La science inavouable
La science inavouable
Bonjour à tous,
j'aimerais aujourd'hui donner quelques raisons psychologiques et sociales qui expliquent pourquoi la science est dans une impasse...
La science officielle n'a pas intérêt à voir des innovations apparaître, en son sein ou au dehors car beaucoup d'innovations remettent en question les théories passées, ce qui :
- met en mauvaise posture les professeurs et scientifiques qui revendiquaient ces théories. Ce déshonneur, ce désaveu, cette honte, sont humainement innacceptables pour eux, et ce, d'autant plus que le nouveau paradigme les contraint à se former à nouveau, parfois en repartant de zéro sur de nouveaux concepts avec lesquels ils ne sont pas familiers. A un âge souvent avancé, les tenants de l'ancienne conception au pouvoir ne sont pas prêts à retourner sur les bancs de l'école, au milieu des nouveaux étudiants, pour faire l'effort d'ingurgiter de nouvelles connaissances. Après tout, ils ont déjà donné, ils méritent maintenant de profiter, par leur position sociale, des fruits de leurs études, et non pas de devoir encore les prolonger.
- rend caduque l'attribution de budgets et d'équipes, parfois très importants, à des voies de recherches basées sur les théories passées. Des milliers de personnes risquent ainsi de perdre leur travail, de voir leurs équipements rendus obsolètes, de devoir se former à nouveau. Cela représente un coût, un désastre économique : lorsqu'on commence à investir beaucoup dans une voie donnée, à y former des chercheurs, à y créer de nombreux emplois, on tombe dans un cercle vicieux où il devient préférable de maintenir l'existant. Les médiocrates au pouvoir sont ainsi plus tentés, au besoin d'en remettre au pot, plutôt que de prendre la responsabilité de couper la branche sur laquelle ils sont assis, ayant eux-mêmes décidés les précédents budgets.
Ceux qui sont responsables des décisions pour ouvrir de nouvelles voies de recherches évitent de provoquer des dégâts humains pour eux-mêmes et leurs confrères, ainsi que des catastrophes économiques.
Voilà le cercle vicieux dans lequel nous nous trouvons. Voilà qui explique pourquoi le cancer nous résiste depuis plus d'un siècle de recherche, voilà pourquoi le sida résistera au moins autant. Voilà pourquoi la lourdeur de la recherche institutionnalisée et sa rigidité empêche aujourd'hui, plus encore que par le passé, les avancées scientifiques.
Les fulgurants progrès réalisés dans la pensée au XIXème siècle et au début du XXème siècle s'expliquent par le vent de liberté et de créativité qui soufflait alors sur la recherche scientifique : rappelons-nous qu'Einstein travaillait dans un bureau de brevet ; Faraday était relieur. La recherche, la science était un hobby souvent autofinancé. C'était une oeuvre de passion.
Les cas Einstein ou Faraday seraient aujourd'hui objets de railleries et de moqueries. Des découvertes telles que la relativité ou l'électromagnétisme n'aurait aucune chance de survie dans le monde scientifique d'aujourd'hui. Ce monde privilégie ce qui renforce sa rigidité actuelle, sa sclérose et le manque d'imagination qui y prédomine.
Les scientifiques d'aujourd'hui sont des courtisans qui travaillent à caresser dans le sens du poil les mandarins en place. Ils sont court-termistes ou fonctionnarisés. La grandeur de la science a disparu.
La première fois que j'ai prononcé ces mots dans un laboratoire de recherche, on m'a regardé comme si j'avais fait montre d'une ânerie crasse.
Je ne sais pas comment sortir de ces deux extrêmes, et comment sortir la science de cette impasse qui fait que tous les jeunes s'en détournent, signe d'un malaise certain.
Si vous avez des idées, je suis preneur.
COrdialement
Jan
j'aimerais aujourd'hui donner quelques raisons psychologiques et sociales qui expliquent pourquoi la science est dans une impasse...
La science officielle n'a pas intérêt à voir des innovations apparaître, en son sein ou au dehors car beaucoup d'innovations remettent en question les théories passées, ce qui :
- met en mauvaise posture les professeurs et scientifiques qui revendiquaient ces théories. Ce déshonneur, ce désaveu, cette honte, sont humainement innacceptables pour eux, et ce, d'autant plus que le nouveau paradigme les contraint à se former à nouveau, parfois en repartant de zéro sur de nouveaux concepts avec lesquels ils ne sont pas familiers. A un âge souvent avancé, les tenants de l'ancienne conception au pouvoir ne sont pas prêts à retourner sur les bancs de l'école, au milieu des nouveaux étudiants, pour faire l'effort d'ingurgiter de nouvelles connaissances. Après tout, ils ont déjà donné, ils méritent maintenant de profiter, par leur position sociale, des fruits de leurs études, et non pas de devoir encore les prolonger.
- rend caduque l'attribution de budgets et d'équipes, parfois très importants, à des voies de recherches basées sur les théories passées. Des milliers de personnes risquent ainsi de perdre leur travail, de voir leurs équipements rendus obsolètes, de devoir se former à nouveau. Cela représente un coût, un désastre économique : lorsqu'on commence à investir beaucoup dans une voie donnée, à y former des chercheurs, à y créer de nombreux emplois, on tombe dans un cercle vicieux où il devient préférable de maintenir l'existant. Les médiocrates au pouvoir sont ainsi plus tentés, au besoin d'en remettre au pot, plutôt que de prendre la responsabilité de couper la branche sur laquelle ils sont assis, ayant eux-mêmes décidés les précédents budgets.
Ceux qui sont responsables des décisions pour ouvrir de nouvelles voies de recherches évitent de provoquer des dégâts humains pour eux-mêmes et leurs confrères, ainsi que des catastrophes économiques.
Voilà le cercle vicieux dans lequel nous nous trouvons. Voilà qui explique pourquoi le cancer nous résiste depuis plus d'un siècle de recherche, voilà pourquoi le sida résistera au moins autant. Voilà pourquoi la lourdeur de la recherche institutionnalisée et sa rigidité empêche aujourd'hui, plus encore que par le passé, les avancées scientifiques.
Les fulgurants progrès réalisés dans la pensée au XIXème siècle et au début du XXème siècle s'expliquent par le vent de liberté et de créativité qui soufflait alors sur la recherche scientifique : rappelons-nous qu'Einstein travaillait dans un bureau de brevet ; Faraday était relieur. La recherche, la science était un hobby souvent autofinancé. C'était une oeuvre de passion.
Les cas Einstein ou Faraday seraient aujourd'hui objets de railleries et de moqueries. Des découvertes telles que la relativité ou l'électromagnétisme n'aurait aucune chance de survie dans le monde scientifique d'aujourd'hui. Ce monde privilégie ce qui renforce sa rigidité actuelle, sa sclérose et le manque d'imagination qui y prédomine.
Les scientifiques d'aujourd'hui sont des courtisans qui travaillent à caresser dans le sens du poil les mandarins en place. Ils sont court-termistes ou fonctionnarisés. La grandeur de la science a disparu.
La première fois que j'ai prononcé ces mots dans un laboratoire de recherche, on m'a regardé comme si j'avais fait montre d'une ânerie crasse.
Je ne sais pas comment sortir de ces deux extrêmes, et comment sortir la science de cette impasse qui fait que tous les jeunes s'en détournent, signe d'un malaise certain.
Si vous avez des idées, je suis preneur.
COrdialement
Jan
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"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
Fleleubleu beuh Superman ?Je ne sais pas comment sortir de ces deux extrêmes, et comment sortir la science de cette impasse qui fait que tous les jeunes s'en détournent, signe d'un malaise certain.
Prout pouet poeut sikon sih^kon ! Koi koi toi ferlà ? Nez toi pipi té toi.La première fois que j'ai prononcé ces mots dans un laboratoire de recherche, on m'a regardé comme si j'avais fait montre d'une ânerie crasse.
Ouh, moi là me la me la cho chi. Masish katanga, houba houba - hoshi hosha. Que ri di tuverculo, potatoe !j'aimerais aujourd'hui donner quelques raisons psychologiques et sociales qui expliquent pourquoi la science est dans une impasse...
(désolé, c'était ma minute coooot-cooot. Ca me fait cet effet-là la scatologie - et je remercie ce forum de me permettre ces bains gratuits dans la connerie humaine, amen.)
Un peu plus prosaïquement, je suis assez en phase avec toi, car les sciences épaulées de rationalisme, si elles ont contribué à faire reconnaître l'importance de l'entreprise phénoménologique contre la bonne conscience de l'existentialisme méthodologique classique, c'est au prix de sa spécificité. La problématique que veut être la science se voit intégrée à une sémantique ontologique qui n'est pas la sienne, et validée à partir de philosophies de la substance qui la vident de sa subjectivité.
Selon les phénoménologues, afin d'illustrer l'affirmation qui précède, nous pourrions appliquer la métaphore suivante : « Une proposition dialectique au sein d'une phrase discursive n'a pas le même sens que la même proposition dans un contexte rhétorique ». Et suivant la perspective existentialiste, l'entropie de concepts contradictoires comme l'épistémologie et sa vulgarisation empirique, sont le résultat de la factice faculté de l'être à transcender cette idée.
En phase avec moi ?
Selon les phénoménologues, afin d'illustrer l'affirmation qui précède, nous pourrions appliquer la métaphore suivante : « Une proposition dialectique au sein d'une phrase discursive n'a pas le même sens que la même proposition dans un contexte rhétorique ». Et suivant la perspective existentialiste, l'entropie de concepts contradictoires comme l'épistémologie et sa vulgarisation empirique, sont le résultat de la factice faculté de l'être à transcender cette idée.
En phase avec moi ?
Concrètes pour faire ton boulot de nettoyage de LA SCIENCE ? OK.
=> Tu prends une bonne serpillère, des gants, un litre de décapant et de javel, et tu attaques par le hall d'entrée d'un quelconque institut, musée, école.
Et tu frottes tu frottes tu frottes.
.... et tu frottes, tu frottes tu frottes.
=> Tu prends une bonne serpillère, des gants, un litre de décapant et de javel, et tu attaques par le hall d'entrée d'un quelconque institut, musée, école.
Et tu frottes tu frottes tu frottes.
.... et tu frottes, tu frottes tu frottes.
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Re: La science inavouable
S'il y a un peu de vrai dans ce que vous dites, à mon avis, ça reste assez superficiel et vous grossissez des points moins centraux que périphériques. La science avance plus vite aujourd'hui qu'il y a cent ans. Le problème tient plus dans l'accumulation rapide des données, qui rend difficile les oeuvres synthétiques.jan idas a écrit :Voilà le cercle vicieux dans lequel nous nous trouvons
"Un siècle de recherche" sur le cancer! Pour vous praraphraser: "je demande une démonstration concrète".Voilà qui explique pourquoi le cancer nous résiste depuis plus d'un siècle de recherche, voilà pourquoi le sida résistera au moins autant
Jean-François
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)
Oui, j'aurais pu dire deux siècles, excusez du peu ! Depuis Bichat et Laennec :
http://www.hemes.be/esas/mapage/euxauss ... ancer.html
et
http://www.arcs.asso.fr/Content/genhisto.htm
Si on ne veut se restreindre que à l'institut Curie comme point de départ de cette "lutte", ça fait bien un siècle, à deux ans près :
http://www.curie.fr/fondation/musee/ind ... ng/_fr.htm
Quel ministre / institution de recherche / médiocrate aura le courage de fêter ce triste anniversaire ?...
Cordialement
Jan
http://www.hemes.be/esas/mapage/euxauss ... ancer.html
et
http://www.arcs.asso.fr/Content/genhisto.htm
Si on ne veut se restreindre que à l'institut Curie comme point de départ de cette "lutte", ça fait bien un siècle, à deux ans près :
http://www.curie.fr/fondation/musee/ind ... ng/_fr.htm
Quel ministre / institution de recherche / médiocrate aura le courage de fêter ce triste anniversaire ?...
Cordialement
Jan
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"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
Je demande des propositions concrètes
Salut Jan Idas,
Vous dites :
Bizarrement, c'est très exactement ce que j'allais vous demander.Je demande des propositions concrètes.
Votre texte d'introduction est un ramassis de généralités teintées d'amertume.
Bien sûr, vos exemples (Faraday et Einstein) sont pertinents. Mais ils sont aussi faciles. Le bon grain se distingue plus aisément de l'ivraie a posteriori que dans le feu de l'actualité.
Concrètement, que suggérez vous ? Que tout "chercheur auto-proclamé" soit subventionné indépendamment de l'évaluation des chercheurs reconnus ? J'espère que ce n'est pas votre position car je pense qu'il est facile de la démolir en listant ses zillions d'effets pervers.
Le problème est de distinguer la recherche prometteuse des élucubrations stériles. Et, pour faire ce tri, je pense que les mieux placés sont les chercheurs déjà établis. Je ne prétends pas que leur "verdict" soit toujours 100% correct, mais je pense qu'il est généralement beaucoup plus juste que l'opinion (intéressée) du "chercheur marginal" qui s'évalue lui-même.
Il est là, le coeur du bobo. Et je ne vois pas de solution magique. Chose certaine, en ça comme en autre chose, l'auto-évaluation n'est pas la solution.
Je vous retourne donc votre requête : « Je veux des propositions concrètes. »
À MCIR, vous dites :
Vous avez eu la grâce de tomber sur MCIR.J'apprécie toujours ce type de discussion constructive.
Nous sommes tous des Mini-Wheats avec un côté givré-sucré-foufou et un côté nutritif-sérieux. Je ne fais pas exception et probablement que vous non plus.
Or, MCIR est plus un Maxi-Wheat qu'un Mini-Wheat. Chez lui, le contraste entre les deux faces est vertigineux. Et son côté foufou n'est pas vraiment sucré. Au contraire.
Cordialement,

Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.
Vous jugez mon analyse superficielle.
Quel sont dans ce cas pour vous les points centraux qui expliquent l'état actuel du délabrement de la science ?
Le nombre de données en circulation n'est pas une explication : tout au plus permet-il aux planqués de le rester, car tout le monde profite de l'abondance de littérature pour publier n'importe quoi (cf l'affaire Sokal).
Surtout sachant que personne ne lit sérieusement cette littérature, y compris les referees eux-mêmes (cf même Sokal).
De même, la soi-disant spécialisation à outrance est une aubaine pour les médiocrates : personne n'est plus apte de juger la pertinence de leurs travaux !
En résumé, l'augmentation de la littérature et de la spécialisation renforce le phénomène que je décris plutôt qu'elle ne l'explique. L'explication, c'est le règne de la médiocratie, ce sont les facteurs psychologiques, économiques et sociaux que je décris. D'autres facteurs du même ordre y jouent certainement pour une part non-négligeable (l'appât du gain, etc.).
La question que je repose est : comment pourrais-tu remédier à cette situation misérable ?
Quel sont dans ce cas pour vous les points centraux qui expliquent l'état actuel du délabrement de la science ?
Le nombre de données en circulation n'est pas une explication : tout au plus permet-il aux planqués de le rester, car tout le monde profite de l'abondance de littérature pour publier n'importe quoi (cf l'affaire Sokal).
Surtout sachant que personne ne lit sérieusement cette littérature, y compris les referees eux-mêmes (cf même Sokal).
De même, la soi-disant spécialisation à outrance est une aubaine pour les médiocrates : personne n'est plus apte de juger la pertinence de leurs travaux !
En résumé, l'augmentation de la littérature et de la spécialisation renforce le phénomène que je décris plutôt qu'elle ne l'explique. L'explication, c'est le règne de la médiocratie, ce sont les facteurs psychologiques, économiques et sociaux que je décris. D'autres facteurs du même ordre y jouent certainement pour une part non-négligeable (l'appât du gain, etc.).
La question que je repose est : comment pourrais-tu remédier à cette situation misérable ?
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"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
Ils sont vachement gentils aujourd'hui avec toi, Ian ! Profite, c'est cool. On tire pas sur l'ambulance aujourd'hui et surtout on ne revient pas sur tes chefs-d'oeuvre passés dans ce forum. Faisons table rase du passé : Oui, c'est vachement constructif tes sorties, vachement. On se croirait juchés sur un sapin de Noël en briques.
C'est vrai qu'à la belle époque de la chirurgie à la machette, de la stérilisation au feu de bois, la synthèse des connaissances chirurgicales et leur transmission à la jeunesse était plus efficace. Cela ne m'étonne que peu, à chaque époque ses tonnes de contraintes.
Je me barre, j'ai eu ma dose de posts militants déguisés aujourd'hui.
C'est vrai qu'à la belle époque de la chirurgie à la machette, de la stérilisation au feu de bois, la synthèse des connaissances chirurgicales et leur transmission à la jeunesse était plus efficace. Cela ne m'étonne que peu, à chaque époque ses tonnes de contraintes.
Tu as oublié de rappeler qu'il aura fallu plusieurs millénaires de recherches pour démontrer la composition de l'atmosphère. Voire plusieurs millions d'années. Et encore, on ne sait pas tout sur tout. Hé !Ian a écrit :Oui, j'aurais pu dire deux siècles, excusez du peu ! Depuis Bichat et Laennec : http://www.hemes.be/esas/mapage/euxauss ... ancer.html
Je me barre, j'ai eu ma dose de posts militants déguisés aujourd'hui.
Re: Je demande des propositions concrètes
J'aimerais bien ! Malheureusement, c'est une vision réaliste et non personnelle des choses. Beaucoup de gens qui sont passées dans des laboratoires de recherche en tant qu'enseignants, chercheurs et thésards dans diverses disciplines, m'ont fait part du même constat. Je puis aussi en témoigner personnellement.Denis a écrit : Salut Jan Idas,
Vous dites :Bizarrement, c'est très exactement ce que j'allais vous demander.Je demande des propositions concrètes.
Votre texte d'introduction est un ramassis de généralités teintées d'amertume.
Je crois que vous conviendrez qu'on n'a pas que ça à faire : citer une ribambelle d'exemples !Denis a écrit : Bien sûr, vos exemples (Faraday et Einstein) sont pertinents. Mais ils sont aussi faciles. Le bon grain se distingue plus aisément de l'ivraie a posteriori que dans le feu de l'actualité.
De plus, votre remarque revient à dire qu'il n'existe pas de méthode scientifique ! Moi j'affirme que si une méthode scientifique existe, on peut facilement distinguer le bon grain de l'ivraie en l'appliquant. On peut juger sur pièce !
Je ne suggère rien. Je vous demande si vous avez déjà réfléchi à la question. Je vois que, même si vous partagez mon constat, la réponse est non : vous n'y avez de toute évidence pas réfléchi.Denis a écrit :
Concrètement, que suggérez vous ? Que tout "chercheur auto-proclamé" soit subventionné indépendamment de l'évaluation des chercheurs reconnus ? J'espère que ce n'est pas votre position car je pense qu'il est facile de la démolir en listant ses zillions d'effets pervers.
Le problème est de distinguer la recherche prometteuse des élucubrations stériles. Et, pour faire ce tri, je pense que les mieux placés sont les chercheurs déjà établis. Je ne prétends pas que leur "verdict" soit toujours 100% correct, mais je pense qu'il est généralement beaucoup plus juste que l'opinion (intéressée) du "chercheur marginal" qui s'évalue lui-même.
Il est là, le coeur du bobo. Et je ne vois pas de solution magique. Chose certaine, en ça comme en autre chose, l'auto-évaluation n'est pas la solution.
Je vous retourne donc votre requête : « Je veux des propositions concrètes. »
À MCIR, vous dites :Vous avez eu la grâce de tomber sur MCIR.J'apprécie toujours ce type de discussion constructive.
Nous sommes tous des Mini-Wheats avec un côté givré-sucré-foufou et un côté nutritif-sérieux. Je ne fais pas exception et probablement que vous non plus.
Or, MCIR est plus un Maxi-Wheat qu'un Mini-Wheat. Chez lui, le contraste entre les deux faces est vertigineux. Et son côté foufou n'est pas vraiment sucré. Au contraire.
Cordialement,
Denis
Si les processus de la recherche scientifique ne sont pas améliorés, celle-ci court à sa propre perte inéluctablement et le règne des charlatans sera là.
Beaucoup ici sont anti-charlatans, pourtant ils ne se demandent pas comment faire survivre la recherche pour éviter leur apparition ?...
Après mon constat que beaucoup partagent, il n'est pas étonnant que l'on veuille faire disparaître la recherche institutionnelle dans un pays comme la France : comme d'habitude au lieu de fermer le CNRS et les labos universitaires directement, on préfère adopter une stratégie de contournement. On invente des structures parallèles qui vont les nécroser naturellement : pôles de compétitivité etc.
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"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
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Bonjour jan idas,
Je ne parle pas de recherche mais le premier l'ayant défini semble etre Hippocrate soit 3500 ans de notre ere,il l'appelait "carcinome" une tumeur(gonflement)dure non-inflammatoire,ayant tendance à récidiver et se généraliser jusqu'à la mort.jan idas a écrit :Oui, j'aurais pu dire deux siècles, excusez du peu ! Depuis Bichat et Laennec :
Il semble egalement juste de dire que les cancers sont provoqués par notre environnement,c'est a dire tout ce qui nous entoure.Serais curieux de savoir quelle part la *médecine moderne et ses médicaments a ne plus finir s'octroi dans ce cas?
*J'écrit "médecine moderne" mais peut etre serait-il mieux de dire pharmacologie moderne.
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Oui, surtout dans le fait que, à mon avis, vous partez d'un faux problème ("il y a un délabrement de la science") et vous cherchez une réponse universelle.jan idas a écrit :Vous jugez mon analyse superficielle
La science en tant qu'institution de recherche peut butter sur des problèmes internes (complexification des expérience, etc.), il y a des problèmes sociaux-politiques ("retour" des religions, etc)... mais je ne constate pas de véritable "délabrement". Au contraire, la richesse des découvertes montrent que la science est loin d'être délabrée.
En moins de 50 ans, la génétique, la physiologie, la géologie, l'électronique... ont fait des bonds prodigieux, offerts des découvertes incroyables, mais pour vous c'est le signe d'un "délabrement"?
Jean-François
Dernière modification par Jean-Francois le 25 févr. 2007, 21:50, modifié 1 fois.
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)
MCIR n'a pas compris que ça fait un siècle qu'on applique sa chère méthode scientifique au cancer sans résultat.
Je prétends qu'il n'y a pas eu de résultat parce que la mafia médiocratique des chercheurs institutionnels a mis le veto à tout progrès pour les raisons psycho-socio-économiques que j'explique dans mon premier post.
Je prétends qu'il n'y a pas eu de résultat parce que la mafia médiocratique des chercheurs institutionnels a mis le veto à tout progrès pour les raisons psycho-socio-économiques que j'explique dans mon premier post.
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"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
Ca me rappelle l'histoire du gars qui continuait à dire que tout allait bien alors qu'il était en train de s'écraser. Qui a dit : "Il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir" ?Jean-Francois a écrit :Oui, surtout dans le fait que, à mon avis, vous partez d'un faux problème ("il y a un délabrement de la science") et vous cherchez une réponse universelle.jan idas a écrit :Vous jugez mon analyse superficielle
La science en tant qu'institution de recherche peut butter sur des problème interne (complexification des expérience, etc.), il y a des problèmes sociaux-politiques ("retour" des religions, etc)... mais je ne constate pas de véritable "délabrement". Au contraire, la richesse des découvertes montrent que la science est loin d'être délabrée.
En moins de 50 ans, la génétique, la phisiologie, la géologie, l'électronique... ont fait des bonds prodigieux, offerts des découvertes incroyables, mais pour vous c'est le signe d'un "délabrement"
Jean-François
Si tout va bien en science pour vous, et qu'il n'y a donc rien à proposer pour améliorer les choses, je vous propose de nous faire grâce de vos commentaires sur ce threads, ça rendra la lecture plus facile et aérée pour les autres.
Merci
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"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
"il n'existe aucune méthode en dehors de la science pour démontrer ou réfuter quoi que ce soit" - Bertrand Russell
Denis, la question de fond que vous soulevez, et je la crois pertinente, est : "vaut-il mieux le système actuel où les juges sont parties et font partie d'une mafia qui se serre les coudes pour promouvoir la médiocrité, ou vaut-il mieux un système où les chercheurs s'auto-proclament" ?
Franchement, je n'en sais rien.
Mais j'ai le sentiment que les deux systèmes sont équivalents : les chercheurs s'autopoclamaient avant le XXème siècle, est-ce que ça les a empêché de faire des découvertes ?
J'aurais pu encore citer Lavoisier, Herschell, etc qui ont immensément contribué à l'avancement de la pensée scientifique sans faire partie d'institution établies.
Franchement, je n'en sais rien.
Mais j'ai le sentiment que les deux systèmes sont équivalents : les chercheurs s'autopoclamaient avant le XXème siècle, est-ce que ça les a empêché de faire des découvertes ?
J'aurais pu encore citer Lavoisier, Herschell, etc qui ont immensément contribué à l'avancement de la pensée scientifique sans faire partie d'institution établies.
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Le délabrement n'est pas spécialement actuel
Salut Jan Idas,
Je ne commenterai pas tout.
Vous dites :
On s'est mal compris.votre remarque revient à dire qu'il n'existe pas de méthode scientifique ! Moi j'affirme que si une méthode scientifique existe, on peut facilement distinguer le bon grain de l'ivraie en l'appliquant. On peut juger sur pièce !
Bien sûr que c'est en appliquant la méthode scientifique qu'on distingue le bon grain de l'ivraie. Et c'est très exactement ça qu'on fait aujourd'hui, autant qu'on le faisait hier. Le seul reproche qui reste porte sur la lenteur de ce tri.
Or, je ne pense pas qu'il soit plus lent aujourd'hui qu'il l'était dans le temps de Galilée, Faraday ou Einstein. Au contraire, je pense qu'il est un peu moins lent. Pas encore instantané, malheureusement.
Si un chercheur original a raison, il n'a qu'à le démontrer par la méthode scientifique, pardi. S'il ne le fait pas, il a tort de rejeter la faute sur les autres.
Vous dites aussi :
Jean-François vous a répondu là-dessus. Je conteste que la science d'aujourd'hui soit dans un état plus délabré qu'avant. Au contraire.Quel sont (...) les points centraux qui expliquent l'état actuel du délabrement de la science ?
Par contre, j'admets sans peine qu'elle ne parvient pas encore à tout expliquer jusqu'au bout du bout du bout de tous les détails des détails des détails. Historiquement, ça a toujours été le cas et je serais bien surpris que ça cesse prochainement de l'être. Ce n'est pas ça que j'appelle "un état de délabrement". Ou, si on tient à garder le mot "délabrement", il faudrait enlever le mot "actuel".
Notre solution est la même que la vôtre : appliquer la méthode scientifique.Jan Idas a écrit :Beaucoup ici sont anti-charlatans, pourtant ils ne se demandent pas comment faire survivre la recherche pour éviter leur apparition ?...
Le mieux possible.

(ajout) Vous venez d'écrire :
Votre terme "mafia" est caricatural. J'y vois plein d'amertume et de frustration.Denis, la question de fond que vous soulevez, et je la crois pertinente, est : "vaut-il mieux le système actuel où les juges sont parties et font partie d'une mafia qui se serre les coudes pour promouvoir la médiocrité, ou vaut-il mieux un système où les chercheurs s'auto-proclament" ?
Franchement, je n'en sais rien.
Si vous avez souffert de n'être pas reconnu, ne vous en prenez qu'à vous même. Clouez le bec à vos détracteurs en appliquant vous même la méthode scientifique. Qu'est-ce qui vous en empêche ?
C'est le meilleur conseil que je peux vous donner.

Dernière modification par Denis le 24 févr. 2007, 19:13, modifié 1 fois.
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.
Sans résultat ? A l’heure actuelle > 65 % des enfants atteints d’un cancer sont guéris. C'est un résultat.Ian a écrit :MCIR n'a pas compris que ça fait un siècle qu'on applique sa chère méthode scientifique au cancer sans résultat.
Je prétends qu'il n'y a pas eu de résultat parce que la mafia médiocratique des chercheurs institutionnels a mis le veto à tout progrès pour les raisons psycho-socio-économiques que j'explique dans mon premier post.
Je prétends qu'avec vos énoncés et vos généralisations érectomiques, les bonnes intentions de discussion constructive s'effondreront toutes seules, sans mon aide et sans magie.Je prétends qu'il n'y a pas eu de résultat parce que la mafia [...]
Re: La science inavouable
Je crois que vous confondez Science et Religion ici. La science, elle, a toujours eu tout intérêt à se remettre en question. C'est la nature même de la Science.jan idas a écrit : La science officielle n'a pas intérêt à voir des innovations apparaître, en son sein ou au dehors car beaucoup d'innovations remettent en question les théories passées,
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Vous faites une affirmation "la science est en état de délabrement". Et votre seul argument est du style "certaines personnes (dont moi) constatent que ce n'est plus comme dans le bon vieux temps". C'est un peu léger, non?jan idas a écrit :Si tout va bien en science pour vous,...
Moi, je constate que la science progresse et qu'elle progresse bien: Vous ne savez pas que nos capacités en génie génétique n'ont rien de comparables avec ce qui se faisait il y a moins de 20 ans*. Vous niez les progrès en informatique ayant eu lieu durant la même période? Que connaissez-vous des progrès dans notre compréhension des écosystèmes à un niveau global? Des réalisations incroyables en imagerie cérébrale (moins de 15 ans)? Pour vous, la science, c'est seulement les grands bouleversements révolutionnaires qui n'arrivent même pas une fois par siècle?
Et, comme je l'ai dit, je pense que les problèmes que la science doit affronter sont moins scientifiques que politiques ou économiques (entre autres, à cause de la complexité des expériences), etc. Et, la science montre qu'elle est bien armée pour résoudre ces problèmes.
Quand je vous vois dire "la science est délabrée" en amenant aussi peu d'argument, je me dis: voilà quelqu'un qui ne semble pas beaucoup savoir de quoi il parle. Si, en plus, vous n'acceptez même pas de remettre en cause votre "constatation", vous vous fermez à toute possibilité de discussion.
Ce qui vous chagrine peut-être, c'est d'être complètement largué

Oui, comme pour le "délabrement", à force de généraliser superficiellement ça devient caricatural. Et, effectivement, il donne l'impression d'avoir du ressentiment envers "la science".Denis a écrit :Votre terme "mafia" est caricatural
Jean-François
* En fait, vous n'y connaissez peut-être rien? Vous ne savez sans doute pas que la transgénèse est une histoire courante, que la synthèse de gène est devenue quasi-routinière dans les laboratoire de biologie moléculaire, etc. Tout ça alors que la découverte de la structure en double-hélice de l'ADN (pas une découverte scientifique, selon vous, j'imagine) date de 1953 et que le décodage du code génétique date d'il y a à peine plus de 40 ans!
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)
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Re: La science inavouable
C'est une façon pernicieuse et bien singulière de présenter les choses. Je te rappelle qu'Einstein était diplômé d'une école polytechnique, tout comme Röntgen (rayons-x) et une multitude d'autres scientifiques qui ont contribué très significativement à la science.jan idas a écrit :Les fulgurants progrès réalisés dans la pensée au XIXème siècle et au début du XXème siècle s'expliquent par le vent de liberté et de créativité qui soufflait alors sur la recherche scientifique : rappelons-nous qu'Einstein travaillait dans un bureau de brevet ; Faraday était relieur. La recherche, la science était un hobby souvent autofinancé. C'était une oeuvre de passion.
Faraday était assistant de recherche pour Sir Humphry Davy, un physicien / chimiste de son temps, avant de faire les découvertes qu'on lui connait. S'il a été relieur, c'est durant son adolescence.
Non, car la découverte de l'électromagnétisme remonte au moins à Ørsted, et des phénomènes importants qui découlent des principes de la relativité restreinte étaient déjà étudiés par Lorentz et Poincaré avant qu'Einstein ne s'y mette.jan idas a écrit :Les cas Einstein ou Faraday seraient aujourd'hui objets de railleries et de moqueries. Des découvertes telles que la relativité ou l'électromagnétisme n'aurait aucune chance de survie dans le monde scientifique d'aujourd'hui.
anybody in the creation/evolution debate area knows that this is basically a spiritual war. The root of the problem is not a question of what is science or what is truth. [Laurence Tisdall]
Re: La science inavouable
Étaient déja découvert serait plus juste.Zwielicht a écrit :Non, car la découverte de l'électromagnétisme remonte au moins à Ørsted, et des phénomènes importants qui découlent des principes de la relativité restreinte étaient déjà étudiés par Lorentz et Poincaré avant qu'Einstein ne s'y mette.
N'est-ce pas?
.
Re: La science inavouable
Non, découverts. Et d'autres, pas encore.ti-pol a écrit :Étaient déja découvert serait plus juste.Zwielicht a écrit :Non, car la découverte de l'électromagnétisme remonte au moins à Ørsted, et des phénomènes importants qui découlent des principes de la relativité restreinte étaient déjà étudiés par Lorentz et Poincaré avant qu'Einstein ne s'y mette.
N'est-ce pas?.
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- de_passage
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Re: Le délabrement n'est pas spécialement actuel
Euh, là tu fais un peu dans l'optimisme béat non ? En substance tu sous-entend qu'il suffirait d'avoir raison pour être reconnu par ses pairs et par La Science ... Bin m'est avis (même si je ne suis pas un scientifique) que c'est pas toujours vrai. C'est même une des premières (dures) leçons que tu apprends dans toute carrière professionnelle. Suffit pas d'être le meilleur, d'avoir trouvé la "meilleure solution". Faut aussi qu'elle tombe au bon moment, dans le bon contexte, avec un supérieur hiérarchique qui ait intéret à la promouvoir (ou à ne pas la couler), etc...Denis a écrit :Si vous avez souffert de n'être pas reconnu, ne vous en prenez qu'à vous même. Clouez le bec à vos détracteurs en appliquant vous même la méthode scientifique. Qu'est-ce qui vous en empêche ?
C'est le meilleur conseil que je peux vous donner.
Denis
En sciences c'est à mon avis moins pire, mais du même tonneau quand même sur le fond. Il faut être publié, dans des revues de prestige (reconnues comme sérieuses) à comité de lecture. Il faut ensuite être très souvent cité. Plus un papier est cité par d'autres papiers plus il devient crédible (un peu comme le ranking Google). Or le peer-reviewing n'est pas toujours très transparent. Et puis l'éditeur peut toujours, c'est son droit absolu, rejeter ou au contraire pousser en avant un papier.
D'ailleurs pour avoir quelque chose de sérieux à publier il faut souvent, d'abord et avant tout, un budget, du matériel, des ressources. Et là encore les conditions d'attributions sont plus ou moins rigoureuses, plus ou moins "scientifiques".
Bref, l'austérité de la méthode scientifique permet effectivement, et c'est un bien, d'éliminer toutes les zozoteries et charlataneries qui sinon déferleraient sur nous, chaque génie méconnu poussant en avant un nieme mouvement perpétuel ou démonstration que la terre est creuse ou autre "énergie libre".
Mais elle (la méthode scientifique) n'est pas un gage absolu que des idées et théoriques potentiellement fécondes ne soient pas éliminées.
Bien sûr entre deux maux il faut savoir choisir le moindre. Et je préfère probablement moi aussi un exces de sélection conduisant à un conservatisme frileux, plutôt qu'à un exces de complaisance conduisant à un bazar pata-scientifique ou l'astrologie serait mise au même niveau que la physique des particules.
Mais il faut être conscient des limites du système : un scientifique est un être humain, dont les idées et théories peuvent être mises à l'écart par ses pairs (d'autres êtres humains) pour des raisons non-scientifiques.
Reste à savoir si cette mise à l'écart est temporaire ou définitive, dommageable ou pas (a-t-on réellement manqué LA théorie fracassante du siècle, ou seulement une petite variation mineure sur le modèle standard ?) ?
A+
"Le meilleur moyen de ne pas trouver de preuves, c'est de ne pas en chercher".
Pierre Guérin, astrophysicien, directeur de recherches au CNRS (décédé en 2000), et ufologue pendant 50 ans.
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