El Kabong a écrit :...
Que recommande-tu pour le traitement de quelqu'un qui hallucine au point d'entendre des voix qui parlent de tuer?

Depuis 10 ans déjà, la situation s'est dégradée fort probablement. Le malade a-t-il encore des chances de revenir à la raison après "traitement".
Je suis impatient d'en savoir plus...La santé mentale de mes concitoyens me préoccupe plus que je ne saurais le dire.
Merci Jacques!
La lecture de base demeure François Lelord et Christophe André : "
Comment gérer les personnalités difficiles", chez Odile Jacob. pages 49 à 81.
Mais ils ne s'avancent guère sur la genèse de la paranoïa. Les littératures professionnelles sont du reste engorgées de contradictions nosographiques, qui n'aident guère à y voir clair.
Parmi les auteurs (ou publicitaires ?) qui n'écrivent que pour le grand public, et évitent soigneusement leurs pairs, Arthur Janov a émis une théorie facile à comprendre, voire simpliste : "est paranoïaque celui qui a été persécuté constamment dans son enfance, et qui extrapole que ça va toujours être pareil".
Avant l'expiration de mes trente-quatre ans de mariage, et durant les huit années de procédure sanglante, j'avais toutes les raisons de me pencher sur la paranoïa, ou du moins sur ses variantes les plus dangereuses, voire criminelles. J'ai donc rédigé plusieurs articles sur sa genèse et son environnement :
http://lavaujac.club.fr/paranoia.html
http://lavaujac.club.fr/Joie_de_nuire.htm
Sur le lien organique qui se tisse entre un paranoïaque pervers et un pervers histrionique (tels le couple Staline-Béria, par exemple) :
http://debats.caton-censeur.org/index.p ... 1&Itemid=9
ou
http://lavaujac.club.fr/mission_parrici ... rvers.html
Luigi Pirandello, dans son théâtre, avait largement illustré l'épreuve parfois ahurissante qu'est de vivre avec un/une psychotique. Voir mon propre démêlage "
Un de nous deux est fou. Lequel ? Ou les deux ?" :
http://lavaujac.club.fr/mission_parrici ... t_fou.html
Au final, mes propres définitions s'écartent de celles initialement trouvées dans les dictionnaires de psychiatrie :
7.10. Définition proposée
Est paranoïaque la personne qui :
1.a. A été persécutée à un âge antérieur à la pleine séparation de son Moi d’avec l’environnement, humain et non humain, et évidemment d’avec ses parents, et qui a internalisé son persécuteur. Soit typiquement à moins de quatre ans.
1.b Ou qui exécute la persécution et/ou la folie de quelqu’un qui a emprise sur lui/elle, en particulier qui exécute la folie de son ascendance immédiate, autrefois persécutée.
2. Qui n'a pas accès à une position dépressive au sens de Winnicott (ou plus clairement, à la phase de désillusion), qui n'a jamais appris à en faire un usage créatif ni constructif, n'a jamais appris à l'apprivoiser.
3.a. Qui projette à l’extérieur son persécuteur interne. Autrement dit : qui prête à d’autres personnes les intentions malveillantes qu’elle-même se cache d’éprouver. Mais qui se trompe de persécuteur externe, ayant perdu le contact cognitif d’avec les traumatismes premiers.
3.b. Ou qui cherche à cacher qu’elle hait et persécute, et se sent persécuté(e) par toute recherche de la vérité qui risquerait de révéler la supercherie.
4. Qui laisse son persécuté interne régir son interprétation du monde, et ses relations avec ses semblables. Qui par conséquent se sent en danger, se ferme, et surveille... Autrement dit, sa faculté d'empathie n'a jamais pu se construire. Sa théorie de l'esprit des autres se réduit au danger que pourraient apporter les autres, et à leur seule malveillance présumée.
5. Qui dénie les dépendances, anciennes ou présentes, et cherche à se venger des anciennes dépendances.
6. Qui dissimule sa frayeur et sa confusion sous une ou plusieurs carapaces successives, de plus en plus manipulatrices, et contrefaisant efficacement la logique. La première carapace de haine (soit passive, soit activiste et combative), est nécessairement présente pour qu’on puisse parler de paranoïa.
Que faire ?
Pour les cas simples, c'est à dire les authentiques persécutés, sans installation dans la perversité et la criminalité élaborée :
Les oeuvres fondatrices sont celles de Françoise Sironi, et d'Yvan Böszörmenyi-Nagy.
Notes de lecture à
http://deonto-famille.info/index.php?topic=72.0
et à
http://deonto-famille.info/index.php?topic=38.0
En deux phrases :
Il n'existe de remédiation que relationnelle, aucune médication pharmaceutique. Tu dois prouver au long cours que tu es d'une fiabilité à toute épreuve, d'une éthique et d'une déontologie sans faille, en qui il peut avoir confiance.
Concernant ceux qui ont évolué vers la perversité, ou ceux qui sont devenus paranoïaques par perversité, parce qu'ils redoutent que leurs actes inavouables soient démasqués, les mêmes remèdes ne commenceront à opérer qu'après incarcération, la thérapie,
sous mandat, ne pourra commencer que durant la détention. D'ici là, le pervers demeure inaccessible dans sa joie de nuire à son prochain.
Voilà ce que j'ai appris durant mes trente-quatre ans de mariage.
Tout pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument.
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Cartographier les dénis de réalité d'un petit chef, aboutit à cartographier ses noyaux psychotiques.
Dis Petit-chef, tu l'arrêtes quand, ta guéguerre stupide ?