Bonsoir,
Zeph a écrit : 22 août 2018, 21:49
Ce que tu dis est très intéressant, mais dans un contexte de campagne et non urbain. Le véganisme est pour moi un impératif en ville, là où rare sont les personnes qui ont leur vache en montagne on en conviendra.
Euh, mais pourquoi un citadin n'aurait-il pas le droit d'acheter de la viande issue de l'élevage extensif ? Il y en a assez pour tout le monde si on réduit notre consommation carnée (les élevages de montagne représentent 20 à 25% des têtes de bétail en France).
Zeph a écrit : 22 août 2018, 21:49Pour moi il n'y a aucun mal à élever des poules pour leurs œufs, contrairement à d'autres végans, mais dans le cadre de l'industrie comme les mâles sont inutiles on les tue.
Je tue aussi (indirectement) les mâles. Mes voisins ont un coq et la plupart des œufs fécondés sont élevés pour la viande (tous les mâles et la plupart des femelles, sauf 2 ou 3 par an qui deviennent pondeuse ou celles que je leur achète pour remplacer les miennes).
Zeph a écrit : 22 août 2018, 21:49 Pour les élevages d'animaux pour leur viande oui là cela me pose un problème puisque d'un point de vue éthique il m'est inconcevable qu'on puisse tuer un animal uniquement pour un plaisir gustatif
C'est ton choix. Mais comme l'a bien dit Wooden Ali, seul un petit nombre de nanti peut se nourrir de façon équilibrée tout en étant végan (végétarien est bien plus facile). Il ne s'agit donc pas simplement d'un plaisir gustatif, mais aujourd'hui, d'un nécessaire équilibre alimentaire.
Zeph a écrit : 22 août 2018, 21:49Tu peux militer pour les deux en même temps. Cependant, la biodiversité et la suppression des abattoirs sont deux choses essentielles pour l'avenir de l'environnement. L'exploitation animale (au sens industrielle je l'entend) pollue énormément (14% des gazs à effets de serre) donc militer pour l'avenir de l'environnement doit se faire avec (au grand minimum) une très forte diminution de notre consommation de produits animaux (voire l'éradiquer).
À ta connaissance, quelle est la proportion d'élevage extensif de montagne dans le monde (ou en Europe ou en France si tu préfères) ?
A ta connaissance, quelle est l'origine précise de cette pollution, et cette pollution est-elle aussi importante pour l'élevage extensif ?
Note :
pour l'eau, le bilan est quasiment neutre (autant d'eau arrive qu'il y a d'eau qui repart) et à qualité équivalente si l'étable d'hiver a une fosse sceptique pour le traitement des effluents.
D'autre part, l'élevage extensif se pratique essentiellement dans des zones ou d'autres cultures ne sont pas ou guère possibles. Dans les alpages, impossible de cultiver du maïs, du blé, du soja ou des légumes, il ne reste que l'herbe. Herbe que l'homme ne sait pas digérer.
L’arrêt de ce type d'élevage ne permettra donc pas d'augmenter la production de nourriture, ce sera un simple abandon agricole de ces zones. Embêtant non ?
Plutôt que de proposer l'éradication des produits animaux (et accessoirement la disparition de ces dis-animaux), ne serait-il pas plus profitable, plus durable et plus écologique d’arrêter simplement l'élevage industriel ?
Alors oui, je comprends que cela n'est pas compatible avec ton principe de ne pas tuer d'animaux, mais c'est là la différence entre solution durable et utopie.
Note : Les animaux sauvages vivent plus longtemps que les animaux d'élevage (du moins ceux élevés pour la viande), mais la souffrance et la mort sont bien là, mort à la naissance ou en bas âge fréquente, mort très fréquente (maladie, prédateurs, blessures, parasites...) et dans de grandes et longues souffrances (une patte cassée ou une infection est souvent mortelle, mais avec plusieurs jours, voire semaines de douleur...).
Mais cela, les végans n'en parlent pas, ils ne parlent pas de ce qu'il se passe dans la nature. On dirait qu'il ne veulent pas combattre la souffrance animale, mais davantage ne pas y être impliqué. Je me trompe ?
Inso