sommes à l'heure des irresponsables alors même que nous aurions un urgent besoin que nos hommes politiques devinssent des hommes d'Etat.

Dans quoi basculons-nous? Qu'est-ce que cela traduit sur la société française et sur l'état des tensions à travers le pays alimentées par la mobilsation contre la réforme sur les retraites?

Gérald Pandelon : Les opposants les plus radicaux sont pour la plupart mus par une idéologie d'extrême-gauche ou écolo-gauchiste. Pour les tenants de cette idéologie, qui prospèrent sur l'intolérance et le paradoxe, l'Etat de droit "c'est eux". Au nom de la démocratie, de la République, de l'Etat de droit, des droits fondamentaux, de l'universalisme, mais surtout du "respect des différences" et de "la liberté d'expression" ils prétendent lutter contre toute forme de discrimination. Toutefois, si la différence est une richesse, il ne faut pas que cette différence soit différente de ce qu'ils pensent ; au fond, l'Etat de droit c'est toujours pour les autres. Il s'agit d'un constat objectif et nullement subjectif. Dès lors, ces individus considèrent que le fait de lancer des boules de pétanque en direction des forces de l'ordre, se munir de haches ou de lance-pierres, constituent les fondements sains d'un vrai dialogue constructif. Ce sont surtout des personnes qui profitent du chaos pour exister car, à y regarder de près, une majorité d'entre eux sont incapables d'expliquer clairement en quoi ils seraient opposés à ce projet. En revanche, ces "blacks-blocks"néo-ruraux pourraient s'exprimer de façon plus savante s'agissant des motifs pour lesquels ils souhaitent avoir recours à la violence. Leurs arguments seraient les suivants : "nous cassons parce qu'il faut casser et pourquoi faut-il casser ? parce qu'il faut casser". Autrement dit, la tautologie d'une violence à l'état pur, à l'état brut, cette violence dont pourtant les fondements, de Robespierre aux régimes totalitaires du XX ème siècle, a conduit aux drames que l'Europe a connue. En réalité, les bassines constituent des prétextes pour y déverser leur haine, leur haine de la démocratie, leur haine de l'ordre républicain, leur haine des nations les mieux établies qu'ils souhaiteraient voir renversées par des régimes de type castriste ou maoïste (la "Révolution culturelle" ce sont 80 millions de morts) ; il s'agit en réalité de délinquants de la pensée, des "escrocologauchistes".

Avons-nous assisté à une forme d’éco-terrorisme ? Ces mouvements d’extrême gauche sont-ils de plus en plus organisés ? La société française a-t-elle basculé dans la radicalité dans le cadre de la contestation sociale ?

Gérald Pandelon : Oui, je le crois. Cette contestation est d'autant plus radicale que ces mouvements d'extrême-gauche ultra-violents ont compris que nos Etats démocratiques étaient faibles car trop strictement fondés sur le droit, presque même inconditionnellement fondés sur des règles de droit, sacrifiant ainsi au sacro-saint principe du patriotisme constitutionnel, inspiré par l'Ecole de Francfort et forgé par le philosophe allemand Jürgen HABERMAS. En effet, regardez les préconisations fort habermassiennes qui ont été données récemment par le Conseil européen au président Macron... Alors même qu'à l'évidence ce sont des mouvements radicalisés qui ont attaqué les forces de l'ordre lors des mobilisations à l'encontre de la réforme des retraites, cette institution européenne en a tiré l'argument que ce sont les policiers en France qui étaient trop violents ! Et quelle fut à votre avis la réponse apportée par le préfet de police de Paris aux remontrances de M. Charles Michel ? Pensez-vous que l'intéressé songea un instant à soutenir les forces de l'ordre en pareilles circonstances ? Non, ce haut fonctionnaire a bien évidemment saisi l'IGPN ! On ne peut en définitive que donner encore raison au philosophe Michel ONFRAY lorsqu'il intitule son dernier ouvrage "la nef des fous"...

Claude Moniquet : Il est certain, à mes yeux, que l’ensauvagement de la société, dénoncé par beaucoup depuis une vingtaine d’années a gagné le domaine de la contestation politique. Mais cela n’a rien de vraiment neuf : rappelez-vous les violences qui ont accompagné la réunion du G20 à Seattle, en 1999, ou encore celles qui ont jalonné le G8 de Gênes en juillet 2001. Et on peut même remonter plus loin et évoquer certains affrontements entre extrême gauche et extrême droite au Quartier latin, dans les années soixante-dix. En fait la contestation radicale de la société ou de l’Etat a toujours donné lieu à des violences. En schématisant, on pourrait dire que la plus grande partie de ceux qui prônent cette contestation vont s’orienter vers l’action politique ou militante légale, en créant des partis, en infiltrant des syndicats ou en fondant des microcosme de contre-sociétés utopistes et plus ou moins autosuffisantes et viables. Cette dernière manifestation étant une sorte de « syndrome du Larzac », si vous voulez : une forme de rupture paisible avec la société capitaliste. D’autres vont choisir la violence parce qu’ils estiment que le système ne peut pas être réformé et doit être détruit.

Voilà pourquoi les bassines n’affecteraient pas la nappe phréatique dans les Deux-Sèvres
Cette tendance à la violence s’est certainement accrue ces dernières années, du fait, d’une part, d’un sentiment assez largement répandu que la société est de plus en plus dure, inhumaine et « technocratique » et d’autre part par la montée de puissance d’une idéologie apocalyptique. « L’urgence climatique » en est un bon exemple : si vous pensez vraiment que le monde tel que nous le connaissons est menacé de destruction à court terme, la violence peut sembler « légitime » pour le défendre. Surtout si l’on estime que les craintes exprimées ne sont ni écoutées ni prises en compte par l’Etat.

Mais ce que je viens de décrire brièvement, c’est valable pour ceux des contestataires qui réfléchissent, quelle que soit la valeur de leurs réflexions. Ce qui est un peu plus nouveau, c’est que l’on voit aujourd’hui s’agréger autour de ces noyaux de révoltés violents des strates qui n’ont rien de « militantes » mais qui rassemblent des laissés-pour-compte, des marginaux sans réelle vision politique mais qui expriment un mal-être et une frustration qui les dépassent et qui s’en vengent en jouant les casseurs. Et puis, bien entendu, se joignent également à ces casseurs des bandes organisées de jeunes, souvent venus des « quartiers » et qui participent à la fête dans le seul but de casser du flic et de piller des boutiques de luxe, comme on l’a vu, à de multiples reprises, lors de certaines manifestations des Gilets jaunes. Mais bien entendu, ce dernier phénomène n’est présent que dans les grandes villes. Je doute qu’il y ait eu beaucoup de jeunes des cités dans la mouvance violente de Sainte-Soline ce samedi. Pour eux, aller patauger dans la boue des Deux-Sèvres a nettement moins de charme que de casser sur les Champs-Elysées ou à République.

Jean Petaux : Il faut être prudent dans l’analyse à chaud des faits, surtout lorsqu’il s’agit de violences collectives et se garder, même si les événements survenus sont spectaculaires et frappants (sans jeu de mots), de tous commentaires justement spectaculaires ou principalement dictés par l’émotion. Je ne crois donc pas que l’expression « société française qui a basculé dans la radicalité » soit la manière la plus adéquate pour saisir et tenter de comprendre (au sens sociologique de « comprendre » et non pas au sens commun qui signifie « admettre, excuser, justifier ») la situation. Sans vouloir jouer les blasés qui convoqueraient l’histoire (même récente) pour tout relativiser, il convient néanmoins de remettre en perspective les faits. Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la France a connu des épisodes de violences collectives et de radicalités fortes. Les grèves dites « insurrectionnelles » de 1947-1948 conduites par un PCF particulièrement fort (et très stalinien, puisqu’il s’agissait du début de la Guerre froide et que le PCF de Thorez, le plus puissant des partis communistes dans les pays du bloc de l’Ouest, était très inféodé à Moscou), s’appuyant sur une CGT qui était autrement plus puissante qu’aujourd’hui, ont été marquées par de nombreuses épisodes de violence. Rappelons quand même que les « appelés du contingent » ont été mobilisés à cette occasion et que c’est de là que datent les Compagnies Républicaines de Sécurité (les CRS) à l’initiative du ministre de l’Intérieur SFIO, Jules Moch. Rappelons encore que les Gendarmes Mobiles (héritiers des Gardes Mobiles de la IIIème République), les fameux « Moblots », tiraient encore à balles réelles dans la foule des manifestations dans les années 50. Les manifestants tués par balle dans les années 50-60 étaient trop nombreux. Les « événements d’Algérie », entre 1954 et 1962 ont été régulièrement ponctués par des manifestations sanglantes et par de nombreux attentats, d’extrême-droite (OAS) surtout à partir de 1961. Le nombre indéterminé, encore aujourd’hui, de victimes algériennes de la répression du 17 octobre 1961 à Paris et les neuf victimes du métro Charonne, le 8 février 1962 (9 militants à la CGT dont 8 membres du PCF) montrent que les manifestations ont été alors d’une rare violence. Faut-il rappeler qui était le préfet de police à Paris, lors de ces deux événements ? Maurice Papon. En Mai 1968, déjà la tendance tend à s’inverser : on ne dénombre pas plus de 5 victimes sur toute la durée des événements, dans toute la France : aucune à Paris malgré l’intensité des manifestations et leur côté très spectaculaire (grâce, entre autre, au préfet de police de l’époque Maurice Grimaud), et parmi les victimes il faut citer un commissaire de police à Lyon, écrasé par un « camion fou » lancé contre les forces de l’ordre. Finalement il faudra attendre la séquence des Gilets Jaunes pour retrouver une macabre comptabilité et encore s’agit-il, pour les décès, d’accidents mortels non provoqués par les opérations de maintien de l’ordre. On retient, depuis 40 ans, les morts de Malik Oussekine (manifestations contre la loi Devaquet en décembre 1986) et celle de Rémi Fraisse, le 26 octobre 2014 sur le site du barrage de Sivens (81), toutes les deux victimes accidentelles lors d’une opération de maintien de l’ordre. Ce n’est pas faire injure à ces deux victimes, tout au contraire, que de dire que si on retient leur nom c’est qu’elles ont été heureusement rares et qu’elles ont spectaculairement marqué l’opinion publique justement par leur exceptionnalité.

Toute la séquence de la ZAD Notre Dame des Landes, jalonnée d’affrontements très violents (dont on peut dire que les événements survenus à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres se rattachent à ce genre de « combats de plein champ ») n’a connu, heureusement, aucun mort. Même chose dans des opérations spectaculaires comme celles de l’évacuation de la « Jungle de Calais » par exemple. Et pourtant, dans le cas de la Loire-Atlantique, il a été attesté que les manifestants (parfois venus de pays frontaliers de la France) étaient des combattants aguerris, particulièrement entrainés à la violence contre les forces de l’ordre.

La contestation sociale qui a été conduite depuis plusieurs semaines, en 2023, a été saluée pour son caractère maitrisé, calme et organisé. Il ne faut surtout pas confondre ces grandes manifestations populaires, familiales et pacifistes, avec les agissements des casseurs qui s’appelaient jadis « autonomes » ou « anars » et, depuis le début des années 2000, « Black-blocs », qui se caractérisent surtout par une très grande imprécision et indétermination sur leurs objectifs, leur appartenance idéologique et même leur organisation totalement « liquide ». Il n’en demeure pas moins que les services de sécurité intérieure surveillent désormais particulièrement ces nouvelles organisations que l’on nomme les « écolo-warriors » qui ne répugnent pas à « aller au contact » en s’en prenant directement aux forces de l’ordre. Leurs méthodes, leur entrainement, le fait de se présenter comme des défenseurs de la nature en danger, rend populaire leur posture et leur combat. Ils jouent manifestement sur une bienveillance de l’opinion publique en se positionnant comme les « combattants-rebelles du climat » contre les « soldats de l’Empire » (les flics en tenue anti-émeutes). Quand la culture Star Wars de George Lucas remplace les textes de Serge Netchaiev l’intelligence n’y gagne pas c’est sûr… Mais cela ne suffit pas à considérer que la France bascule dans la radicalité violente…

Où est-ce que peut mener la violence des extrémistes de l'environnement ? Jusqu'à l'écoterrorisme ?

Claude Moniquet : Avant le stade du terrorisme, il y a celui de la guérilla urbaine rampante : une forme de violence totale dans laquelle on s’en prend aussi bien aux personnes qu’aux biens. Ce stade, nous l’avons déjà atteint. On l’a bien vu ces derniers jours dans les manifestations non-autorisées qui ont émaillé une dizaine de soirée à Paris mais également dans de nombreuses villes de province. Il s’agit d’une forme d’infra-terrorisme dans lequel on exerce la violence la plus extrême mais sans utiliser d’armes létales mais « seulement » des armes par destination. Pour autant, et c’est remarquable, le « risque de tuer » voire la « volonté de tuer » sont déjà présent et assumé. Sauf à être dénué de tout sens commun, quand on balance des boules de pétanque à la tête des policiers, ou qu’on les vise avec des Molotov, on ne peut ignorer que le risque de mort est bel et bien présent.

On se trouve là au niveau des « Black Blocs ». Une mouvance peu organisée et non centralisée qui regroupe des sympathisants des milieux anarchistes ou autonomes qui se reconnaissent entre eux non pas par l’appartenance à un groupe structuré mais par l’utilisation d’une méthode, celle de la violence comme forme d’expression. Ce caractère flou de la mouvance Black Blocs ne l’empêche pas, le cas échéant, de pratiquer des entraînements en commun et de se coordonner au plan international pour converger vers certains rassemblements qui, aux yeux de ses membres ont un certain potentiel d’évolution violente. L’une des caractéristiques de cette mouvance est de se dire « anti-autoritaire » et l’une de ses cibles privilégiée sera donc la police ou la gendarmerie. Celles-ci n’étant plus seulement vues comme des « défenseurs du capitalisme » mais comme une entité autonome, une espèce de bande rivale si l’on veut, que l’on vise en tant que telle plus que pour son rôle social. D’où les slogan ACAB (« All Cops Are Bastards »), « Tout le monde déteste la police » ou encore le cri « Suicidez-vous! » que l’on entend de plus en plus souvent dans les manifestations. Pour ceux-là, « casser du flic » est une fin en soi.

Cette mouvance de casseurs a déjà glissé vers le terrorisme. On l’a vu en 2017, à Grenoble avec l’attaque par incendie volontaire d’un dépôt du groupement de gendarmerie de l’Isère. Des faits similaires se sont produits, à la même époque, à Meylan (ou l’incendie de véhicules a failli tourner au drame lorsque les flammes ont commencé à se propager à des bâtiments habités en pleine nuit) dans la banlieue de Grenoble ou encore à Limoges. Ces actions s’inscrivaient dans une « campagne » plus large qui a également visé d’autres institutions publiques, des grands magasins ou des médias. Alors bien entendu, on peut toujours minimiser cette violence en disant qu’elle ne provoque que des dégâts matériels. Mais ce serait oublier que l’acte de naissance d’Action directe, le 15 septembre 1979, ce fut le plasticage du ministère du Travail à Paris et qu’il fut suivi d’actions similaires au cours desquels, les activistes se gardaient bien de tuer. Mais cinq ans plus tard, AD pratiquait les assassinats ciblés…

Quant à l’apparition d’un écoterrorisme en France, j’ai plus de doutes. Certes, une frange écologiste radicale pourrait basculer dans la violence clandestine organisée, mais on peut remarquer par exemple, que si de multiples attaques ont ralenti le chantier du TGV Lyon-Turin, ces dernières années, l’immense majorité des attaques, sinon la totalité, se sont produites du côté italien de la frontière. Maintenant, il peut exister, au sein de la mouvance la plus radicale de l’écologie, une tendance qui pourrait basculer vers la violence organisée, mais force est de constater que dans les pays ou l’écoterrorisme est présent (entre autres aux Etats-Unis et au Royaume-Uni) il est toujours resté extrêmement marginal si on le compare à d’autres formes de terrorisme. Enfin, les techniques de surveillance progressent de jour en jour et les mouvements radicaux sont extrêmement bien cartographiés par les services de renseignement et l’on peut penser qu’une organisation écoterroriste n’aurait donc qu’une durée de vie très courte. Pour moi, le risque terroriste repose bien davantage dans une montée aux extrêmes de petites cellules issue de la mouvance Black Blocs que dans la galaxie écologiste.

L’appareil judiciaire peut-il répondre efficacement face à ces militants radicaux ? Y a-t-il un laxisme judiciaire ou une certaine forme de complaisance ?

Gérald Pandelon : La justice pénale fonctionne, en France, de façon paradoxale. Elle est souvent laxiste lorsqu'il s'agit de militants radicaux et sévère à l'encontre d'un honnête citoyen qui se sera rendu coupable de la moindre faute sans réelles conséquences pour qui que ce soit ; elle est clémente lorsque des policiers se font agresser voire plus indulgente à l'endroit du voyou agresseur qu'envers le policier qui aura riposté en légitime défense. Par conséquent, une justice pénale sévère lorsque parfois les délits présumés ne portent nullement atteinte à l'ordre public ; en revanche, empreinte d'empathie à l'endroit d'incivilités qui empoisonnent pourtant le quotidien de gens paisibles. Elle est en fait trop imprégnée d'idéologie, par conséquent ne peut faire montre d'une réelle objectivité ni impartialité. En réalité, nous assistons au développement croissant d'une justice qui objective sa subjectivité en raison de son idéologie. Notre justice est incapable de se soumettre au principe wébérien de "neutralité axiologique", c'est dire de faire abstraction de ses valeurs, de ses pensées, dans l'acte de juger. On retrouve en effet toujours la même dimension idéologique dans l'acte de juger car, sur un plan symbolique, le délinquant demeure une victime même si son casier judiciaire est chargé alors que le "Bourgeois Gentilhomme" est nécessairement auteur, auteur d'infraction, car il a nécessairement "dû voler le pauvre pour en arriver là" ; auteur d'être, en définitive, trop bien né. Si le délinquant "non bourgeois"peut être responsable mais non coupable, le "non-délinquant bourgeois" est nécessairement coupable car nécessairement responsable de ses actes, il ne sera donc pas, lui, accessible au pardon. Or, le casseur, qui est systématiquement d'extrême-gauche et jamais de droite, puisque je soutiens la thèse selon laquelle l'extrême-droite en France n'existe plus depuis 1945, arbore facilement aux yeux de certains magistrats le statut de la victime. Or, en tant que victime, il ne saurait être sanctionné à la même hauteur qu'un individu épousant plutôt des idées conservatrices car, ce dernier, est nécessairement toujours un peu coupable car appartenant prétendument au camp des "possédants". Pourtant, les études sociologiques démontrent qu'il y a loin de la coupe aux lèvres. En réalité, le patrimoine de notre "bourgeois conservateur"est bien souvent inférieur à celui des casseurs qui sont eux, bien souvent, les vrais "bourgeois post-capitalistes". Pour le dire autrement, pensez-vous que M. Jean-Luc Mélenchon soit une malheureuse victime qui ait à la fois travaillé durement toute sa vie pour s'en sortir et manqué d'argent... ? Ouvrons les yeux et soyons sérieux...

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé des violences policières à Sainte-Soline et a critiqué les BRAV-M. Le soutien de Jean-Luc Mélenchon envers les mouvements de contestation ne ressemblent-ils pas de facto à une incitation à l’insurrection ? Faut-il un cordon sanitaire face à l'extrême gauche et exiger des alliés de LFI qu'ils se décident à être soit en dehors du champ républicain, soit dedans ? Est-il temps de traiter LFI comme le FN l’était du temps de Jean-Marie Le Pen ?

Gérald Pandelon : M. Jean-Luc Mélenchon est un irresponsable politique. Il constitue, à mon sens, un danger pour notre démocratie, pourtant déjà fragile. Ayons le courage de reconnaître que ce n'est ni le RN ni Reconquête qui constituent une menace pour nos droits et libertés mais sans aucun doute possible LFI et ses séides sous l'acronyme de la NUPES. Le RN et Reconquête constituent deux formations qui reprennent l'idéologie politique du RPR des années 80, même si elles diffèrent sur les questions sociales. De plus, les électeurs de ces deux partis constituent d'excellents citoyens, respectueux de nos lois et de nos institutions. Le RN et Reconquête ne cassent rien, LFI, oui. Le RN et Reconquête n'appellent jamais à agresser des policiers, LFI, oui. Etc. Une honnêteté minimale de la part de notre chef de l'Etat consisterait à le reconnaître enfin. Je considère toutefois que notre président, même s'il le pense dans son for intérieur, n'aura jamais le courage de l'avouer. Surtout publiquement... Puis, n'oublions pas que la politique est fondée sur le mensonge, la vérité n'en constituant que l'exception. La position la moins compréhensive demeure toutefois celle des Républicains, pourtant plus sensibles aux débats régaliens depuis l'élection à leur présidence de M. Eric Ciotti. En effet, si l'actuel président de LR est un homme remarquable, on ne comprend toujours pas sa réticence à créer une grande formation des droites incluant le RN et Reconquête. L'argument souvent avancé consiste à répéter qu'il vaut mieux perdre avec ses idées que gagner avec celles des autres. Or, la difficulté c'est qu'il n'existe plus aucune idée chez LR, il s'agit d'un désert sans oasis. J'ai acquis la conviction que LR est mort ou moribond. C'est ainsi que le seul cordon sanitaire qui pourrait être dressé face à LFI serait celui d'une alliance entre le RN, Reconquête et les éléments les plus intelligents de LR, ils sont peu nombreux et ceux qui l'étaient ont trahi en rejoignant LAREM, afin de contrer la montée d'une nouvelle forme d'éco-terrorisme d'autant plus dangereuse qu'elle bénéficiera du soutien d'élus démocratiquement élus.

Claude Moniquet :Les déclarations de Jean-Luc Mélenchon sur Sainte-Soline sont hallucinantes. Alors qu’il s’exprimait, on savait déjà que plusieurs arrestations avaient eu lieu pour port d’armes par destination, et que cinq véhicules de gendarmerie avaient été incendiés. Il était donc clair pour tout un chacun que la « violence policière » était une réponse de l’Etat à une situation d’émeutes si ce n’est à une situation quasi-insurrectionnelle. De plus Jean-Luc Mélenchon ne peut ignorer que, comme le disait Max Weber, en démocratie, la seule violence légitime est celle dont l’Etat a le monopole. Et la mise en œuvre de cette violence peut être nécessaire pour rétablir l’ordre qui constitue, en dernière analyse, une protection pour ceux qui utilisent la liberté constitutionnelle d’exprimer leur désaccord en manifestant. Voir un homme qui évoque sans discontinuer « la République » fouler ainsi aux pieds la légalité républicaine est difficile à accepter. Je pense effectivement qu’il y a dans ses propos, une forme sinon d’incitation du moins de justification d’une « insurrection populaire » mythifiée face à un pouvoir qui, à ses yeux, a perdu toute légitimité.

Sur la forme enfin, Jean-Luc Mélenchon trompe son public. Le maintien de « l’ordre à la française » a amplement fait ses preuves. Que l’on se rappelle l’enflammement des banlieues à l’automne 2005 : la répression de 20 soirs d’émeutes et de violences extrêmes n’ont, fort heureusement, donné lieu à aucun décès. A Sainte-Soline, comme dans les émeutes spontanées des derniers jours liées à la contestation de la réforme des retraites, on ne se trouve plus dans le cadre du « maintien de l’ordre » mais dans celui du « rétablissement » de l’ordre, soit un cran au-dessus. Ce contexte implique l’utilisation de matériels spécifiques – gaz lacrymogènes, canons à eau, « flash-balls », grenades de désencerclement, etc. – destinés à maintenir les émeutiers à distance et à éviter autant que faire ce peu le contact direct entre forces de l’ordre et casseurs. Dans l’ensemble, cette stratégie, qui peut évidemment être encore améliorée, permet d’éviter les chocs les plus brutaux. Evidemment, des accidents sont toujours possibles – surtout si l’on prend en compte la fatigue et la tension des policiers et gendarmes après des jours et des jours d’interventions difficiles – mais, mis à part dans des cas marginaux d’abus manifestes, la responsabilité première en revient à ceux qui enfreignent la loi. Il existe un principe de droit que les émeutiers potentiels feraient bien de ne pas oublier : « nul ne se peut se prévaloir de sa propre turpitude » (Nemo anditur propriam turpitudinem allegans) pour réclamer justice : celui qui prend part, sciemment, à une émeute et décide d’affronter la police sait le risque qu’il court…

En tant que citoyen, je pense effectivement que les partis qui ne respectent pas la légitimité républicaine ou incitent à transgresser la loi devraient être marginalisés…

Jean Petaux : La France Insoumise a toujours choisi son camp. Celui des manifestants, y compris violents, contre l’Etat. Cela prouve deux choses : LFI n’est pas un parti gouvernement et son leader n’a pas l’étoffe d’un homme d’Etat. Est-ce une découverte ? Bien sûr que non. Pour autant confondre LFI avec le FN modèle Jean-Marie Le Pen ou le RN modèle Marine Le Pen sous prétexte qu’ils cultivent l’un et l’autre ce que Jean-Luc Mélenchon a appelé « le bruit et la fureur » (c’était le cas du père Le Pen, pas de la fille désormais qui s’est rachetée une conduite…), ce serait faire une vraie erreur d’appréciation. La manière avec laquelle Jean-Marie Le Pen a été « traité » (je reprends votre terme) ne l’a pas empêché de figurer au second tour de la présidentielle de 2002, ni, auparavant, à son parti, le FN, d’obtenir 35 sièges à l’Assemblée nationale aux législatives de 1986 (seule fois où la représentation nationale a été calculée à la proportionnelle départementale sous la Cinquième république). Sans cultiver le syllogisme on s’autorisera à espérer que, compte tenu du résultat du « traitement spécial » du FN à l’époque de Jean-Marie Le Pen, particulièrement inefficace pour enrayer sa progression électorale sur 20 ans, il serait préférable que Jean-Luc Mélenchon et LFI ne soient pas « traités » à l’identique… Au risque de surprendre, je dirai que LFI n’est pas en dehors du champ républicain. Son opposition bruyante, vociférante, clivante peut agacer, choquer, insupporter, mais cela demeure un jeu politique. Il ne tient qu’aux adversaires de LFI de trouver les armes de la riposte. Manifestement ils disposent d’une marge de progression… Quant aux alliés de pacotille de LFI : EELV et PS, tous les deux partis croupions empêtrés dans leurs querelles internes, le premier parce qu’il n’est jamais sorti de sa crise adolescente politique, le second parce qu’il a une fin de vie qui n’arrête pas de finir, ils sont destinés à jouer leur meilleur rôle actuel : celui « d’idiots utiles » au sens marxiste de l’expression. Et à propos de Marx, on notera quand même l’attitude digne et on ne peut plus responsable du Parti Communiste Français. Seule formation d’opposition qui ne semble pas touchée par le virus de la « Vache folle ». Comme quoi il n’est pas inutile d’apprécier la viande… rouge !

Emmanuel Macron, Gérald Darmanin et Elisabeth Borne vont-ils être en mesure de faire face à ce climat particulièrement violent dans le sillage de la contestation de la réforme des retraites ? Pourront-ils incarner le parti de l’ordre comme lors du mouvement des Gilets jaunes ?

Jean Petaux : Ni Gérald Darmanin ni Elisabeth Borne n’occupaient les fonctions qui sont les leur aujourd’hui au moment de la crise des Gilets Jaunes. Seul Emmanuel Macron a donc le vécu qui convient si l’on peut dire. Que le Président soit tenté d’endosser la tenue du « gardien de l’ordre » (à défaut de celle du « gardien de la paix ») ce n’est pas improbable. Il est à craindre que l’on n’ait pas encore tout vu des conséquences que peut revêtir chez un Président en exercice le fait, comme il l’a dit lui-même, qu’il soit « constitutionnellement empêché » de se représenter en 2027 et qu’il n’a rien à faire d’une impopularité très élevée… Plus encore que ses prédécesseurs (de Gaulle et Mitterrand essentiellement), Macron n’est pas préoccupé par sa succession. On peut même faire l’hypothèse qu’il n’imagine pas du tout qui pourrait lui succéder (avec son aval et son soutien). Il fait partie de ses politiques qui ne se conçoivent pas de dauphin. Soit parce qu’ils ont politiquement « tué » pour emporter le « trophée » : Pompidou envers de Gaulle ; VGE envers Chaban-Delmas ; Sarkozy envers Chirac, Juppé, Villepin, et d’autres encore… ; Macron envers Hollande. Soit parce qu’ils ont sauvé le pays : de Gaulle envers la France. Soit parce qu’ils ont élaboré une stratégie très compliquée, subtile, florentine et semée d’embûches sur 23 ans, entre 1958 et 1981 : Mitterrand envers lui-même... Ils n’ont donc hérité de rien et ne sont les héritiers de personne. Raison de plus pour ne pas avoir d’héritier à leur tour…

Alors Emmanuel Macron en « bouclier de l’ordre » ? Pourquoi pas ? A condition qu’il réfute la phrase dure mais tellement juste de Raymond Aron à l’égard de Valéry Giscard d’Estaing : « Le drame de Giscard, c’est qu’il ne sait pas que l’histoire est tragique ». Emmanuel Macron n’a pas connu le tragique dans sa vie politique. C’est quand même un problème si on veut se la jouer chef du maintien de l’ordre… Sa principale difficulté aujourd’hui réside sans doute dans le fait qu’il a déjà joué plusieurs de ses atout-maîtres depuis qu’il occupe le fauteuil de de Gaulle et de Mitterrand à l’Elysée, pour se dépêtrer des mauvais cas ou des crises dans lesquels il s’est lui-même, souvent, enfermé : sûr de lui (affaire Benalla) ; prodigue (gestion financière de la crise des Gilets Jaunes) ; magister de la parole (le Grand débat national) ; chef de guerre (pandémie et confinement) ; nouveau type de Président écologiste et bienveillant (pour sa réélection) ; grand diplomate et négociateur (contacts avec Poutine) ; « Brothers in Arms » (avec Zelensky)… On a presque hâte de voir quel rôle cette moderne réincarnation de Leopoldo Fregoli, le célèbre ventriloque et transformiste italien de l’Entre Deux-guerres, va interpréter en guise de « sortie de crise ».

Concernant la responsabilité politique de la complaisance qui caractérisait pendant des années l'attitude des politiques face à l'extrême gauche et aux appels à la désobéissance civile (depuis les faucheurs d'OGM etc...), comment justifier que Génération identitaire soit dissoute pour une banderole ou une action pacifique dans les montagnes quand on tolère de telles violences comme à Sainte-Soline de l'extrême gauche militante ?

Claude Moniquet : Cette logique du « deux poids deux mesures » participe à une banalisation de la violence et à une « brutalisation » de la vie politique et sociale. Le principe devrait être simple et absolu: toute action politique est légitime si elle respecte la loi. Si elle ne la respecte pas, même marginalement, elle doit être réprimée, quels que soient les auteurs. Nous pourrions nous inspirer ici du modèle britannique. Personne ne niera que la Grande-Bretagne soit une grande démocratie. C’est même l’Angleterre qui a inventé la démocratie moderne, et pas la France comme notre légende nationale se plait à le répéter. Mais le respect des règles et de la loi y est un principe sacré. Il y a quelques semaines des militants écologistes radicaux ont été condamnés à quelques semaines de prison ferme pour avoir, à plusieurs reprises bloqué la circulation au cœur de Londres ou sur des autoroutes. On n’imagine pas une telle sanction chez nous. Et c’est très regrettable. D’une part parce que la loi est la protection de tous et d’autre part parce que tolérer qu’on l’enfreigne en toute impunité, c’est ouvrir la voie à d’autres transgressions qui deviendront de plus en plus graves. Manifestement, l’extrême gauche violente fait peur. Mais il est temps, si nous voulons préserver l’ordre démocratique, que la peur change de camp.

Gérald Pandelon : Ce traitement inéquitable et honteux n'est que le fruit de calculs politiciens. En effet, la République en Marche aura toujours besoin au second tour de l'élection présidentielle face au RN ou bien, il faut l'espérer, d'une coalition de droite sociale, populaire et conservatrice, du soutien de mouvements d'extrême-gauche, subsumés au sein de la NUPES. Disons le encore différemment : si une personnalité de premier plan réussissait à réunir le camp de la droite populaire représenté par les personnalités précitées, sans oublier un homme également de grande valeur, M. Nicolas Dupont-Aignant, le pays basculerait sans doute définitivement dans ce camp alternatif. Il est donc urgent pour notre actuelle classe politique de saper les fondements de tout ce qui pourrait l"entraver. Autrement dit, une action pacifique de Génération identitaire, dont les membres étaient non-violents, studieux et intelligents, apparaît dans le monde inversé qui est le nôtre, comme infiniment plus dangereuse que des actions à répétitions de groupuscules d'extrême-gauche qui en appellent à la destruction de notre Etat de droit. Aussi, de deux choses l'une. Soit notre président de la République en vient à reconnaître ce que la société civile sait depuis plus de 20 ans, à savoir que ce n'est pas la droite populaire qui constitue un danger mais l'extrême-gauche et alors son camp est battu dans 3 ans, étant précisé que notre chef de l'état ne peut plus se représenter à un troisième mandat ; soit, seconde option, le chef de l'exécutif ainsi que son ministre de l'intérieur ne disent mot et alors ils se réservent encore la possibilité de récupérer au second tour ce "lumpemprolétariat électoral" que constitue la gauche extrême. Dans ces calculs politiciens, demeure toutefois la grande oubliée, la seule pourtant qui ne devrait pas l'être car son destin transcende ou devrait transcender cette micropolitique utilitaire court-termiste, la grande oubliée c'est la France.

Jean Petaux : Génération identitaire était un mouvement fascistoïde qui s’est affiché en tant que tel et dont les dirigeants et des militants ont été convaincus d’avoir commis des actions violentes à caractère raciste, antisémite, homophobe. La loi s’est appliquée contre cette formation. Et il ne s’agissait pas d’une simple banderole déployée sur le chemin de l’exode des migrants. Il n’y a aucune indulgence à avoir à l’égard de ce genre d’actes qui ne s’inscrivent pas dans le pacte républicain. Il ne vous aura pas échappé qu’aucune formation politique ou mouvement organisé revendique les incendies de poubelles, les caillassages, les destructions d’agences bancaires et, encore moins, l’incendie de la grande porte du porche de la mairie de Bordeaux. Le propre justement des « casseurs » qui interviennent au milieu de manifestations régulièrement organisées et autorisées, c’est qu’ils ne sont pas affiliés à une quelconque mouvance politique, pas plus d’extrême-gauche que d’’extrême-droite. Il est arrivé que des associations d’extrême-gauche soient dissoutes en France, pour atteinte à la sureté de l’Etat. Ce fut le cas de Ligue Communiste, dissoute en juin 1973 à la suite d’affrontements avec l’organisation d’extrême-droite « Occident ». C’était sous la présidence de Georges Pompidou. Le premier ministre s’appelait Pierre Messmer et son ministre de l’Intérieur Raymond Marcellin. La Ligue Communiste fonctionna clandestinement sous le nom de Front Communiste Révolutionnaire (FCR) et se reforma en 1974 sous le nom de Ligue Communiste Révolutionnaire (jusqu’en 2009 avec la naissance du NPA). Une autre organisation fera beaucoup parler d’elle dans les années 1979-1987 : Action Directe. Cette organisation terroriste, se situant dans la mouvance anarchiste, mélangeant beaucoup de causes ayant au moins en commun d’être idéologiquement positionnées à l’extrême-gauche du spectre politique, a commis au moins 12 meurtres ciblés (dont le PDG de Renault) et fait près d’une trentaine de blessés. Elle a été dissoute pour apologie de la lutte armée par un décret du 24 août 1982 pris en vertu de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et les milices privées. Action Directe est l’organisation française qui s’est le plus « rapprochée », dans son fonctionnement, des modèles de la Fraction Armée Rouge allemande et des Brigades rouges italiennes. La dissoudre n’a strictement servi à rien, puisque le plus grand nombre de ses attentats vont être commis entre 1984 et 1987. En 1982 il s’agissait donc d’une disposition symbolique. Tous les spécialistes de la sécurité intérieure ou du renseignement, luttant contre l’anti-terrorisme, vous le confirmeront : la dissolution d’un groupe factieux est essentiellement une mesure d’affichage pour le grand public. Pour donner le sentiment « que le pouvoir n’est pas inerte ». En termes opérationnels la mesure comporte plus d’inconvénients que d’avantages. Il est bien connu que donner un coup de pied dans la fourmilière n’empêche pas les fourmis de continuer d’agir. Cela rend plus compliqué, en revanche, leur traçabilité…
Dans les deux cas de figure, la démocratie recule.
Actuellement, en France, la Nupes est pilotée et manipulée par LFI, avec Jean-Luc Mélenchon et ses séides aux manettes. Les observateurs constatent une montée de la radicalisation dans les propos. Mélenchon passe son temps à souffler sur les braises. Il ne cherche pas à réintroduire plus de démocratie dans les débats. Il souhaite "la" révolution. Historiquement, avec le recul, on sait ce qu'il faut penser de cette option.
Le concernant, que faut-il penser d'un individu qui soutient des dictatures, malgré les faits ?
Rappelons que le sinistre trublion fit partie d'une organisation groupusculaire trotskyste particulièrement hermétique et intolérante au possible, qui a laissé des traces : L'OCI. (Oganisation communiste internationaliste).
Ce genre de groupuscule est typique de l'hébergement des égos surdimensionnés agités et irascibles au possible.

La violence est le dernier refuge de l'incompétence pour les uns comme pour les autres.
Cette violence, larvée ou réelle dans les faits, empêche l'instauration d'un dialogue, d'un débat d'idées, propre au fonctionnement démocratique d'une société. Encore faut-il disposer de suffisamment de connaissances, de culture, et savoir faire preuve d'intelligence, au service des autres, de la nation dans son devenir, et non satisfaire son égo. En clair, se montrer à la hauteur.

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Et l'eau, dans tout ce tumulte ?
Parce qu'il est bien question de dérèglement climatique et d'accès aux ressources en eau potable pour assurer la survie de l'espèce humaine.

Edit...

https://reporterre.net/Apres-Sainte-Sol ... r-la-lutte
Le message de Sainte-Soline est limpide : le pouvoir est prêt à tuer pour défendre son modèle mortifère. Une violence étatique dont le mouvement social doit tenir compte pour ne pas se laisser enfermer dans la confrontation.

La manifestation qui s’est déroulée à Sainte-Soline ce week-end marque un tournant dans l’histoire du mouvement climatique. Elle atteste que l’écologie génère le conflit, et non le consensus.
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Il va falloir qu'on m'explique ceci car je n'ai pas tout bien compris.
Dans ces semaines, dans ces jours où monte incessamment le flot de la révolte et le désir d’insurrection, la tentation est grande d’aller à la frontalité militaire que désire le gouvernement. Mais c’est un piège, qui peut générer trop de souffrances, et aliéner à la lutte une partie du peuple. Il nous faut sortir des ornières de la confrontation, surprendre, allier l’énergie du courage et l’énergie de la joie, déplacer le terrain où l’adversaire veut nous enfermer. La révolte sera inventive ou échouera.
Comme Mélenchon, Hervé Kempf est un bel irresponsable spécialiste de la rhétorique militante.
Le Kempf est connu pour produire son cirque dans les médias en prétendant que Jancovici refuse de débattre avec lui. Jancovici sait rester à sa place et être raisonnable.
L'article d'Atlantico n'en prend que plus de saveur, hélas.

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LoutredeMer
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Re: Méga-bassines

#32

Message par LoutredeMer » 28 mars 2023, 13:41

Nature89 a écrit : 28 mars 2023, 01:04 Dans les temps anciens, on a déjà connu des irrégularités climatiques, par exemple en 1033, (...) .

Le GIEC a des interprétations très catastrophistes sur l'origine anthropique du changement climatique. On ne peut pas la nier mais dans le monde, il y 36 000 climatologues environ en dehors du GIEC( qui, lui, en compte bien moins, environ 4000) qui avancent que le réchauffement climatique n'est pas lié principalement à l'action de l'homme.

Pour ma part, je suis tenté par les explications des climatologues qui sont hors du GIEC car l'histoire du climat est cyclique (voir les travaux d'Emmanuel Leroy Ladurie, un grand spécialiste de l'histoire du climat, étude en trois tomes).
.
Tiens, un climatosceptique...
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

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Dominique18
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Re: Méga-bassines

#33

Message par Dominique18 » 28 mars 2023, 14:09

Tiens, un climatosceptique...
Je viens de prendre connaissance de son message.
Catastrophiste les experts du GIEC ? Non. Froidement réalistes et lucides.
Ce qui n'est aucunement contradictoire avec les travaux d'Emmanuel Le Roy Ladurie qui est historien et soutient les positions du... GIEC.

https://www.vie-publique.fr/parole-dexp ... oy-ladurie
...Concernant le constat du réchauffement climatique, la communauté scientifique internationale est plutôt unie. Au-delà de la polémique, il faut bien constater que la prise en compte de la réalité du réchauffement révèle les nombreux paradoxes des sociétés actuelles. En Chine, la forte industrialisation du pays contribue certes au réchauffement, mais les répercussions climatiques de l’industrialisation constituent le revers pervers de la croissance économique et du développement humain...
On ne saurait être plus clair.
L'article synthétise les recherches de Le Roy Ladurie en grandes lignes directrices.
J'avais lu "Histoire du climat depuis l'an mil", une belle somme, très fouillée.
On ne peut cependant s'appuyer sur ses travaux pour étayer d'autres thèses qui sortent du contexte historique.
Dernière modification par Dominique18 le 28 mars 2023, 14:22, modifié 1 fois.

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richard
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Re: Méga-bassines

#34

Message par richard » 28 mars 2023, 14:21

LoutredeMer a écrit : 28 mars 2023, 13:41 Tiens, un climatosceptique...
Ça devient rare, il faut le préserver, c’est une espèce en voie de disparition.
:hello: A+

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Lambert85
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Re: Méga-bassines

#35

Message par Lambert85 » 28 mars 2023, 14:22

Comme je suis très pessimiste (réaliste?) la plupart des gouvernements du monde ne feront rien de concret pour lutter contre le réchauffement climatique, on verra donc bien qui avait raison, hélas.
Русский военный корабль, иди нахуй ! 🇺🇦 :sniper:

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Dominique18
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Re: Méga-bassines

#36

Message par Dominique18 » 28 mars 2023, 14:22

richard a écrit : 28 mars 2023, 14:21
LoutredeMer a écrit : 28 mars 2023, 13:41 Tiens, un climatosceptique...
Ça devient rare, il faut le préserver, c’est une espèce en voie de disparition.
Oh que non, hélas !
Peut-être sur ce forum.
Mais dans la vraie vie réelle...

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richard
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Re: Méga-bassines

#37

Message par richard » 28 mars 2023, 14:48

Ben il y a encore du boulot!
:hello: A+

Florence
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Re: Méga-bassines

#38

Message par Florence » 28 mars 2023, 16:23

Nature89 a écrit : 27 mars 2023, 21:43 N'étant pas un spécialiste du sujet, j'ai cherché de l'information auprès des agriculteurs qui sont intervenus dans l'espace public...


"Je ne suis pas spécialiste du sujet", suivi d'un aveu de recherche d'information partielle et vraisemblablement partiale, ne donne pas une très bonne image de la fiabilité de vos avis …
Un bassin de rétention (et non pas une méga-bassine , vocabulaire des ultras) est étudié dans sa conception par des services d'Etat et donc des spécialistes d'hydrologie).
Et alors ? Cela ne garantit en aucun cas que lesdits services d'état ont considéré toutes les données du problème, y compris celles à moyen et long terme. Le barrage Hoover et le lac Mead (et d'autres méga-retenues d'eau en Californie ou Arizona) ont aussi fait l'objet d'analyses poussées par des services d'état et des scientifiques. Petit problème, les prévisions à long terme se sont basées sur des modèles climatiques erronés et bien trop optimistes; la situation actuelle est plus que préoccupante sur le moyen comme le long terme. Bien entendu, politiciens et agriculteurs grand consommateurs de la ressource nient qu'il y ait problème à long terme parce que les précipitations sur la Californie ont été exceptionnelles cet hivers, ce qui invaliderait les prévisions pessimistes, bla bla bla (idem des négations du réchauffement climatique lors de chaque tempête hivernale :roll: ).

Il existe plein d'indices montrant que les promoteurs des projets français (comme les Espagnols avant eux) sont en train de jouer le même match, donc qu'il s'agit plus vraisemblablement d'une fuite en avant visant à éviter de modifier les modèles agricoles actuels grands consommateurs d'eau.

Quant à vos "compléments" sur le climat et la météo, je vous suggère de retirer vos lunettes roses :roll:
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken

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Re: Méga-bassines

#39

Message par Dominique18 » 28 mars 2023, 18:01

Ce n'est pas parce que ça existe chez les voisins que c'est forcément mieux.

https://www.lexpress.fr/monde/europe/me ... 6I2ZTQZTU/

https://www.liberation.fr/environnement ... 5BR7XGS4Y/

Accès à l'eau potable, initialement prévu pour les populations, puis explosion des pratiques agricoles intensives ne font pas bon ménage.

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Re: Méga-bassines

#40

Message par Nature89 » 28 mars 2023, 19:18

Bonjour,
Je ne pense pas être un climato-sceptique après avoir indiqué qu'il fallait regarder dans les deux interprétations: celle du GIEC et celle des 36 000 climatologues hors-GIEC. Ce n'est pas ou tout noir ou tout blanc, comme je l'ai mis dans ma première intervention.
Le CO2 produit provient principalement de l'action humaine mais on ne dit rien de l'activité solaire... Un climato-sceptique est quelqu'un qui a les idées très tranchées sur le sujet et réfute complètement l'explication du GIEC , ce qui n'est pas mon cas ,mais pourquoi cette dernière devrait-elle être exclusive ? Et l'astrophysique ?
Il va de soi qu'il faut lutter contre le réchauffement climatique et nous sommes nombreux à agir dans ce sens, en dépit des explications totales ou partielles auxquelles on adhère ou pas. Le sujet est bien trop grave pour pouvoir se dispenser de toute action envers la planète.
Qu'il faille additionner les explications pour comprendre le réchauffement climatique et écouter les climatologues de plusieurs obédiences me semble pertinent et au contraire constructif. Vous critiquez d'ailleurs les services d'Etat lorsqu'ils réfléchissent sur la gestion de l'eau alors pourquoi le GIEC serait-il infaillible ? On a toujours raison lorsqu'on aborde un sujet ou l'on ne peut pas tout vérifier . Je ne pense pas qu'il dise faux mais il y a d'autres explications à ajouter sur le réchauffement de la planète. Par exemple, le fait que les stations météo dont la localisation au départ était dans les champs autour des villes ont été rattrapées par l'urbanisation et il est normal que certains relevés thermiques dans les villes augmentent exagérément. En même temps, la température réelle augmente vraiment.
Primo Lévi: "La vérité n'est ni dans le noir ni dans le blanc mais dans la nuance des gris"
Je voudrais ajouter que lorsqu'on apporte des données, elles ne sont là que pour relativiser et non pas pour infirmer quelque chose. On peut être surpris qu'entre adultes, la tentation soit de répondre à ce que l'on aurait dit blanc ou noir !
On ne peut pas faire que regarder le passé climatique comme si les choses étaient un éternel recommencement alors que le contexte historique n'est plus le même. C'est vrai. En même temps le passé n'a pas disparu car l'histoire du climat est cyclique: une période chaude suivie d'une période froide est un ensemble qui s'étale sur 9 à 10 siècles ; la phase ascendante d'une période chaude dure de 220 à 250 ans (elle a commencé vers 1850) alors son maximum sera atteint entre 2070 et 2110 puis la phase descendante à la même durée environ. Je vous laisse faire le calcul pour la période "froide" qui l'a précédée ou qui lui succèdera.
En même temps, on ne sait pas comment tout cela va évoluer du fait de l'action anthropique actuelle mais n'oublions pas totalement cette variabilité cyclique des périodes chaudes et des périodes froides.
Il ne s'agit pas de réfuter les analyses visibles du GIEC mais de les accepter en leur ajoutant d'autres explications.
Parce que les choses s'additionnent plus qu'elles ne s'opposent...
Toujours convaincu que ce n'est pas ou tout noir ou tout blanc. J'avais noté plus haut que l'esprit humain était attiré par les explications manichéennes qu'il produit lui-même ou qu'il lit ainsi chez les autres.
Pour ma part, je suis conscient que malgré mes nombreuses lectures, mon analyse n'est que partielle et observe qu'il en est de même des vôtres.
Cordialement.

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Re: Méga-bassines

#41

Message par Jean-Francois » 28 mars 2023, 20:23

Nature89 a écrit : 28 mars 2023, 19:18 Je ne pense pas être un climato-sceptique après avoir indiqué qu'il fallait regarder dans les deux interprétations: celle du GIEC et celle des 36 000 climatologues hors-GIEC
Votre manière d'opposer les représentants d'un consensus scientifique à "36000 climatologues" qui ne seraient pas d'accord avec ce consensus sans donner de moyen de vérifier ce chiffre, ni même de vérifier s'ils seraient d'accord entre eux, fait penser à un sophisme climato-sceptique. Tout comme suggérer que l'activité humaine n'y est pour (presque) rien dans le réchauffement climatique parce qu'il y aurait des "cycles" est ne pas tenir compte que le réchauffement actuel est a) bien corrélé avec le développement de l'activité humaine et b) beaucoup trop rapide pour être naturel.

De plus, vous ne proposez aucune cause alternative sérieuse, juste des allusions: "il se pourrait que le soleil ou l'astrophysique..." Mais c'est un peu comme prétendre que l'humain n'est pas vraiment responsable de la pollution de son environnement parce qu'il n'est pas le seul être vivant à salir ce dernier. Quand on fait dans le très approximatif, ça peut passer. Dans les faits, c'est faux.
On ne peut pas faire que regarder le passé climatique comme si les choses étaient un éternel recommencement alors que le contexte historique n'est plus le même
C'est pourtant ce que vous faites dans les phrases qui suivent celle-ci: vous parlez d'alternance de périodes chaudes et froides en restant assez superficiel et en "oubliant" les activités polluantes (dont celles qui influent sur le climat) de l'humanité qui caractérisent l'époque actuelle.

Tenter de minimiser la part importante de l'influence humaine dans le réchauffement n'est pas être neutre, c'est être biaisé.

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Re: Méga-bassines

#42

Message par Florence » 28 mars 2023, 23:30

Nature89 a écrit : 28 mars 2023, 19:18
Un climato-sceptique est quelqu'un qui a les idées très tranchées sur le sujet et réfute complètement l'explication du GIEC , …
ou qui tente de se faire passer pour impartial en jouant la partition du "tous les points de vue se valent" et essaie de noyer le poisson en ajoutant tout un tas de sujets dont la relation avec le sujet principal est au moins ténue. On connaît.
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken

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Re: Méga-bassines

#43

Message par LoutredeMer » 29 mars 2023, 00:00

richard a écrit : 28 mars 2023, 14:21
LoutredeMer a écrit : 28 mars 2023, 13:41 Tiens, un climatosceptique...
Ça devient rare, il faut le préserver, c’est une espèce en voie de disparition.
Oui, Il faudrait l'empailler..
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Re: Méga-bassines

#44

Message par Dominique18 » 29 mars 2023, 09:02

C'est plus un exercice de style qu'autre chose, parce que face au factuel, cette énième digression est proprement idiote.

L'impact des activités humaines sur le climat, de même que les causes indépendantes (activités volcaniques...) sont connues. C'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que les connaissances à ce sujet sont disponibles pour tous et qu'elles sont d'un très haut niveau.

C'est également la première fois, dans son ensemble, que l'humanité a pris conscience de son existence dépendante d'un monde fini, dont les ressources sont définitivement connues en termes de quantités limitées. On ne peut pas disposer de plus, et continuer de plus belle comme si de rien n'était, c'est physiquement impossible.

Pour revenir à cette digression, elle est à considérer comme un épiphénomène par rapport à la problématique actuelle dont il est plus que probable que les effets risquent d'être "appréciés" au cours de l'été prochain. :mrgreen:
S'il n'y avait que le déficit hydrique...
...Par exemple, le fait que les stations météo dont la localisation au départ était dans les champs autour des villes ont été rattrapées par l'urbanisation et il est normal que certains relevés thermiques dans les villes augmentent exagérément. En même temps, la température réelle augmente vraiment...
La méthodologie à ce niveau, elle sert à quoi ?
Les scientifiques ne se comportent pas de façon aussi puérile. Ils tiennent compte de multiples facteurs environnementaux avec une connaissance fine de l'historicité des conditions des relevés. Qu'ils soient suffisamment entendus par les institutions et autorités compétentes et que leur discours soit pris en compte est une autre question, épineuse.
cf. à ce sujet le rapport Meadows de 1972

Quelques précisions...
... 1- Qu'il faille additionner les explications pour comprendre le réchauffement climatique et écouter les climatologues de plusieurs obédiences me semble pertinent et au contraire constructif.
2 - Vous critiquez d'ailleurs les services d'Etat lorsqu'ils réfléchissent sur la gestion de l'eau alors pourquoi le GIEC serait-il infaillible ?
3 - On a toujours raison lorsqu'on aborde un sujet ou l'on ne peut pas tout vérifier ...
1 - Encore heureux ! Encore faut-il faire l'effort de comprendre le pourquoi du comment de l'organisation interne du GIEC, et de se pencher sur les rapports (disponible en version grand public allégée). Il n'y a pas que le GIEC, mais il produit de la qualité de réflexion plutôt que des données éparses provenant de différentes sources (les climatologues "indépendants") qu'il faut collecter étudier et traiter, ce qui demande d'y consacrer un temps disproportionné. Encore faut-il que le travail de ces climatologues soit de qualité, évalué par des pairs, ce qui n'est pas garanti. Tous ne sont pas animés d'intentions vertueuses en ce domaine, ce ne sont pas les exemples qui manquent.
Créé en 1988 sous l'égide de l'Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l'environnement à la suite d'une initiative politique internationale, le GIEC est ouvert à tous les pays membres de l'Organisation des Nations unies. En 2021, il regroupe 195 États.

Les évaluations du GIEC sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques. Elles sont publiées sous la forme de rapports synthétiques ou dédiés à un aspect particulier du changement climatique[1].
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Groupe_ ... _du_climat

2 - Vouloir comparer deux faits qui ne se situent pas sur la même échelle de réflexion...

3 - C'est un beau sophisme, la rhétorique est absurde, et propre dans le cas considéré, aux discours des climatosceptiques (de mémoire, Claude Allègre n'était pas mal dans le genre...). C'est ignorer ou occulter ce en quoi consiste une démarche scientifique rigoureuse.

Par essence même, il est impossible de tout vérifier à ce niveau d'exigence. Les scientifiques, suivant les objets d'étude, essaient de réduire au maximum la part des impondérables.

Dans le cas de l'étude du climat, même en disposant des puissances de calculs phénoménales disponibles, nul ne peut prétendre prétendre tenir compte de tous les facteurs et paramètres, surtout quand l'objet d'étude porte sur l'ensemble de la planète !
Cependant, la prise en considération des facteurs et paramètres est considérable.
C'est pinailler sur des détails pour ne rien dire quand on affirme : "On a toujours raison quand ..."

C'est ignorer également comment fonctionne la météorologie. Il est impossible de garantir, en l'état actuel des connaissances et des outils disponibles, le temps qu'il fera au-delà de quelques jours, avec une exactitude à 100 %. Calculs, probabilités, statistiques, prédictions,... font partie de la batterie d'outils disponibles.

Pour revenir au dérèglement climatique provoqué par les activités humaines, un fait...
Unique dans l'histoire de l'humanité moderne, c'est à dire depuis la révolution industrielle.
Au cours de la pandémie de COVID 19, la majeure partie de la planète a été contrainte d'être mise à l'arrêt durant suffisamment longtemps pour éviter la ermettre aux scientifiques d'observer des phénomènes sans interprétations possibles, c'est à dire que les climatosceptiques ne pouvaient nier l'évidence devant les faits, nets et sans appel.
La relation directe entre les productions humaines (industrie, transport,...) et leur impact sur l'environnement et le climat.

https://www.iris-france.org/154334-covi ... le-climat/

Tout ce qui est exposé repose sur des données chiffrées et a fait l'objet d'études et de rapports.

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Re: Méga-bassines

#45

Message par Inso » 29 mars 2023, 17:52

Nature89 a écrit : 28 mars 2023, 19:18 mais on ne dit rien de l'activité solaire
Bien sur que si. Le GIEC décrit très bien l'influence du soleil sur la crise climatique : négligeable (et plutôt négatif depuis 40 ans)
"According to the United Nations’ Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), the current scientific consensus is that long and short-term variations in solar activity play only a very small role in Earth’s climate. Warming from increased levels of human-produced greenhouse gases is actually many times stronger than any effects due to recent variations in solar activity." source

Image
Notez bien les échelles : le flux solaire oscille entre 1360,5 et 1361,5. soit 0.0007% de variation. Pas de quoi expliquer un changement de température significatif :hausse:

Pour revenir sur le sujet : à condition stable sur le moyen terme, les bassines sont efficaces comme outils de régulation. En cas de réchauffement continu (c'est le cas), c'est une fuite en avant dont les espagnols en mesurent tous les défauts:
Dominique18 a écrit : 28 mars 2023, 18:01 Ce n'est pas parce que ça existe chez les voisins que c'est forcément mieux.
https://www.lexpress.fr/monde/europe/me ... 6I2ZTQZTU/
https://www.liberation.fr/environnement ... 5BR7XGS4Y/
Accès à l'eau potable, initialement prévu pour les populations, puis explosion des pratiques agricoles intensives ne font pas bon ménage.
Thunderbolt and lightning very, very frightening me (Galileo)

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Re: Méga-bassines

#46

Message par richard » 29 mars 2023, 18:23

Il faut copier l’image et non pas l’enregistrer.Image
:hello: A+

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Re: Méga-bassines

#47

Message par Mirages » 29 mars 2023, 18:50

richard a écrit : 29 mars 2023, 18:23 Il faut copier l’image et non pas l’enregistrer.
Pourquoi ? le poids des données sur le serveur ?
Oh Papy ! Tu nous as déjà oubliés ?
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Re: Méga-bassines

#48

Message par richard » 29 mars 2023, 20:35

Pour avoir l’image sinon on met l’url.
:hello: A+

Nature89
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Re: Méga-bassines

#49

Message par Nature89 » 29 mars 2023, 20:53

Bonsoir,
Merci pour ces graphiques éclairants qui me manquaient alors qu'ils permettent de trancher nettement la question à partir de données scientifiques mesurables et sans équivoque.
Pas de regret quant à ma digression ( au moins biaisée voire plus) qui m'a permis d'en savoir davantage. La marche vers la vérité est parfois à ce prix.
Une information majeure vous manque et tout le reste est confus...
Je veux bien revêtir le bonnet d'âne cette fois. Heureusement, ce qui est important, c'est ce que l'on devient.
Cordialement.

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Re: Méga-bassines

#50

Message par Mirages » 29 mars 2023, 21:19

richard a écrit : 29 mars 2023, 20:35 Pour avoir l’image sinon on met l’url.
Je l'ai la première image moi...
Oh Papy ! Tu nous as déjà oubliés ?
deus ex Machina

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