Igor a écrit : 06 janv. 2024, 20:41
On peut toujours s'obstiner sur les définitions. Mais pour moi, l'artisan est la base (réelle) du capitalisme et de la bourgeoisie. Il s'agit d'un propriétaire qui produit et qui vend (ou loue) quelque chose (peu importe de quoi il s'agit) et qui peut avoir recours aux services de salariés. C'est quelqu'un qui a l'esprit d'entreprise (ou d'entrepreneuriat), quelqu'un d'assez organisé pour ''organiser'' les autres (pour ne pas dire les exploiter) même s'il peut très bien commencer par se débrouiller tout seul (être travailleur autonome). C'est un individu qui est propriétaire et à son compte (un capitaliste autrement dit puisqu'il détient un capital, il est propriétaire et est à son compte). Ça peut être une maison avec des logements qu'il loue (il n'a pas de salarié à ce moment-là). Et s'il arrive à vivre avec ça (ou non, peu importe, il exploite quand même des locataires comme on peut avoir des vaches à lait quand on est fermier), c'est un capitaliste.
Ceci dit, moi j'inclus les salariés (peu importe la raison pour laquelle ils acceptent de le faire) parmi les capitalistes qui vendent leurs services ou leur force de travail. On est tous des capitalistes autrement dit (peu importe nos qualités ou nos talents). En effet, le salarié est propriétaire de sa force de travail et il exploite un client (qui est patron pour pas dire roi).
C’est bien la première fois que je lis quelqu’un dire qu’un salarié (qui n’a pas d’actions de sa boîte) est capitaliste.

Et quand bien même il en aurait, il n’a aucun pouvoir. Regarde ce qui se passe quand un salarié décide d’en acheter une pour avoir accès au congrès des actionnaires. Hop, comme par magie, on décide qu’il faut un certain nombre d’actions pour y accéder.
En Allemagne, les salariés ont plus de pouvoir dans les entreprises, ça ne les empêche pas de se faire exploiter comme ailleurs.
Je pense que ce qui crée des divisions c'est le fait que certains capitalistes réussissent mieux que d'autres (c'est juste ça). Mais on est tous des capitalistes (je ne me sens pas obligé d'être d'accord avec des penseurs comme Karl Marx par exemple pour ce qui est des définitions, surtout quand leurs théories ont échouées).
Non, que les classes dominantes ont verrouillé la société.
À noter qu'on peut être plusieurs choses à la fois, salarié et entrepreneur (si on a un immeuble avec logements à louer par exemple, en plus d'un travail de salarié). C'est une évidence, mais certains penseurs ne tiennent pas compte de ce genre de faits avec leurs théories simplistes et foireuses.
Je ne le nie pas mais c’est très loin d’être la majorité des salariés.
La réalité c'est qu'il n'y en a pas de division,
C’est ce que disent les classes dominantes, sauf qu’elles se gardent bien de refiler un poil de pognon et de pouvoir aux classes dominées.
Donc si, il y a des divisions (pas une seule).
Évidemment que si on vient d'une famille aisée ça compte (notre partie est plus facile). Mais on ne peut décapiter les gens qui ont réussi à ce point, au point d'interdire tout népotisme envers nos enfants (au point d'interdire de transmettre notre propre réussite). Disons que c'est comme le talent, y a des injustices pareil même si on est libre.
Je n'ai jamais dit qu’il fallait décapiter qui que ce soit, c’est un bel homme de paille que voilà.
On est surtout libre de quoi, au juste, de choisir son patron ou c’est le patron qui nous choisit comme au XIXe siècle ?
Moralité, tu devrais lire un peu de sociologie (Bourdieu par exemple) et d’économie dite non orthodoxe.
shisha, tu raisonnes comme s’il n’y avait pas de frontières à la finance. Regarde ce qui se passe dans les dictatures en Russie, en Chine ou même aux Ziouhèssè. On n’entre pas comme ça, on ne sort pas comme ça. En Europe, on est con au point de croire qu’ouvrir les frontières financières (et être gentil tout plein avec des gens qui ne le sont pas) va profiter aux Européens. On a ouvert, on a vu le résultat.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.
-+- Cavanna, François -+-