Bonjour tout le monde,
tout d'abord, je tiens à préciser que c'est la première fois que je participe à un sujet sur ce forum. Je vous salue tous chaleureusement.
Salut Mihara,
pour reformuler ton message, tu dis que chacun, en faisant face à la mort, tente de trouver des réponses sur cette dernière.
Puis, tu dis avoir l'impression que les sceptiques sont insensibles au vide de la mort, qu'à force d'élucubrations rationalistes, ils finissent par remplir le néant qui les habite. Tu parles d'un scepticisme froid et détaché.
Ce que je trouve étonnant dans ton discours, c'est qu'il y aurait plusieurs "dégrés de mort" :
(je ne parle pas du décès de la mere qui a 85 ans) mais je parle, soit perte d'un enfant, femme/mari...)
Je suis peut-être mal placé pour parler au nom du scepticisme; je suis plutôt ignorant. Je me lance quand même.
Il me paraît évident qu'un sceptique va réagir face à l'épreuve de la mort, comme tout être humain. Personnellement je n'ai jamais tenté de remettre la mort en question, ni de l'ignorer. Que ce soit celle des autres ou la mienne, la seule chose que je peux faire, c'est de vivre avec. Tout le monde rencontre la même faucheuse.
A la mort d'un proche, il faut faire face à la fatalité. Tout le monde est égale devant elle, mais chacun est libre de choisir une manière de l'appréhender. En celà, je pense que le sceptique est plus "hardi" que quelqu'un qui baigne dans le spiritualisme; il accepte la mort telle qu'elle est sans s'accrocher à un vain espoir métaphysique. Il avance en toute liberté.
Le vécu du défunt proche laisse des traces, n'importque qui les a en soi et peut les retrouver. Personnellement, j'arrive à retirer des sourires de certains souvenir avec ma grand-mère. C'est à ça que je m'accroche.
Est-ce qu'un sceptique changerait d'avis après avoir vécu une épreuve de ce genre ? Rabaisserait-il autant les gens qui croient en quelque chose d'irrationnel et non fondé ?
En aucun cas je ne dénigre le spiritualisme ni ne l'ignore. Personnellement, je n'ai jamais eu à faire à une quelconque apparition ou manifestation. C'est sans doute parce que je ne cherche pas à en voir...
Je suis très heureux que des personnes trouvent un certain repos dans le mysticisme, que cela leur permette d'avoir une vie plus tranquille. C'est une manière comme une autre de mieux vivre notre impuissance face à la mort. Le plus important c'est la présence de la tolérance entre ces façons de vivre. Peut-être qu'un jour j'en adopterai une autre, mais pour le moment je suis bien comme ça.
Changer d'avis par rapport à quoi; aux esprits ? a Dieu ? Ce sont les autres qui tentent de nous imposer, de nous prouver ces phénomènes. On dirait que tant que les sceptiques ne croient pas en quelque chose surnaturel, vous ne pourrez pas dormir paisiblement. Le scepticisme ne défend pas la non-existence de ces phénomènes, il fait juste la part de ce qui est probablement réel de ce qui ne l'est probablement pas. C'est notre objectivité bornée qui vous déroute et que vous interprétez souvent comme étant un "rabaissement" gratuit. Pourquoi est-ce qu'il y a un tel besoin d'approbation de la part des sceptiques?
C'est ma propre façon d'aborder le scepticisime, peut-être qu'elle est complètement erronée. Rien d'absolu donc. Je suis ouvert aux commentaires.
"Je suis, comme beaucoup, agnostique, c'est-à-dire conscient de mon incapacité à dire quoi que ce soit à propos de ce qu'il est convenu de désigner par le mot Dieu." (A. Jacquard)
"Qui vit en espérant meurt désespéré." (proverbe italien)