Du point de vue du principe, l'entreprise produira jusqu'à la quantité de produits pour laquelle la dernière unité produite (l'unité produite lui coûtant le plus cher à produire) lui coûtera V+alpha T et où elle pourra vendre le produit au prix V+alpha T pour lequel l'acheteur de plus réticent sera prêt à débourser V+alpha T pour l'acquérir (avec alpha < 1). Evidemment, au prix V + alpha T, il y a moins de produits vendus qu'au prix V.Gwanelle a écrit : 16 juil. 2025, 22:48Si une taxe T est appliquée à ce produit, alors la compagnie continuera à la vendre au consommateur au prix V (parce que c'est le prix optimum), si ,au contraire, elle tentait de le vendre à V+T (c'est à dire "refiler T au consommateur" ) alors elle perdrait une partie de sa clientèle et son bénéfice total serait moindre quand même
C'est ce prix, déterminant l'équilibre entre quantités produites et quantités vendues, qu'on appelle le prix optimum. On voit bien que la taxe T réduit les quantités achetées (égales aux quantités produites) et augmente le prix d'achat d'une fraction alapha de cette valeur T.
La quantité totale de biens produits (égale à la quantité de biens achetés), se vendant au prix V + alpha T, varie peu seulement quand la taxe T est mise en place seulement si la courbe de l'offre à une très grande pente (elle est presque verticale). Dans ce cas le coefficient alpha sera proche de 1.
C'est le cas si le consommateur tient tellement au produit qu'il est prêt à payer V+T au lieu de V pour l'acquérir...
...et qu'il en a les moyens compte tenu du fait qu'il n'a pas que ce produit là à acheter.
Nota : le prix optimum (qu'il y ait taxe ou pas) s'avère, d'un point de vue théorique, maximiser le gain collectif global. Ce gain collectif global est la somme :
- du gain des consommateurs, cad l'intégrale des différences entre le prix d'achat et le prix que les consommateurs seraient prêts à dépenser pour acheter le produit
- du gain des producteurs, cad l'intégrale des différences entre le coût de production des biens et le prix de vente.
Et les consommateurs aussi.Jean-Francois a écrit : 17 juil. 2025, 01:31 le "prix optimum" ça n'existe pas, les compagnies ont de la latitude pour fixer les leurs.
Du point de vue du gain collectif global, le prix optimum est celui auquel les quantités achetées sont égales aux quantités produites. Ce prix est c'est celui pour lequel :
- le coût marginal de production d'un bien par exemple, le coût de l'unité qui a coûté le plus cher à produire parmi toutes celles produites en mobilisant successivement des ressources et des moyens de plus en plus coûteux au fur et à mesure que l'on augmente le nombre d'unités produites pour répondre à une augmentation de la demande.
C'est de cette façon que procède notamment EDF quand elle augmente (au cours de la journée par exemple) sa production d'électricité. Elle mobilise des moyens de production de plus en plus coûteux (en euros/kWh) pour répondre à une augmentation de la demande d'électricité sur le réseau électrique relié aux consommateurs.
. - est égal au prix marginal de vente. Il s'agit du prix ayant permis de convaincre l'acheteur le plus réticent à dépenser cette somme là pour acheter le produit.
Si les quantités produites sont inférieures à celles correspondant à ce point d'intersection entre les 2 courbes (par exemple parce que les productueurs se sont entendus pour limiter leur production afin de faire monter les prix) alors le bénéfice global, cad à dire la surface comprise entre la courbe de l'offre et la courbe de la demande, est moindre...
...mais cette réduction de bénéfice collectif global (par limitation des quantités produites) s'accompagne d'un gain pour les producteurs (grâce à une augmentation de prix faisant plus que compenser la réduction des quantités vendues) et d'une perte pour les consommateurs plus grande que la réduction de bénéfice collectif global.
Si, au contraire, la quantité de biens produite est supérieure à celle correspondant au point d'intersection entre les 2 courbes (par exemple parce que l'état est propriétaire du moyen de production et décide de baisser son prix de vente à une valeur inférieure au prix relatif au point d'intersection entre courbe de l'offre et courbe de la demande), alors le bénéfice collectif global est moindre aussi. En effet, ce bénéfice collectif est mesuré en ajoutant de la surface se trouvant entre les deux courbes au dela de leur point d'intersection, comptée alors négativement...
...Toutefois, la réduction de bénéfice collectif s'accompagne d'un gain pour le consommateur et d'une perte pour le ou les producteurs plus grande que cette réduction globale de bénéfice collectif.
Quand l'état accepte de vendre un bien ou un service à un prix moindre que le prix optimal auquel il maximise le gain collectif global (donc produit plus que la quantité pour laquelle le coût marginal de production égale de prix marginal d'achat) il perd, pour produire les unités excédentaires, des ressources plus coûteuses que le service qu'il rend aux consommateurs achetant ces unités excédentaires (au niveau de prix auquel ces consommateurs apprécient le produit).
Quand l'état ne vend pas au prix optimum (intersection de la courbe de l'offre et de la courbe de la demande) c'est qu'il estime qu'existe un autre gain collectif caché quelque part ailleurs que relativement au seul produit concerné, car sinon, il y aurait une perte globale d'intérêt collectif.