Jodie a écrit : 24 févr. 2024, 02:05
Akine a écrit : 23 févr. 2024, 18:04
"Aller plus loin", cela peut simplement signifier
mettre en doute la croyance (qui, du coup, cesse d'en être une) ; ce qui ne nécessite pas beaucoup de ressources, simplement un peu de recul.
Bonjour Akine,
On peut croire en l’existence d’une chose et en même temps douter de l’interprétation qu’on s’en fait.
Je ne commenterai pas plus, j'ai du mal à vous suivre, vos formulations ne me sont pas familières.
Désolé si je m'exprime mal (vous n'êtes pas la première personne à me le faire remarquer)... j'ai parfois des difficultés à transcrire mes idées d'une façon claire et concise. J'essaie de trouver un compromis entre ces deux aspects - clarté et concision - mais ça ne fonctionne pas toujours... Si vous voulez, je peux reformuler ce que j'ai dit dans mon message précédent en essayant de le rendre plus accessible (ça me fera un bon exercice d'entraînement

).
Pour répondre à votre remarque, je dirais que croire à l'existence de quelque chose, c'est refuser de la mettre en doute. Et justement, quand il y a croyance (à l'existence d'un objet), c'est que l'interprétation que la personne qui croit se fait de l'objet porte sur
autre chose que son existence (par exemple sur ce qu'il signifie d'un point de vue symbolique, sur ses causes, ses conséquences sur sa vie, etc...). Donc dans ce cas-là, la croyance et l'interprétation sont dissociées, parce qu'elles ne s'expriment pas sur le même aspect du monde. On peut douter de l'interprétation sans remettre en cause la croyance première.
Edit : voilà la reformulation :
La science se base au moins sur les postulats/croyances/hypothèses suivantes :
1 - le monde extérieur (à mon esprit/ma subjectivité) existe
2 - il obéit à des lois que l'on peut déterminer
3 - la logique et l'inférence sont valides (elles permettent de déduire que certains énoncés sont vrais à partir de la véracité d'autres énoncés)
Ces points ont l'air d'être des évidences à première vue
(donc, en fait, des croyances), mais on peut eux aussi les mettre en doute
(et leur conférer par là même le statut d'hypothèses, car on admet la possibilité qu'ils soient faux). Par contre, des systèmes alternatifs sont très difficiles à concevoir, vu qu'on ne saurait pas très bien sur quoi les baser. Donc, tout se passe comme si la science acceptait ces points en tant que croyances (= rien ou presque de ce qu'elle affirme ne peut les contredire). En fait, notre vie et le quotidien de nos pensées, imaginations ou prévisions peuvent assez mal s'en passer. On peut dire que la méthode scientifique réduit les croyances à la plus petite portion possible qui nous permette encore d'acquérir des connaissances.
"Aller plus loin" n'est pas forcément pertinent si on ne décide pas d'adopter une certaine rigueur dans la démarche. Et, pour moi, former un tissu d'imaginations autour de la croyance, ce n'est pas vraiment "aller plus loin" dans la compréhension de ce qui se passe. Il est possible d'adopter une croyance pour "base", puis de rechercher sincèrement et rigoureusement d'autres connaissances en lien avec elle, mais ce n'est pas vraiment la règle parmi les croyants (du moins d'après ce que j'ai observé). D'autant qu'au bout d'un moment, il est probable que des éléments viennent contredire la croyance, si celle-ci est erronnée. Ce qui place en porte-à-faux la personne effectuant ces recherches : elle doit dans ce cas choisir entre maintenir sa croyance ou affirmer sa rigueur/honnêteté intellectuelle.