Je suis globalement d'accord avec toi.
C'est intéressant de confronter nos analyses.
Pour externo, son discours passerait mieux s'il employait plus régulièrement le conditionnel et des formules telles "Il me semble...", plutôt que d'utiliser avec une force martiale le présent de l'indicatif dans ses interventions.
Il me semble que...
Pour traiter de sujets de haut niveau, gardons l'exemple de la relativité en physique, si on ne dispose pas des compétences d'un chercheur nobėlisé, ou tout au moins d'un chercheur disposant d'un doctorat, possiblement enseignant (ça a son importance l'exercice de transmission de savoirs...) dans une école de prestige type ENS, et qu'on ne se pose pas les interrogations suivantes :
- est-ce que j'ai les moyens de mes affirmations ?
- est-ce que je me donne les moyens de les vérifier ? (dont la nécessaire confrontation avec les pairs, condition sine qua non de l'exercice... Une discussion avec Etienne Klein, Aurélien Barreau,... est toujours envisageable.)
- est-ce que je peux procéder à une vérification expérimentale sur le terrain de ce que j'avance ?
(pas uniquement et restrictivement sur le papier... C'est valable pour la relativité comme pour la localisation d'Alésia *...)
Si ces questions n'obtiennent pas toutes des réponses positives, celle-ci: " est-ce que j'ai la légitimité d'affirmer que tel ou tel fait est faux? (ou vrai)", la réponse est clairement "Non!" et ne devrait souffrir aucune discussion.
Par contre, j'ai la possibilité de présenter, d'étudier, de développer,... tel ou tel sujet sous réserve de conditions expresses où la mesure, la prudence, la modération, la modulation..., apparaissent sans équivoque possible.
Il y a loin de l'agitation enfiévrée sur un forum et un lieu d'exercice institutionnel (forcément "maintream"

A cet égard, le forum de Futura-sciences, pour les thèmes de physique, dispose d'une charte rigoureuse, claire et précise.
Ce qui se comprend puisque des étudiants échangent sur ce forum. Si on commence par laisser entrer tout et n'importe quoi, on ne s'en sort pas. Il faut déjà commencer par apprendre, maîtriser son sujet, avoir fait ses preuves, ce qui apparaît comme étant le minimum dans un cursus, avant de vouloir contester tel ou tel point ou d'avancer de nouvelles hypothèses.
Application possible de ce qui précède:
* internet et les réseaux sociaux sont des outils, pas des finalitésExterno a écrit:
Ce qu'il faut reprocher aux instances c'est de ne pas envisager la possibilité de l'existence de l'éther au moins à égalité avec la possibilité qu'il n'existe pas. Est-ce que je sais pourquoi Etienne Klein, Aurélien Barreau etc... ne parlent jamais de la possibilité qu'il existe ? Ils nous disent au contraire qu'il a été démontré qu'il n'existe pas... Même ABC dira qu'on ne peut pas écarter l'existence du milieu de propagation et que c'est seulement avec lui qu'on obtient une vue cohérente des phénomènes physiques de la relativité. Tout ce que je dis est connu, il ne manque pas d'études à ce sujet. La communauté scientifique est partie sur un paradigme et elle ne change pas d'avis aussi facilement. Il faut attendre que des preuves plus fortes que la logique s'imposent, alors elle n'aura pas d'autres choix que de changer de paradigme. Ces preuves peuvent se trouver dans la résolution des problèmes comme l'énergie noire, la matière noire, ou l'étude des particules élémentaires. On peut simplement regretter son parti pris car il biaise la recherche en la focalisant sur des solutions où il n'existe pas de milieu de propagation.
Un médecin généraliste dispose-t-il des compétences d'un cancérologue ou d'un épidémiologue? Non. Est-ce que cela le rend pour autant impropre à exercer son activité professionnelle dans le secteur de la santé? Non! Sous condition expresse qu'il ne sorte pas de son champ de compétences.
L'inverse fonctionne également.
A chacun son secteur d'activité délimité par ses compétences, et l'identification nette de ses incompétences.
Etienne Klein a produit un opuscule gratuit: "Je ne suis pas médecin, mais..."
https://lesmardisdelaphilo.com/wp-conte ... lein-1.pdf
Richard ne l'a pas lu, et c'est bien dommage (même pas dix pages...). Je l'ai déjà cité.
Un résumé de ce qui précède...
...Ainsi est-il devenu possible d’avoir suffisamment confiance dans son seul ressenti (sans doute dopé en intraveineuse par un surdimensionnement de l’ego) pour trancher d’un simple coup de phrase – en reconnaissant ne rien y connaître ! – des questions vertigineusement complexes.
Par l’effet de quelque étrange paradoxe postmoderne, se savoir ignorant n’empêche donc plus de se considérer tout de même comme un savant, et de très vite le faire savoir orbi et urbi. Croire savoir alors même qu’on sait ne pas savoir, telle me semble être devenue la véritable pathologie du savoir. Les vrais sachants, les spécialistes, les experts n’ignorent pas le savoir, eux, et ils savent également dire ce qu’ils ignorent : ils savent ce qui est déjà établi, mais aussi tout ce qui fait encore trou dans la connaissance, tout ce que le savoir ne contient pas encore et qu’ils
viennent inquiéter...