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Message
par Gatti » 28 juil. 2006, 11:21
TIENS j'avais oublié Curieux le troisieme pauvre type qui n'a de curieux que le nom.AUriez vous l'obligeance d'eviter de tirer des conclusions hâtives avant que services habilités du renseignement français ne donnent les resultats de leurs enquêtes
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premiere affaire en cours d'evaluation
EXTRAIT DU LIVRE DE Sylvai nMichelet (le identités et le slieux geographiques sont modifiées volontairement )
POLTERGEIST ET GRIILLE DE LECTURE
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Chaque matin à 7 heures, M. Jean tait l’ouverture de sa station-service, isolée à la sortie d’un gros bourg du Cotentin. Il déverrouille l’immense rideau de fer, le relève, branche les pompes à essence, attache et nourrit l’énorme chien qui passe ses nuits seul dans l’atelier pour décourager d’éventuels voleurs.
Dans tous les poltergeist, les premières manifestations sont bénignes. Ce matin-là, M. Jean remarque que les phares d’un tracteur entré la veille ,sont brisés. Sur le sol, au milieu des éclats de verre, gît une clé à molette, qui devrait avoir été rangée la veille au soir par Michel, le nouvel apprenti. Quelques instants plus tard, celui-ci fait connaissance avec la sévérité de son patron, qui ne le croit pas lorsqu’il affirme avoir suivi les consignes, le réprimande vertement, le menace de retirer le prix des réparations sur sa paie, et coupe d’un autoritaire Ça suffit maintenant, au travail ! les bredouillements par lesquels le garçon tente d’expliquer que, même s’il avait oublié de ranger l’outil, cela n’implique pas qu’il ait lui-même cassé les phares du tracteur. Cette algarade et l’étonnement des ouvriers à leur arrivée au travail confèrent à la journée une atmosphère morose et inquiète.
Le lendemain matin, c’est une berline de luxe presque neuve, que M. Jean découvre bien plus gravement endommagée. Vitres, phares et pare-brise ont volé en éclats et la clé à molette malfaisante trône, comme un diable ricaneur, au centre du capot moteur défoncé.
M. Jean est un homme coléreux. La gravité des dégâts et la perspective de devoir les réparer à ses frais le rendent fou de rage.
Maudite sorcière ! hurle-t-il en ramassant l’objet sacrilège, je vais t’empêcher de faire encore des siennes!
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I1 l’enferme à clé dans le tiroir de son bureau passe sa journée à vérifier la bonne fermeture des fenêtres haut perchées éclairant l’atelier, monte sur le toit contrôler la tenue des tôles.
Même sans compter le molosse de garde qu’il aurait fallu maîtriser, rien ne permet de penser qu’un mauvais plaisant ait pu s’introduire dans le garage.
Pour plus de sécurité, M. Jean y monte la garde toute la nuit suivante. Rien ne se passe. Mais au matin, il constate que la clé à molette a disparu du tiroir où il l’avait enfermée ! .
Elle réapparaît trois jours plus tard, au milieu d’un véritable désastre. Cette fois-ci, toutes les voitures ou presque ont été touchées, vitres et pare-brise en miettes, capots enfoncés, carrosseries constellées d’impacts, tableaux de bord massacrés.
Avant les gendarmes, qui ne pourront que constater les dommages et l’absence de signe d’une quelconque infraction, c’est le curé du bourg que M. Jean appelle au secours, affolé par les événements et inquiet pour l’avenir de son entreprise. Le prêtre le rejoint aussitôt, écoute le récit des événements, entend en confession les deux mécaniciens et le jeune apprenti, qu’il innocente catégoriquement
après avoir rendu visite aux parents du garçon et vérifié son emploi du temps. Cependant, devant l’atmosphère de suspicion, de tension et d’angoisse qui règne dans l’équipe, il conseille au garagiste de se séparer de son apprenti, pour lequel il promet de trouver un emploi chez un fermier voisin
Il revient en fin d’après-midi, asperge d’eau bénite les recoins de l’atelier, psalmodie quelques phrases d’un rituel connu de lui seul, puis entraîne Michel chez son nouveau patron.
Et tout revient immédiatement à la normale. Les dommages une fois réparés ou remboursés, le garage retrouve son calme et sa prospérité, aucune trace ne demeure du désastre
Sauf la clé à molette, que M. Jean conserve soigneusement chez lui pendant trente ans, avant de la remettre au CRPN aux fins d’expertise
Une clé à molette de taille moyenne, apparemment normale, avec ses mâchoires légèrement rongées par des centaines d’écrous récalcitrants, sa poignée marquée par le tube qui sert de rallonge lorsqu’un boulon grippé résiste, son métal terni au fil des années par la sueur de mains toujours graisseuses.
Certains, au CRPN, bondissent de joie devant cet objet à l’histoire insolite. Toujours rigoureux, les chercheurs parviennent à retrouver des témoins. Bien que l’affaire soit ancienne, le souvenir en reste vif dans leur esprit. Tous sont unanimes: La clé à molette est coupable, même si sans qu’ils sachent comment, c est l'apprenti le responsable.
Même u CRPN, Jacques Tavière est ingénieur chimiste, spécialiste des microcristaux. Il s’est donc naturellement intéressé aux objets en cause dans les poltergeist, et à leur structure plus qu’à leurs mouvements. Clair et concis, il parle avec simplicité le langage sans détour ni fioritures des hommes habitués à manipuler la matière.
Au point où j’en suis après toutes ces années , dit-il sans paraître le regretter, je ne sais toujours pas comment ces phénomènes se produisent.
D’abord parce que les enquêtes débouchent rarement sur du tangible. Ensuite parce que dans ce domaine plus on cherche, moins on trouve. Plus on poursuit une expérience dont les débuts semblent
prometteurs, plus elle vous échappe