Ingénierie du climat...

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Montecristo
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Ingénierie du climat...

#1

Message par Montecristo » 10 mai 2007, 17:52

Le problème du réchauffement climatique et l'incapacité apparente de reduire les émissions ont poussé certains chercheurs à imaginer des solutions pour le moins... surprenantes...et parfois inquiétantes, qu'en pensez-vous ?

Des miroirs réfléchissants dans l'espace

Contre le réchauffement, peut-on refroidir la planète ? Photo © L'Internaute Magazine
Mettre la climatisation dans sa voiture, c'est facile, mais refroidir toute une planète, c'est autrement plus compliqué. Ed Teller, un des plus brillants scientifiques américains mort en 2003, préconisait déjà d'envoyer sur orbite 50 000 miroirs réfléchissants entre le Soleil et la Terre pour intercepter une partie du rayonnement solaire. Une idée reprise par le physicien Lowell Wood qui prévoit de déployer un miroir géant de 2000 km de diamètre au point Lagrange, là où les forces gravitationnelles de la Terre et du Soleil s'annulent. Coût de l'opération : au minimum 100 milliards de dollars. Et au mieux 2% du rayonnement solaire serait dévié.

Larguer des poussières de soufre dans l'atmosphère

Certains climatologues commencent eux aussi à se pencher sur le sujet. Le plus connu est Paul Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995 pour ses travaux sur la couche d'ozone. Son idée est de larguer un million de tonnes de soufre ou de sulfure d'hydrogène dans la stratosphère. Un fois brûlés, ces composés sont transformés en particules de sulfate, qui réfléchissent les rayons du soleil. Cette technique est parfaitement réaliste : c'est celle observée naturellement lors des éruptions volcaniques. L'éruption du Pinatubo en 1991, qui avait craché 10 millions de tonnes de soufre dans l'atmosphère, avait par exemple provoqué une réduction d'un demi-degré de la température terrestre pendant un an.

Reste que la mesure a un prix : larguer 1 à 2 tonnes de soufre coûterait 25 à 50 milliards de dollars. "Mais on doit mettre en regard les avantages environnementaux et sociaux procurés par la diminution de la température, comme la moindre élévation du niveau de la mer" justifie Paul Crutzen. Problème : ces aérosols génèrent aussi des pluies acides.

Regeler la calotte glaciaire

Une des autres craintes du réchauffement, c'est la modification des courants marins, et en particulier la disparition du Gulf Stream, qui réchauffe les côtes européennes. La fonte des glaciers entraîne un surplus d'eau douce qui fait chuter la densité des eaux froides et salées de l'Arctique, qui ne sont alors plus remplacées par le flux d'eau chaude du Gulf Stream.

Peter Flynn, un chercheur canadien de l'université d'Alberta, propose tout simplement de regeler la calotte glaciaire. 8000 barges flottantes pomperaient de l'eau de mer pour la pulvériser sur la banquise, qui s'épaissirait en gelant. En fondant, la banquise alimenterait en eau salée dense les courants de profondeur. Flynn affirme que sa solution est la plus économique, puisqu'elle coûterait "seulement" 50 milliards de dollars.


Capturer le CO2 dans l'océan

Le plus simple resterait quand même d'éviter au CO2 de s'échapper dans l'atmosphère. L'océan constitue le meilleur réservoir possible : chaque année, il absorbe déjà 18 milliards de tonnes de CO2. Mais selon certains chercheurs, on pourrait faire mieux en dopant l'activité de photosynthèse du phytoplancton.

Des expériences ont ainsi montré que nourrir le phytoplancton avec du fer pouvait multiplier sa croissance par 30 ou 40 ! En 2001, l'ingénieur américain Mike Markels prétendait ainsi pouvoir piéger la totalité de la production américaine de CO2 en répandant 250 000 tonnes de poudre de fer dans l'océan. Hélas, il ne suffit pas que le carbone soit absorbé par les microalgues : une fois au fond des océans, la matière organique va s'oxyder en consommant l'oxygène dissous dans l'eau de mer. Ce qui aurait pour conséquence la prolifération de bactéries productrices de protoxyde d'azote, un gaz à effet de serre beaucup plus puissant que le CO et qui en plus détruit la couche d'ozone ! De plus, selon Burke Hales qui a participé à une expérience de ce type en 2002, "l'extraction et le transport du fer nécessaire à la fertilisation consommerait d'avantage de CO2 que celui stocké au final".

Bref, le meilleur moyen de garder notre bon vieux climat, c'est de ne pas le changer. Et donc de ralentir sérieusement notre consommation d'énergies fossiles
http://www.linternaute.com/imprimer/sci ... imat.shtml

Si vous avez d'autres lien URL sur le même sujet, merci de les poster.

Alors l'ingénierie du climat est-elle morale, est-il acceptable que l'homme ayant dégradé la nature en vienne à réoganiser la dynamique complexe régissant le climat afin d'assurer sa subsistance.

L'ingénierie climatique est-elle seulement possible ? La complexité des systèmes dynamiques en présences empêche t'elle toute prédiction sur la viabilité d'une telle intéraction avec la nature ?

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