Pro existence d'un avenir vivable et, dans toute la mesure du possible, mieux que simplement supportable.
L'idée est la suivante. Les mesures à prendre, notamment les taxes, quotas et règlements qui (si des décisions sérieuses finissent par être prises à un niveau international) vont devoir progressivement être mis en place à un niveau mondial dans les 20 à 30 ans à venir impactent nécessairement fortement le pouvoir d'achat (quel que soit les choix, arbitrages et modes de mise en oeuvre des solutions envisagées).
Pour résoudre un problème, il faut d'abord le poser sans trop se tromper. Quel est le problème ? Relever défi climatique et défi écologique car l'existence d'un avenir vivable en dépend. Il n'est pas exagéré de dire qu'il s'agit là d'un problème mondial extrêmement sérieux ET très difficile à surmonter pour de nombreuses raisons.thierry a écrit : 11 janv. 2025, 21:07Tu le penses vraiment ?? Que ce serait possible ? Les décisions sérieuses et tout ça ?
Quels (1ers) obstacles faut-il franchir pour y parvenir ? (Participer à l'action de) convaincre, le plus largement possible l'opinion publique mondiale des points suivants :
1/ il y a bien un problème très sérieux ET nous en sommes responsables collectivement par nos modes de consommation et de production ET nous devons (tenter de) le résoudre (pas seulement quelques coupables qui en seraient responsables à 90% selon une conviction qui engendrerait déresponsabilisation donc immobilisme)
2/ Ne rien tenter parce qu'on est absolument sûr de l'échec :
- est d'une part une prédiction auto-réalisatrice (puisqu'alors on garantit le "succès" de cette prédiction)
. - repose sur une erreur car on ne peut pas être sûr de l'échec. En effet, l'évolution d'un système très complexe dans une phase de grande instabilité (qu'est l'évolution de la situation mondiale) est imprévisible selon le mode "petites causes grands effets" (favorables ou défavorables)
. - ne prend pas en compte le fait que les conséquences d'un échec complet sont tellement graves que la faible probabilité (supposée) de parvenir à éviter le pire est un argument irrecevable.
4/ cette limitation demande la mise en place de taxes, quotas et règlements appropriés à une échelle mondiale, sans se tromper. Cela demande un effort très important de formation, d'information, d'innovation en matière technologique, industrielle ainsi que d'imagination et d'innovation en matière de relations humaines et d'organisation sociale (économie dite de la complexité), et ce, dans un esprit de négociation des arbitrages entre objectifs trop nombreux, trop ambitieux et trop antagonistes pour être tous atteignables.
5/ les "solutions concrètes", parfois perçues comme "la vraie réponse" au problème posé (une grave erreur car si on ne franchit pas les obstacles à leur mise en place, cette mise en place est impossible) seront alors celles mises en place naturellement. En effet, les biens et services préservant notre climat et notre biosphère seront ceux maximisant les profits (côté production) et le rapport qualité/prix (côté consommation) si, toutefois, ces taxes, quotas et règlements ont été correctement choisis ... ...et s'il n'y a pas eu d'erreur grave dans l'identification, la valorisation et l'accompagnement des transformations préalables de nos modes de production (1), et des négociations de notre organisation, pour rendre la mise en place de ces taxes, quotas et règlements supportables sans provoquer un effondrement global par effet domino.
6/ la mise en place de ces taxes quotas et règlemements demande, non pas une acceptation passive, mais au contraire un support actif de l'opinion publique mondiale partout où l'info peut franchir les divers barrages du déni et de la désinformation (y compris dans les pays tenus par un régime autoritaire chaque fois que ça s'avère quand même possible)
7/ cette mise en place engendrera des changements importants, qu'il faudra identifier, signaler, comprendre et pour lesquels il faudra parvenir à obtenir une acceptation avant mise en place malgré les contraintes et l'impact défavorable sur le pouvoir d'achat et sur les profits... ...sinon c'est l'échec assuré et même tout simplement l'impossibilité de mise en place.
Finalement, c'est quoi le 1er obstacle à franchir :
- se former, s'informer, se motiver, afin d'acquérir les compétences pour savoir identifier ce qui est possible et ce qui ne l'est pas, ce qui marche pour le supporter et ce qui ne marche pas pour le freiner
. - acquérir les compétences requises en matière de communication pour convaincre (2), là où on pense pouvoir le faire, en s'appuyant (sans se tromper) sur les réseaux d'influence qui semblent appropriés en termes d'influence politique et de compétences scientifiques, technologiques, industrielles, agroécologiques, économiques et sociales...
. - ...en évitant le piège des partis politiques. Ils sont prisonniers de leur électorat, d'échéances électotales rapprochées (incompatibles avec une hiérarchisation de priorités répondant à des objectifs de moyen et long terme) et, toutes tendances confondues, prisonniers de leur incompétence et/ou de barrières idéologiques étanches nuisant à leur qualité d'écoute, de négociation et à leur capacité d'adaptation alors que le temps nous est compté.
...Et l'absence de la pression requise sur les gouvernants pour les pousser à négocier les traités commerciaux internationaux requis, garantissant ainsi l'échec.En sus de la compétition internationale, des tensions géopolitiques et des guerres, si le défi écologique et le défi climatique et leurs contraintes ne sont pas compris de l'opinion publique (voir niés avec l'aide de réseaux de désinformation efficaces) les changements requis sont parfaitement impossibles à mettre en place sous peine de provoquer de très violents conflits sociaux...
Ben oui.Les guerres produisent leurs effets délétères, à savoir des rancunes, des méfiances, des propagandes, des impossibilités de communiquer.
Plus positivement, que devons nous faire ?
- appuyer ce qui marche
- freiner ce qui ne marche pas
- le faire savoir dans les cercles ou on pense avoir la compétence requise, le relationnel requis, une bonne chance d'être entendu et un risque faible de provoquer l'effet inverse
...d'où le besoin préalable :
- de se former et s'informer en visant l'efficacité des solutions et actions envisagées et non la satisfaction de tel ou tel besoin émotionnel ou biais de raisonnement contreproductif
- dans un esprit de négociation d'arbitrages entre objectifs trop nombreux, trop ambitieux, trop antagonistes pour être tous atteignables.
Comment discuter avec une personne climatosceptique, sans s'énerver ?
Infographie : 10 bonnes pratiques de communication sur le climat
(1) Sans oublier les transformations requises pour mieux résister aux conséquences futures néfastes des dégâts climatiques et écologique actuels et des dégâts futurs devenus inévitables, et ce, en augmentant le poids du critère (dificile à vendre) de résilience par rapport au poids du critère d'efficacité immédiate et fragile.