Salut Platecarpus, hello à tous,
YvesF,
tu as obtenu à l'instant des réponses très à jour et précises à tes doutes.
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J'en profite pour amener un ou deux trucs qui me paraissent importants, pour tenter de balayer ce boulet des
"mécanismes sont trop lents pour avoir créé tant d'espèces différentes".
Je ne sais si je m'abuse, il faudrait demander confirmation à Platecarpus ou d'autres plus au parfum que moi sur l'historique des avancées en évolution, mais les équilibres ponctués de Gould-Eldregde ont précédé (du moins en gestation dans leur esprit)
chronologiquement la découverte génétique des gène architectes et autres (box) ou bidules permettant des variations brusques.
Ce qui fait de cette théorie "saltationniste" une des plus remarquables et audacieuses "intuitions" (étayée tout de même par des indices à son époque) que la génétique ait par la suite, mais peu après me semble-t-il, illustrée par des systèmes factuels, spectaculaires (ex. donné plus haut sur la perte de pattes) !
Il est heureux que dans cette dicussion, quelques idées reçues rencontrent des éléments qui les incommodent.
A part cela, quelques indices moins importants, mais tout aussi factuels:
YvesF a écrit :1. tu es sur que l'enfant d'un nain sera nain? 2. qu'un dédoublement d'organes sera reproduit ? dans le cas de mutations telles que freres siamois par exemple ce n'est pas transmissible, alors? 3. de toutes façons les "organes" dont parle Salman ne sont foie coeur ou rein mais plutôt aile à la place de patte.
1. Selon la forme de nanisme (génétique, métabolique, endocrinien) !
Dans un des cas les plus connus, l'achondrosplasie, c'est
une chance sur deux si un des deux parents est sain !
Je prends cet exemple car les "mutations" sont souvent récessives, ce qui demanderait homozygotie pour exprimer le "caractère", alors que ce nanisme en particulier est autosomique
dominant. Il est donc plus facile que pour d'autres variations, qu'il s'exprime dans la descendance.
L'évolution est tout aussi illustrée, sinon plus, par des variations (+/- pathologiques) connues par la médecine, que par des variations anodines.
2.
Sera reproduit, non !
Mais
pourra se transmettre selon les lois connues de l'hérédité/génétique. C'est pour ces raisons que le dépistage existe.
Tout comme pour les caractères/maladies héréditaires monofactorielles, tout dépend d'où se trouve la "mutation" (au sens large), et modulo les parents... Lorsque c'est multifactoriel, ça compliquera un peu plus, j'en doute pas. L'embryon/foetus peut aussi clapser, le plus souvent même, mais c'est la vie lors d'une variation (trop importante).
8) Entre deux lignées telles que canidés et félidés, aucun organe n'est profondément différent, et ils n'ont rien de plus ni de moins : il s'agit de variations de forme et de taille des mêmes organes fondamentaux.
Il n'est donc pas nécessaire de chercher de gros changements ni de dédoublements pour illustrer une spéciation.
3. Oui, en effet. Aile à la place de pattes peut se réduire à un bras emplumé allongé par un quelconque artifice génétique, comparable à ceux que l'on connaît déjà.
ps : dans mes réponses, j'ai utilisé ton vocabulaire d' "organes" pour te suivre, par convention. Sinon, je préfère utiliser le terme "caractères (nouveaux)", moins précis mais plus pratique, puisqu'il inclut toute modification supposée, y compris ceux
catalogués de pathologiques. Simple question de choix de vocabulaire, aucun bobo.
YvesF a écrit :Ceci ne se rapporte malgré tout qu'à des modifications d'un individu. Celle-ci peut être rapide en effet, celle de l'espèce complète sera beaucoup plus lente.
Hmmmm... Non. Oui.. Boarf. Voyons les choses autrement :
Disons que la modification de l'espèce complète n'est pas indispensable ni requise : il suffit qu'un individu porteur d'un caractère nouveau se sépare de sa souche, et parte avec ses descendants (séparation sous diverses formalités) fasse souche un peu plus loin, et cela fera 2 variétés différentes. La souche restant stable, voisine, pouvant même cohabiter et féconder entre elles... C'est très fréquent autour de toi.
Et si la nouvelle variété présente un
plus (fortuit ou pas) lui donnant un avantage reproductif (un 22 cms 12 coups p.e.) transmissible, il modifiera l'équilibre allélique au détriment des "courtes-mèches".
Tout cela eest l'évolution, et le problème ici se résume entre "varier la fréquence des reproducteurs dans une population, si la pression sélective apporte son grain de sel", ou d'aller faire souche ailleurs quelque temps *.

(* le chiffre que tu veux )
Tout n'est pas connu dans la fixation des caractères ni des mécanismes de la spéciation bien entendu, mais il me semble que ça a pas mal avancé/décanté ces 30 dernières années.