Florence à écrit:
Vous mélangez tout et simplifiez à outrance.
C'est vrai certes, que je simplifie à outrance et que j'amalgamissionne à tout vent mais, c'est que j'ai développé une sorte de goût pour une forme virulente d'anti-cléricalisme. Que voulez-vous, j'aime ça!
Il y a d'un côté "l'évangélisation", ou plus exactement la conversion de populations à la religion chrétienne, qui s'est faite essentiellement par des moyens "pacifiques", entre autres en adaptant le dogme aux conditions locales, en se substituant à des institutions sociales déficientes, etc.
Ce que l'on appelle opportunisme je crois.
(raison pour laquelle les mouvements islamistes s'implantent relativement aisément dans les milieux défavorisés, d'ailleurs. Ils ne commencent pas par menacer mais par offrir à ces populations des services manquants, qu'il s'agisse du domaine social ou de la lutte contre la criminalité).
J'aimerais ajouter que les proto-chrétiens n'avaient pas cette qualité propre à une civilisation tel que romaine ou grèque et que c'est plutot ces valeurs, propres à une civilisation digne de ce nom, qui pouvait intéresser des populations défavorisées. La gangrène sectaire du christiannisme s'étant bien implantée dans la décadante Rome, les "convertissables" avaient un compromit à faire pour s'affranchir de leur piètre condition sociale.
Très peu d'exactions dues directement à l'église catholique elle-même ont eu lieu dans cette phase, quelle que soit la période de l'histoire ou les populations considérées. Vous pouvez même dans une majorité de cas tracer les premiers mouvements en faveur du droit, ou à tout le moins d'un meilleur traitement, des populations indigènes parmi des ordres religieux catholiques (je pense à certains mouvements jésuites en Amérique du Sud, certains ordres monastiques en Afrique, la congrégation à laquelle appartenaient Darwin et sa famille et qui militait contre l'esclavage et la traite, etc.).
Il eut été très difficile à cette époque de passer pour bienfaiteur tout en étant exempté de bondieuseries.
En passant, les Afro-Américains ont souffert dans leur majorité sous le régime d'églises protestantes décentralisées et non hiérarchisées, tout comme les Amérindiens des USA ou du Canada, ceux d'Amérique du Sud étant victime essentiellement d'exactions de privés, pas de l'église catho elle-même (ce qui n'exhonère pas celle-ci et certains de ses dignitaires d'avoir encouragé ou couvert lesdites exactions).
Les protestants n'étant pas en rupture, autant que les catoliques, avec le premier testament, n'avaient aucun mal à justifier la traite des "noirs" puisse qu'il doit bien y avoir un passage où les noirs sont décrits comme les décendant d'un gros méchant...
D'un autre côté, toutes les églises organisées (non seulement chrétiennes, d'ailleurs), pour maintenir leur emprise et empêcher une dissidence, ont eu recours à l'oppression sous des formes les plus viles, et je suis à cet égard tout à fait d'accord avec Pommier, quoiqu'il faille bien se faire à l'idée que jamais une église (ni une société) ne reconnaîtra l'ensemble de ses torts, selon le principe "l'humanité ne se tournera vers les solutions intelligentes qu'après avoir épuisé toutes les autres" ...
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Tout les monothéismes du bassin méditéranéen ont, semble-t-il ceci de particulier qu'elles sont des idéologies guerrières fondées sur le ressentiment, la crainte et l'ignorance.
Quoi qu'il en soit, 1500 ans de christiannisme n'a pas, en bout de ligne, fait de l'occident une humanité détruite bien au contraire. Il semblerait que cette "dure épreuve" nous ait tout de même fait grandir.

Si vous etes pas content de c'que j'dis ben... Tant pis!