spin-up a écrit : 07 nov. 2019, 09:36
Il faudrait peut etre se demander pourquoi un portion significative des psychanalyste ne "comprend rien a la psychanalyse".
C'est un domaine complexe. Et si l'on ne fait pas un travail sur soi... avec un psychanalyste... on risque de rien en comprendre même après 200 séminaires.
L'objet produisant le mental, c'est le cerveau. Le cerveau est considéré par de nombreux scientifiques de différents domaines comme l'objet le plus complexe de l'univers.
Et qu'est-ce qui est plus complexe que l'objet le plus complexe de l'univers? Ben, le produit de l'objet en question : => le mental.
Donc... Comment comprendre le produit (le mental) à partir du produit lui-même? On comprend le monde grâce à notre mental donc... cela crée une complexité
au carré.
Et puis, si la journaliste (vraiment j'ai une petite dent contre elle, petite

) interroge des psychanalystes en sachant que le statut des psychanalystes n'est pas protégé légalement... Ils peuvent être boulanger, avoir lu la fiche Wikipédia de Freud et se dire psychanalyste.
Intéressez vous plutôt aux psychologues cliniciens formés à la psychanalyse. Vous aurez pas 100% de lumière mais certainement plus.
Quand on ne veut plus de son chat...
La journaliste est à charge. Elle oriente, c'est malhonnête intellectuellement.
Et d'ailleurs selon quels critères fais tu partie de ceux qui comprennent? Qui decide de ca?
Je comprends certains points et pas d'autres.
J'ai étudié et réétudié ceux qui me semblent nécessaire à mon emploi.
En ce qui me concerne, un Pr de psychopathologie clinique a validé mon diplôme donc j'ai au moins compris la moitié des cours de psychanalyse que j'ai eu. Ce qui pour moi est une vraie fierté, je partais très mal...
J'espere que tu comprends facilement les problemes ENORMES que ca pose d'avoit un expert judiciaire qui utilise des definitions tirés d'un dictionnaire différent de celui des juges ou des jurés.
Certes, il est à la charge du psy de se faire comprendre. Et à la charge des tribunaux de se former aussi au langage psychanalytique.
En neuropsychologie, c'est pareil. Il y a des termes techniques. J'ai eu l'honneur de former dans un DU des avocats au langage neuropsychologique, langage que j'ai maîtrisé bien plus rapidement. Et les juges, ces grands messieurs et dames... j'en ai jamais vu en quatre ans d'enseignement? Pourquoi pas les juges? Ces notables sont-ils au-dessus de tout?
Le système est mal fait. Oui et il est judicieux ne pas prendre la psychanalyse comme le mauvaise objet.
LePsychoSophe a écrit : 06 nov. 2019, 23:00
La psychanalyse est où dans mon bazar? 1° dans l'origine des troubles pendant les premières relations humaines au monde (les parents)
Et si tu te trompes et que ca n'a rien a voir avec ca?
[/quote]

L'origine d'un enfant... c'est pas les parents? C'est quoi? Les tuiles de mon garage?
Mon taux d'assurance à ce sujet est tel que j'ai bien peur de ne jamais pouvoir remettre en questionne cela. Pourquoi? Parce que j'ai lutté 15 ans contre les idées parentalo-pathogènistes pour aller chercher les causes dans les neurones et les neurones m'ont dit... Fichtre! Nous ne sommes qu'un ordinateur... le logiciel c'est pas nous qui l'avons codé.
J'ai compris pourquoi j'ai lutté, pourquoi nombreux luttent contre la psychanalyste, pas par le logos, pas uniquement. Par le pathos et l'éthos surtout.
Je ne dis pas que c'est la Vérité. Je dis à propos de cette assertion que j'y crois à 100%.
C'est comme le réchauffement climatique, on peut nier que l'Homme est à l'origine... Mais à un moment donné on reconnait.
Si certains adhèrent à l'idée que l'origine des troubles psys est dans le cerveau ou dans des événements uniques traumatiques, je suis ouvert. Mais je n'y crois plus.
Est-ce que j'ai un biais de confirmation en mode "j'ai envie d'y croire"... Certainement pas car c'était l'autre version qui m'attirait. Certaines théories analytiques sont désenchantante au possible. Et quand on a des enfants, n'en parlons pas. Mais j'ai le regret de constater que certains théories de cet ordre ont eu mon adhésion.
Si je me trompe, pour les patients, pas de soucis, ils progressent presque tous (j'ai toujours la moyenne

) donc ce n'est pas eux qui se plaindront de mes erreurs ni tous les pros qui m'entourent qui m'envoient beaucoup beaucoup de gens en souffrance.
D'ailleurs, je suis honnête avec tous mes patients sans distinctions : "je vous présente un modèle théorique de la maladie mentale et de la santé mentale. C'est un modèle qui permet jour après jour à mes patients de trouver apaisement ou guérison. Ce n'est pas une Vérité absolue. Les techniques issues de ce modèles, je les propose après analyse fonctionnelle de votre fonctionnement psychologique, de façon adaptée. J'ai des preuves formelles (que je ne peux vous montrer pour des raisons confidentielles) que chaque jour des gens évoluent favorablement en lien avec le diagnostic établi par votre psychiatre. Tout cela peut être faux mais c'est le meilleur moyen que je dispose actuellement pour vous aider. Après analyse et psychoéducation, vous ferez votre choix quant à l'engagement dans une thérapie à long terme." Voilà mes premiers propos.
Si je me trompe, personnellement, j'en ai rien à faire puisque je connais déjà l'autre théorie contradictoire et j'y ai déjà adhéré. Le risque professionnel? Qu'on nous oblige à faire une approche centrée symptôme en TCC! Au revoir thérapie des schémas... Mais je ne pense pas que ce soit pour demain. Nous sommes libres.