C'est le bouddhisme dans une des formes populaires en occident (le mouvement Vipassana surtout) et tel qu'expliqué dans les Que-Sais-Je et autres livres de vulgarisation, mais dans la pratique des millions de bouddhistes à travers le monde, c'est différent. Par exemple, la notion du nirvana. Dans certaines branches du bouddhisme, ce nirvana est accessible dans cette vie, pour d'autres, au bout de multiples réincarnations mais jamais dans celle-ci ! Chez les bouddhistes de Terre Pure il n'est jamais (ou presque?) question de nirvana, le but est de renaître dans en "Terre Pure", et pour y arriver il faut d'abord être respectueux envers ses parents et autres figures d'autorité (sages, profs), faire preuve de compassion, ne pas tuer, ne pas voler, ne pas faire d'inconduite sexuelle, ne pas flatter les autres, ne pas être avare, ne pas se mettre en colère, ne pas rester volontairement dans l'ignorance. Cette Terre Pure n'est pas le nirvana, mais un endroit duquel il sera plus facile d'atteindre le nirvana.Élucubration a écrit :Pour sortir du cycle des renaissances et donc du même coup se libérer de la souffrance qu'il engendre, nous devons entre autre méditer pour apaiser l'esprit (samatha) et aussi pour percevoir la réalité "telle quelle" (vipassana). La démarche est centrée principalement dans le laisser-aller de l'Ego, qui n'est selon le bouddhisme qu'un concept humain ne reflétant aucune réalité (sauf en tant que phénomène).
C'est bel et bien "soi" qui renait dans cette Terre Pure, et non un agrégat différent d'éléments de son ancien soi.Elucubration a écrit :Le principe de renaissance dans le bouddhisme est très différent de celui de la réincarnation dans le brahmanisme ou l'hindouisme. Puisqu'il n'y a pas d'âme, il n'y a pas de "soi" qui se réincarne. Ce qui peut paraître paradoxal associé à la notion de karma.
Le bouddhisme a pris multiples formes et visages dans le monde; il a connu ses réformateurs qui ont institué des changements dans différents pays qui se sont à tour mélangés avec d'autres croyances et qui ont fini par se recouper...
On ne peut parler du bouddhisme qu'en décrivant ce que les textes principaux disent; ça serait comme décrire la doctrine de l'Église catholique, de l'Église anglicane, de l'Église de Jésus-Christ des Saints du dernier jour, de telle chapelle évangélique, etc.. en s'appuyant uniquement sur la Bible et quelques écrits des patriarches. Et même dans le textes fondateurs du bouddhisme écrits au moment où celui-ci était encore principalement en Inde, il y a eu des "vagues" et des réinterprétations, comme l'apparition du mahayana.
Et tout n'est pas si homogène dans ce qu'on appelle l'hindouisme non plus. Il y a l'advaita, la vendanta, etc.. La conception du soi varie.