Quoiqu'il en soit, le jeu mérite un beau succès.
Pour ma part, je trouve ce jeu affreusement surestimé, tout comme l'était Deus Ex 3 qui est dans le même genre (d'ailleurs, on retrouve un certain nombre de problème dans les deux)
Coté level-design, même s'il y a la possibilité d'inventer toute sorte de passage, je trouve que ça rend au final le jeu assez poussif, et on passe en temps bien trop long à chercher le bon chemin pour la bonne stratégie ce qui ne serait pas gênant si on était dans un vrai jeu d'infiltration, avec une ambiance d'infiltration à la splinter cell.
Sauf que là, c'est un fps et on n'a peu d'indication concernant l'ombre, les couverts et surtout pas de carte, du coup, pour peu qu'on veuille éviter d'y aller en bourrin, le jeu est un calvaire parce qu'il faut recommencer sans arrêt si on a pas trouvé le bon chemin pour ça.
Coté graphisme, c'est assez beau mais il y a parfois de curieux rendu au niveau des textures ou de la lumière.
Coté maniabilité c'est assez bon, hormis les sauts qui laissent toujours un doute sur la distance possible (au point que moi, je ne sautais quasiment pas et j'utilisais quasiment que le blink) et les combats qui sont mal géré à mon sens (dès qu'il y a plus d'un ennemis, ça devient hyper bordélique et comme a que peu de mouvement, c'est très galère et c'est quasi impossible de fuir correctement).
Coté IA, c'est aléatoire. On a le classique coût des gardes qui te repère pas à 10 cm d'eux parce que tu n'entre pas dans leur champs de vision ou qui ne te voit pas à 10m devant eux en plein jour parce que tu dépasse de leur limite de détection (bon, ça c'est classique pour ce type de jeu).
Sauf que là, comme on est en fps, la limite de détection quand on est proche d'un ennemi est parfois galère à doser et pire que ça, on peut parfois leurrer la machine (j'arrive à tuer des gens avec un coup dans le dos en arrivant quasiment de coté, juste parce que je suis à la limite de son champs de vision).
Et puis comme ils ont voulu faire une intéraction entre les éléments du jeu mais que c'est pas adapté à ce type de jeu, on a des scènes bien gonflante de garde qui déboule à 8 pour tuer une cohorte de rats dans la ruelle où on passait en furtif et ça sans prévenir, juste parce qu'un garde à fait un pas de trop dans sa zone de patrouille et a eu les rats dans son champs de vision.
Outre le fait que le garde en question ramène avec lui tous ses copains du secteur, le laissant vide, si on n'est pas assez rapide, on meurt évidement (et c'est super crispant quand on a pris précisément la ruelle pour éviter les gardes et qu'on est sur vu le comportement érratique de ceux-ci, qu'ils n'étaient pas censé y aller et que c'est l'IA qui déconne.)
Coté jeu, c'est répétitif mais c'est aussi un classique de ce type de jeu.
Et là, on attaque ce qui m'a vraiment déplu dans le jeu: son histoire, son ambiance et sa direction artistique.
L'histoire, je l'ai pas trouvé super et j'ai trouvé insupportable de jouer le garde du corps de la reine, un lord et d'avoir l'impression que les autres protagonistes sont obligés de tout lui expliquer, comme s'il était attardé. J'accepte l'idée d'un héros muets et un peu simplet dans les call of Duty ou autre, parce qu'on joue un troufion, mais pour quelqu'un d'un peu rolliste comme moi, c'est rageant de voir que le héros, en plus d'être invisible parce qu'à la première personne, est incapable de donner son avis sous prétexte que c'est pas un rpg, alors que son expérience devraient être utile.
Et pour moi, le plus gros point noir, c'est la direction artistique et l'ambiance. C'est affreusement fade.
Le steampunk, normalement, c'est haut en couleur, c'est très glauque ou très coloré, c'est Jules Vernes qui nous emmène au fond de la mer ou Jack l'Eventreur qui nous arrête dans une rue sordide du Londres de l'ère victorienne. Là, les rues sont souvent assez vides, les décors n'ont pas d'âme, les couleurs sont ternes, la bizarrerie des machines à vapeurs ou magique, caractéristique de ce type d'ambiance est peu mit en avant, l'ambiance fait plus fin du monde terne et sale qu'ambiance glauque victorienne où l'on s'attend à voir Cthulhu sortir d'une ruelle.
Et puis c'est normalement un genre qui se prête à l'aventure extraordinaire ou, quand il se mêle de fantasy urbaine comme là, qui dénonce l'industrialisation, la misère, les inégalités, les castes et qui fait dans le complot et les cabales louches. Là il y a un complot, mais pourquoi mettre en plus la peste par dessus qui annihile totalement l'ambiance qu'on est en droit d'attendre avec des ouvriers crasseux et abrutis par les usines et des nobles pédants qui les regardent de haut.
Bref, une énorme déception pour moi pour quasiment tout les aspects du jeu. Je l'ai pas trouvé fun, j'ai pas été intéressé par l'histoire, les décors m'ont ennuyé, je me suis pas senti impliqué dans l'aventure et surtout, pour un fan absolu de steampunk et de fantasy urbaine comme moi, l'ambiance n'était absolument pas au rendez-vous.
C'est loin d'être un mauvais jeu, mais c'est moyen et j'ai l'impression que l'idée de départ était trop ambitieuse pour ce qu'ils ont réussit à faire.
J'ai eu la même sensation sur Dark Messiah of Might and magic, sauf que celui là était plus fun à jouer, mais j'aurais quasiment les mêmes reproches, à savoir une histoire pas prenante, un level-design parfois approximatif, une IA pas super...
Honnêtement, si j'ai un jeu à conseiller pour cette fin d'année, ça serait plus Borderlands 2 que Dishonored.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)