La violence conjugale (surtout H/F)

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Souké
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La violence conjugale (surtout H/F)

#1

Message par Souké » 05 févr. 2025, 15:35

Bonjour,
je lis un ouvrage sur les violences des H envers les F.
Et je passe tout à la moulinette sceptique scientifique.
Dès le début, l'auteur affirme que chez les animaux, la violence n'existe pas des mâles vers les femelles...
Bullshit.
Il suffit d'un petit tour ici pour voir que ce genre de propos est faux.
ça ne donne pas envie d'aller plus loin dans la lecture.
:roll:

De même pour le patriarcat... Il dit qu'aucune société n'a de système matriarcal... :ouch:

Si vous avez des documents plus sérieux sur le sujet... :a3: :a4:

Plus je lis des trucs sur le scepticisme... moins je supporte les erreurs de raisonnements ou les fausses croyances...

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Gwanelle
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Re: La violence conjugale (surtout H/F)

#2

Message par Gwanelle » 05 févr. 2025, 16:45

oui mais non, les livres sérieux sont réservés aux gens qui ont sérieusement envie de les lire .
Ôte-toi de mon soleil !

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Mirages
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Re: La violence conjugale (surtout H/F)

#3

Message par Mirages » 05 févr. 2025, 16:45

Tu cherches des ouvrages qui analysent le phénomène (les causes et autres) ? Parce que les chiffres, on les a. Pour pas mal de pays.
Oh Papy ! Tu nous as déjà oubliés ?
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Souké
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Re: La violence conjugale (surtout H/F)

#4

Message par Souké » 05 févr. 2025, 17:09

Gwanelle a écrit : 05 févr. 2025, 16:45 oui mais non, les livres sérieux sont réservés aux gens qui ont sérieusement envie de les lire .
Je les lis sérieusement.
:a3:
Bon... enfin, je viens de voir que Jacques Salomé (Salop mais...) Pardon :oops: ... est accusé de viol...
:roll: :roll: :roll:

Souké
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Re: La violence conjugale (surtout H/F)

#5

Message par Souké » 05 févr. 2025, 17:11

Mirages a écrit : 05 févr. 2025, 16:45 Tu cherches des ouvrages qui analysent le phénomène (les causes et autres) ? Parce que les chiffres, on les a. Pour pas mal de pays.
Oui, tout type d'infos sur le sujet. Des infos fiables.

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Mirages
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Re: La violence conjugale (surtout H/F)

#6

Message par Mirages » 05 févr. 2025, 17:52

Bah écoute, en France en 2023:
Ministére de l'intérieur a écrit :En 2023, les services de sécurité ont enregistré 271 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une augmentation de 10% par rapport à 2022.

64% des violences conjugales enregistrées par les services de sécurité sont des violences physiques, 31% sont des violences verbales ou psychologiques et 4% sont des violences sexuelles. 85% des victimes enregistrées par les services de sécurité sont des femmes et 74% ont entre 20 et 45 ans. 86% des mis en cause sont des hommes. Selon l’enquête Vécu et Ressenti en matière de Sécurité (VRS), 9 personnes majeures sur 1 000 déclarent avoir été victimes de violences conjugales en 2022. Seules 14% des victimes ont déclaré avoir subi ces violences conjugales auprès des services de police ou de gendarmerie.

En France en 2023, les services de sécurité ont enregistré 271 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2022, proche du taux d’évolution annuel moyen constaté depuis 2019 (soit 13 %). Dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie, le nombre de victimes enregistrées a ainsi doublé depuis 2016. La part de victimes rapportant des faits antérieurs à leur année d’enregistrement reste stable par rapport à 2022 (14 %).

Les deux tiers des violences conjugales consistent en des violences physiques ; la grande majorité des victimes sont des femmes (85 %) alors que les mis en cause sont le plus souvent des hommes (86 %). Comme en 2022, le Pas-de-Calais, la Réunion, le Nord, la Somme et la Seine-Saint-Denis figurent parmi les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes âgées de 15 à 64 ans (10,6 ‰ en moyenne au niveau national). Selon l’enquête Vécu et ressenti en matière de sécurité (VRS), seules 14 % des victimes ont porté plainte auprès des services de sécurité pour les faits qu’elles ont subis en 2022.
Qui vient de ce rapport

Après faut voir ce que tu cherches, parce que des données il y en a plein, et des avis sur le phénomène, pas mal aussi. Mais perso j'ai rien approfondit, même si j'ai une certaine idée embryonnaire du "pourquoi".
Oh Papy ! Tu nous as déjà oubliés ?
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Souké
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Re: La violence conjugale (surtout H/F)

#7

Message par Souké » 06 févr. 2025, 11:26

Merci.

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Re: La violence conjugale (surtout H/F)

#8

Message par Souké » 06 févr. 2025, 11:28

Tes réflexions sur le pourquoi peuvent être intéressantes... :a3:
Je continue mon livre et je vous dis quoi.

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Mirages
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Re: La violence conjugale (surtout H/F)

#9

Message par Mirages » 06 févr. 2025, 14:40

Souké a écrit : 06 févr. 2025, 11:28 Tes réflexions sur le pourquoi peuvent être intéressantes... :a3:
J'ai parlé alors j'assume: je pense qu'au départ il y a une différence biologique (hommes plus grands, plus musclés, bref plus forts), sacrément amplifié par un apprentissage de la violence bien plus présent chez les hommes. Déjà avec ces deux postulats on arrive facilement aux violences faites aux femmes (et aux hommes aussi bien sûr), et par ricochet au sein du couple.
Ce que je dis est très simpliste et ne rend pas justice à la complexité du phénomène, en particulier aux différentes constructions masculines et féminines qui perdurent dans nos sociétés et qui encouragent le passage à l'acte, plus tous les autres facteurs favorisant cette ignominie.

C'est une partie de ma vision des choses, et elle n'engage que moi.
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PhD Smith
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Re: La violence conjugale (surtout H/F)

#10

Message par PhD Smith » 07 févr. 2025, 22:01

Souké a écrit : 05 févr. 2025, 15:35Dès le début, l'auteur affirme que chez les animaux, la violence n'existe pas des mâles vers les femelles...
Bullshit.
Il suffit d'un petit tour ici pour voir que ce genre de propos est faux.
ça ne donne pas envie d'aller plus loin dans la lecture.
:roll:
Et j'ai trouvé le même article que toi. Il suffit de lire les guerres entre chimpanzés découvertes par Jane Goodal et de voir que les lions tuent les petits d'un autre pour récupérer les lionnes d'un groupe ou que les dauphins ont une vie sexuelle aussi violente que la nôtre.
De même pour le patriarcat... Il dit qu'aucune société n'a de système matriarcal... :ouch:
Ce qui est plutôt vrai si j'en crois l'écoute de "Carbone 14" sur France Culture : https://www.radiofrance.fr/francecultur ... re-6291849

On a plutôt une spécialisation des tâches depuis les origines. Parler de matriarcat serait exagérer, on parlerait plutôt de lignée matrilinéaire pour une société donnée dans certaines cultures mais la majorité en ethnologie est patriarcale. On a 3 intervenants : 2 hommes blancs et une femme.
France Culture a écrit :Le matriarcat ou l'archéologie du genre
Le magazine de l’archéologie de France Culture se consacre à « l’archéologie du genre », ce que l’anthropologie anglo-américaine dénomme depuis plus de trente ans, la « Gender archaeology », sujet à la croisée de l’archéologie et de l’anthropologie sociale, et actuellement fort débattu.

Avec
Sophie Krausz Archéologue, protohistorienne, professeure des universités à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Jean-Paul Demoule Archéologue, préhistorien français, professeur émérite de protohistoire européenne à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, membre honoraire de l'Institut universitaire de France et ancien président de l'Inrap.
Christophe Darmangeat Anthropologue social, maître de conférences, habilité à diriger des recherches, à l'Université Paris Cité.
Un tout récent article, paru dans la revue Nature Human Behavior, et intitulé Evidence for dynastic succession among early Celtic elites in Central Europe (évidence de la succession dynastique parmi les élites celtes du début de l'Europe centrale), se penche, à l’aide du croisement de la paléo-génomique et des analyses isotopiques, sur la place des femmes au sein de cette société protohistorique. Fort peu de chose sont connus sur elles, et l’on évoque, parfois avec facilité, la fameuse tombe de la dame de Vix.

Sophie Krausz : "Cet article est très important pour la communauté scientifique parce qu'il rend compte d'une étude génétique sur une trentaine d'individus, des hommes, des femmes dans ces sépultures très riches, et il établit un certain nombre de relations génétiques entre ces personnes. On se doutait bien que certains de ces princes et princesses étaient de la même famille, mais là, aujourd'hui, nous en avons la preuve. Et, c'est en ça que cet article est tout à fait fondamental."

La dame de Vix, le meilleur exemple ?

Au pied du Mont Lassois, en Côte d’or, la fouille d’un tumulus arasé, avait permis de découvrir la sépulture d’une « princesse gauloise » du VIe siècle avant notre ère. Au centre, celle-ci, âgée d’environ 40 ans, reposait sur la caisse du char à quatre roues. Elle était richement parée avec notamment un torque en or, des fibules en bronze décorées d’or, de corail et d’ambre... Un gigantesque cratère grec en bronze, issu de grande Grèce, le plus grand vase métallique de l’antiquité, occupait un angle de la tombe. Il est décoré d’hoplites, de chevaux et de chars et des gorgones forment ses anses. Sont aussi présents une phiale (coupe) d’argent, une œnochoé, des bassins de bronze… Une telle découverte avait fait supposer à certains archéologues une société dirigée par une aristocratie de type matriarcal !

Sophie Krausz : "Probablement la plus belle tombe de France, et même d'Europe, c'est la tombe de la princesse de Vix qui a été découverte en 1953 par René Joffroy, et qui ne cesse, depuis cette année-là, d'alimenter la recherche."

Sophie Krausz : "Le statut de cette princesse et ses fonctions restent très énigmatiques. Il y a eu énormément d'hypothèses sur ce sujet et c'est très difficile de trancher. C'est une tombe énorme qui mesurait presque 40 mètres de diamètre, un grand tumulus dans lequel il y a une chambre en bois, avec la princesse allongée sur la caisse d'un char à quatre roues dont les roues sont démontées et posées contre la paroi de la tombe. À l'intérieur de cette tombe, il y a des richesses absolument extraordinaires. [...] Et aussi, une pièce tout à fait exceptionnelle, un grand vase en bronze appelé cratère. C'est un vase à deux anses, le plus grand vase que les Grecs ont construit, qui a été retrouvé dans le monde antique, pas en Grèce, mais en Bourgogne."

Matrilinéarité et non pas matriarcat

A défaut de matriarcat, les chercheurs de la récente étude suggèrent une pratique de succession dynastique matrilinéaire puisqu’une relation biologique étroite existe entre deux des tumuli les plus riches.

Nous serions alors dans une relation « avunculaire » c’est-à-dire en lien avec un oncle, si la fille hérite des biens et privilèges de la mère, la transmission masculine se déroule de l'oncle, (le frère de la mère) au neveu, donc le fils de sa sœur. Comment les archéologues perçoivent-ils cette relation et peuvent-ils la confirmer ou l’infirmer, d’après leurs données de terrain ?

Christophe Darmangeat : "La matrilinéarité n'est pas le matriarcat. Ce sont deux choses totalement différentes dans le sens où par matriarcat, si on l'emploie au sens strict, ça veut dire le pouvoir des femmes. Les sociétés matrilinéaires ne sont pas particulièrement des sociétés dominées par les femmes. Il peut très bien y avoir des filiations en ligne féminine, mais qui concernent les hommes. Et le pouvoir masculin peut très bien se transmettre en ligne féminine tout en étant parfaitement intact. Ça a été observé des centaines de fois en ethnologie."

Jean-Paul Demoule : "Quand la préhistoire émerge au cours du XIXᵉ siècle, on remarque que, quand on trouve des figurines humaines, elles sont essentiellement féminines et souvent avec des caractères sexuels exagérés. Donc, on a eu l'idée d'une part que c'était la maternité, la fertilité, et d'autre part, que, puisque l'on représentait les femmes, eh bien c'était que les femmes devaient avoir une position dominante."

Et durant la préhistoire, quelle place pour les femmes ?

Durant la préhistoire, la femme passait pour faible et sans défense, par essence soumise, un récent livre associé à un téléfilm parus en 2021 en faisait une chasseresse, combative et puissante, mieux, respectée, honorée et vénérée : Lady Sapiens.

Jean-Paul Demoule : " "Lady Sapiens", c'est un livre et un téléfilm, un grand succès puisque tout à fait dans l'air du temps. Mais comme nous avons été plusieurs à essayer de le dire, il ne faut pas forcément défendre une cause juste, c'est-à-dire l'égalité entre les femmes et les hommes, avec des arguments archéologiques préhistoriques qui soient beaucoup moins fondés."

Christophe Darmangeat : "On a peu de matériel archéologique qui nous parle de la division sexuée du travail quand on remonte au paléolithique, mais on ne voit pas très bien comment cette division serait apparue dans l'intervalle de manière indépendante chez les Inuits, dans la Terre de Feu, en Australie, etc., si elle n'avait pas déjà été présente et relativement universelle il y a un certain nombre de milliers d'années."

L’anthropologie sociale tend aujourd’hui à infirmer la présence du matriarcat primitif durant le Paléolithique, ainsi, le patriarcat, et donc la domination des hommes, ne seraient nés avec l’émergence du Néolithique, de la sédentarisation et de l’agriculture. Il en est de même de la place prépondérante de la femme dans les « grandes chasses » préhistoriques, celles de gibier dangereux. Il existe toutefois quelques exceptions, par exemple aux Philippines, où les femmes chassent aussi ce genre de proies.

Jean-Paul Demoule : "C'est évident que la génétique, depuis une dizaine d'années, a apporté énormément d'éléments, et ce qui me paraît le plus important, c'est justement dans ces questions de systèmes de parenté. [...] En définitif en archéologie, l'important, au-delà des méthodes et des techniques, c'est effectivement les modèles sociaux et historiques que l'on peut construire, l'archéologie comprenant le passé, à éclairer, aussi le présent, sinon le futur."
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