Jodie a écrit : 04 déc. 2025, 15:14
Toujours pour cette partie de la discussion sur l'intention d'une I. A.
Nos pensées étant l’expression de nos émotions puis de nos sentiments verbalisés par notre langage, comment une I. A. pourrait-elle avoir une intention ? On peut peut-être s’entendre par intention consciente ou inconsciente, mais ça m’apparait jouer avec le sens des mots, pas vous ? Je joins,un article très récent, celui du CNRS.
En fonction de notre conception (et par conséquent en fonction de comment chacun de nous définit un concept donné), les deux questions :
question A : "une IA pourrait t'elle avoir (objectivement) une intention"
question B : "une IA pourrait t'elle nous faire croire avoir une intention"
sont distinctes ou bien équivalentes.
En effet pour des personnes qui conçoivent l'intention comme une impression subjective dans tous les cas alors les question A et B sont absolument équivalentes (puisque selon cette conception l'intention n'est jamais indépendante de l'impression subjective).
Et réciproquement, pour des personnes qui conçoivent l'intention comme un phénomène objectif , alors les deux question A et B ont un sens différents, et ces personnes ne voient pas de problème à dire que la réponse à A est non, tandis que la réponses à B est oui.
Par conséquent , bien préciser la définition du concept dont on parle , surtout un concept comme celui-ci (l'intention) ne doit surtout pas être pris pour un simple "jeu avec le sens des mots" .
C'est bien au contraire, la seule façon de dialoguer sérieusement.
Par exemple, cet article illustre ce que je soulève.
l'auteur dit :
"L’IA n’a pas de sentiments ou d’intentions. Elle opère des calculs probabilistes basés sur d’immenses bases de données."
en pensant que l'argument "Elle opère des calculs probabilistes basés sur d’immenses bases de données" démontre que "L’IA n’a pas de sentiments ou d’intentions" il montre plutôt que sa conception de l'intention n'est pas basé sur des calculs .
On pourrait très bien lui rétorquer qu'il n'y a aucune raison de croire que l'intention humaine n'est pas, elle aussi, le résultats de calculs probabilistes basés sur l'information qu'elle reçoit.