Questions sur l'efficacité de l'hypnose pour le deuil

[Cindi]

Bonjour à tous,

Je suis à la recherche d'informations sur l'utilisation de l'hypnose pour aider à faire face au deuil. Si vous avez des connaissances ou des expériences personnelles concernant l'efficacité de l'hypnose dans ce contexte, je serais reconnaissant que vous les partagiez. Merci beaucoup pour votre aide.

[Jean-Francois]

Bonjour cindi et bienvenue sur le forum.

Je suis à la recherche d'informations sur l'utilisation de l'hypnose pour aider à faire face au deuil. Si vous avez des connaissances ou des expériences personnelles concernant l'efficacité de l'hypnose dans ce contexte, je serais reconnaissant que vous les partagiez

Sur le deuil, je n'ai pas de références mais voici un texte intéressant sur l'hypnose en général (comme pour tout: à prendre avec un grain de sel).

Cela dit, je ne vois pas vraiment l'intérêt d'employer l'hypnose dans le cas d'un deuil. Je ne doute pas qu'il y aura des gens pour prétendre que ça aide* - par exemple en minimisant la souffrance ressentie - mais je vois ça un peu comme vendre de l'Oscillococcinum pour "guérir" en une semaine des "symptômes grippaux" qui disparaitraient en 7 jours sans traitement.

En d'autres termes, laisser le temps agir me parait une bien meilleure solution.

Jean-François

* Surtout dans un but mercantile.

[LoutredeMer]

En d'autres termes, laisser le temps agir me parait une bien meilleure solution.

Je pense que c'est nettement insuffisant.

Dans nos sociétés, le deuil est insuffisamment considéré et traité, et l'assistance au deuil, inexistante. Elles ont de gros progrès à faire en la matière.

Il faut donc bien trouver par soi-même de quoi tenir le coup. J'ai trouvé une introduction au deuil sur tout-à-fait pertinente sur ce site. Mais quant aux effets de l'hypnose sur le deuil, je ne sais pas.

Belen Canovas, nous explique ce qu’est le deuil et comment l‘hypnose peut nous aider.

Faire son deuil au XXIe siècle

Nombreux sont celles et ceux à avoir été confronté à la perte d’un proche. Et si le deuil demande du temps, la société dans laquelle nous vivons nous permet rarement de prendre le temps.”Porter le deuil”au sens traditionnel du terme ne se fait plus. La pudeur est souvent responsable du silence qui empêche les endeuillés d’exprimer leur tristesse. La mort est presque devenue un tabou.

Il est aussi fréquent que les proches, aussi attachés soient-ils, attendent de la personne en deuil qu’elle passe à autre chose au bout d’un certain temps. Cela étant, il n’y a pas de règles pré-établies sur la façon dont les choses vont se dérouler. Nous sommes tous différents et vivons la peine d’une façon qui nous est propre. Certains ont besoin de plus de temps, d’autres de dialogue Cependant, un schéma apparaît dans la plupart des cas.

Les différentes étapes du deuil

On parlera plutôt de chemin du deuil, car le deuil n’a pas tellement de fin. Même si on se remet de la perte, elle est néanmoins définitive et aura changé plusieurs aspects de notre vie.
Le Docteur Christophe Fauré, psychiatre et psychothérapeute spécialisé notamment dans l’épreuve du deuil définit ce dernier en 4 étapes :

– Le choc / le déni : Il ne s’agit pas là de nier les faits, mais plutôt de ressentir le besoin d’avoir des preuves concrètes de ce qui est arrivé. Il s’agit d’une période souvent courte qui intervient tout de suite après la perte.

– La fuite / la recherche : L’année qui suit le deuil, la personne va se retrancher dans l’action. Par exemple, elle va se concentrer sur son travail en enchaînant les heures plus que de raison.

– La phase de déstructuration : Il s’agit là d’un état qui peut être difficile à surprendre puisqu’il surgit souvent plusieurs mois après les obsèques. Pourtant, le ressenti est souvent violent : déprime, douleur, colère, crises de larmes.

– La phase de restructuration : Ici, on se redéfinit par rapport aux autres et par rapport au monde.

[Jean-Francois]

Dans nos sociétés, le deuil est insuffisamment considéré et traité, et l'assistance au deuil, inexistante. Elles ont de gros progrès à faire en la matière

En quoi les sociétés passées étaient forcément mieux équipées? Peut-être que d'être plus exposé au deuil (on mourrait plus facilement et généralement les morts étaient moins cachés) créait une forme d'habituation mais il reste que l'auteur que tu cites commences par:
"Et si le deuil demande du temps [...]"

Avec tous les conseils psychologiques, dont la reconnaissance de certains mécanismes du deuil (les "étapes"), il y a certainement de quoi trouver de l'aide si on en a besoin. Mais, à mon avis, il reste que le principal facteur est le temps.

Jean-François

[Jodie]

Bonjour à tous,

Je suis à la recherche d'informations sur l'utilisation de l'hypnose pour aider à faire face au deuil. Si vous avez des connaissances ou des expériences personnelles concernant l'efficacité de l'hypnose dans ce contexte, je serais reconnaissant que vous les partagiez. Merci beaucoup pour votre aide.

Bonjour Cindi,

je me souviens, un peu avant de mourrir, le père de mon chum m'avait dit que la mort c'était le prix de la vie ! Pleurer un mort, c'est bon pour nous, ça nous dégage d'un trop plein d'émotions, mais ça fait un temps et le temps joue toujours en notre faveur. On apprend, avec le temps, à faire face aux deuils et tout au long d'une vie, on perdra plusieurs de nos proches, parents, amis et connaissances. Vous apprendrez, ne vous inquiétez pas. Le premier ça donne un choc, tout comme quand on perd notre premier petit aninal, après on sait comment ça se passe et on se laisse aller à sa peine et aux frustrations qui parfois qui viennent avec, mais on sait que ça finira par passé. Nous sommes naturellement des êtres résilients face à ce phénomène tout à fait naturel.

Je suis bien consciente que je ne réponds pas à votre demande. Mais peut-être aurez-vous envie vous de partager votre expérience.

[Jodie]

Bonjour Loutredemer,

Connais-tu Dr Fauré ?

Malgré sa douceur et sa grande tendresse qu'il prodigue inconditionnellement au public, je le trouve un peu crédule, dans le sens, qu'il veut que la conscience continue après la mort. Je n'ai rien contre ça, remarque, moi-même, j'ai peine à penser qu'un être vivant puisse traverser une vie pour qu'il n'en reste rien. Mais ses vidéos, ceux dont j'ai pris le temps d'écouter, m'on surprise par l'insistance qu'il met dans sa voix quand il parle de ceux qui ont vécus des expériences de mort imminente. Je pense aussi à mon souvenir qu'il parle aussi d'enfants qui se seraient réincarnés (il faudrait que je vérifie cette dernier info). On peut voir aussi qu'il n'a fait aucune recherche fouillée sur les cas dont il parle, assez étonnant je trouve.

Je te mets un lien à tout hasard, il y en a plusieurs : https://www.youtube.com/watch?v=jPiitzLTQ7Q

[LoutredeMer]

Dans nos sociétés, le deuil est insuffisamment considéré et traité, et l'assistance au deuil, inexistante. Elles ont de gros progrès à faire en la matière

En quoi les sociétés passées étaient forcément mieux équipées? Peut-être que d'être plus exposé au deuil (on mourrait plus facilement et généralement les morts étaient moins cachés) créait une forme d'habituation mais il reste que l'auteur que tu cites commences par: "Et si le deuil demande du temps [...]"

Je n'ai pas dit que le temps était inutile, il est indispensable car il fait son oeuvre.

J'ai dit que ce n'était pas suffisant, notamment pour la phase 3, la déstructuration. Tu me réponds : "le principal facteur est le temps." Ok, je préfère cela à : " laisser le temps agir me parait une bien meilleure solution", ce qui ne laisse aucune autre alternative. Je pense que pas mal de gens ne franchissent pas la phase de déstructuration et, sans vouloir faire comme les Torajas d'Indonésie qui déterrent leurs morts pour les nettoyer et manger avec, les sociétés occidentales ont les moyens de mieux prendre en charge psychologiquement les "survivants" (les proches) qui le désirent.

Je pense qu"à une époque où on dit créer des tas de cellules de crise et de soutien à des victimes de tous ordres, le deuil des proches pourtant souvent bien plus lourd est laissé de côté.

C'est bien expliqué dans les propos que je rapporte (ceux du site) et ceux du Dr Christophe Fauré qui sont très instructifs, notamment dans cet extrait (j'en ai lu la moitié) de son livre "Vivre le deuil au jour le jour".

Ce docteur a commencé sa carrière à l'hopital avec les malades du Sida et il raconte qu'une fois la personne morte, on laissait ses proches rentrer chez eux sans leur offrir aucune aide, aucun conseil et sans les orienter.

Avec tous les conseils psychologiques, dont la reconnaissance de certains mécanismes du deuil (les "étapes"), il y a certainement de quoi trouver de l'aide si on en a besoin.

Non. Les organismes ne font rien. Et les autres sont à côté de la plaque.

[LoutredeMer]

Bonjour Loutredemer,

Connais-tu Dr Fauré ?

[...]

J'ai vu qu'il abordait les EMI lors de mes recherches sur le thème du fil. J'ai volontairement ignoré cet aspect de ses travaux et me suis concentrée sur son travail sur le deuil, dont je précise certains aspects à JF.

[Jodie]

Bonjour Loutredemer,

Connais-tu Dr Fauré ?

[...]

J'ai vu qu'il abordait les EMI lors de mes recherches sur le thème du fil. J'ai volontairement ignoré cet aspect de ses travaux et me suis concentrée sur son travail sur le deuil, dont je précise certains aspects à JF.

J'ai fait l'inverse . Ca ne doit pas l'empêcher de bien savoir traiter ses sujets, tu as raison. J'ai lu ta réponse à Jean-François. Le marché de la mort sert à vendre. On vient tout juste de passer par là. 1000 dollars, par ci, 2000 par là, 10,0000 par ici. Maintenant tout est à la carte quand on fait affaire avec un Salon funéraire. Ils ont de la misère à offrir le café...

A l'hôpital, il manque de personnel, tu sais, alors ajouter des gens pour appuyer ceux qui viennent de perdre un être cher... Je vois pas trop comment il le pourrait. Au mieux, il transfère la personne décédée dans une petite salle, le temps que le camion mortuaire vienne la prendre.