J'avais déjà entendu parler, il y a quelques mois, de cette chaine qui ne serait qu'une espèce tunnel de vente dirigé vers de la formation en ligne.
Il semblerait que ce soit encore plus inquiétant :
Ce que cache vraiment L'ESPRIT CRITIQUE
la transcription pour celleux qui ne regardent pas les vidéos.
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Le 18 novembre 2022, la vie d’Alexis va basculer. Il s’apprête à poster une vidéo sur Instagram qui va être propulsée sur les écrans de 2 millions de
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personnes et qui va inaugurer une série de vidéos toutes plus populaires les unes que les autres.
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Les vues s’accumulent, les commentaires élogieux n’en finissent plus de s’afficher, les revenus de la chaine s'envolent : Alexis et sa page l’Esprit critique sont devenus en
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quelques mois l’exemple typique de la success story, partis de rien et prêts à tout conquérir.
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Notre plus grand problème c’est pas l'intelligence artificielle, l'immigration, le capitalisme ou même le réchauffement climatique. Notre plus
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grand problème c'est notre incapacité à trouver collectivement des solutions à tout ça. Notre problème c'est la bêtise individuelle et collective.
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En se posant comme un rempart contre la bêtise, son combat devient le nôtre. Ensemble, il nous propose de faire front et de lutter pour un monde meilleur.
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Pourtant, qui parmi ses abonnés peut dire qu’il connaît Alexis ? Ce qu’il pense ? Ce qu’il souhaite ? Ca, ce sont des questions légitimes.
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D’autant plus si le public lui confie, de fait, ce rôle de vigie de la pensée critique. Est-il neutre et objectif ? Quels sont ses intérêts et ses réelles motivations ?
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Après avoir mené mon enquête, étudié chacun de ses contenus, sur toutes les plateformes, chaque trace laissée par son passage sur internet, j’ai tenté de réaliser le portrait
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le plus exhaustif possible d’Alexis. Aujourd’hui, je vous livre le résultat de plusieurs semaines d’investigations. Et je ne vous cache pas que les conclusions que j’en
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ai tirées sont, je pense, réellement alarmantes et tout aussi inattendues.
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Salut à toi, libre penseur, libre penseuse ! Quand on tombe sur la page de l’Esprit critique, la première impression qu’on peut avoir,
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c’est que c’est cool quand même. On a un contenu qui réfléchit, qui analyse et qui prend même position sur des sujets politiques, tout en tapant un peu sur
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l'extrême droite et ça ici, on va pas se le cacher, c’est pas pour nous déplaire. Sauf que très vite et surtout si on regarde un peu plus attentivement,
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quelques éléments devraient commencer à semer le doute dans nos esprits.
La forme c'est le fond qui remonte à la surface
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Au fur et à mesure de mes visionnages, quelques détails m’ont fait tiquer. Regardez cette image. En bas à gauche. Là. Lui,
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c’est Henri Guillemin. Pour les gens qui le connaissent pas, c’est un journaliste des années 60-70 spécialisé en histoire. Il a connu une seconde vie dans les années 2010
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avec la mise en ligne de ses conférences sur Napoléon, Jeanne d’Arc ou la Commune de Paris. Sauf que Guillemin, il nous livre son opinion sur l’histoire et ça vaut pas
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grand chose. Niveau méthodologie, c’est complètement aux fraises. Et la méthode, c’est important. On fait plus d’histoire comme ça depuis bien longtemps et
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se fier à lui c’est un peu comme utiliser ça comme smartphone. Ça marche pas bien. Pour quelqu’un qui se revendique faire preuve de scepticisme, c’est pas le meilleur exemple
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à mettre en avant. Ben oui, moi qui fait dans l’histoire des révoltes, je mets pas un portrait de Napoléon derrière moi, j'essaie d’être cohérent. Bref.
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Alors vous allez me dire, c’est un détail. Oui, c’est vrai. Mais ça fait partie de la forme de ses vidéos. Et la forme c’est important. Parce que comme le dit Nathan,
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le bras droit d’Alexis : “La forme c’est le fond qui remonte à la surface”. Alors pour connaître le fond, il faut comprendre la forme. Et la première manifestation de
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la forme qu’on voit, c’est évidemment la chemise bleue et la cravate rouge. Alexis lui, il en parle d’une autre manière, il parle d’ethos.
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L'ethos c'est les fringues, ce que vous dégagez, c'est l'impression que vous faites aux gens
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Bref, c'est l'ensemble des choses qui font notre personnage et donc notre crédibilité.” Si on était comme ça, est-ce qu'on nous écouterait de la même manière ?
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Alors ça je sais pas, mais ce que je sais, c’est qu’avoir choisi la chemise et la cravate, c’est pas neutre socialement. On peut être propre sur soi,
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sans pour autant porter la cravate. Le costard, c’est l’uniforme respectable de notre époque, mais c'est aussi un outil symbolique de domination. On remet naturellement moins
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en cause la parole de quelqu’un qui porte ce type de vêtements. En gros, il a l'air sérieux et donc, ça renforce son discours, alors que moi là avec mon t-shirt et
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mon cargo par exemple, bah j’ai l’air d’un clown. C’est dommage hein, mais c’est pas moi qui fait les règles. Le sociologue Pierre Bourdieu l’avait déjà dit, il y a longtemps :
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Et puis, attardons nous un peu encore sur la forme, mais cette fois du discours. Alexis parle bien, ça c’est acté. Il a un flow très posé, un vocabulaire très
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courtois et des expressions désuètes qui font clairement son charme On est cons comme des valises sans poignées
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Et en plus de ça, il sait organiser sa pensée pour la diffuser sur des formats très courts d’une minute trente. C’est un véritable talent.
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A moins que ça ne soit, ça aussi, un jeu d'artifices. Des trucs et astuces pour avoir L'AIR compétent.
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Une technique très utilisée dans la pub quand on veut avoir l’air malin c’est le name dropping. Balancer des noms ou des citations d’auteurs,
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ça “fait” intelligent et ça assoit encore un peu plus son autorité morale, parce que pour la majorité des gens qui ne les ont pas lu, c’est très impressionnant.
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“Le fait d’avoir besoin d’invoquer une figure d’autorité pour vendre une idée, en dit peut-être plus sur sa faiblesse qu’autre chose.”
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Voilà on est d’accord donc. Pourtant que fait Alexis ? Kant, Hugo, Lacan, Berstein & Milza, Boileau, Bernanos, Gandhi,
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Bon bref, j'ai arrêté de compter parce qu’il y en a absolument partout. Toute l’idée est là. À l'Esprit critique, ils savent des trucs. Et en name droppant à tout va, ils le font savoir
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subtilement. Bon, plus ou moins subtilement, ok. Alors que nous, qui regardons ça pépère sur Instagram en mangeant des chips, ce bagage là, on l'a pas forcément. Ces références qui
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impressionnent, elles deviennent alors un outil symbolique de domination sociale et culturelle.
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Un autre exemple de ça, c’est leur manière d’appréhender le scepticisme. Pour Alexis, ça se résume à deux choses. Les sophismes et les biais. Le scepticisme extérieur
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et le scepticisme intérieur, la formule est pas de moi mais d’Alexis lui-même. Les sophismes pour trouver les erreurs de logique dans les discours qu’on entend et les biais cognitifs
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pour trouver nos propres erreurs de raisonnements. Une manière de voir les choses qui produit une liste de trucs et astuces assez faciles à retenir pour se revendiquer sceptique.
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Et dans cette liste, on retrouve des noms un peu mystérieux pour les profanes, le “sophisme de l’homme de paille” ou le “biais de négativité” sans parler du fameux argument “ad hominem”.
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Le truc, c’est que limiter le scepticisme à repérer des sophismes chez les autres et des biais chez nous, c’est quand même très simpliste. D’autant plus qu’en fait tout ça est déjà traité
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dans une discipline vieille comme le monde : la rhétorique. La technique du discours. Mais oui, c’est vrai, ça fait classe de reconnaître
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un argument ad populum ou un faux dilemme. On peut le verbaliser et on peut rapidement avoir l’air un peu plus malin que les autres. Haha ! T'as fait une pente glissante !
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Ah tu m’as eu, toute ma thèse est foutue, je vais devoir aller chez Hanouna. Voilà donc comment Alexis nous promet de devenir moins bête.
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Avec une panoplie d'accessoires appris par cœur et à ressortir de sa besace au besoin. Un peu comme un robot. Mais qui, du coup ne pense que moyennement.
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Mais j’ai encore mieux. Sur internet, Alexis a proposé sa propre définition du scepticisme : “L’esprit critique est plus un art, qu’une
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science. Certains de ses aspects n’obéissent pas forcément à des règles mathématiques, et certains relèvent même de l’intuitif plus que du rationnel pur.La logique nous
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aidera jusqu’à un certain point (est-ce un observateur “neutre” ou un militant politique ?), le reste se fera au ventre.” L’esprit critique au ventre ? C’est-à-dire ? On
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en saura pas plus. Juste, des fois on sent les choses. Au ventre quoi. Nan vraiment entre le name dropping et le sixième sens, j’avoue que là je me sens un peu largué.
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Et en même temps, moi avec mes vidéos d’histoire politique là, je peux pas faire, le scepticisme. Je suis pas neutre, donc… Disqualifié.
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Mais après tout, je suis peut-être mauvaise langue. Peut-être qu’il y a quelque chose que je n’ai pas vu et c’est tout à fait possible. Parce qu’après tout Alexis nous présente son travail comme rigoureux et sourcé!
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Quelle légitimité avez-vous? Aucune, on fait de la vulgarisation.
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On met à la portée de tout le monde ce que des experts ont cherché.” Ah ben voilà super ! On va pouvoir regarder ce que disent les experts sur lesquels il
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s'appuie ! Ils ont bien dû mettre des sources de bouquins ou d’articles scientifiques. Bon, ici y’en a pas… Là ? Non plus… Ici, peut-être ? Ah? Ah? Aaaaa? Ah bah non.
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Rien. Nulle part. J’ai cherché partout. Mis à part des articles de presse, il n’y a aucune trace d’un seul petit texte écrit par des experts,
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aucun ouvrage de science politique par exemple ou d'article scientifique. On fait de la vulgarisation. On met à la portée de tout le monde ce que des experts ont cherché.”
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Du coup qu’est-ce qu’on doit penser de ça ? C’est très certainement un oubli… Et quand Alexis fait des analyses sur tel ou tel
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sujet, sans aucune source clairement identifiée, est-ce qu'il se contente pas, finalement, de nous donner simplement son avis personnel? Et c’est pas grave en soi hein. C’est très
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bien d’avoir des opinions. Faut juste savoir quand ça en est et ne pas les présenter comme un résultat validé scientifiquement. Nous voilà donc au premier problème.
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L’Esprit critique n’est pas une chaîne de scepticisme mais en grande partie une chaîne d’opinion. Et pour l'autre partie, ben c'est de la
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revue de presse et là encore on a un problème. Alors, il a commencé comme ça hein. Je vais
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revenir sur son parcours plus tard, mais il est passé par Science Po, Arrêt sur Image et une web TV étudiante. C’est le début d'un parcours de journaliste, ça.
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Il est habitué à faire des résumé d'articles de presse, c'est même comme ça qu'il a obtenu un stage à Arrêt sur image. Et c'est exactement ce qu'il fait dans ses vidéos,
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ce qu'on trouve dedans, c’est déjà aussi dans la presse, parfois même sans qu’il ne le précise et ça devient problématique. Comme ici avec cette vidéo sur Trump,
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dont la formulation laisse carrément croire que le raisonnement vient de lui, sans mentionner nulle part cette vidéo du New York Times, dont l'essentiel du propos est tiré :
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“Si vous voulez comprendre les premières semaines du second mandat de Donald Trump, rappelez vous de ce que disait Steve Bannon, à l’émission Frontline en 2019. “En fait on était tellement sidéré toute la semaine,
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qu’on arrivait pas à en tirer quelque chose à analyser, quelque chose de constructif. Et puis on a fini par percuter un truc. C’est normal d’être en état de sidération face à ce que
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dit ou fait Donald Trump. Steve Bannon, qui a été son stratège en chef, avait théorisé ça.
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Voilà. Alors, s'approprier un propos sans le citer en récupérant les bénéfices pour soi, moi il me semble que ça porte un nom.
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Mais avançons, il reste encore trop de choses à dire. Alexis ne fait donc pas de la vulgarisation, il fait de l’opinion
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et se base sur des articles de presse. En fait, c’est un éditorialiste. Comme un Barbier à droite ou un Usul à gauche. Et encore une fois, c’est pas déshonorant,
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mais par contre il faut être honnête avec ça et l’assumer pour ne pas tromper le public. Il faut se méfier de ceux qui parlent bien, quand quelqu’un a un certain charisme,
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on à tendance à lui donner du crédit, c’est l'effet de halo Et oui. Avoir tout une forme, une apparence, une manière de parler,
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des artifices pour rendre sérieux son discours et le faire passer pour autre chose que de l’opinion, c’est ça qui est problématique. Et quand un avis subjectif voire tiré du travail
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de quelqu'un d'autre est camouflé en expertise personnelle, c'est le public qui est trompé. Et à propos de l’opinion d’ailleurs, Alexis il en dit quoi ?
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Notre premier job c'est d'essayer de repérer les opinions, les morceaux d'opinion (...) de les mettre à leur juste place dans la catégorie des trucs intéressants mais dont il faut se méfier.
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Merci Alexis. Alors méfions nous maintenant. Et continuons d’avancer encore plus profondément dans les contradictions de l’Esprit critique.
De la bêtise
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Alors peut-être que je me trompe, mais notre plus grand problème, c'est notre incapacité à trouver collectivement des solutions à tout ça,
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notre problème c'est la bêtise individuelle et collective. Ça c'est intéressant. Parce que c’est le pilier de leur projet. La fondation
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sur laquelle tout est construit. “Notre problème c’est la bêtise”. C’est intéressant parce que ça pose un diagnostic. La cause centrale de nos tourments.
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Et s’il affirme ça, c’est bien parce qu’il a des arguments, des études, des faits, des articles, j’en sais rien moi… Et ben non. Rien de tout ça. Là, non plus,
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on en saura pas plus. Parce que je le rappelle : l’Esprit critique est une chaîne d’opinion.
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Et puis bon, ne serait-ce que définir “la bêtise”, ça serait pas mal. Mais évidemment ça non plus, on ne saura jamais vraiment ce que ça veut dire pour Alexis.
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Ce qui est pratique, car ça permet à tout le monde de se reconnaître dans le camp de ceux qui ne le sont pas, bêtes. Et ça, c'est un outil largement utilisé
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dans les pseudosciences et très bien documenté : l’effet barnum.
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Et de ne pas définir la bêtise, ça permet de dire des choses comme ça : En moyenne, les 13-17 ans passent 3 H par jour sur les réseaux. 3 heures tous les jours à regarder ça
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Alors si je résume, apparemment,les réseaux sociaux, c’est ça. Et, les adolescents passent 3 heures devant ces vidéos.
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Alors je dis pas qu'il y a pas de problème sur les réseaux, de la désinformation, des vidéos bêtes voire dangereuses, du harcèlement etc,
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bien sûr. Mais c'est pas QUE ça. Et puis l'Esprit Critique, qui se diffuse principalement sur Insta,
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TikTok et YouTube... Bah il s'inscrit là-dedans, normalement. Ça crache un peu dans la soupe là, non ? Et donc réduire les réseaux et les jeunes
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à regarder des vidéos stupides pendant des heures, c’est un mécanisme qui porte un nom, c’est de l’essentialisme. Et même de l'âgisme plus précisément. De la discrimination par l’âge.
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Parce que les réseaux c'est aussi un outil de socialisation, d'éducation populaire, où chacun et chacune peut faire part de ses expériences pour éduquer les autres.
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Les témoignages de racisme, de sexisme, les vidéos virales sur des oppressions habituellement invisibles voire même des exactions filmées et diffusées sont innombrables en fait.
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Les gilets jaunes, MeToo, le printemps arabe, Nuit Debout, la diffusion de la vérité sur l'exécution de Nahel ou de celle de George Floyd, tout ça c'est aussi grâce aux réseaux sociaux.
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Alors est-ce que c'est le scepticisme qui a généré tous ces mouvements et ces révélations? Est-ce que le scepticisme a provoqué la libération de la parole de la femme avec MeToo?
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Ou est ce que ca serait pas plutôt un contexte, la suite d'une série de luttes féministes et le courage de milliers de femmes qui se sont décidées à partager leurs témoignages?
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Parce que savoir raisonner et reconnaître une fake news, c'est une chose et c'est très cool, mais ça n'a jamais été le centre du
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problème ni suffisant pour changer le monde. C’est plus compliqué que ça. Et devinez comment je le sais ? Y’en a qui ont déjà essayé avant l’Esprit critique.
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Il fait de la rhétorique je l’ai déjà dit. Une discipline théorisée dans l’antiquité par les grecs. Est-ce qu’ils ont supprimé la bêtise pour autant ? Bien sûr que non.
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L’Esprit critique a donc rien inventé et non seulement on connaissait déjà le problème y’a 2500 ans, mais les solutions proposées existaient déjà à l’époque. Et ça n’a jamais éradiqué la bêtise. Pire. Ça peut même être contre productif. Et là, il faut qu’on parle rapidement de la zététique. La zététique est une discipline qui s'est largement développée sur Youtube ces dernières
Zetetique v3_Final_FINAL2_ter
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années et qui s'intéresse à la rhétorique, au fact-checking ou au biais cognitifs, de la même manière qu'Alexis. Mais les dérives de certains de
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ses membres ont largement été pointées du doigt. Parmi eux, Mr Sam ou Astronogeek ont collaboré
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avec des chaînes d'extrême droite et le Debunker des étoiles a souvent montré une attitude hautaine vis-à-vis du commun des mortels n'ayant pas les codes de la zététique.
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Ce qu'on peut empiriquement en conclure, c'est que la maîtrise des outils zététiques n'a absolument rien changé politiquement et les positions de chacun n'ont pas évolué,
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voire pour certains, ont largement dérivé vers l'extrême droite. Bref, tout ça pour ça.
Changer le monde (avec des bouquets de rose)
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Un truc utile c’est de situer quelqu’un politiquement. (...) Et si on ne sait rien,
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un bon coup d'œil sur les internets peut être utile, pour ce qui est de notre coloration à nous, on en parle très bientôt.
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Bon bah comme il nous y encourage, on va faire ça pour l'Esprit critique ! En vérité cette vidéo date d’un an et demi
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et ils n’ont jamais présenté leur “coloration”. J’ai donc essayé de comprendre la pensée d’Alexis grâce aux informations qu’il a semé au fil des ans sur internet et que j’ai pu recueillir.
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Voilà Alexis en 2016. Il tient une conférence où il parle de son anxiété. Y a des trucs qui relèvent de sa vie perso, je vais pas m'étendre dessus. Et
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l'anxiété, c’est pas le sujet. L’anxiété, c'est un trouble psychologique et physiologique, donc il est hors de question de déconner là-dessus. Néanmoins, dans cette conférence il se livre un
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peu plus que d'habitude sur ce en quoi il croit. Il nous y parle de méditation ou de pleine conscience. Pardon, de mindfulness. Et il en profite pour relativiser la
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rationalité. L’esprit critique au ventre, vous vous rappelez ? Ben, c'est ça :
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“Je pense donc je suis (...) Pourquoi pas je ressens donc je suis, j'aime donc je suis”
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Donner plus d’importance aux émotions, ok pourquoi pas. Mais ici, le message est subtil, il faut être attentif. Pour Alexis, il faudrait diminuer l’importance donnée à la pensée.
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Ecoutez bien, pour lui, c’est la pensée qui est la source de la souffrance : Je vous vois venir, vous allez me dire : « Attends deux secondes. Si on apprenait à mieux
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maîtriser nos pensées, si on apprenait à croire certaines pensées et à ne pas croire d'autres,
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on pourrait se défaire de toutes nos émotions négatives. » Oui, bien sûr qu'on peut.
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Ce qui se passe ici, c’est qu’Alexis utilise les termes d’Eckhart Tolle, l’un des papes du développement personnel qui est capable d'écrire des trucs comme :
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“Penser est devenu une maladie.” dans son livre phare : “Le pouvoir du moment présent”.
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Et en fait toute la conférence d’Alexis, c’est du Tolle dans le texte. Alexis nous parle ensuite de l’égo. Même chose.
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“Certaines traditions philosophiques considèrent cette fausse conception du moi comme étant l'erreur fondamentale. C'est ce qu'ils appellent l'égo. Ils
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disent que toutes les souffrances humaines viennent de ce truc-là.” Ces fameuses traditions philosophiques, c’est des traditions orientales comme
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bouddhisme ou l’hindouisme qui parlent bien de l’ego mais qui sont allègrement reprises,
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réinterprétées et transformées dans la grande famille des coachs de développement personnel. Et bien évidemment par Eckhart Tolle en premier lieu.
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Et maintenant, vous saurez s'il y a eu un attachement de l’égo ou s'il s'agit simplement d'un plaisir. S'il y a eu un attachement de l’égo, vous souffrez. Il y a beaucoup d'émotions, de colère et de gémissements. Alors vous allez me dire, mais comment peux-tu être sûr qu’il s’agit pas d’une coïnciden e ?
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Et ben, Alexis nous l’a dit, il suffisait de faire le lien. Le truc qui m'a mis la plus grande claque, c’est le pouvoir du moment présent d’Eckhart Tolle.
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Et voilà, Eckhart Tolle. Qui se base sur le taux vibratoire, le champ énergétique, le quantique, le chi pour se sentir mieux.
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De la pseudo-science, du New Age, et des postures anti intellectuelles… Et c’est pas étonnant regardez avec qui il discute dans ses conférences.
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Deepak Chopra. Le charlatan millionaire qui a inventé le concept de “médecine quantique” censée être capable de guérir le cancer,
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rien que ça, sans avoir autre chose à faire que d’y croire très fort. Voilà donc ce que l’auteur de l’Esprit critique valorise. Du new age et des pseudo sciences.
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Alors qu’on passait déjà d'une chaîne de scepticisme à une chaîne d'opinion, on est maintenant confronté à une page influencée par des pseudo-sciences dont
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les gourous défendent des pratiques dangereuses. D’autres exemples ? Allez, si je vous demande quelle est la citation et le
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personnage historique le plus cité par les adeptes du développement personnel, vous pensez à qui ? Bingo.
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Au final on en revient aux fondamentaux de papa Gandhi, soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.”
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Toute l’idée du développement personnel est résumée ici. C’est par l’action individuelle que le monde est censé changer.
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Le rassemblement, le vrai, il commence là. Et c'est une des raisons pour lesquelles on se retrouve avec
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des trucs et des techniques quand il parle de scepticisme. C'est typique du développement personnel, ça. Vous voulez qu'on ressorte les
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archives de Marc? Vraiment ? Bon, mais là où c'est grave, c'est même pas qu’Alexis soit personnellement adepte du dév perso.
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Ça encore, c’est rien. On vient à peine de commencer.
De l'idéologie
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L’idéologie c’est une manière de réfléchir avec des œillères, (...) et peut être que les idéologues les plus accrochés, sont pas toujours ceux qu’on croit.
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Maintenant que j’ai toute votre attention, je vais pouvoir aller dans le dur. Il va y avoir pas mal d’informations qui vont suivre,
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mais elles sont importantes pour comprendre qui est Alexis, d’où il vient et quel est son projet. Alexis Bellas est né il y a 38 ans en
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Allemagne. Il parle anglais, il parle allemand, il parle grec. Après un parcours en fac d’anglais où il redouble plusieurs fois, il passe par Arrêt sur Images en tant que stagiaire en 2011 où il signe quelques articles,
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puis il poursuit ses études à Science Po Paris jusqu’à l’obtention d’un master en 2013.
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A partir de là et pendant deux ans, il travaille à Campus Channel, une web tv étudiante depuis revendue au Figaro,
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en tant qu’animateur où il réalise des interviews de dirigeants d'école et d’étudiants.
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Il commence ensuite sa carrière de serial entrepreneur. Dès 2015, il crée un site de coaching pour préparer l’entretien d’entrée à Science Po qui
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devient le repaire des admissibles en 2016 et plus tard encore www.laprep.fr. C’est à ce moment-là
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qu'il donne la conférence dont on a parlé tout à l’heure. Par la même occasion, il crée sa première société pour encadrer son activité de coaching (SEPTEMBER SAS), il a alors 29 ans.
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Aujourd'hui, cette entreprise emploie plusieurs personnes, il a formé toute une équipe de coachs qui s’occupent de cette activité, mais dont il reste le dirigeant et unique actionnaire.
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En parallèle, il se crée un statut d'entrepreneur indépendant, parce que 2 entreprises, ça permet de diversifier les activités et donc les revenus.
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C’est en 2020, pour enrichir son site, qu’il crée plusieurs pages annexes dont celle qui nous intéresse particulièrement : l’Esprit critique. A la base, c’est surtout une page à destination
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de ses étudiants-lycéens qui préparent les concours de Science Po avant de devenir le succès qu’on connaît. Au début, cette page proposait
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une formation gratuite avant de devenir payante dès lors que les premières vidéos de l’Esprit critique commencent à percer. Petite parenthèse, je dis payante parce
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que pour Alexis, prix libre signifie prix à choix multiple en fait, par exemple soit 6, soit 24 soit 48 euros. Normalement libre, ça peut être 0 si on veut mais bon, passons. En septembre 2023, le repaire des étudiants, anciennement repaire des admissibles, se dote d’une page instagram pour
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surfer sur le succès de la page Esprit critique et attirer de nouveaux clients. Depuis 2024 et l'explosion de ses réseaux, Alexis a développé sa petite affaire.
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D’abord, il a investi dans une société, VGI, via son entreprise September SAS.
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En étant actionnaire, si cette société génère des dividendes, il en prend sa part aussi mécaniquement. Et puis, il a créé aussi deux nouvelles
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sociétés, une pour lui-même en tant que vidéaste, NOVEMBER SASU, et une seconde,
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AUGUST SAS en septembre 2024, pour gérer l’activité de la page Esprit critique qui est devenu au fil du temps un projet au potentiel commercial important.
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Et c’est ici que tout va changer. A partir de septembre 2024, le projet de l’Esprit critique va entièrement être repensé
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pour devenir un véritable bulldozer prêt à tout enfoncer pour augmenter son chiffre d'affaires.
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Et ça, c’est dû à un homme de l’ombre, que vous ne connaissez sûrement pas mais qui mérite son arrêt sur image : François Morin.
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François n’est pas un looser. C’est lui qui a créé Campus Channel, là où Alexis à fait ses armes en tant qu’animateur. C’est lui qui a revendu le site au Figaro.
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C’est lui qui a donné l’envie à Alexis de devenir coach, lui-même il fait ça depuis 2012.
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Les deux hommes se connaissent donc depuis des années. Et puis François, il sait flairer les bonnes affaires,
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il est là pour ça. Il le dit lui-même, il a déjà investi dans plusieurs sociétés et travaillé dans d’autres pour développer leur business.
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Et l’esprit critique, ça l’intéresse ? Qu’est ce qu’il en dit dans cet article ? *Lecture de l’article en off, le nom de François Morin est surligné* “L’esprit critique,
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c'est très important, c’est très valorisé (...)”
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C’est très valorisé. C’est pour ça qu’il a investi à 50% dans la société d’Alexis, AUGUST SAS.
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Et qu’est-ce qui s’est passé depuis qu’il est arrivé en septembre dernier ? Depuis que François est là, il n’y a plus
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de vidéos longues d’analyse de l’Esprit critique sur Youtube. Les seules qu’on retrouve sont une FAQ et deux vidéos faisant la promotion de COGITO,
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leur parcours de formation à l'esprit critique, on y reviendra. Depuis que François est là, le canal privé Instagram de la chaîne est uniquement là
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pour promouvoir COGITO et n’a plus eu de contenu exclusif dès lors que le programme a été financé.
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Depuis que François est là, Alexis a vendu l’une de ses sociétés pour
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un montant de 60 000e pour se concentrer sur le développement du projet Esprit critique.
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Depuis que François est là, l’Esprit Critique utilise des moyens marketing flirtant avec le
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travail dissimulé. En novembre 2024, la chaîne organise un concours où les participants doivent reprendre le dress code de la page et faire la promotion de leur parcours COGITO.
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Le tout sans payer qui que ce soit, évidemment. C’est du travail gratuit de communication et même si je suis très content pour la gagnante du concours,
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ben je peux pas m’empêcher de penser aux participants qui ont écrit, tourné et monté des dizaines de vidéos qui ont inondé les réseaux pendant un mois. Tout ça pour que l’Esprit
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critique reçoive directement les bénéfices financiers de cette publicité gratuite.
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Bref, depuis que François Morin est dans la place, on est plus du tout dans la même démarche. L’Esprit critique a clairement une stratégie commerciale agressive assumée.
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“L'esprit critique c'est très valorisé” Mais après tout c’est leur droit de monter des sociétés les unes après les autres et de vendre
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des formations auprès des pouvoirs publics. C’est pas ça le problème. C’est ce que ça dit d’eux qui est intéressant. Qui ils sont socialement et donc,
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ce que ça implique dans le discours d’Alexis diffusé au public. “Ce qui compte, c’est la réalité des faits”
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Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Alexis est à l'aise avec l'administration, le capitalisme et qu’il sait comment s'en servir. Parce que je le rappelle hein,
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il est encore actionnaire de VGI, et propriétaire de la totalité des actions de ses autres sociétés,
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NOVEMBER, et surtout SEPTEMBER aka le repaire des étudiants, qui tourne encore avec des salariés
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mais dans laquelle il n’intervient quasiment plus. Et tout ça en plus de la première cagnotte de sa chaîne à 30 000e, en plus de la megacagnotte à un million d’euros et demi de COGITO et en plus
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des 5000e/mois que sa société reçoit de Tipee. Il se constitue donc tranquillement son capital
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financier grâce à son aisance à naviguer dans les eaux de la création d’entreprise.
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On a vu aussi qu’il affichait un bagage culturel relativement conséquent. C’est aussi ce qu’on appelle le capital culturel, même s'il faut manier le concept avec précaution.
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En même temps, il a fait Science Po et François lui, il a fait HEC, donc on a pas affaire à n'importe qui. Moi qui suis un peu con par exemple, ben je suis impressionné.
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Et justement, depuis l’explosion de ses réseaux sociaux, on a plus facilement tendance à l’écouter qu’un petit youtuber comme moi par exemple.
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Ca, c’est ce qui s’appelle le capital symbolique. On gagne en stature, en respectabilité, en autorité morale quand on accède à une position sociale plus importante.
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Et puis, il y a le capital social, qui est la capacité à pouvoir réunir des ressources grâce à ses relations. Avec l’arrivée de François,
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c’est exactement ce qui s’est passé par exemple. Et puis le financement participatif de COGITO en est la preuve ultime. Une personne lambda est incapable de réussir une telle prouesse.
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Capital financier, capital culturel, social et symbolique, en accumulant significativement chacun de ces aspects, on peut légitimement dire qu'on appartient
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à la classe sociale de la bourgeoisie selon les travaux du sociologue Pierre Bourdieu. Et c’est pas un gros mot d’être un bourgeois, c’est une catégorisation sociologique.
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Et la bourgeoisie sait ce qui est bon pour conserver ses intérêts. Renverser le capitalisme ou abolir la propriété privée par exemple, ça ne rentre pas dans la liste.
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Elle va pas vouloir transformer ce système économique, puisqu’elle en tire un intérêt direct en étant avantagée par lui.
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Mais c’est logique en fait, les membres de la bourgeoisie ne disent pas ce genre de trucs. Aussi, Alexis et son équipe vont plutôt faire une page “remerciement” sur leur site pour prendre le temps de dire merci à leur banquier, Adobe ou Google.
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Google qui est condamné pour non respect de la vie privée, qui a le quasi monopole de l’information ou qui n'exclut plus de mettre ses travaux
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en IA au service des armes et de la surveillance. Ça devrait soulever au moins quelques questions si on est attaché à la démocratie ou au scepticisme, non ?
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Moi je sais plus quoi faire là… Mais tout ça explique bien des choses. Comprendre qu’Alexis fait partie de la
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bourgeoisie, c’est aussi comprendre qu'il ne remettra pas en cause les structures économiques de la société. Et c'est pour ça qu'il limite sa critique aux
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discours sans proposer plus de solutions qu'un ensemble d'astuces rhétoriques. Sauf que le scepticisme, c'est plus compliqué,
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c’est une pratique qui nécessite aussi d’augmenter ses connaissances et surtout, avoir le temps et l'énergie de les mettre au service d’un raisonnement.
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Mais Alexis, il ne dit jamais que les gens n’ont pas de temps pour eux, qu’ils peuvent être aliénés par leur travail et leurs conditions sociales, que le système
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économique de production de la richesse crée cet environnement qui favorise les discours simplistes pour être rapidement entendus, compris et répétés. En gros, il s’attaque à la toute petite partie
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du sommet de l’iceberg, sans jamais parler de la structure qui crée cet environnement. Et je suis à peu près sûr qu’à l’Esprit critique on va pas
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être d’accord avec mon analyse, puisqu’ils le disent eux-mêmes : Il est compliqué de faire comprendre quelque chose à quelqu'un quand son
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salaire dépend du fait de ne pas le comprendre.
Cogito, Million dollar program
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1 800 000 euros. C’est le montant de la cagnotte qu’ont réussi à lever l’équipe de l’esprit critique pour créer COGITO, un parcours de formation au scepticisme.
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Même en enlevant les taxes et la commission Tipee, on arrive à 1,5 millions d’euros net.
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Comme le dit François, le compagnon de route d'Alexis: *Voix saturée* “L’esprit critique c’est très valorisé*. On est bien d’accord mon François.
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Mais quelle forme il prendra, ce parcours ? Il s'agit d’un parcours à destination des particuliers mais aussi des entreprises,
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des collèges, des lycées, de l'enseignement supérieur et ça dès la rentrée prochaine en septembre 2025, voire avril 2025 pour tester le concept en Nouvelle Aquitaine!
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C’est une impulsion majeure pour la diffusion de Cogito dans l’enseignement secondaire a annoncé Alexis Bellas, co-fondateur de Cogito
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Dans cette région, ce sont 1800 élèves qui vont suivre cette formation pour un montant de 60 000 euros.
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Cogito est même prévu pour être déployé en Belgique, en Suisse, au Canada, traduit en anglais pour aller éduquer tous ces petits américains qui ont élu Trump.
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Et l’objectif, c’est de faire de cette certification une référence, que tout le monde pourra mettre en avant face à une école ou une entreprise.
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Et j'espère pour eux que les élèves s'attendent pas à ce qu'Alexis ou un membre de l'équipe se déplace dans leur
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lycée pour le rencontrer personnellement parce qu’ils risquent d'être déçus. Et oui, il s’agit seulement d’une formation en ligne. Un site internet à 1,5 millions d'euros.
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Ce qu’on veut faire c’est quelque chose de vraiment exigeant, un peu comme le permis.” Oui, vous avez bien entendu. Un permis d’esprit critique. Ah non mieux, une certification.
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Une certification, donc une sorte de TOEFL ou TOEIC de l'esprit critique qu'on pourra mettre sur son CV et qui certifie que notre cyclotron là, il sait analyser, remettre en cause,
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prendre du recul par rapport à ses opinions, communiquer de manière constructive et cetera. Donc là on un dirigeant d’entreprise, adepte du développement personnel,
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qui fait passer ses opinions pour de la vulgarisation, qui n'examine lui-même pas sa propre condition sociale, et qui souhaite valider notre capacité à penser correctement ?
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Est ce que j'ai vraiment besoin de développer là ? Je vais le redire tranquillement. C'est une entreprise qui va nous dire. Si. Nous. Et nos enfants. Pensons. Correctement.
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Alors oui, il y a bien un comité scientifique qui va valider le parcours, mais dans les détails on sait absolument pas comment ça va se passer, ni qui va
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y participer, ni dans quelle mesure. On connaît vaguement les disciplines, mais c’est tout, c’est absolument opaque. Mais ça, c’est le principe de laisser
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ce dispositif à une société privée. Quel mécanisme de contrôle il va y avoir ? Par qui ? Jusqu’à quel point ? On en sait rien.
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Alors moi, j'ai mes à priori de gauchiste aussi, donc je me dis que je suis biaisé forcément. Du coup, j'ai demandé à une dizaine de profs qui ont répondu à mon appel, ce qu'ils pensaient
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du fait qu'une société privée intervienne pour certifier l'esprit critique des élèves. Sans
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leur préciser de quelle société il s'agit. Et les réponses vont du relatif enthousiasme
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à l'opposition nette. Je vous mets les retours en description. Ça vaudrait
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peut être le coup de leur demander avant de se lancer non? C'est un peu leur job après tout.
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Et le pire dans tout ça ? C’est que c’est pas encore fini. Depuis que COGITO a été financé à plus d’un million d’euros, Alexis veut aller
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encore plus loin. Il veut s’impliquer dans les prochaines élections présidentielles.
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Et c’est là où ça va devenir vraiment, vraiment problématique.
La grande confusion
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La france c’est pas une démocratie Il faut avoir un regard critique sur les institutions, le problème est systémique.
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Tant qu’on ne change pas les règles du jeu, l'intérêt général attendra. Et si en plus d’imaginer les nouvelles règles d’organisation du pouvoir,
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on imaginait des règles qui favorisent d’autres profils. Par exemple des gens qui n'ont pas besoin d'être chef pour régler leur névrose. Et on essaye de donner le
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pouvoir a ceux qui le veulent pas forcément. Ca va être à nous tous collectivement de le faire.
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Quelle serait votre première mesure? Réécrire la constitution tous ensemble et je fais pas de politique derrière.
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On pourrait, comme les jurés d’assises, tirer au sort les citoyens. Ce que vous venez de voir, c’est le résumé de la position la plus essentielle d’Alexis. Il faut réécrire les règles du pouvoir Il faut tirer au sort les citoyens pour réécrire les règles du jeu Ca n’est pas aux gens qui veulent le pouvoir qu’on doit le donner Et pour les plus affûtés d’entre vous, vous avez peut-être reconnu les idées
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d’une personne en particulier, qui a eu pas mal d’influence sur Internet ces dernières années.
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L’axiome de Chouard c’est : ce n’est pas aux hommes de pouvoir d’écrire les règles du pouvoir.
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il faut que dans la Constitution d'origine citoyenne que nous allons écrire il faudra bien qu'on pense bien à assortir chaque grand principe d'une chambre d'un organe
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qui sera sûrement une chambre tirée au sort parce que c'est le meilleur moyen de la rendre incorruptible et d'impliquer les citoyens dans leurs institutions
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Bon, je veux qu’on soit bien clair ici. Le but, c’est pas DU TOUT de faire un vulgaire déshonneur
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par association Alexis = Chouard. Ce que je veux vous montrer ici, c’est plutôt que Chouard a eu beaucoup d’influence sur la manière de voir la politique pour Alexis.
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Et c’est pas juste une hypothèse de ma part : Alexis cite Chouard depuis des années.
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Par exemple, qu’est-ce qu’on trouve sur le site de formation “Le repaire des étudiants”, dans la
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catégorie des trucs à voir en politique ? Bingo. La conférence qui a fait connaître Chouard au
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grand public. Avec un petit coup de cœur de la part de l’équipe. Et dans les articles qu’Alexis a écrit ? Rebingo.
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Moi je veux bien croire à des coïncidences, mais… ça fait beaucoup là non ? Et regardez ça : dans cet article daté du 2 mars 2020, la date est importante, il présente Chouard
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comme quelqu’un “d’humble, qui essaye de faire comprendre et d’apporter de nouvelles idées”. Sans préciser qu'à ce moment là, ça fait déjà un an qu’il est passé par le Média,
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dans cette émission où il a dit qu’il ne pouvait pas vraiment se prononcer sur l’existence des chambres à gaz. *Extrait sans son en parallèle
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de l’émission du Media* Et ne pas parler de ce moment extrêmement problématique, tout en valorisant le côté gentil papy de Chouard, ça montre une
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certaine complaisance et empathie envers lui. Attention quand même, encore une fois, je ne dis pas que par ricochet Alexis Bellas serait antisémite ou quoi,
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me fais pas dire ce que j’ai pas dis. Et j'en parle avec d'autant plus de facilité de tout ça que moi aussi je me suis fait avoir au début, moi aussi j'ai été bête,
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mais bon après j'ai étudié un peu le dossier. Pour Chouard, que ça soit sur ses solutions
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politiques ou ses opinions publiques, tout fonctionne de la même manière. Une seule cause produirait tout un enchaînement d’effets. Sans prendre en compte
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l’environnement ou le contexte des choses. C’est pour ça qu’il présente sa solution
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de tirage au sort comme pouvant régler d’un coup de baguette magique tous les problèmes du monde, c’est aussi pour ça que la constitution serait la seule responsable de nos malheurs et évidemment
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pour ça aussi qu’il a sombré aussi facilement dans les théories du complots par la suite, parce qu'elle s’expliquent avec une seule cause, des mécanismes complexes.
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Voilà pourquoi la pensée de Chouard, elle est con comme une brique. Et encore y’a des briques plus malines. Et c’est le même mécanisme pour Alexis
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pour qui tout se résume à : “Notre problème, c’est la bêtise”. Il réduit, de la même manière que Chouard, nos problèmes politiques à une seule cause. C’est cette
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filiation intellectuelle là, qui pose problème. Parce qu’en matière de sciences politiques, c’est pas vraiment faire preuve d’un scepticisme à toute épreuve.
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Ça s'appelle du simplisme. Et surtout, ça peut rapidement mener à tout mélanger comme l’a montré Chouard. Et là,
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il faut qu’on parle du confusionnisme. C’est ça qui caractérise Chouard. Il n’a aucun repères politiques et c’est ce qui
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l’amène à dire que Alain Soral est un résistant ou des choses comme :
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C'est ça le fascisme c'est les plus riches qui prennent le contrôle du politique totalement
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et qui terrorisent la population pour qu'elle consente aux travaux forcés, c'est ça le fascisme, c'est pas le racisme. Le fascisme, c'est pas le racisme.
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Voilà. Donc pour vous rendre compte que si, la fascisme c’est, entre autres, le racisme, vous
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pouvez plutôt lire des historiens spécialisés, comme les trois mousquetaires Nicolas Patin, Christian Ingrao et Johann Chapoutot pour l’Allemagne, ou Philippe Foro pour l’Italie.
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Bref, tout ça n’a aucun sens. Relativiser la menace de l'extrême droite, lui accorder la même importance que les autres formations politiques
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ou ridiculiser ses adversaires, à gauche donc, ce sont des mécanismes du confusionnisme.
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Et dans l’époque qu’on vit. C’est un move extrêmement dangereux. Là vous allez me dire qu’Alexis, il est pas comme ça. Il s’attaque à Elon Musk par exemple.
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Vraiment ? Ben déjà il lui trouve des excuses pour son salut nazi. Et même si on saura jamais les intentions de Musk
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Et surtout, il a pas pu s’empêcher de relativiser en montrant un extrait de
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Macron et un extrait de Rima Hassan dans la même vidéo. Tout en affirmant à la fin, qu’au final, le geste de l'autre blaireau avait des choses en commun avec eux :
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Mais ils ont en commun, avec tous les autres acteurs politiques, le fait d’envoyer des signaux plus ou moins subtils. A nous de les voir pour ce qu’ils sont,
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une manière de ne pas assumer ce qu’on veut vraiment dire. Donc le salut d’Elon Musk, c’était une manière de ne pas assumer pour Alexis.
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Alors que c’est littéralement le symbole ultime, on peut pas être plus clair. Et un gars comme Yann Tout Court l’a bien montré, références historiques à l’appui !
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Et la plupart du temps c’est comme ça. Là, c’est un exemple récent, mais ça fait longtemps qu’il relativise la menace de l’extrême droite. Bon, pour être tout à fait honnête, il lui arrive
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aussi de poser plus clairement les choses, comme dans cette vidéo où il fait une vraie distinction entre la gauche et l’extrême droite, on sent qu’à cette occasion, Alexis a un peu plus approfondi le
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sujet. Comme quoi, dès qu’on travaille un peu, les choses deviennent plus claires. Mais dès qu’il se laisse aller à ses propres opinions, ça dérive. Par exemple ici, un article de 2022.
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Marine Le Pen, qu’on dira très à droite. On évite le qualificatif “extrême”, d’abord parce que ce qualificatif désigne à notre sens les 1% de zozos à la droite
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de Le Pen (le bloc identitaire, ce genre de choses), et ensuite parce que “extrême” est un qualificatif qui met une teinture négative à notre sens pas très honnête intellectuellement."
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Et encore maintenant, déjà avec Musk comme je l’ai déjà dit, mais aussi pour la politique française. Ici encore une fois, en janvier 2025, il évite de parler d’extrême droite.
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La base de la pensée très à droite Il peut aussi faire dans l’erreur historique totale pour brouiller les repères.
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Le fascisme c’est pas un truc constitué, genre un parti ou un groupe de gens, c’est pas une idéologie précise, y’a pas un petit manuel du fascisme,
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le fascisme c’est quelque chose de beaucoup plus diffus. Ahem… Alors si, des manuels y en a plusieurs. Un écrit par Hitler et un autre par Mussolini,
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déjà. Sans compter tous les exégètes qui les ont interprétés, étendus, etc. Alors oui, c’est une
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démarche attrape-tout, qui peut dire tout et son contraire pour séduire les populations… Mais affirmer qu’il n’y a ni organisation, ni idéologie fasciste constituées, c’est une insulte
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au travail des historiens, en fait. Et moi les historiens et historiennes, bah c'est mes potos.
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Bref. Une fois qu’Alexis a réduit la menace de l’extrême droite en mélangeant un peu tout, alors on peut les intégrer au dialogue puisqu’ils ne sont plus si dangereux :
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Et si on faisait la différence entre la personne et les idées, c’est vrai pour rousseau ou le pen
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Est ce qu'on peut se permettre d’exclure 1 tiers des gens de la discussion ? Le génial Michel audiard disait je parle pas aux cons ça les instruit,
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peut-être qu’il faut faire l’inverse. Là encore, il rajoute de la confusion. Il pourrait tout à fait affirmer que
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certaines idées sont tout simplement immondes pour lutter contre elles, mais non. Et il ne précise pas non plus qu'il y a une différence entre parler au
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tonton un peu confus en fin de soirée et inviter tous les ténors de l'extrême droite dans le champ acceptable du dialogue. Parce que c'est ça qui rend leurs idées légitimes.
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Maintenant qu'on veuille expulser des étrangers qui ont commis des délits (...) tout ça sont des discussions légitimes.
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Des délits, hein, même pas des crimes. Tuer quelqu’un, c’est un crime. Voler une orange, c’est un délit. C’est pas la même chose.
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Et enfin, l’Esprit critique a tendance à critiquer ou minimiser l’importance des adversaires de l’extrême droite, à la gauche du spectre politique,
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en s’en prenant à leur mots par exemple, notamment pour désigner le fascisme : D’autres ont une désignation très étendue “Fachos-Fachos-Fachos” * Moue exaspérée*
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On peut s’en prendre aussi à eux, symboliquement, pour rire, en en faisant une caricature. “C'est pas des zadistes en sarouel”
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Ajoutons pour les trotskistes un peu forcenés. Ou encore bien sûr, en négligeant leur compétence.
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Le budget de la Sécu c'est quasi 500 milliards d'euros c'est plus que le budget de l'État on peut pas laisser ça au seuls syndicats
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Et voilà, la boucle est bouclée. A présent, on peut tout mélanger, tout est relatif et tout est vérolé.
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L'antifascisme c’est de reconnaître les petits morceaux de facisme dans les discours et d’aider
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les autres à le reconnaître. Ces tendances fascistoïdes, elles sont plus présentes dans certaines familles politiques que d'autres, mais en vrai, elles peuvent être partout.
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Voilà pourquoi Alexis, il est pas si éloigné politiquement d’Etienne Chouard. Il a finalement la même approche que lui. Je pourrais aussi parler de la chaîne de
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philosophie du Précepteur, tenue par Charles Robin, une autre figure du confusionnisme, et édité par l’extrême droite et diffusé par Egalité & Réconciliation, le site d’Alain Soral.
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Devinez quelle chaîne Alexis recommande dans sa FAQ ? Rerebingo. Et devinez qui le précepteur a
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l’air de connaître personnellement ? Rererebingo. Je reprendrai ici la distinction qui m'a été suggéré par Alexis Bellas,
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l'animateur de la chaîne l'Esprit Critique”
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Bon voilà, j’ai encore d'autres trucs en réserve mais vous avez compris l’idée. Alexis, il gravite autour de la sphère intellectuelle du confusionnisme. Si on peut appeler ça comme ça.
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Après, on pourra toujours me dire qu'il y en a des largement pires, des bien plus attaqués qui trainent sur les réseaux, oui bien sûr et c'est vrai.
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Mais est-ce que ceux-là ont les moyens de s'inviter à la présidentielle? Est-ce qu’ils ont levé un million et demi d’euros ? Est-ce qu’ils sont relayés joyeusement par tout un tas de gens
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d’internet et autres influenceurs qui les pensent neutres ou constructifs ? Est-ce qu’ils ont ce
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poids symbolique et économique sur les réseaux ? Pas vraiment non. Voilà pourquoi je parle de lui.
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Allez, maintenant, il va falloir qu’on en finisse. Pour de bon.
Cogito, le président qu'il vous faut
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Allez, je résume. Alexis est le dirigeant de plusieurs sociétés de vente de formation en ligne. Il appartient à
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la classe sociale de la bourgeoisie selon les critères définis par la sociologie. Il tient une chaîne d’opinion, qu'il fait passer pour de la vulgarisation de scepticisme.
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Il a plusieurs influences intellectuelles qui vont du développement personnel au confusionnisme politique. Bien. Qu'est ce qui pourrait arriver de pire?
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Une plate-forme citoyenne.
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Un certain nombre d'entre vous commencent à demander comment on va s'impliquer. En essayant d'imaginer Avec tout le monde des nouvelles règles constitutionnelles.
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En juin 2024 déjà, Alexis avait déjà en tête cette idée, 6 mois avant Cogito:
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Peut être que ce constat peut nous amener à réfléchir à d'autres manières de prendre les décisions pour nous tous, peut être avec plus de collectif.
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Alors, je reviens un instant à l’article où il parle de Chouard : “Selon que l’intervenant dans un média ait ou non un intérêt dans la position qu’il
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défend (financier ou politique ou autre), son intention peut changer du tout au tout. Est-ce qu’il a forcément tort ? On n’en sait rien. Il faut partir du principe que le gars,
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défendant son bifteck, peut potentiellement mentir comme un arracheur de dents. Quitte à changer d’avis s’il nous prouve le contraire. Mais le point de départ,
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c’est : il a un intérêt à nous convaincre. Esprit critique : level maximum.”
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Parfait. Puisque je suis un bon élève, on va faire ça. Et on va l’appliquer à l’Esprit critique. On va partir de ses intérêts pour observer cette initiative de plateforme citoyenne.
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On a vu dans le parcours d’Alexis et François qu’on a affaire en fait à un business déjà rodé depuis plusieurs années. On a vu qu’il y avait aussi un sacré paquet
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d’argent dans leur machine et que l’arrivée de François aux affaires amène un sérieux coup de boost à la diffusion de la marque. L'esprit critique, c’est très valorisé
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Bien. Déjà, ce projet de plateforme, c'est une idée qui a déjà été portée par plusieurs groupes et collectifs depuis plusieurs élections.
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Et par expérience, ben ça ne marche pas. En tout cas, ça ne change pas qu'on se retrouve avec les mêmes politiques. Parce qu'en fait c'est tout bête,
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mais un mouvement citoyen, ça ne se décrète pas, il faut un contexte propice à ce qu'il éclate et toutes les tentatives de création d'un mouvement de manière
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artificielle tombent toujours à plat. Et la plate-forme de l'Esprit critique, quel que soit le nom ou le format qu'elle aura, finira de la même manière. Je prends les paris.
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C’est ce que décrit Benjamin Sourice, un des initiateurs du mouvement Nuit Debout, comme le citoyennisme. Une forme d’engagement selon lui naïf,
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qui pense que tout le monde peut s’entendre pour peu qu’on prenne le temps de s’écouter et de se comprendre, y compris avec ceux qui veulent votre destruction.
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C’est une posture dénoncée aussi par Frédéric Lordon : “dans le sens de ce que j'appellerai le citoyennisme intransitif c'est-à-dire le
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citoyennisme pour le citoyennisme qui débat pour débattre mais ne
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tranche rien ne décide rien et surtout ne clive rien une sorte
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de rêve démocratique précisément conçu pour que rien n'en sorte.” Et puis, il faut bien le dire, vouloir changer la société tranquillement et dans le calme s'il
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vous plaît, par la discussion, ça c'est vraiment un fétiche de la bourgeoisie. Ce week-end Zemmour était en corse, une militante a cru bon de lui jeter un oeuf
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Et oui, la bourgeoisie aime bien les gens calmes, bien élevés, non-violents.
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Regarde Gandhi par exemple. Tout le monde l’aime bien, Gandhi. Il est devenu le changement qu'il voulait voir dans lui-même. Ah non attends. Il
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est devenu lui-même le changement du monde qu'il voulait. Ah merde. Bref.
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Parce qu’en fait, Alexis, il aimerait bien qu’on soit bien polis et qu'on se pose autour d’une table en n’utilisant aucune des techniques qu’il pointe du doigt.
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En quelque sorte, qu’on soit des gentlemans ou gentlewoman du débat. Une de ces mesquineries intellectuelles dont on pourrait se passer dans un débat entre adultes. Alors que depuis la nuit des temps, on sait que l’être humain utilise tous les
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moyens pour asseoir son opinion, puis son pouvoir. Mais Alexis, lui, il va y arriver là où l'humanité a échoué, grâce à une plate-forme citoyenne.
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Mais tu me diras, on s’en fout à la limite c’est pas très grave, s’ils ont envie de s’amuser à créer une nouvelle plateforme qui va pas marcher, où est le problème ?
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Ben je sais pas, peut être que cette fois, il s’agit d’une entreprise privée qui va s’en occuper ? Et oui, on oublie pas que l’Esprit critique, c’est un business,
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donc une société qui va accompagner, voire peut-être encadrer ou influencer les revendications des citoyens. Un intérêt privé donc, qui va non seulement interférer
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dans la démocratie, mais récupérer à son compte les espoirs sincères de changement des gens. Et pas n'importe quel intérêt privé. Je vous rappelle les liens avec le
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développement personnel et les pseudos sciences? Avec le confusionnisme? Y’a vraiment que moi que ça choque là, où on est à ce point perdus qu’on sait plus
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reconnaître une gigantesque arnaque quand on en a une sous les yeux? Parce qu'au-delà du fait qu’il y a évidemment un énoooorme conflit d’intérêt entre le bien commun et
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les intérêts privés de nos startupers, mais en plus l’Esprit critique n’a absolument rien à perdre et tout à gagner la dedans. Si le projet prend et est relayé,
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il en retire de la reconnaissance et de la notoriété donc encore plus de capital symbolique et par ricochet, du business. Parce que l’Esprit critique *Son saturé, extrait
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de l’IT de François Morin* “C’est très valorisé” Et si le projet ne prend pas vraiment, c’est pas grave, il aura été une super campagne de pub gratuite pour l’Esprit critique, qui aura été
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partagée allègrement par des citoyens qui n'auront évidemment pas tous les tenants et aboutissants que j’ai essayé de vous présenter ici. L'Esprit critique aura “encore” renforcé son
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image de marque d’utilité publique pour pouvoir financer “encore” plus facilement ses partenariats
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avec les régions pour son programme COGITO. Le plan est extrêmement bien rodé, pile Alexis gagne, et face, il perd pas. Alors que nous, collectivement bah… C'est pas évident..
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Parce que c'est bien ça le projet, avoir un business florissant. Le crowdfunding ne va pas financer éternellement L’Esprit critique, pour une entreprise, c'est beaucoup trop précaire.
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Maintenant qu'ils ont un pied dans la porte de l’Éducation nationale, des Régions et peut-être bientôt des Universités et des entreprises,
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on va passer à l'étape supérieure avec une force de frappe qui va décupler. Avec
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tout ce qu’on a déterré ensemble, est-ce que je suis le seul à y voir un danger ?
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Voilà vous savez à peu près tout. Si vous êtes encore là, merci. Merci d'avoir
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tenu pour comprendre les dessous des apparences. Et si je peux vous demander une seule chose,
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c'est de partager cette vidéo autour de vous. Qu'au moins le débat se fasse et que vous vous empariez du sujet. Vous avez tous les éléments entre
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les mains et c'est à vous de jouer. Je sais que je risque de me prendre une vague de harcèlement suite à cette vidéo, mais j'ai de quoi tenir. Je vous demande
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aussi de ne pas harceler qui que ce soit. Parlez du sujet entre vous, à vos proches, s'ils suivent l’Esprit critique sans avoir tous les éléments. Débattez. Ouvrez la discussion et
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revenez ici, si vous avez besoin des sources. Je mets tout à disposition en description.
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Et surtout, surtout : gardez en tête que la pensée ne peut pas
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être privatisée et que le scepticisme n'a rien à voir avec l’Esprit Critique.
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Le 18 novembre 2022, la vie d’Alexis va basculer. Il s’apprête à poster une vidéo sur Instagram qui va être propulsée sur les écrans de 2 millions de
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personnes et qui va inaugurer une série de vidéos toutes plus populaires les unes que les autres.
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Les vues s’accumulent, les commentaires élogieux n’en finissent plus de s’afficher, les revenus de la chaine s'envolent : Alexis et sa page l’Esprit critique sont devenus en
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quelques mois l’exemple typique de la success story, partis de rien et prêts à tout conquérir.
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Notre plus grand problème c’est pas l'intelligence artificielle, l'immigration, le capitalisme ou même le réchauffement climatique. Notre plus
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grand problème c'est notre incapacité à trouver collectivement des solutions à tout ça. Notre problème c'est la bêtise individuelle et collective.
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En se posant comme un rempart contre la bêtise, son combat devient le nôtre. Ensemble, il nous propose de faire front et de lutter pour un monde meilleur.
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Pourtant, qui parmi ses abonnés peut dire qu’il connaît Alexis ? Ce qu’il pense ? Ce qu’il souhaite ? Ca, ce sont des questions légitimes.
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D’autant plus si le public lui confie, de fait, ce rôle de vigie de la pensée critique. Est-il neutre et objectif ? Quels sont ses intérêts et ses réelles motivations ?
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Après avoir mené mon enquête, étudié chacun de ses contenus, sur toutes les plateformes, chaque trace laissée par son passage sur internet, j’ai tenté de réaliser le portrait
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le plus exhaustif possible d’Alexis. Aujourd’hui, je vous livre le résultat de plusieurs semaines d’investigations. Et je ne vous cache pas que les conclusions que j’en
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ai tirées sont, je pense, réellement alarmantes et tout aussi inattendues.
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Salut à toi, libre penseur, libre penseuse ! Quand on tombe sur la page de l’Esprit critique, la première impression qu’on peut avoir,
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c’est que c’est cool quand même. On a un contenu qui réfléchit, qui analyse et qui prend même position sur des sujets politiques, tout en tapant un peu sur
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l'extrême droite et ça ici, on va pas se le cacher, c’est pas pour nous déplaire. Sauf que très vite et surtout si on regarde un peu plus attentivement,
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quelques éléments devraient commencer à semer le doute dans nos esprits.
La forme c'est le fond qui remonte à la surface
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Au fur et à mesure de mes visionnages, quelques détails m’ont fait tiquer. Regardez cette image. En bas à gauche. Là. Lui,
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c’est Henri Guillemin. Pour les gens qui le connaissent pas, c’est un journaliste des années 60-70 spécialisé en histoire. Il a connu une seconde vie dans les années 2010
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avec la mise en ligne de ses conférences sur Napoléon, Jeanne d’Arc ou la Commune de Paris. Sauf que Guillemin, il nous livre son opinion sur l’histoire et ça vaut pas
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grand chose. Niveau méthodologie, c’est complètement aux fraises. Et la méthode, c’est important. On fait plus d’histoire comme ça depuis bien longtemps et
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se fier à lui c’est un peu comme utiliser ça comme smartphone. Ça marche pas bien. Pour quelqu’un qui se revendique faire preuve de scepticisme, c’est pas le meilleur exemple
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à mettre en avant. Ben oui, moi qui fait dans l’histoire des révoltes, je mets pas un portrait de Napoléon derrière moi, j'essaie d’être cohérent. Bref.
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Alors vous allez me dire, c’est un détail. Oui, c’est vrai. Mais ça fait partie de la forme de ses vidéos. Et la forme c’est important. Parce que comme le dit Nathan,
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le bras droit d’Alexis : “La forme c’est le fond qui remonte à la surface”. Alors pour connaître le fond, il faut comprendre la forme. Et la première manifestation de
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la forme qu’on voit, c’est évidemment la chemise bleue et la cravate rouge. Alexis lui, il en parle d’une autre manière, il parle d’ethos.
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L'ethos c'est les fringues, ce que vous dégagez, c'est l'impression que vous faites aux gens
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Bref, c'est l'ensemble des choses qui font notre personnage et donc notre crédibilité.” Si on était comme ça, est-ce qu'on nous écouterait de la même manière ?
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Alors ça je sais pas, mais ce que je sais, c’est qu’avoir choisi la chemise et la cravate, c’est pas neutre socialement. On peut être propre sur soi,
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sans pour autant porter la cravate. Le costard, c’est l’uniforme respectable de notre époque, mais c'est aussi un outil symbolique de domination. On remet naturellement moins
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en cause la parole de quelqu’un qui porte ce type de vêtements. En gros, il a l'air sérieux et donc, ça renforce son discours, alors que moi là avec mon t-shirt et
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mon cargo par exemple, bah j’ai l’air d’un clown. C’est dommage hein, mais c’est pas moi qui fait les règles. Le sociologue Pierre Bourdieu l’avait déjà dit, il y a longtemps :
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Et puis, attardons nous un peu encore sur la forme, mais cette fois du discours. Alexis parle bien, ça c’est acté. Il a un flow très posé, un vocabulaire très
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courtois et des expressions désuètes qui font clairement son charme On est cons comme des valises sans poignées
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Et en plus de ça, il sait organiser sa pensée pour la diffuser sur des formats très courts d’une minute trente. C’est un véritable talent.
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A moins que ça ne soit, ça aussi, un jeu d'artifices. Des trucs et astuces pour avoir L'AIR compétent.
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Une technique très utilisée dans la pub quand on veut avoir l’air malin c’est le name dropping. Balancer des noms ou des citations d’auteurs,
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ça “fait” intelligent et ça assoit encore un peu plus son autorité morale, parce que pour la majorité des gens qui ne les ont pas lu, c’est très impressionnant.
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“Le fait d’avoir besoin d’invoquer une figure d’autorité pour vendre une idée, en dit peut-être plus sur sa faiblesse qu’autre chose.”
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Voilà on est d’accord donc. Pourtant que fait Alexis ? Kant, Hugo, Lacan, Berstein & Milza, Boileau, Bernanos, Gandhi,
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Bon bref, j'ai arrêté de compter parce qu’il y en a absolument partout. Toute l’idée est là. À l'Esprit critique, ils savent des trucs. Et en name droppant à tout va, ils le font savoir
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subtilement. Bon, plus ou moins subtilement, ok. Alors que nous, qui regardons ça pépère sur Instagram en mangeant des chips, ce bagage là, on l'a pas forcément. Ces références qui
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impressionnent, elles deviennent alors un outil symbolique de domination sociale et culturelle.
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Un autre exemple de ça, c’est leur manière d’appréhender le scepticisme. Pour Alexis, ça se résume à deux choses. Les sophismes et les biais. Le scepticisme extérieur
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et le scepticisme intérieur, la formule est pas de moi mais d’Alexis lui-même. Les sophismes pour trouver les erreurs de logique dans les discours qu’on entend et les biais cognitifs
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pour trouver nos propres erreurs de raisonnements. Une manière de voir les choses qui produit une liste de trucs et astuces assez faciles à retenir pour se revendiquer sceptique.
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Et dans cette liste, on retrouve des noms un peu mystérieux pour les profanes, le “sophisme de l’homme de paille” ou le “biais de négativité” sans parler du fameux argument “ad hominem”.
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Le truc, c’est que limiter le scepticisme à repérer des sophismes chez les autres et des biais chez nous, c’est quand même très simpliste. D’autant plus qu’en fait tout ça est déjà traité
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dans une discipline vieille comme le monde : la rhétorique. La technique du discours. Mais oui, c’est vrai, ça fait classe de reconnaître
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un argument ad populum ou un faux dilemme. On peut le verbaliser et on peut rapidement avoir l’air un peu plus malin que les autres. Haha ! T'as fait une pente glissante !
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Ah tu m’as eu, toute ma thèse est foutue, je vais devoir aller chez Hanouna. Voilà donc comment Alexis nous promet de devenir moins bête.
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Avec une panoplie d'accessoires appris par cœur et à ressortir de sa besace au besoin. Un peu comme un robot. Mais qui, du coup ne pense que moyennement.
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Mais j’ai encore mieux. Sur internet, Alexis a proposé sa propre définition du scepticisme : “L’esprit critique est plus un art, qu’une
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science. Certains de ses aspects n’obéissent pas forcément à des règles mathématiques, et certains relèvent même de l’intuitif plus que du rationnel pur.La logique nous
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aidera jusqu’à un certain point (est-ce un observateur “neutre” ou un militant politique ?), le reste se fera au ventre.” L’esprit critique au ventre ? C’est-à-dire ? On
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en saura pas plus. Juste, des fois on sent les choses. Au ventre quoi. Nan vraiment entre le name dropping et le sixième sens, j’avoue que là je me sens un peu largué.
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Et en même temps, moi avec mes vidéos d’histoire politique là, je peux pas faire, le scepticisme. Je suis pas neutre, donc… Disqualifié.
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Mais après tout, je suis peut-être mauvaise langue. Peut-être qu’il y a quelque chose que je n’ai pas vu et c’est tout à fait possible. Parce qu’après tout Alexis nous présente son travail comme rigoureux et sourcé!
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Quelle légitimité avez-vous? Aucune, on fait de la vulgarisation.
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On met à la portée de tout le monde ce que des experts ont cherché.” Ah ben voilà super ! On va pouvoir regarder ce que disent les experts sur lesquels il
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s'appuie ! Ils ont bien dû mettre des sources de bouquins ou d’articles scientifiques. Bon, ici y’en a pas… Là ? Non plus… Ici, peut-être ? Ah? Ah? Aaaaa? Ah bah non.
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Rien. Nulle part. J’ai cherché partout. Mis à part des articles de presse, il n’y a aucune trace d’un seul petit texte écrit par des experts,
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aucun ouvrage de science politique par exemple ou d'article scientifique. On fait de la vulgarisation. On met à la portée de tout le monde ce que des experts ont cherché.”
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Du coup qu’est-ce qu’on doit penser de ça ? C’est très certainement un oubli… Et quand Alexis fait des analyses sur tel ou tel
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sujet, sans aucune source clairement identifiée, est-ce qu'il se contente pas, finalement, de nous donner simplement son avis personnel? Et c’est pas grave en soi hein. C’est très
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bien d’avoir des opinions. Faut juste savoir quand ça en est et ne pas les présenter comme un résultat validé scientifiquement. Nous voilà donc au premier problème.
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L’Esprit critique n’est pas une chaîne de scepticisme mais en grande partie une chaîne d’opinion. Et pour l'autre partie, ben c'est de la
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revue de presse et là encore on a un problème. Alors, il a commencé comme ça hein. Je vais
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revenir sur son parcours plus tard, mais il est passé par Science Po, Arrêt sur Image et une web TV étudiante. C’est le début d'un parcours de journaliste, ça.
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Il est habitué à faire des résumé d'articles de presse, c'est même comme ça qu'il a obtenu un stage à Arrêt sur image. Et c'est exactement ce qu'il fait dans ses vidéos,
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ce qu'on trouve dedans, c’est déjà aussi dans la presse, parfois même sans qu’il ne le précise et ça devient problématique. Comme ici avec cette vidéo sur Trump,
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dont la formulation laisse carrément croire que le raisonnement vient de lui, sans mentionner nulle part cette vidéo du New York Times, dont l'essentiel du propos est tiré :
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“Si vous voulez comprendre les premières semaines du second mandat de Donald Trump, rappelez vous de ce que disait Steve Bannon, à l’émission Frontline en 2019. “En fait on était tellement sidéré toute la semaine,
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qu’on arrivait pas à en tirer quelque chose à analyser, quelque chose de constructif. Et puis on a fini par percuter un truc. C’est normal d’être en état de sidération face à ce que
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dit ou fait Donald Trump. Steve Bannon, qui a été son stratège en chef, avait théorisé ça.
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Voilà. Alors, s'approprier un propos sans le citer en récupérant les bénéfices pour soi, moi il me semble que ça porte un nom.
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Mais avançons, il reste encore trop de choses à dire. Alexis ne fait donc pas de la vulgarisation, il fait de l’opinion
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et se base sur des articles de presse. En fait, c’est un éditorialiste. Comme un Barbier à droite ou un Usul à gauche. Et encore une fois, c’est pas déshonorant,
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mais par contre il faut être honnête avec ça et l’assumer pour ne pas tromper le public. Il faut se méfier de ceux qui parlent bien, quand quelqu’un a un certain charisme,
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on à tendance à lui donner du crédit, c’est l'effet de halo Et oui. Avoir tout une forme, une apparence, une manière de parler,
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des artifices pour rendre sérieux son discours et le faire passer pour autre chose que de l’opinion, c’est ça qui est problématique. Et quand un avis subjectif voire tiré du travail
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de quelqu'un d'autre est camouflé en expertise personnelle, c'est le public qui est trompé. Et à propos de l’opinion d’ailleurs, Alexis il en dit quoi ?
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Notre premier job c'est d'essayer de repérer les opinions, les morceaux d'opinion (...) de les mettre à leur juste place dans la catégorie des trucs intéressants mais dont il faut se méfier.
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Merci Alexis. Alors méfions nous maintenant. Et continuons d’avancer encore plus profondément dans les contradictions de l’Esprit critique.
De la bêtise
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Alors peut-être que je me trompe, mais notre plus grand problème, c'est notre incapacité à trouver collectivement des solutions à tout ça,
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notre problème c'est la bêtise individuelle et collective. Ça c'est intéressant. Parce que c’est le pilier de leur projet. La fondation
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sur laquelle tout est construit. “Notre problème c’est la bêtise”. C’est intéressant parce que ça pose un diagnostic. La cause centrale de nos tourments.
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Et s’il affirme ça, c’est bien parce qu’il a des arguments, des études, des faits, des articles, j’en sais rien moi… Et ben non. Rien de tout ça. Là, non plus,
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on en saura pas plus. Parce que je le rappelle : l’Esprit critique est une chaîne d’opinion.
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Et puis bon, ne serait-ce que définir “la bêtise”, ça serait pas mal. Mais évidemment ça non plus, on ne saura jamais vraiment ce que ça veut dire pour Alexis.
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Ce qui est pratique, car ça permet à tout le monde de se reconnaître dans le camp de ceux qui ne le sont pas, bêtes. Et ça, c'est un outil largement utilisé
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dans les pseudosciences et très bien documenté : l’effet barnum.
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Et de ne pas définir la bêtise, ça permet de dire des choses comme ça : En moyenne, les 13-17 ans passent 3 H par jour sur les réseaux. 3 heures tous les jours à regarder ça
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Alors si je résume, apparemment,les réseaux sociaux, c’est ça. Et, les adolescents passent 3 heures devant ces vidéos.
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Alors je dis pas qu'il y a pas de problème sur les réseaux, de la désinformation, des vidéos bêtes voire dangereuses, du harcèlement etc,
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bien sûr. Mais c'est pas QUE ça. Et puis l'Esprit Critique, qui se diffuse principalement sur Insta,
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TikTok et YouTube... Bah il s'inscrit là-dedans, normalement. Ça crache un peu dans la soupe là, non ? Et donc réduire les réseaux et les jeunes
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à regarder des vidéos stupides pendant des heures, c’est un mécanisme qui porte un nom, c’est de l’essentialisme. Et même de l'âgisme plus précisément. De la discrimination par l’âge.
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Parce que les réseaux c'est aussi un outil de socialisation, d'éducation populaire, où chacun et chacune peut faire part de ses expériences pour éduquer les autres.
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Les témoignages de racisme, de sexisme, les vidéos virales sur des oppressions habituellement invisibles voire même des exactions filmées et diffusées sont innombrables en fait.
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Les gilets jaunes, MeToo, le printemps arabe, Nuit Debout, la diffusion de la vérité sur l'exécution de Nahel ou de celle de George Floyd, tout ça c'est aussi grâce aux réseaux sociaux.
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Alors est-ce que c'est le scepticisme qui a généré tous ces mouvements et ces révélations? Est-ce que le scepticisme a provoqué la libération de la parole de la femme avec MeToo?
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Ou est ce que ca serait pas plutôt un contexte, la suite d'une série de luttes féministes et le courage de milliers de femmes qui se sont décidées à partager leurs témoignages?
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Parce que savoir raisonner et reconnaître une fake news, c'est une chose et c'est très cool, mais ça n'a jamais été le centre du
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problème ni suffisant pour changer le monde. C’est plus compliqué que ça. Et devinez comment je le sais ? Y’en a qui ont déjà essayé avant l’Esprit critique.
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Il fait de la rhétorique je l’ai déjà dit. Une discipline théorisée dans l’antiquité par les grecs. Est-ce qu’ils ont supprimé la bêtise pour autant ? Bien sûr que non.
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L’Esprit critique a donc rien inventé et non seulement on connaissait déjà le problème y’a 2500 ans, mais les solutions proposées existaient déjà à l’époque. Et ça n’a jamais éradiqué la bêtise. Pire. Ça peut même être contre productif. Et là, il faut qu’on parle rapidement de la zététique. La zététique est une discipline qui s'est largement développée sur Youtube ces dernières
Zetetique v3_Final_FINAL2_ter
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années et qui s'intéresse à la rhétorique, au fact-checking ou au biais cognitifs, de la même manière qu'Alexis. Mais les dérives de certains de
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ses membres ont largement été pointées du doigt. Parmi eux, Mr Sam ou Astronogeek ont collaboré
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avec des chaînes d'extrême droite et le Debunker des étoiles a souvent montré une attitude hautaine vis-à-vis du commun des mortels n'ayant pas les codes de la zététique.
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Ce qu'on peut empiriquement en conclure, c'est que la maîtrise des outils zététiques n'a absolument rien changé politiquement et les positions de chacun n'ont pas évolué,
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voire pour certains, ont largement dérivé vers l'extrême droite. Bref, tout ça pour ça.
Changer le monde (avec des bouquets de rose)
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Un truc utile c’est de situer quelqu’un politiquement. (...) Et si on ne sait rien,
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un bon coup d'œil sur les internets peut être utile, pour ce qui est de notre coloration à nous, on en parle très bientôt.
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Bon bah comme il nous y encourage, on va faire ça pour l'Esprit critique ! En vérité cette vidéo date d’un an et demi
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et ils n’ont jamais présenté leur “coloration”. J’ai donc essayé de comprendre la pensée d’Alexis grâce aux informations qu’il a semé au fil des ans sur internet et que j’ai pu recueillir.
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Voilà Alexis en 2016. Il tient une conférence où il parle de son anxiété. Y a des trucs qui relèvent de sa vie perso, je vais pas m'étendre dessus. Et
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l'anxiété, c’est pas le sujet. L’anxiété, c'est un trouble psychologique et physiologique, donc il est hors de question de déconner là-dessus. Néanmoins, dans cette conférence il se livre un
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peu plus que d'habitude sur ce en quoi il croit. Il nous y parle de méditation ou de pleine conscience. Pardon, de mindfulness. Et il en profite pour relativiser la
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rationalité. L’esprit critique au ventre, vous vous rappelez ? Ben, c'est ça :
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“Je pense donc je suis (...) Pourquoi pas je ressens donc je suis, j'aime donc je suis”
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Donner plus d’importance aux émotions, ok pourquoi pas. Mais ici, le message est subtil, il faut être attentif. Pour Alexis, il faudrait diminuer l’importance donnée à la pensée.
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Ecoutez bien, pour lui, c’est la pensée qui est la source de la souffrance : Je vous vois venir, vous allez me dire : « Attends deux secondes. Si on apprenait à mieux
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maîtriser nos pensées, si on apprenait à croire certaines pensées et à ne pas croire d'autres,
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on pourrait se défaire de toutes nos émotions négatives. » Oui, bien sûr qu'on peut.
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Ce qui se passe ici, c’est qu’Alexis utilise les termes d’Eckhart Tolle, l’un des papes du développement personnel qui est capable d'écrire des trucs comme :
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“Penser est devenu une maladie.” dans son livre phare : “Le pouvoir du moment présent”.
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Et en fait toute la conférence d’Alexis, c’est du Tolle dans le texte. Alexis nous parle ensuite de l’égo. Même chose.
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“Certaines traditions philosophiques considèrent cette fausse conception du moi comme étant l'erreur fondamentale. C'est ce qu'ils appellent l'égo. Ils
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disent que toutes les souffrances humaines viennent de ce truc-là.” Ces fameuses traditions philosophiques, c’est des traditions orientales comme
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bouddhisme ou l’hindouisme qui parlent bien de l’ego mais qui sont allègrement reprises,
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réinterprétées et transformées dans la grande famille des coachs de développement personnel. Et bien évidemment par Eckhart Tolle en premier lieu.
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Et maintenant, vous saurez s'il y a eu un attachement de l’égo ou s'il s'agit simplement d'un plaisir. S'il y a eu un attachement de l’égo, vous souffrez. Il y a beaucoup d'émotions, de colère et de gémissements. Alors vous allez me dire, mais comment peux-tu être sûr qu’il s’agit pas d’une coïnciden e ?
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Et ben, Alexis nous l’a dit, il suffisait de faire le lien. Le truc qui m'a mis la plus grande claque, c’est le pouvoir du moment présent d’Eckhart Tolle.
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Et voilà, Eckhart Tolle. Qui se base sur le taux vibratoire, le champ énergétique, le quantique, le chi pour se sentir mieux.
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De la pseudo-science, du New Age, et des postures anti intellectuelles… Et c’est pas étonnant regardez avec qui il discute dans ses conférences.
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Deepak Chopra. Le charlatan millionaire qui a inventé le concept de “médecine quantique” censée être capable de guérir le cancer,
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rien que ça, sans avoir autre chose à faire que d’y croire très fort. Voilà donc ce que l’auteur de l’Esprit critique valorise. Du new age et des pseudo sciences.
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Alors qu’on passait déjà d'une chaîne de scepticisme à une chaîne d'opinion, on est maintenant confronté à une page influencée par des pseudo-sciences dont
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les gourous défendent des pratiques dangereuses. D’autres exemples ? Allez, si je vous demande quelle est la citation et le
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personnage historique le plus cité par les adeptes du développement personnel, vous pensez à qui ? Bingo.
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Au final on en revient aux fondamentaux de papa Gandhi, soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.”
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Toute l’idée du développement personnel est résumée ici. C’est par l’action individuelle que le monde est censé changer.
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Le rassemblement, le vrai, il commence là. Et c'est une des raisons pour lesquelles on se retrouve avec
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des trucs et des techniques quand il parle de scepticisme. C'est typique du développement personnel, ça. Vous voulez qu'on ressorte les
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archives de Marc? Vraiment ? Bon, mais là où c'est grave, c'est même pas qu’Alexis soit personnellement adepte du dév perso.
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Ça encore, c’est rien. On vient à peine de commencer.
De l'idéologie
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L’idéologie c’est une manière de réfléchir avec des œillères, (...) et peut être que les idéologues les plus accrochés, sont pas toujours ceux qu’on croit.
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Maintenant que j’ai toute votre attention, je vais pouvoir aller dans le dur. Il va y avoir pas mal d’informations qui vont suivre,
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mais elles sont importantes pour comprendre qui est Alexis, d’où il vient et quel est son projet. Alexis Bellas est né il y a 38 ans en
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Allemagne. Il parle anglais, il parle allemand, il parle grec. Après un parcours en fac d’anglais où il redouble plusieurs fois, il passe par Arrêt sur Images en tant que stagiaire en 2011 où il signe quelques articles,
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puis il poursuit ses études à Science Po Paris jusqu’à l’obtention d’un master en 2013.
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A partir de là et pendant deux ans, il travaille à Campus Channel, une web tv étudiante depuis revendue au Figaro,
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en tant qu’animateur où il réalise des interviews de dirigeants d'école et d’étudiants.
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Il commence ensuite sa carrière de serial entrepreneur. Dès 2015, il crée un site de coaching pour préparer l’entretien d’entrée à Science Po qui
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devient le repaire des admissibles en 2016 et plus tard encore www.laprep.fr. C’est à ce moment-là
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qu'il donne la conférence dont on a parlé tout à l’heure. Par la même occasion, il crée sa première société pour encadrer son activité de coaching (SEPTEMBER SAS), il a alors 29 ans.
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Aujourd'hui, cette entreprise emploie plusieurs personnes, il a formé toute une équipe de coachs qui s’occupent de cette activité, mais dont il reste le dirigeant et unique actionnaire.
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En parallèle, il se crée un statut d'entrepreneur indépendant, parce que 2 entreprises, ça permet de diversifier les activités et donc les revenus.
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C’est en 2020, pour enrichir son site, qu’il crée plusieurs pages annexes dont celle qui nous intéresse particulièrement : l’Esprit critique. A la base, c’est surtout une page à destination
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de ses étudiants-lycéens qui préparent les concours de Science Po avant de devenir le succès qu’on connaît. Au début, cette page proposait
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une formation gratuite avant de devenir payante dès lors que les premières vidéos de l’Esprit critique commencent à percer. Petite parenthèse, je dis payante parce
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que pour Alexis, prix libre signifie prix à choix multiple en fait, par exemple soit 6, soit 24 soit 48 euros. Normalement libre, ça peut être 0 si on veut mais bon, passons. En septembre 2023, le repaire des étudiants, anciennement repaire des admissibles, se dote d’une page instagram pour
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surfer sur le succès de la page Esprit critique et attirer de nouveaux clients. Depuis 2024 et l'explosion de ses réseaux, Alexis a développé sa petite affaire.
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D’abord, il a investi dans une société, VGI, via son entreprise September SAS.
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En étant actionnaire, si cette société génère des dividendes, il en prend sa part aussi mécaniquement. Et puis, il a créé aussi deux nouvelles
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sociétés, une pour lui-même en tant que vidéaste, NOVEMBER SASU, et une seconde,
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AUGUST SAS en septembre 2024, pour gérer l’activité de la page Esprit critique qui est devenu au fil du temps un projet au potentiel commercial important.
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Et c’est ici que tout va changer. A partir de septembre 2024, le projet de l’Esprit critique va entièrement être repensé
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pour devenir un véritable bulldozer prêt à tout enfoncer pour augmenter son chiffre d'affaires.
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Et ça, c’est dû à un homme de l’ombre, que vous ne connaissez sûrement pas mais qui mérite son arrêt sur image : François Morin.
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François n’est pas un looser. C’est lui qui a créé Campus Channel, là où Alexis à fait ses armes en tant qu’animateur. C’est lui qui a revendu le site au Figaro.
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C’est lui qui a donné l’envie à Alexis de devenir coach, lui-même il fait ça depuis 2012.
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Les deux hommes se connaissent donc depuis des années. Et puis François, il sait flairer les bonnes affaires,
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il est là pour ça. Il le dit lui-même, il a déjà investi dans plusieurs sociétés et travaillé dans d’autres pour développer leur business.
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Et l’esprit critique, ça l’intéresse ? Qu’est ce qu’il en dit dans cet article ? *Lecture de l’article en off, le nom de François Morin est surligné* “L’esprit critique,
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c'est très important, c’est très valorisé (...)”
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C’est très valorisé. C’est pour ça qu’il a investi à 50% dans la société d’Alexis, AUGUST SAS.
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Et qu’est-ce qui s’est passé depuis qu’il est arrivé en septembre dernier ? Depuis que François est là, il n’y a plus
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de vidéos longues d’analyse de l’Esprit critique sur Youtube. Les seules qu’on retrouve sont une FAQ et deux vidéos faisant la promotion de COGITO,
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leur parcours de formation à l'esprit critique, on y reviendra. Depuis que François est là, le canal privé Instagram de la chaîne est uniquement là
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pour promouvoir COGITO et n’a plus eu de contenu exclusif dès lors que le programme a été financé.
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Depuis que François est là, Alexis a vendu l’une de ses sociétés pour
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un montant de 60 000e pour se concentrer sur le développement du projet Esprit critique.
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Depuis que François est là, l’Esprit Critique utilise des moyens marketing flirtant avec le
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travail dissimulé. En novembre 2024, la chaîne organise un concours où les participants doivent reprendre le dress code de la page et faire la promotion de leur parcours COGITO.
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Le tout sans payer qui que ce soit, évidemment. C’est du travail gratuit de communication et même si je suis très content pour la gagnante du concours,
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ben je peux pas m’empêcher de penser aux participants qui ont écrit, tourné et monté des dizaines de vidéos qui ont inondé les réseaux pendant un mois. Tout ça pour que l’Esprit
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critique reçoive directement les bénéfices financiers de cette publicité gratuite.
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Bref, depuis que François Morin est dans la place, on est plus du tout dans la même démarche. L’Esprit critique a clairement une stratégie commerciale agressive assumée.
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“L'esprit critique c'est très valorisé” Mais après tout c’est leur droit de monter des sociétés les unes après les autres et de vendre
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des formations auprès des pouvoirs publics. C’est pas ça le problème. C’est ce que ça dit d’eux qui est intéressant. Qui ils sont socialement et donc,
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ce que ça implique dans le discours d’Alexis diffusé au public. “Ce qui compte, c’est la réalité des faits”
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Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Alexis est à l'aise avec l'administration, le capitalisme et qu’il sait comment s'en servir. Parce que je le rappelle hein,
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il est encore actionnaire de VGI, et propriétaire de la totalité des actions de ses autres sociétés,
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NOVEMBER, et surtout SEPTEMBER aka le repaire des étudiants, qui tourne encore avec des salariés
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mais dans laquelle il n’intervient quasiment plus. Et tout ça en plus de la première cagnotte de sa chaîne à 30 000e, en plus de la megacagnotte à un million d’euros et demi de COGITO et en plus
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des 5000e/mois que sa société reçoit de Tipee. Il se constitue donc tranquillement son capital
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financier grâce à son aisance à naviguer dans les eaux de la création d’entreprise.
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On a vu aussi qu’il affichait un bagage culturel relativement conséquent. C’est aussi ce qu’on appelle le capital culturel, même s'il faut manier le concept avec précaution.
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En même temps, il a fait Science Po et François lui, il a fait HEC, donc on a pas affaire à n'importe qui. Moi qui suis un peu con par exemple, ben je suis impressionné.
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Et justement, depuis l’explosion de ses réseaux sociaux, on a plus facilement tendance à l’écouter qu’un petit youtuber comme moi par exemple.
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Ca, c’est ce qui s’appelle le capital symbolique. On gagne en stature, en respectabilité, en autorité morale quand on accède à une position sociale plus importante.
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Et puis, il y a le capital social, qui est la capacité à pouvoir réunir des ressources grâce à ses relations. Avec l’arrivée de François,
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c’est exactement ce qui s’est passé par exemple. Et puis le financement participatif de COGITO en est la preuve ultime. Une personne lambda est incapable de réussir une telle prouesse.
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Capital financier, capital culturel, social et symbolique, en accumulant significativement chacun de ces aspects, on peut légitimement dire qu'on appartient
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à la classe sociale de la bourgeoisie selon les travaux du sociologue Pierre Bourdieu. Et c’est pas un gros mot d’être un bourgeois, c’est une catégorisation sociologique.
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Et la bourgeoisie sait ce qui est bon pour conserver ses intérêts. Renverser le capitalisme ou abolir la propriété privée par exemple, ça ne rentre pas dans la liste.
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Elle va pas vouloir transformer ce système économique, puisqu’elle en tire un intérêt direct en étant avantagée par lui.
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Mais c’est logique en fait, les membres de la bourgeoisie ne disent pas ce genre de trucs. Aussi, Alexis et son équipe vont plutôt faire une page “remerciement” sur leur site pour prendre le temps de dire merci à leur banquier, Adobe ou Google.
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Google qui est condamné pour non respect de la vie privée, qui a le quasi monopole de l’information ou qui n'exclut plus de mettre ses travaux
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en IA au service des armes et de la surveillance. Ça devrait soulever au moins quelques questions si on est attaché à la démocratie ou au scepticisme, non ?
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Moi je sais plus quoi faire là… Mais tout ça explique bien des choses. Comprendre qu’Alexis fait partie de la
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bourgeoisie, c’est aussi comprendre qu'il ne remettra pas en cause les structures économiques de la société. Et c'est pour ça qu'il limite sa critique aux
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discours sans proposer plus de solutions qu'un ensemble d'astuces rhétoriques. Sauf que le scepticisme, c'est plus compliqué,
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c’est une pratique qui nécessite aussi d’augmenter ses connaissances et surtout, avoir le temps et l'énergie de les mettre au service d’un raisonnement.
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Mais Alexis, il ne dit jamais que les gens n’ont pas de temps pour eux, qu’ils peuvent être aliénés par leur travail et leurs conditions sociales, que le système
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économique de production de la richesse crée cet environnement qui favorise les discours simplistes pour être rapidement entendus, compris et répétés. En gros, il s’attaque à la toute petite partie
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du sommet de l’iceberg, sans jamais parler de la structure qui crée cet environnement. Et je suis à peu près sûr qu’à l’Esprit critique on va pas
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être d’accord avec mon analyse, puisqu’ils le disent eux-mêmes : Il est compliqué de faire comprendre quelque chose à quelqu'un quand son
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salaire dépend du fait de ne pas le comprendre.
Cogito, Million dollar program
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1 800 000 euros. C’est le montant de la cagnotte qu’ont réussi à lever l’équipe de l’esprit critique pour créer COGITO, un parcours de formation au scepticisme.
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Même en enlevant les taxes et la commission Tipee, on arrive à 1,5 millions d’euros net.
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Comme le dit François, le compagnon de route d'Alexis: *Voix saturée* “L’esprit critique c’est très valorisé*. On est bien d’accord mon François.
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Mais quelle forme il prendra, ce parcours ? Il s'agit d’un parcours à destination des particuliers mais aussi des entreprises,
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des collèges, des lycées, de l'enseignement supérieur et ça dès la rentrée prochaine en septembre 2025, voire avril 2025 pour tester le concept en Nouvelle Aquitaine!
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C’est une impulsion majeure pour la diffusion de Cogito dans l’enseignement secondaire a annoncé Alexis Bellas, co-fondateur de Cogito
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Dans cette région, ce sont 1800 élèves qui vont suivre cette formation pour un montant de 60 000 euros.
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Cogito est même prévu pour être déployé en Belgique, en Suisse, au Canada, traduit en anglais pour aller éduquer tous ces petits américains qui ont élu Trump.
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Et l’objectif, c’est de faire de cette certification une référence, que tout le monde pourra mettre en avant face à une école ou une entreprise.
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Et j'espère pour eux que les élèves s'attendent pas à ce qu'Alexis ou un membre de l'équipe se déplace dans leur
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lycée pour le rencontrer personnellement parce qu’ils risquent d'être déçus. Et oui, il s’agit seulement d’une formation en ligne. Un site internet à 1,5 millions d'euros.
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Ce qu’on veut faire c’est quelque chose de vraiment exigeant, un peu comme le permis.” Oui, vous avez bien entendu. Un permis d’esprit critique. Ah non mieux, une certification.
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Une certification, donc une sorte de TOEFL ou TOEIC de l'esprit critique qu'on pourra mettre sur son CV et qui certifie que notre cyclotron là, il sait analyser, remettre en cause,
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prendre du recul par rapport à ses opinions, communiquer de manière constructive et cetera. Donc là on un dirigeant d’entreprise, adepte du développement personnel,
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qui fait passer ses opinions pour de la vulgarisation, qui n'examine lui-même pas sa propre condition sociale, et qui souhaite valider notre capacité à penser correctement ?
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Est ce que j'ai vraiment besoin de développer là ? Je vais le redire tranquillement. C'est une entreprise qui va nous dire. Si. Nous. Et nos enfants. Pensons. Correctement.
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Alors oui, il y a bien un comité scientifique qui va valider le parcours, mais dans les détails on sait absolument pas comment ça va se passer, ni qui va
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y participer, ni dans quelle mesure. On connaît vaguement les disciplines, mais c’est tout, c’est absolument opaque. Mais ça, c’est le principe de laisser
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ce dispositif à une société privée. Quel mécanisme de contrôle il va y avoir ? Par qui ? Jusqu’à quel point ? On en sait rien.
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Alors moi, j'ai mes à priori de gauchiste aussi, donc je me dis que je suis biaisé forcément. Du coup, j'ai demandé à une dizaine de profs qui ont répondu à mon appel, ce qu'ils pensaient
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du fait qu'une société privée intervienne pour certifier l'esprit critique des élèves. Sans
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leur préciser de quelle société il s'agit. Et les réponses vont du relatif enthousiasme
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à l'opposition nette. Je vous mets les retours en description. Ça vaudrait
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peut être le coup de leur demander avant de se lancer non? C'est un peu leur job après tout.
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Et le pire dans tout ça ? C’est que c’est pas encore fini. Depuis que COGITO a été financé à plus d’un million d’euros, Alexis veut aller
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encore plus loin. Il veut s’impliquer dans les prochaines élections présidentielles.
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Et c’est là où ça va devenir vraiment, vraiment problématique.
La grande confusion
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La france c’est pas une démocratie Il faut avoir un regard critique sur les institutions, le problème est systémique.
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Tant qu’on ne change pas les règles du jeu, l'intérêt général attendra. Et si en plus d’imaginer les nouvelles règles d’organisation du pouvoir,
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on imaginait des règles qui favorisent d’autres profils. Par exemple des gens qui n'ont pas besoin d'être chef pour régler leur névrose. Et on essaye de donner le
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pouvoir a ceux qui le veulent pas forcément. Ca va être à nous tous collectivement de le faire.
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Quelle serait votre première mesure? Réécrire la constitution tous ensemble et je fais pas de politique derrière.
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On pourrait, comme les jurés d’assises, tirer au sort les citoyens. Ce que vous venez de voir, c’est le résumé de la position la plus essentielle d’Alexis. Il faut réécrire les règles du pouvoir Il faut tirer au sort les citoyens pour réécrire les règles du jeu Ca n’est pas aux gens qui veulent le pouvoir qu’on doit le donner Et pour les plus affûtés d’entre vous, vous avez peut-être reconnu les idées
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d’une personne en particulier, qui a eu pas mal d’influence sur Internet ces dernières années.
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L’axiome de Chouard c’est : ce n’est pas aux hommes de pouvoir d’écrire les règles du pouvoir.
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il faut que dans la Constitution d'origine citoyenne que nous allons écrire il faudra bien qu'on pense bien à assortir chaque grand principe d'une chambre d'un organe
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qui sera sûrement une chambre tirée au sort parce que c'est le meilleur moyen de la rendre incorruptible et d'impliquer les citoyens dans leurs institutions
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Bon, je veux qu’on soit bien clair ici. Le but, c’est pas DU TOUT de faire un vulgaire déshonneur
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par association Alexis = Chouard. Ce que je veux vous montrer ici, c’est plutôt que Chouard a eu beaucoup d’influence sur la manière de voir la politique pour Alexis.
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Et c’est pas juste une hypothèse de ma part : Alexis cite Chouard depuis des années.
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Par exemple, qu’est-ce qu’on trouve sur le site de formation “Le repaire des étudiants”, dans la
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catégorie des trucs à voir en politique ? Bingo. La conférence qui a fait connaître Chouard au
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grand public. Avec un petit coup de cœur de la part de l’équipe. Et dans les articles qu’Alexis a écrit ? Rebingo.
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Moi je veux bien croire à des coïncidences, mais… ça fait beaucoup là non ? Et regardez ça : dans cet article daté du 2 mars 2020, la date est importante, il présente Chouard
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comme quelqu’un “d’humble, qui essaye de faire comprendre et d’apporter de nouvelles idées”. Sans préciser qu'à ce moment là, ça fait déjà un an qu’il est passé par le Média,
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dans cette émission où il a dit qu’il ne pouvait pas vraiment se prononcer sur l’existence des chambres à gaz. *Extrait sans son en parallèle
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de l’émission du Media* Et ne pas parler de ce moment extrêmement problématique, tout en valorisant le côté gentil papy de Chouard, ça montre une
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certaine complaisance et empathie envers lui. Attention quand même, encore une fois, je ne dis pas que par ricochet Alexis Bellas serait antisémite ou quoi,
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me fais pas dire ce que j’ai pas dis. Et j'en parle avec d'autant plus de facilité de tout ça que moi aussi je me suis fait avoir au début, moi aussi j'ai été bête,
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mais bon après j'ai étudié un peu le dossier. Pour Chouard, que ça soit sur ses solutions
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politiques ou ses opinions publiques, tout fonctionne de la même manière. Une seule cause produirait tout un enchaînement d’effets. Sans prendre en compte
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l’environnement ou le contexte des choses. C’est pour ça qu’il présente sa solution
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de tirage au sort comme pouvant régler d’un coup de baguette magique tous les problèmes du monde, c’est aussi pour ça que la constitution serait la seule responsable de nos malheurs et évidemment
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pour ça aussi qu’il a sombré aussi facilement dans les théories du complots par la suite, parce qu'elle s’expliquent avec une seule cause, des mécanismes complexes.
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Voilà pourquoi la pensée de Chouard, elle est con comme une brique. Et encore y’a des briques plus malines. Et c’est le même mécanisme pour Alexis
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pour qui tout se résume à : “Notre problème, c’est la bêtise”. Il réduit, de la même manière que Chouard, nos problèmes politiques à une seule cause. C’est cette
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filiation intellectuelle là, qui pose problème. Parce qu’en matière de sciences politiques, c’est pas vraiment faire preuve d’un scepticisme à toute épreuve.
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Ça s'appelle du simplisme. Et surtout, ça peut rapidement mener à tout mélanger comme l’a montré Chouard. Et là,
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il faut qu’on parle du confusionnisme. C’est ça qui caractérise Chouard. Il n’a aucun repères politiques et c’est ce qui
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l’amène à dire que Alain Soral est un résistant ou des choses comme :
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C'est ça le fascisme c'est les plus riches qui prennent le contrôle du politique totalement
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et qui terrorisent la population pour qu'elle consente aux travaux forcés, c'est ça le fascisme, c'est pas le racisme. Le fascisme, c'est pas le racisme.
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Voilà. Donc pour vous rendre compte que si, la fascisme c’est, entre autres, le racisme, vous
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pouvez plutôt lire des historiens spécialisés, comme les trois mousquetaires Nicolas Patin, Christian Ingrao et Johann Chapoutot pour l’Allemagne, ou Philippe Foro pour l’Italie.
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Bref, tout ça n’a aucun sens. Relativiser la menace de l'extrême droite, lui accorder la même importance que les autres formations politiques
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ou ridiculiser ses adversaires, à gauche donc, ce sont des mécanismes du confusionnisme.
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Et dans l’époque qu’on vit. C’est un move extrêmement dangereux. Là vous allez me dire qu’Alexis, il est pas comme ça. Il s’attaque à Elon Musk par exemple.
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Vraiment ? Ben déjà il lui trouve des excuses pour son salut nazi. Et même si on saura jamais les intentions de Musk
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Et surtout, il a pas pu s’empêcher de relativiser en montrant un extrait de
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Macron et un extrait de Rima Hassan dans la même vidéo. Tout en affirmant à la fin, qu’au final, le geste de l'autre blaireau avait des choses en commun avec eux :
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Mais ils ont en commun, avec tous les autres acteurs politiques, le fait d’envoyer des signaux plus ou moins subtils. A nous de les voir pour ce qu’ils sont,
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une manière de ne pas assumer ce qu’on veut vraiment dire. Donc le salut d’Elon Musk, c’était une manière de ne pas assumer pour Alexis.
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Alors que c’est littéralement le symbole ultime, on peut pas être plus clair. Et un gars comme Yann Tout Court l’a bien montré, références historiques à l’appui !
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Et la plupart du temps c’est comme ça. Là, c’est un exemple récent, mais ça fait longtemps qu’il relativise la menace de l’extrême droite. Bon, pour être tout à fait honnête, il lui arrive
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aussi de poser plus clairement les choses, comme dans cette vidéo où il fait une vraie distinction entre la gauche et l’extrême droite, on sent qu’à cette occasion, Alexis a un peu plus approfondi le
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sujet. Comme quoi, dès qu’on travaille un peu, les choses deviennent plus claires. Mais dès qu’il se laisse aller à ses propres opinions, ça dérive. Par exemple ici, un article de 2022.
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Marine Le Pen, qu’on dira très à droite. On évite le qualificatif “extrême”, d’abord parce que ce qualificatif désigne à notre sens les 1% de zozos à la droite
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de Le Pen (le bloc identitaire, ce genre de choses), et ensuite parce que “extrême” est un qualificatif qui met une teinture négative à notre sens pas très honnête intellectuellement."
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Et encore maintenant, déjà avec Musk comme je l’ai déjà dit, mais aussi pour la politique française. Ici encore une fois, en janvier 2025, il évite de parler d’extrême droite.
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La base de la pensée très à droite Il peut aussi faire dans l’erreur historique totale pour brouiller les repères.
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Le fascisme c’est pas un truc constitué, genre un parti ou un groupe de gens, c’est pas une idéologie précise, y’a pas un petit manuel du fascisme,
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le fascisme c’est quelque chose de beaucoup plus diffus. Ahem… Alors si, des manuels y en a plusieurs. Un écrit par Hitler et un autre par Mussolini,
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déjà. Sans compter tous les exégètes qui les ont interprétés, étendus, etc. Alors oui, c’est une
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démarche attrape-tout, qui peut dire tout et son contraire pour séduire les populations… Mais affirmer qu’il n’y a ni organisation, ni idéologie fasciste constituées, c’est une insulte
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au travail des historiens, en fait. Et moi les historiens et historiennes, bah c'est mes potos.
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Bref. Une fois qu’Alexis a réduit la menace de l’extrême droite en mélangeant un peu tout, alors on peut les intégrer au dialogue puisqu’ils ne sont plus si dangereux :
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Et si on faisait la différence entre la personne et les idées, c’est vrai pour rousseau ou le pen
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Est ce qu'on peut se permettre d’exclure 1 tiers des gens de la discussion ? Le génial Michel audiard disait je parle pas aux cons ça les instruit,
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peut-être qu’il faut faire l’inverse. Là encore, il rajoute de la confusion. Il pourrait tout à fait affirmer que
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certaines idées sont tout simplement immondes pour lutter contre elles, mais non. Et il ne précise pas non plus qu'il y a une différence entre parler au
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tonton un peu confus en fin de soirée et inviter tous les ténors de l'extrême droite dans le champ acceptable du dialogue. Parce que c'est ça qui rend leurs idées légitimes.
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Maintenant qu'on veuille expulser des étrangers qui ont commis des délits (...) tout ça sont des discussions légitimes.
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Des délits, hein, même pas des crimes. Tuer quelqu’un, c’est un crime. Voler une orange, c’est un délit. C’est pas la même chose.
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Et enfin, l’Esprit critique a tendance à critiquer ou minimiser l’importance des adversaires de l’extrême droite, à la gauche du spectre politique,
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en s’en prenant à leur mots par exemple, notamment pour désigner le fascisme : D’autres ont une désignation très étendue “Fachos-Fachos-Fachos” * Moue exaspérée*
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On peut s’en prendre aussi à eux, symboliquement, pour rire, en en faisant une caricature. “C'est pas des zadistes en sarouel”
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Ajoutons pour les trotskistes un peu forcenés. Ou encore bien sûr, en négligeant leur compétence.
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Le budget de la Sécu c'est quasi 500 milliards d'euros c'est plus que le budget de l'État on peut pas laisser ça au seuls syndicats
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Et voilà, la boucle est bouclée. A présent, on peut tout mélanger, tout est relatif et tout est vérolé.
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L'antifascisme c’est de reconnaître les petits morceaux de facisme dans les discours et d’aider
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les autres à le reconnaître. Ces tendances fascistoïdes, elles sont plus présentes dans certaines familles politiques que d'autres, mais en vrai, elles peuvent être partout.
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Voilà pourquoi Alexis, il est pas si éloigné politiquement d’Etienne Chouard. Il a finalement la même approche que lui. Je pourrais aussi parler de la chaîne de
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philosophie du Précepteur, tenue par Charles Robin, une autre figure du confusionnisme, et édité par l’extrême droite et diffusé par Egalité & Réconciliation, le site d’Alain Soral.
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Devinez quelle chaîne Alexis recommande dans sa FAQ ? Rerebingo. Et devinez qui le précepteur a
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l’air de connaître personnellement ? Rererebingo. Je reprendrai ici la distinction qui m'a été suggéré par Alexis Bellas,
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l'animateur de la chaîne l'Esprit Critique”
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Bon voilà, j’ai encore d'autres trucs en réserve mais vous avez compris l’idée. Alexis, il gravite autour de la sphère intellectuelle du confusionnisme. Si on peut appeler ça comme ça.
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Après, on pourra toujours me dire qu'il y en a des largement pires, des bien plus attaqués qui trainent sur les réseaux, oui bien sûr et c'est vrai.
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Mais est-ce que ceux-là ont les moyens de s'inviter à la présidentielle? Est-ce qu’ils ont levé un million et demi d’euros ? Est-ce qu’ils sont relayés joyeusement par tout un tas de gens
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d’internet et autres influenceurs qui les pensent neutres ou constructifs ? Est-ce qu’ils ont ce
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poids symbolique et économique sur les réseaux ? Pas vraiment non. Voilà pourquoi je parle de lui.
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Allez, maintenant, il va falloir qu’on en finisse. Pour de bon.
Cogito, le président qu'il vous faut
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Allez, je résume. Alexis est le dirigeant de plusieurs sociétés de vente de formation en ligne. Il appartient à
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la classe sociale de la bourgeoisie selon les critères définis par la sociologie. Il tient une chaîne d’opinion, qu'il fait passer pour de la vulgarisation de scepticisme.
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Il a plusieurs influences intellectuelles qui vont du développement personnel au confusionnisme politique. Bien. Qu'est ce qui pourrait arriver de pire?
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Une plate-forme citoyenne.
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Un certain nombre d'entre vous commencent à demander comment on va s'impliquer. En essayant d'imaginer Avec tout le monde des nouvelles règles constitutionnelles.
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En juin 2024 déjà, Alexis avait déjà en tête cette idée, 6 mois avant Cogito:
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Peut être que ce constat peut nous amener à réfléchir à d'autres manières de prendre les décisions pour nous tous, peut être avec plus de collectif.
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Alors, je reviens un instant à l’article où il parle de Chouard : “Selon que l’intervenant dans un média ait ou non un intérêt dans la position qu’il
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défend (financier ou politique ou autre), son intention peut changer du tout au tout. Est-ce qu’il a forcément tort ? On n’en sait rien. Il faut partir du principe que le gars,
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défendant son bifteck, peut potentiellement mentir comme un arracheur de dents. Quitte à changer d’avis s’il nous prouve le contraire. Mais le point de départ,
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c’est : il a un intérêt à nous convaincre. Esprit critique : level maximum.”
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Parfait. Puisque je suis un bon élève, on va faire ça. Et on va l’appliquer à l’Esprit critique. On va partir de ses intérêts pour observer cette initiative de plateforme citoyenne.
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On a vu dans le parcours d’Alexis et François qu’on a affaire en fait à un business déjà rodé depuis plusieurs années. On a vu qu’il y avait aussi un sacré paquet
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d’argent dans leur machine et que l’arrivée de François aux affaires amène un sérieux coup de boost à la diffusion de la marque. L'esprit critique, c’est très valorisé
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Bien. Déjà, ce projet de plateforme, c'est une idée qui a déjà été portée par plusieurs groupes et collectifs depuis plusieurs élections.
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Et par expérience, ben ça ne marche pas. En tout cas, ça ne change pas qu'on se retrouve avec les mêmes politiques. Parce qu'en fait c'est tout bête,
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mais un mouvement citoyen, ça ne se décrète pas, il faut un contexte propice à ce qu'il éclate et toutes les tentatives de création d'un mouvement de manière
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artificielle tombent toujours à plat. Et la plate-forme de l'Esprit critique, quel que soit le nom ou le format qu'elle aura, finira de la même manière. Je prends les paris.
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C’est ce que décrit Benjamin Sourice, un des initiateurs du mouvement Nuit Debout, comme le citoyennisme. Une forme d’engagement selon lui naïf,
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qui pense que tout le monde peut s’entendre pour peu qu’on prenne le temps de s’écouter et de se comprendre, y compris avec ceux qui veulent votre destruction.
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C’est une posture dénoncée aussi par Frédéric Lordon : “dans le sens de ce que j'appellerai le citoyennisme intransitif c'est-à-dire le
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citoyennisme pour le citoyennisme qui débat pour débattre mais ne
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tranche rien ne décide rien et surtout ne clive rien une sorte
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de rêve démocratique précisément conçu pour que rien n'en sorte.” Et puis, il faut bien le dire, vouloir changer la société tranquillement et dans le calme s'il
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vous plaît, par la discussion, ça c'est vraiment un fétiche de la bourgeoisie. Ce week-end Zemmour était en corse, une militante a cru bon de lui jeter un oeuf
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Et oui, la bourgeoisie aime bien les gens calmes, bien élevés, non-violents.
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Regarde Gandhi par exemple. Tout le monde l’aime bien, Gandhi. Il est devenu le changement qu'il voulait voir dans lui-même. Ah non attends. Il
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est devenu lui-même le changement du monde qu'il voulait. Ah merde. Bref.
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Parce qu’en fait, Alexis, il aimerait bien qu’on soit bien polis et qu'on se pose autour d’une table en n’utilisant aucune des techniques qu’il pointe du doigt.
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En quelque sorte, qu’on soit des gentlemans ou gentlewoman du débat. Une de ces mesquineries intellectuelles dont on pourrait se passer dans un débat entre adultes. Alors que depuis la nuit des temps, on sait que l’être humain utilise tous les
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moyens pour asseoir son opinion, puis son pouvoir. Mais Alexis, lui, il va y arriver là où l'humanité a échoué, grâce à une plate-forme citoyenne.
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Mais tu me diras, on s’en fout à la limite c’est pas très grave, s’ils ont envie de s’amuser à créer une nouvelle plateforme qui va pas marcher, où est le problème ?
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Ben je sais pas, peut être que cette fois, il s’agit d’une entreprise privée qui va s’en occuper ? Et oui, on oublie pas que l’Esprit critique, c’est un business,
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donc une société qui va accompagner, voire peut-être encadrer ou influencer les revendications des citoyens. Un intérêt privé donc, qui va non seulement interférer
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dans la démocratie, mais récupérer à son compte les espoirs sincères de changement des gens. Et pas n'importe quel intérêt privé. Je vous rappelle les liens avec le
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développement personnel et les pseudos sciences? Avec le confusionnisme? Y’a vraiment que moi que ça choque là, où on est à ce point perdus qu’on sait plus
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reconnaître une gigantesque arnaque quand on en a une sous les yeux? Parce qu'au-delà du fait qu’il y a évidemment un énoooorme conflit d’intérêt entre le bien commun et
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les intérêts privés de nos startupers, mais en plus l’Esprit critique n’a absolument rien à perdre et tout à gagner la dedans. Si le projet prend et est relayé,
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il en retire de la reconnaissance et de la notoriété donc encore plus de capital symbolique et par ricochet, du business. Parce que l’Esprit critique *Son saturé, extrait
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de l’IT de François Morin* “C’est très valorisé” Et si le projet ne prend pas vraiment, c’est pas grave, il aura été une super campagne de pub gratuite pour l’Esprit critique, qui aura été
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partagée allègrement par des citoyens qui n'auront évidemment pas tous les tenants et aboutissants que j’ai essayé de vous présenter ici. L'Esprit critique aura “encore” renforcé son
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image de marque d’utilité publique pour pouvoir financer “encore” plus facilement ses partenariats
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avec les régions pour son programme COGITO. Le plan est extrêmement bien rodé, pile Alexis gagne, et face, il perd pas. Alors que nous, collectivement bah… C'est pas évident..
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Parce que c'est bien ça le projet, avoir un business florissant. Le crowdfunding ne va pas financer éternellement L’Esprit critique, pour une entreprise, c'est beaucoup trop précaire.
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Maintenant qu'ils ont un pied dans la porte de l’Éducation nationale, des Régions et peut-être bientôt des Universités et des entreprises,
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on va passer à l'étape supérieure avec une force de frappe qui va décupler. Avec
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tout ce qu’on a déterré ensemble, est-ce que je suis le seul à y voir un danger ?
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Voilà vous savez à peu près tout. Si vous êtes encore là, merci. Merci d'avoir
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tenu pour comprendre les dessous des apparences. Et si je peux vous demander une seule chose,
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c'est de partager cette vidéo autour de vous. Qu'au moins le débat se fasse et que vous vous empariez du sujet. Vous avez tous les éléments entre
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les mains et c'est à vous de jouer. Je sais que je risque de me prendre une vague de harcèlement suite à cette vidéo, mais j'ai de quoi tenir. Je vous demande
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aussi de ne pas harceler qui que ce soit. Parlez du sujet entre vous, à vos proches, s'ils suivent l’Esprit critique sans avoir tous les éléments. Débattez. Ouvrez la discussion et
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revenez ici, si vous avez besoin des sources. Je mets tout à disposition en description.
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Et surtout, surtout : gardez en tête que la pensée ne peut pas
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être privatisée et que le scepticisme n'a rien à voir avec l’Esprit Critique.
praedicator veridicus, inquisitor intrepidus, doctor egregius