Analyser la mouvance Woke
- Dominique18
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Re: Analyser la mouvance Woke
Une remarque...
Extraire des éléments d'un discours et les décontextualiser pour mieux servir ses intérêts, comment cela s'appelle-t-il dėjà, comme manoeuvre?
Qu'est-ce qui est le plus important ? Le détail ou le déroulé de l'événement complet ?
Que faut-il en retenir ? Le dialogue qui fut possible, et le désamorçage associé d'une situation que des erreurs d'appréciation et d'intelligence tactique aurait pu rendre très tendue, avec des conflits potentiels à la clé.
Un syndicat étudiant et un syndicat lycéen ont été mis sur la touche. Ils ne représentaient pas des interlocuteurs suffisamment crédibles.
Très peu de lycéens se sont sentis concernés par les revendications.
Le proviseur du lycée a très bien compris que l'événement pouvait être grossi inutilement au détriment du plus important : le dialogue et un climat scolaire apaisé, pour tous. La minorité agissante revendicative n'a pas eu le dernier mot, il valait mieux qu'il en soit ainsi, car le jeu n'en valait vraiment pas la chandelle.
La présidente du tribunal a procédé identiquement, c'est à dire a suivi la même voie d'apaisement.
Extraire des éléments d'un discours et les décontextualiser pour mieux servir ses intérêts, comment cela s'appelle-t-il dėjà, comme manoeuvre?
Qu'est-ce qui est le plus important ? Le détail ou le déroulé de l'événement complet ?
Que faut-il en retenir ? Le dialogue qui fut possible, et le désamorçage associé d'une situation que des erreurs d'appréciation et d'intelligence tactique aurait pu rendre très tendue, avec des conflits potentiels à la clé.
Un syndicat étudiant et un syndicat lycéen ont été mis sur la touche. Ils ne représentaient pas des interlocuteurs suffisamment crédibles.
Très peu de lycéens se sont sentis concernés par les revendications.
Le proviseur du lycée a très bien compris que l'événement pouvait être grossi inutilement au détriment du plus important : le dialogue et un climat scolaire apaisé, pour tous. La minorité agissante revendicative n'a pas eu le dernier mot, il valait mieux qu'il en soit ainsi, car le jeu n'en valait vraiment pas la chandelle.
La présidente du tribunal a procédé identiquement, c'est à dire a suivi la même voie d'apaisement.
Dernière modification par Dominique18 le 10 déc. 2023, 20:13, modifié 1 fois.
- Etienne Beauman
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Re: Analyser la mouvance Woke
Un :Dominique18 a écrit : 10 déc. 2023, 19:28 Le dialogue qui fut possible, et le désamorçage associé d'une situation que des erreurs d'appréciation et d'intelligence tactique aurait pu rendre très tendue, avec des conflits potentiels à la clé.
"On a dit clairement que c'est nous qui décidions de la nature même des vêtements autorisés ou non dans l'établissement et pas les familles."
Ca c'est pas du dialogue, c'est l'affirmation de son autorité et l'invitation à ce que l'autre si soumette.
Deux :
Des menaces de mort, une condamnation à 3 mois de prison avec sursis, t'appelle ça éviter les conflits ?
Le contexte reste le même l'interdiction de l'abaya et autre tenue jugée subjectivement problématique. Dans un autre lycée cette même élève aurait pu entrer sans problème car elle ne portait pas d'abaya.Dominique18 a écrit : 10 déc. 2023, 19:28 Extraire des éléments d'un discours et les décontextualiser pour mieux servir ses intérêts, comment cela s'appelle-t-il dėjà, comme manoeuvre?
Si cette fille dans son lycée vient habillé comme l'asiatique dont j'ai posté la photo, elle sera probablement recalé. Une fille blanche ne le sera pas.
Le droit ne se joue pas à la gueule du client.
En quoi la couleur noire est un élément déterminant dans cette affaire, c'est devenu la couleur de l'islam ?
Le proviseur insiste lourdement, des tenues 100% noires, si elles avaient été bleues, c'était bon ?
On lui a donné le pouvoir de décider à lui seul ce qui était acceptable ou pas, et il en (ab)use.
Au royaume des cyclopes, les borgnes sont aveugles.
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- Dominique18
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Re: Analyser la mouvance Woke
Pour info, la lycéenne est passée en conseil de discipline et a été exclue de l'établissement. Elle est scolarisée ailleurs.
Quelle répression !
Conseil de discipline ?
https://www.juritravail.com/Actualite/l ... /Id/368334
Que du subjectif!
A mon avis, elle avait dû y mettre un peu du sien pour agacer son monde...
On ne sort pas un conseil de discipline de sa manche pour la beauté de l'acte.
Pour le reste, du blabla inintéressant.
Quelle répression !
Conseil de discipline ?
https://www.juritravail.com/Actualite/l ... /Id/368334
Que du subjectif!

A mon avis, elle avait dû y mettre un peu du sien pour agacer son monde...
On ne sort pas un conseil de discipline de sa manche pour la beauté de l'acte.
Les choses sur le terrain se passent un peu moins schématiquement que cette affirmation bien péremptoire.On lui (le proviseur) a donné le pouvoir de décider à lui seul ce qui était acceptable ou pas, et il en (ab)use.
Pour le reste, du blabla inintéressant.
Dernière modification par Dominique18 le 10 déc. 2023, 20:51, modifié 1 fois.
- Etienne Beauman
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Re: Analyser la mouvance Woke
Où on la laisse porter ses tenues noires ?
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- Dominique18
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Re: Analyser la mouvance Woke
Environ 1300 élèves scolarisés au lycée Brugière de Clermont-Ferrand, une forte tête qui a été invitée à aller exercer ses talents ailleurs pour son propre bien, et pour la tranquillité de tous.
Le reste...
Pour toutes les procédures, il y a un protocole à respecter.
Le reste...
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- Etienne Beauman
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Re: Analyser la mouvance Woke
Une forte tête ? c'était pas une fille victime de l'autoritarisme de son père ?Dominique18 a écrit : 10 déc. 2023, 20:53 Environ 1300 élèves scolarisés au lycée Brugière de Clermont-Ferrand, une forte tête qui a été invitée à aller exercer ses talents ailleurs.
Le reste...
Le masque tombe, tu t'en fous de ces filles, tout ce qui t'importe c'est de ne pas voir quoi que soit qui pourrait faire penser à l'islam dans les écoles, sauf que les arabes t'y feront toujours penser.
M'enfin dans les deux cas ta position s'effrite.
si on la laisse porter les tenues qui posaient problème ailleurs :
ça prouve mon point, l'application de la loi dépend de la subjectivité des directeurs d'établissement.
si on ne la laisse pas :
alors ça prouve que la fille a accepter de les retirer, donc que le dialogue que tu prétendais exemplaire à échouer, alors qu'il a réussi ailleurs.
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Re: Analyser la mouvance Woke
On n'en sait rien à priori. Il y a aussi des ados qui se voilent pour embêter leurs papas et mamans qui sont contre. On trouve de tout dans les cas particuliers, mais la dominante est quand même une pression lourde.Etienne Beauman a écrit : 10 déc. 2023, 21:06 Une forte tête ? c'était pas une fille victime de l'autoritarisme de son père ?
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.
- Etienne Beauman
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Re: Analyser la mouvance Woke
à priori ?jroche a écrit : 10 déc. 2023, 21:14On n'en sait rien à priori. Il y a aussi des ados qui se voilent pour embêter leurs papas et mamans qui sont contre. On trouve de tout dans les cas particuliers, mais la dominante est quand même une pression lourde.Etienne Beauman a écrit : 10 déc. 2023, 21:06 Une forte tête ? c'était pas une fille victime de l'autoritarisme de son père ?
Son père aurait menacé de mort le proviseur.
C'est un bel indice, non ?
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Re: Analyser la mouvance Woke
J'oubliais ce point. Ca n'implique pas forcément qu'il avait contraint sa fille.Etienne Beauman a écrit : 10 déc. 2023, 21:18 Son père aurait menacé de mort le proviseur.
C'est un bel indice, non ?
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.
- Etienne Beauman
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Re: Analyser la mouvance Woke
non mais ça exclut cette possibilité : "Il y a aussi des ados qui se voilent pour embêter leurs papas et mamans qui sont contre"jroche a écrit : 10 déc. 2023, 21:36J'oubliais ce point. Ca n'implique pas forcément qu'il avait contraint sa fille.Etienne Beauman a écrit : 10 déc. 2023, 21:18 Son père aurait menacé de mort le proviseur.
C'est un bel indice, non ?
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Re: Analyser la mouvance Woke
Probablement, mais pas absolument certain. Ce père peut être un caractériel, indépendamment de ses idées religieuses, qui n'aura pas supporté qu'on cherche des poux à sa fille (surtout si sa tenue n'était que relativement islamique). D'une manière générale, sur les cas particuliers (si je puis dire), on trouve toujours de quoi chipoter.Etienne Beauman a écrit : 10 déc. 2023, 21:42non mais ça exclut cette possibilité : "Il y a aussi des ados qui se voilent pour embêter leurs papas et mamans qui sont contre"jroche a écrit : 10 déc. 2023, 21:36 J'oubliais ce point. Ca n'implique pas forcément qu'il avait contraint sa fille.
La dominante, encore une fois, c'est la pression.
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.
- Etienne Beauman
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Re: Analyser la mouvance Woke
Chemise noire, jupe noire, pull noir c'est relativement islamique selon toi ?
C'est bien là le problème en absence de loi précisant exactement ce qu'est un vêtement islamique, on a affaire qu'à des cas particuliers jugés subjectivement par les proviseurs.jroche a écrit : 10 déc. 2023, 21:46 D'une manière générale, sur les cas particuliers (si je puis dire), on trouve toujours de quoi chipoter.
On n'est absolument pas sûr que les élèves seront jugées de la même façon partout sur le territoire.
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- Dominique18
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Re: Analyser la mouvance Woke
Des suppositions, des hypothèses, des convictions, des certitudes, des films,... faites votre choix!Etienne Beauman a écrit : 10 déc. 2023, 22:13Chemise noire, jupe noire, pull noir c'est relativement islamique selon toi ?
C'est bien là le problème en absence de loi précisant exactement ce qu'est un vêtement islamique, on a affaire qu'à des cas particuliers jugés subjectivement par les proviseurs.jroche a écrit : 10 déc. 2023, 21:46 D'une manière générale, sur les cas particuliers (si je puis dire), on trouve toujours de quoi chipoter.
On n'est absolument pas sûr que les élèves seront jugées de la même façon partout sur le territoire.

En mettant à l'écart ce qui gêne bien sûr, c'est plus pratique pour concevoir des scénarios propices...
vraiment pas convaincants...


Dernière modification par Dominique18 le 10 déc. 2023, 23:08, modifié 5 fois.
- LoutredeMer
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Re: Analyser la mouvance Woke
Etienne Beauman a écrit : 10 déc. 2023, 22:13Chemise noire, jupe noire, pull noir c'est relativement islamique selon toi ?
C'est bien là le problème en absence de loi précisant exactement ce qu'est un vêtement islamique, on a affaire qu'à des cas particuliers jugés subjectivement par les proviseurs.jroche a écrit : 10 déc. 2023, 21:46 D'une manière générale, sur les cas particuliers (si je puis dire), on trouve toujours de quoi chipoter.
On n'est absolument pas sûr que les élèves seront jugées de la même façon partout sur le territoire.
S'ils sont proviseurs, c'est qu'ils sont aptes à juger d'une tenue ostensiblement religieuse. Et rien ne nous dit que cette jeune fille n'est pas allée dans un lycée privé suite à son renvoi, ce qui me semble le plus plausible pour satisfaire son père (avant sa propre satisfaction) au sujet de sa tenue.
Quant aux contraintes vestimentaires, elles sont partout dans la société et on doit s'y faire, surtout au travail. Tenue correcte exigée, costume-cravatte toujours préconisé dans les milieux d'affaires, etc. Cette jeune fille ne fait pas exception et doit se plier aux règles (et actuellement, non seulement elle est privée de ses formes, mais aussi des couleurs).
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..
- Etienne Beauman
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Re: Analyser la mouvance Woke
Permets moi d'en douter !LoutredeMer a écrit : 11 déc. 2023, 00:15 S'ils sont proviseurs, c'est qu'ils sont aptes à juger d'une tenue ostensiblement religieuse.
Peut être, peut être pas.LoutredeMer a écrit : 11 déc. 2023, 00:15 Et rien ne nous dit que cette jeune fille n'est pas allée dans un lycée privé suite à son renvoi, ce qui me semble le plus plausible pour satisfaire son père (avant sa propre satisfaction) au sujet de sa tenue.
Seul Dominique sait ou ne sait pas, ça se trouve elle ne va plus à l'école.
HS !LoutredeMer a écrit : 11 déc. 2023, 00:15 Quant aux contraintes vestimentaires, elles sont partout dans la société et on doit s'y faire, surtout au travail.
On parle de lycée, ça suffit de déplacer les buts à tout moment de la discussion. Quand je parle de voile intégrale dans la rue, tu réponds sur le lycée, quand je parle lycée tu réponds sur le monde du travail.
En quoi une jupe noire, une chemise noire et un pull noir ne serait pas une tenue correcte pour aller au lycée ?
Si c'était une fille blanche qui portait cette tenue, le proviseur apte à juger selon toi d'une tenue ostensiblement religieuse n' y verrait pas de problème.
Dans une autre ville une jeune fille maghrébine, souffrant d'une pelade, ne voulait pas porter de bandana, de peur d'être prise pour une vilaine prosélyte !
Elle serait blanche, elle n'aurait pas ce problème.
On me dit de mettre un foulard. Mais je suis d'origine maghrébine. Je ne veux pas qu'il y ait d'amalgame
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- Dominique18
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Re: Analyser la mouvance Woke
Le problème récurrent, avec Beauman, c'est qu'il veut toujours avoir raison, il veut remporter le point, c'est obsessionnel et usant pour les autres. Sa tactique est de polariser sur un détail et de tordre la réalité autour pour suffisamment l'articuler afin de satisfaire son raisonnement.
Il prête également des intentions et des propos aux autres en décontextualisant certaines de leurs paroles et décrėdibilisant au passage les interventions. Dans le cas de Jean-Pierre Obin, ce fut manifeste. En a-t-il profité pour autant pour s'informer en prenant connaissance du contenu des livres écrits par Obin? Non. Aucun intérêt ! Il y a pourtant un net fossé entre le format internet et celui d'un d'un ouvrage où la mise en forme du récit, l'élaboration de raisonnements, l'exposition des idées, sont autrement plus ardus. Il y aurait tiré des enseignements. Le livre restera une référence stable dans le temps, un indice de mémoire, pas internet où la structure est basée sur l'éphémère, le fugitif.
Dans le cas qui nous occupe, il a choisi de se fixer sur la couleur noire des vêtements, sur la peau blanche, sur des considérations ethniques, sur d'autres cas, etc...en digressant.
Si je sais ou pas où est scolarisée cette élève ? Ce n'est pas le sujet de la discussion. Restons dans le cadre!
Il en profite pour contester la légitimité de l'autorité du proviseur d'un établissement scolaire public laïc accueillant des élèves mineurs, qui en raison de leur jeune âge dépendent d'un régime particulier, et ignorer en cela les modalités clairement définies dans un cadre administratif où interviennent des notions précises de droit. Il ne va pas s'aventurer là où il risque de perdre pied (le conseil de discipline évoqué: pourquoi donc s'est-il déroulé?), surtout pas !
L'élève a été exclue après être passée en conseil de discipline, elle serait scolarisée dans un autre établissement. Ce sont les faits portés à la connaissance du public qui n'a aucunement besoin d'avoir accès au contenu spécifique réservé aux professionnels dont le niveau d'expertise est reconnu et validé dans cet exercice. Il existe une confidentialité des données à ce niveau, rigoureuse, stricte avec la notion de protection de l'élève mineur. L'élève peut être sanctionné, ce n'est pas pour autant qu'il doit être livré en pâture à la vindicte populaire en laissant échapper des informations. Le droit d'information, pour ce cas, est soumis à des contraintes. Beauman n'en tient pas compte, ça lui échappe, comme nombre d'autres notions.
Il est bien le seul à évoquer la supposée origine de l'élève puisque nulle part il n'y ait fait référence. On sait qu'elle a essayé à deux reprises de faire le forcing en portant une abaya et en manifestant son refus de changer de tenue alors qu'il lui était prescrit de le faire.
Il existe des règles à respecter consignées à l'intérieur du règlement intérieur de l'établissement scolaire d'accueil, porté à la connaissance de tous et contractualisé par les parties en présence. Un règlement intérieur constitue un contrat, et il doit être respecté en tant que tel. L'élève a enfreinte sciemment ce règlement, en toute connaissance cause. Elle se retrouve confrontée à l'autorité de la personne compétente, apte à légiférer en son établissement, soit le proviseur et ce par rapport à des consignes gouvernementales qu'il doit faire respecter, c'est son rôle. C'est un institutionnel au service de son employeur, l'Education Nationale. Il dispose pour son établissement scolaire d'une autonomie relative, encadrée.
Depuis quand le port de l'abaya est-il exclusivement réservé à une ethnie, ou un groupe humain, particuliers identifiés comme tels?
Si l'abaya, à l'instar du voile, ne servait pas de support, de vecteur de diffusion, avec des revendications politico-religieuses affirmées et associées, y aurait-il problème sociétal ? Non, et il produirait le même non-évènement que pour une simple paire de chaussettes.
A aucun moment il ne fait référence au comportement de l'élève. C'est pourtant celui-ci qui est pris en compte, évalué et éventuellement sanctionné, pas les vêtements qui ne représentent qu'un vecteur de diffusion, en rapport avec ce comportement, soit une sorte d'étendard manifeste. La loi de 2004 est pourtant claire et précise : pas de reconnaissance et de manifestation ostentatoires d'une appartenance religieuse à l'intérieur de l'école. Les signes le permettant, ostensiblement, sont proscrits et ce afin d'éviter l'essentialisation, la réduction d'une personne à une identité religieuse, ethnique,... qui surpasserait celle de citoyen de la république sur le territoire français.
On peut pinailler à loisir sur la valeur et la charge symboliques d'un vêtement. A un moment, il faut arrêter le délire idéologique, sortir du récit de sa propre histoire (peut-être une question de rapport difficile à l'autorité?), le mettre à distance et être capable d'examiner posément les faits en étudiant l'ensemble des composantes.
Au final, on se retrouve avec une conversation qui est devenue absurde alors que les éléments sont pourtant simples à comprendre. On peut complexifier à outrance, le verbiage rhétorique est épatant à ce niveau. Dans quel but?
C'est bien en ce sens que les syndicats d'étudiants et de lycéens mentionnés, ainsi que leurs représentants, ont été écartés au début de cette affaire, parce qu'ils ne disposaient ni de légitimité, ni de représentativité, sinon pour eux-mêmes. La complexité a été reléguée au profit de la simplicité.
Il faut être gonflé pour oser prétendre que la recherche d'un climat d'apaisement, soi-disant mal menée, a provoqué délibérément la conduite d'un père d'élève, exaspéré, qui s'est livré à des paroles de menaces.
Depuis quand peut-on se laisser aller, non pas crûment, mais à ce niveau de menaces de mort, réitérées auprès de plusieurs personnes?
Nul n'est censé ignorer la loi, surtout à ce niveau qui est rappelé dans les médias.
On ne raisonne pas au niveau d'une personne qui serait privée et dépossédée de ses droits, mais à celui d'un individu qui dispose de droits, certes, qui ne sauraient en aucun cas, en raison du contexte, surpasser celui des devoirs. Le bien commun versus les aspirations individuelles.
Hors la recherche d'un compromis acceptable et raisonnable pour les différentes parties, ce qui a été fait avec la loi de 2004 réactualisée avec la circulaire de septembre 2023, il n'existe pas, pour l'instant, d'autres possibilités.
Pour que ce soit définitivement limpide, dans le cas de l'école, des établissements scolaires publics et laïcs, je me dispense des considérations religieuses, ethniques, ou quoi que ce soit d'autres, qui n'ont pas à intervenir, et traite des rapports des citoyens, quels qu'ils soient, avec les institutions. L'espace public extérieur à l'école répond à d'autres problématiques.
Absurdité réductionniste 1:
Il prête également des intentions et des propos aux autres en décontextualisant certaines de leurs paroles et décrėdibilisant au passage les interventions. Dans le cas de Jean-Pierre Obin, ce fut manifeste. En a-t-il profité pour autant pour s'informer en prenant connaissance du contenu des livres écrits par Obin? Non. Aucun intérêt ! Il y a pourtant un net fossé entre le format internet et celui d'un d'un ouvrage où la mise en forme du récit, l'élaboration de raisonnements, l'exposition des idées, sont autrement plus ardus. Il y aurait tiré des enseignements. Le livre restera une référence stable dans le temps, un indice de mémoire, pas internet où la structure est basée sur l'éphémère, le fugitif.
Dans le cas qui nous occupe, il a choisi de se fixer sur la couleur noire des vêtements, sur la peau blanche, sur des considérations ethniques, sur d'autres cas, etc...en digressant.
Si je sais ou pas où est scolarisée cette élève ? Ce n'est pas le sujet de la discussion. Restons dans le cadre!
Il en profite pour contester la légitimité de l'autorité du proviseur d'un établissement scolaire public laïc accueillant des élèves mineurs, qui en raison de leur jeune âge dépendent d'un régime particulier, et ignorer en cela les modalités clairement définies dans un cadre administratif où interviennent des notions précises de droit. Il ne va pas s'aventurer là où il risque de perdre pied (le conseil de discipline évoqué: pourquoi donc s'est-il déroulé?), surtout pas !
L'élève a été exclue après être passée en conseil de discipline, elle serait scolarisée dans un autre établissement. Ce sont les faits portés à la connaissance du public qui n'a aucunement besoin d'avoir accès au contenu spécifique réservé aux professionnels dont le niveau d'expertise est reconnu et validé dans cet exercice. Il existe une confidentialité des données à ce niveau, rigoureuse, stricte avec la notion de protection de l'élève mineur. L'élève peut être sanctionné, ce n'est pas pour autant qu'il doit être livré en pâture à la vindicte populaire en laissant échapper des informations. Le droit d'information, pour ce cas, est soumis à des contraintes. Beauman n'en tient pas compte, ça lui échappe, comme nombre d'autres notions.
Il est bien le seul à évoquer la supposée origine de l'élève puisque nulle part il n'y ait fait référence. On sait qu'elle a essayé à deux reprises de faire le forcing en portant une abaya et en manifestant son refus de changer de tenue alors qu'il lui était prescrit de le faire.
Il existe des règles à respecter consignées à l'intérieur du règlement intérieur de l'établissement scolaire d'accueil, porté à la connaissance de tous et contractualisé par les parties en présence. Un règlement intérieur constitue un contrat, et il doit être respecté en tant que tel. L'élève a enfreinte sciemment ce règlement, en toute connaissance cause. Elle se retrouve confrontée à l'autorité de la personne compétente, apte à légiférer en son établissement, soit le proviseur et ce par rapport à des consignes gouvernementales qu'il doit faire respecter, c'est son rôle. C'est un institutionnel au service de son employeur, l'Education Nationale. Il dispose pour son établissement scolaire d'une autonomie relative, encadrée.
Depuis quand le port de l'abaya est-il exclusivement réservé à une ethnie, ou un groupe humain, particuliers identifiés comme tels?
Si l'abaya, à l'instar du voile, ne servait pas de support, de vecteur de diffusion, avec des revendications politico-religieuses affirmées et associées, y aurait-il problème sociétal ? Non, et il produirait le même non-évènement que pour une simple paire de chaussettes.
A aucun moment il ne fait référence au comportement de l'élève. C'est pourtant celui-ci qui est pris en compte, évalué et éventuellement sanctionné, pas les vêtements qui ne représentent qu'un vecteur de diffusion, en rapport avec ce comportement, soit une sorte d'étendard manifeste. La loi de 2004 est pourtant claire et précise : pas de reconnaissance et de manifestation ostentatoires d'une appartenance religieuse à l'intérieur de l'école. Les signes le permettant, ostensiblement, sont proscrits et ce afin d'éviter l'essentialisation, la réduction d'une personne à une identité religieuse, ethnique,... qui surpasserait celle de citoyen de la république sur le territoire français.
On peut pinailler à loisir sur la valeur et la charge symboliques d'un vêtement. A un moment, il faut arrêter le délire idéologique, sortir du récit de sa propre histoire (peut-être une question de rapport difficile à l'autorité?), le mettre à distance et être capable d'examiner posément les faits en étudiant l'ensemble des composantes.
Au final, on se retrouve avec une conversation qui est devenue absurde alors que les éléments sont pourtant simples à comprendre. On peut complexifier à outrance, le verbiage rhétorique est épatant à ce niveau. Dans quel but?
C'est bien en ce sens que les syndicats d'étudiants et de lycéens mentionnés, ainsi que leurs représentants, ont été écartés au début de cette affaire, parce qu'ils ne disposaient ni de légitimité, ni de représentativité, sinon pour eux-mêmes. La complexité a été reléguée au profit de la simplicité.
Il faut être gonflé pour oser prétendre que la recherche d'un climat d'apaisement, soi-disant mal menée, a provoqué délibérément la conduite d'un père d'élève, exaspéré, qui s'est livré à des paroles de menaces.
Depuis quand peut-on se laisser aller, non pas crûment, mais à ce niveau de menaces de mort, réitérées auprès de plusieurs personnes?
Nul n'est censé ignorer la loi, surtout à ce niveau qui est rappelé dans les médias.
On ne raisonne pas au niveau d'une personne qui serait privée et dépossédée de ses droits, mais à celui d'un individu qui dispose de droits, certes, qui ne sauraient en aucun cas, en raison du contexte, surpasser celui des devoirs. Le bien commun versus les aspirations individuelles.
Hors la recherche d'un compromis acceptable et raisonnable pour les différentes parties, ce qui a été fait avec la loi de 2004 réactualisée avec la circulaire de septembre 2023, il n'existe pas, pour l'instant, d'autres possibilités.
Pour que ce soit définitivement limpide, dans le cas de l'école, des établissements scolaires publics et laïcs, je me dispense des considérations religieuses, ethniques, ou quoi que ce soit d'autres, qui n'ont pas à intervenir, et traite des rapports des citoyens, quels qu'ils soient, avec les institutions. L'espace public extérieur à l'école répond à d'autres problématiques.
Absurdité réductionniste 1:
Absurdité réductionniste 2:Le masque tombe, tu t'en fous de ces filles, tout ce qui t'importe c'est de ne pas voir quoi que soit qui pourrait faire penser à l'islam dans les écoles, sauf que les arabes t'y feront toujours penser.
Prétendre traiter de situations humaines, où de multiples facteurs interviennent, avec des opérateurs de type mathématique est idiot.M'enfin dans les deux cas ta position s'effrite.
si on la laisse porter les tenues qui posaient problème ailleurs :
ça prouve mon point, l'application de la loi dépend de la subjectivité des directeurs d'établissement.
si on ne la laisse pas :
alors ça prouve que la fille a accepter de les retirer, donc que le dialogue que tu prétendais exemplaire à échouer, alors qu'il a réussi ailleur
- Etienne Beauman
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Re: Analyser la mouvance Woke
Comment le pourrais-je, il n'en ai fait mention, nulle part !Dominique18 a écrit : 11 déc. 2023, 07:50 A aucun moment il ne fait référence au comportement de l'élève.
Dans ce que tu as fourni le seul problème évoqué c'est sa tenue vestimentaire.
Une jupe, une chemise et un pull ce n'est pas une abaya !Dominique18 a écrit : 11 déc. 2023, 07:50 Depuis quand le port de l'abaya est-il exclusivement réservé à une ethnie particulière identifiée comme telle?
Au royaume des cyclopes, les borgnes sont aveugles.
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Re: Analyser la mouvance Woke
C'est ton discours que je traite de façon argumentative, pas la situation.Etienne Beauman a écrit : 11 déc. 2023, 10:16 Prétendre traiter de situations humaines, où de multiples facteurs interviennent, avec des opérateurs de type mathématique est idiot.
On est sur un forum de discussion, on est absolument pas acteur de la situation, on en est juste commentateur.
Au royaume des cyclopes, les borgnes sont aveugles.
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- Etienne Beauman
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Re: Analyser la mouvance Woke
J'ai jamais dit ça !Dominique18 a écrit : 11 déc. 2023, 07:50 Il faut être gonflé pour oser prétendre que la recherche d'un climat d'apaisement, soi-disant mal menée, a provoqué délibérément la conduite d'un père d'élève, exaspéré, qui s'est livré à des paroles de menaces.
J'ai répondu à ça :
"Le dialogue qui fut possible, et le désamorçage associé d'une situation que des erreurs d'appréciation et d'intelligence tactique aurait pu rendre très tendue, avec des conflits potentiels à la clé."
C'est factuel que ça s'est terminé par une menace de mort et une condamnation que pour toi ça ne soit pas de l'ordre de la situation tendue avec conflit réel, ça m'interpelle.
Il faut être sacrément de mauvaise foi pour prétendre que la discussion a réussi à apaiser les choses quand ça se termine au tribunal par une condamnation !
Dire ça, c'est pas dire que la discussion est la cause délibérée des menaces de mort, la responsabilité est individuelle, ne me fais pas dire n'importe quoi, merci !
T'as déjà assez à faire avec tes propres propos !
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Re: Analyser la mouvance Woke
Je trouve que c'est le véritable cœur du problème. Le problème est plus pragmatique que idéologique.Etienne Beauman a écrit : 10 déc. 2023, 11:34+1Florence a écrit : 10 déc. 2023, 10:49 Et le problème est que comme trop souvent, les solutions proposées se portent sur bien trop sur les victimes (plus ou moins consentantes) et pas du tout assez sur leurs oppresseurs. A ce titre, proxénètes et prédicateurs de toute doctrine contraire aux lois de l'état* devraient être bien davantage soumis aux foudres de la loi (et pour un bon nombre être foutus dehors …)
Depuis 2010, on a verbalisé des centaines de femmes portant le voile intégral, pour une efficacité limitée.
Combien d'hommes l'imposant à des femmes ont été condamnés ?
Je n'ai trouvé qu'un exemple :« Art. 225-4-10.-Le fait pour toute personne d'imposer à une ou plusieurs autres personnes de dissimuler leur visage par menace, violence, contrainte, abus d'autorité ou abus de pouvoir, en raison de leur sexe, est puni d'un an d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende.
« Lorsque le fait est commis au préjudice d'un mineur, les peines sont portées à deux ans d'emprisonnement et à 60 000 € d'amende. »
https://www.lepoint.fr/societe/un-homme ... 517_23.php
L'idéal (l'oppresseur condamné) n'est, en pratique, pas réalisable si personne ne porte plainte contre eux.
Même si idéalement c'est l'oppresseur (et non l'oppressée) qui devrait être inquiété par la justice, une personne oppressée n'accuse que trop rarement son oppresseur.
On voit déjà que pour les violences conjugales, ce n'est quasiment qu'en cas d'évidences physiques que le violent est condamné.
Du coup comment ça pourrait fonctionner pour le voile intégral alors qu'il n'y a aucune évidence physique. Je veux dire: comment la justice distingue t'elle une femme libre d'une femme oppressée si dans les deux cas cette femme se dit libre.
Dans l'exemple du point cité, l'homme a pu être condamné mais uniquement "grâce" au fait qu'il a roué de coups sa femme (ç'est à dire une violence conjugale vérifiable).
Ôte-toi de mon soleil !
Re: Analyser la mouvance Woke
Vous aussi, moi aussi, tout le monde aussi. Lui répondre de la sorte n'est ni malin ni constructif.Dominique18 a écrit : 11 déc. 2023, 07:50 Le problème récurrent, avec Beauman, c'est qu'il veut toujours avoir raison, il veut remporter le point, c'est obsessionnel et usant pour les autres. Sa tactique est de polariser sur un détail et de tordre la réalité autour pour suffisamment l'articuler afin de satisfaire son raisonnement.
Il ne s'est pas fixé que là dessus et incidemment la couleur des vêtements et de la peau de la personne en question est tout-à-fait pertinente dans cette affaire. Je peux vous assurer que dans bien des cas je suis considérée a priori comme musulmane ou devant l'être, tant par des musulmans que par des "anti-islamistes" et que si j'adopte un vêtement de tel ou tel style on va bien souvent impliquer que je soutiens tel ou tel camp, du simple fait de ma non blondeurDans le cas qui nous occupe, il a choisi de se fixer sur la couleur noire des vêtements, sur la peau blanche, sur des considérations ethniques, sur d'autres cas, etc...en digressant.

Et il n'a pas tout-à-fait tort en l'espèce: un proviseur n'est pas une divinité omnisciente, impartiale et logique ou rationnelle 100% du temps, un conseil de discipline non plus. Ils se conduisent par contre parfois comme s'ils l'étaient et il est bon d'examiner de près tant leurs décisions que leurs interprétations de la loi, laquelle est rarement parfaite surtout face à de telles problématiques (et surtout lorsqu'elle a été promulguée dans l'urgence davantage pour rassurer la partie la plus agitée/frileuse de l'opinion publique plutôt que de tenter de vraiment résoudre des problèmes - et la question du voile islamique est loin d'être le seul cas mal réglé ainsi).Il en profite pour contester la légitimité de l'autorité du proviseur d'un établissement scolaire public laïc accueillant des élèves mineurs, qui en raison de leur jeune âge dépendent d'un régime particulier, et ignorer en cela les modalités clairement définies dans un cadre administratif où interviennent des notions précises de droit. Il ne va pas s'aventurer là où il risque de perdre pied (le conseil de discipline évoqué: pourquoi donc s'est-il déroulé?), surtout pas !
En bref, ton attaque d'Etienne est franchement à côté de la plaque …
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken
Re: Analyser la mouvance Woke
Raison pour laquelle il faut tout faire pour engager le dialogue avec les victimes et leur offrir solutions et surtout protection. Ca passe en effet par une chasse active des prosélytes de la réduction des droits des femmes, qu'il s'agisse de leurs libertés personnelles, leur éducation, leur accès à l'indépendance matérielle, la reproduction, etc.Gwanelle a écrit : 11 déc. 2023, 11:44 Je trouve que c'est le véritable cœur du problème. Le problème est plus pragmatique que idéologique.
L'idéal (l'oppresseur condamné) n'est, en pratique, pas réalisable si personne ne porte plainte contre eux.
Même si idéalement c'est l'oppresseur (et non l'oppressée) qui devrait être inquiété par la justice, une personne oppressée n'accuse que trop rarement son oppresseur.
On voit déjà que pour les violences conjugales, ce n'est quasiment qu'en cas d'évidences physiques que le violent est condamné.
Du coup comment ça pourrait fonctionner pour le voile intégral alors qu'il n'y a aucune évidence physique. Je veux dire: comment la justice distingue t'elle une femme libre d'une femme oppressée si dans les deux cas cette femme se dit libre.
Dans l'exemple du point cité, l'homme a pu être condamné mais uniquement "grâce" au fait qu'il a roué de coups sa femme (ç'est à dire une violence conjugale vérifiable).
En bref, que les autorités en charge d'appliquer la loi cessent d'appliquer la politique du "low hanging fruit" (le fruit le plus facile à atteindre sur l'arbre). On peut toujours rêver

"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken
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Re: Analyser la mouvance Woke
@ Florence
Critique constructive, pertinente, posée. Je prends. Merci.
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Re: Analyser la mouvance Woke
C'est dommage. Parce que tu prétends en tant qu'individu lambda (ce n'est pas péjoratif), être plus apte qu'un dirigeant professionnel dans ses fonctions, et plus apte qu'une équipe pédagogique complète (celle qui assiste au conseil de discipline : proviseur, CPE, profs et prof principal).Etienne Beauman a écrit : 11 déc. 2023, 06:57Permets moi d'en douter !LoutredeMer a écrit : 11 déc. 2023, 00:15 S'ils sont proviseurs, c'est qu'ils sont aptes à juger d'une tenue ostensiblement religieuse.
D'ailleurs tu le dis plus loin : tu n'es pas acteur, mais commentateur. Y en a un peu marre de voir la population dénigrer les équipes enseignantes en rejetant à chaque fois la faute sur elles.
... Parce que le lycée est un lieu de travail!Quand je parle de voile intégrale dans la rue, tu réponds sur le lycée, quand je parle lycée tu réponds sur le monde du travail.
S'il y a eu des réactions, c'est que ses tenues n'étaient pas appropriées et tendaient à laisser apparaître le non-respect des consignes. Tu as des photos? Non, moi non plus. Il faut donc encore une fois laisser les pros en juger. De plus un conseil de discipline examine et délibère, ce n'est pas l'inquisition...En quoi une jupe noire, une chemise noire et un pull noir ne serait pas une tenue correcte pour aller au lycée ?
Non. C'est un procès d'intention. Il n'y a aucune raison pour qu'un proviseur et une équipe pédagogique ne sanctionne pas de la meme façon une blanche qui porte des vêtements ostensiblement religieux. Je te l'ai déjà dit : l'interdiction de la Kippa est-elle antisémite? L'interdiction d'une grosse croix ostensible est-elle anti-chrétienne? L'interdiction d'abaya sur une blanche serait-elle du racisme anti-blanc? L'interdiction d'abaya sur une arabe serait-elle raciste? Ca n'a pas de sens.Si c'était une fille blanche qui portait cette tenue, le proviseur apte à juger selon toi d'une tenue ostensiblement religieuse n' y verrait pas de problème.
Il suffisait qu'elle transmette un certificat médical et elle y aurait été autorisée. Je pense qu'elle ne l'a pas fait. Les équipes pédagogiques ne sont pas des monstres, non plusOn me dit de mettre un foulard. Mais je suis d'origine maghrébine. Je ne veux pas qu'il y ait d'amalgameDans une autre ville une jeune fille maghrébine, souffrant d'une pelade, ne voulait pas porter de bandana, de peur d'être prise pour une vilaine prosélyte !

C'est son ressenti anticipé que tu nous donnes, pas un comportement réfléchi et rationnel d'un proviseur et d'une équipe pédagogique. Ce n'est donc pas un argument recevable.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..