Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Etienne Beauman a écrit :Ce n'est pas : "pour moi", c'est une putain de définition.
tu m'es sympathique mais t'es parfois très fatiguant, je t’assures
Désolé, j'essaye de comprendre ce qui ne va pas entre toi et Exa, dans vos propres cohérences.
Et il me semble que ce mot "absolue" ne relève pas la même chose (enfin non, la même puissance plutôt ?) pour toi et Exa.
Je parlais de "vérité absolue" en expliquant ce que j'entendais par là : "un énoncé logiquement non contradictoire quelque soit le système ou cadre logique considéré". Lui dit qu'il n'y en a pas et moi je lui réponds qu'il ne peut pas logiquement l'affirmer, la preuve en a été faite par moi dans son propre système ou cadre, car se faisant il énonce une contradiction.
Je ne remets que légèrement en cause sa définition qui est la définition commune*, car elle fait sens dans la plupart des cas.
* note : absolu : qui n'est pas relatif.
Cependant elle n'est selon moi pas la meilleure possible, ne rendant pas entièrement compte de l'usage du mot dans la langue.
Pourquoi ?
Et bien parce qu'alors comment nommer une vérité dont l'énoncé formel, logiquement non contradictoire, ne l'est pas seulement dans un système ou cadre logique donné, mais quelque soit le système ou cadre logique considéré ?
Je pose la question.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Mais ne vous entendez pas sur le fait qu'une certitude de 100% puisse etre cataloguée de absolue ou non.
Si un énoncé formel est démontré non contradictoire dans un système ou cadre logique A, mais pas dans un autre système ou cadre logique B (A et B étant des systèmes ou cadres logiques, c'est-à-dire qu'il ne permettent pas d'énoncer une chose et son contraire), alors ce sera une certitude dans A mais pas dans B, il ne sera pas une vérité absolue. Cette certitude en A sera relative.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Etienne Beauman a écrit :Il n'y a qu'une réalité.
On est d'accord. Mais je trouve
pratique de séparer la réalité en différentes organisations.
Scientifiques, subjectives, etc.
Moi aussi.
Il n'y a qu'une réalité fondamentale en soi, certes, mais un mal de dent c'est putain de réel aussi, bien que ce ne soit pas une réalité en soi appartenant à la réalité fondamentale.
Autre chose : la primarité du nombre 101, c'est une illusion peut-être ?
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Etienne a écrit :Réel oppose à imaginaire
réel s’oppose à illusoire
réel s'oppose à simulé.
Lit bien ce qu'il écrit : réel s'oppose à illusoire...
Il faut donc en conclure que s'il est cohérent dans ce qu'il dit : la primarité du nombre 101 est illusoire selon lui, car si elle ne l'est pas c'est bien que c'est aussi ce que l'on peut appeler selon lui une réalité, bien que ce ne soit pas une réalité d'ordre I, fondamentale, mais d'ordre III, formelle.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Etienne a écrit :Si tu acceptes des postulats ou des axiomes, tu les tiens nécessairement pour vrai
Non, je les tiens comme inévitables. C'est tout.
Accepter un axiome est plus une forme de pragmatisme "obligatoire". Ça ne s'inscrit pas (tjr) dans la "foi". Ça à un cadre (selon le sujet), justement.
Je suis 100% d'accord avec toi sur ce point. Tu as saisi le truc.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Etienne a écrit :Il dit pas que des conneries, son principal problème est de redéfinir mal des notions qui sont plutôt bien défini quand on respecte leur contexte d'utilisation.
Oui vous ne vous entendez pas sur les définitions selon un contexte (un cadre). Si j'ai bien compris ?
Beauman prend les définitions des dictionnaires à défaut de mieux.
Exemple : pour lui une connaissance est une sorte de croyance, puisqu'il reprend des définitions de dicos qui définissent une connaissance comme une croyance justifiée. Pour Beauman et les dicos cités : le théorème de Pythagore est une croyance...
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Etienne a écrit :Je dis : il n'y a aucune vérité absolue, et ça veut dire il n'y a aucune proposition qui serait vraie en soi, sans se référer à d'autres propositions servant de référence.
Il dit ça : P1 "il n'y a aucune vérité absolue" et il dit aussi que P2 "ce n'est pas une vérité absolue".... Et il ne comprend pas qu'en disant cela il affirme un truc, P1, qu'il ne peut démontrer, qu'au mieux P1 est une proposition du type "Je mens" et que sinon elle est carrément fausse, P2 n'arrangeant rien.
En effet, si la proposition P1 : "il n'y a aucune vérité absolue" est vraie, il y a deux cas :
- 1) Elle est vraie quelque soit le système ou cadre logique considéré et alors elle énonce une vérité absolue, ce qui entraîne que P1 est fausse. Dans ce cas P1 est une proposition du type "Je mens". Si quand je dis : "je mens" je dis vrai, je ne mens dons pas est donc ce que je dis est faux, or si c'est faux, c'est bien que je mens et que que ce que je dis est vrai, donc faux, donc vrai, donc faux, etc..
- 2) Elle est vraie seulement dans le système ou cadre logique de Beauman, dans ce cas il ne peut pas généraliser, ni démontrer ce qu'il affirme et ce qu'il énonce en P1 lui interdit alors d'énoncer P2, ce qui invalide toute sa logique prétendue.
Je pense par conséquent que ce qu'il veut dire c'est que les vérités-faussetés sont d'ordre formel (III) et que ce qui est d'un ordre plus fondamental, non formel, que cela soit des perceptions-représentations mentales (II) (c'est moi qui ajoute) ou des réalités en soi (I), ne peut être qualifié de vrai ou de faux, vérité et fausseté ne qualifiant que des propositions langagières, formelles, d'ordre III...
S'il exprimait les choses ainsi je n'aurais rien à redire.
En tout cas ne parvenant pas comprendre ce que je disais de "vérités absolues", il ignore qu''il y a au moins une vérité qui vaut quelque soit le cadre logique considéré, c'est la proposition suivante :
"Un énoncé qui porte en lui une contradiction dans ses termes ou qui implique une contradiction est faux".
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Etienne a écrit :Le monde existe.
J'existe.
Ce que je dis à du sens.
Sont 3 conditions à accepter si on prétends dire quoi que ce soit de censé.
On est ok.
Pas moi, étant donné que le monde comme on se le représente (notions) (II) ou tel qu'on le définit ou décrit formellement (concepts, modèles théoriques et théories scientifiques) (III) ce n'est pas le réel en soi (I).
En effet :
- A. Le monde c’est ce dont on parle et sur quoi l’on tombent d’accord, c’est un ensemble de représentations mentales plus ou moins partagées sur lesquelles l’on s’entend, et de descriptions formelles que l'on valide communément.
- B. Le réel en soi c’est ce l’on suppose conditionner en tant que structure possible rendant possible :
- a) un "apparaître", c’est-à-dire toute perception/reconnaissance, toute sensation, tout affect et toute représentation, et
- b) une connaissance objective, c'est-à-dire de nature purement empirique ou scientifique.
- C. En suite il y a le monde connu scientifiquement, c’est le monde objectif, c'est un ensemble d'énoncés vérifiés dans l'expérience, c’est un élément du monde comme je définis ce terme.
en reprenant ce qu'il dit, je dirais donc plutôt que les conditions à respecter sont :
- Dans le langage il est question - I) de réalités en soi ou si l'on préfère : de "la réalité en soi", premières - II) de réalités mentales-c'est-à-dire : subjectives, particulières voire singulières, secondes, et - III) de réalités purement formelles, "troisièmes", générales voire universelles (voire mêmes absolues en mes termes) dont des objectives : les énoncés empiriques et scientifiques.
- C'est logiquement cohérent.
- Cela a du sens.
_______
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
t il me semble que ce mot absolue ne relève pas la même chose pour toi et Exa.
Oui, il a des définitions persos pour la bombe de truc, c'est problématique pour échanger avec les autres.
C'est problématique avec des gens qui ne perçoivent pas les limites des définitions des dicos. Un moment il faut nuancer, préciser. Dire ce que l'on entend précisément par les termes que l'on emploie, surtout lorsque ces termes évoquent des notions confuses ou lorsqu'ils énoncent ou permettent d'énoncer des contradictions.
N'est pas dialecticien qui veut.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Malgré cela, vous êtes d'accord tout deux que la réalité est formelle et non absolue.
Non.
Non plus, car le langage permet d'inférer l'existence d'une vérité en soi non formelle, bien que cohérente.
Mais, mais, mais.., il a écrit ça Nico ? Si oui je ne l'ai pas lu dans son texte.
Tu as écrit ça Nico ?
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Mais je trouve pratique de séparer la réalité en différentes organisations.
Tu ne peux pas séparer la réalité.
Tu peux classer tes concepts qui la représente comme bon te chante.
Le réel reste ce qu'il est.
La réalité, quand on en parle, même la réalité en soi, c'est un concept. Mais le concept de réalité (tout court) est plus général. Donc, par le langage et la logique l'on est tout-à-fait en droit de distinguer autant de réalités que de "trucs" dont on parle de manière cohérente. Si j'ai mal aux dents, même si c'est une illusion somatique, ce mal sera pourtant pour moi une réalité, subjective certes, mais bien une réalité. Quant à la primarité du nombre 101 ou le théorème de Pythagore, diras-tu que c'est une illusion ? Car si c'en est pas une, c'est bien une réalité aussi, formelle certes, non objective certes, mais bien une réalité, même que ça peut se vérifier très facilement.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22
La connaissance immédiate, le
sense-data comme disait Russel, est non démontrable on doit bien l'accepter.
C'est le minimum pour quiconque prétendant vouloir connaitre quoi que ce soit.
Pourquoi parler de connaissance immédiate quand on peut simplement parler de perceptions-reconnaissances ?
Ce que ce qu'on appelle une "reconnaissance" est-il bien nommé, étant donné que le mot "reconnaissance" est formé sur le mot "connaissance" ?
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22
Le monde est réel.
J'existe.
Ce que je dis à du sens.
Ça c'est acquis accepté, on peut commencer à douter réfléchir sur le reste, avec méthode.
C'est discutable, très discutable même. Vois ce que j'ai répondu à ce sujet.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Oui vous vous entendez pas sur les définition selon un contexte (un cadre).
il invente des déf, ceci expliquant cela.
J'en invente parce que celles que tu utilises permettent de formuler des âneries (contradictions) monumentales.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22
J'ai l'impression qu'entre deux discours, t'as toujours un peu du mal à faire la part des choses.
Au moins cinq ou six personnes ici lui ont expliqué,
source à l'appui, que croire c'était tenir pour vrai.
Il balaye ça d'un geste comme un bon zozo conspiro, il a même osé sortir qu'utiliser un dico c'est faire faire argument d'autorité.

Ce que tu énonces là est également un argument d'autorité, parsemé d'insultes.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22
Il peut m'arriver comme tout le monde de dire des conneries mais l'essentiel de mon propos est justifié par des sources, là où il sort tout de son chapeau.
Rien que la méthode le discrédite.
On reparlera de ma méthode dont tu parles sans rien y comprendre.
Sais-tu que la signification d'un mot peut évoluer ?
En quoi apporter des précisions dialectiques à un ensemble de mots quitte à les redéfinir quand c'est nécessaire, serait-il dommageable dialectiquement parlant, si l'on en respecte les distinctions d'usages ?
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22
Un mec qui passe 50 ans tout seul dans sa grotte, qui peut dire qu'il a appris quelque chose s'il ne relate rien ?
Les autres ne pourront rien en savoir, sauf si par exemple ce mec s'est amélioré dans une tâche particulière comme par exemple la confection d'habits en peaux de bêtes ou des choses similaires.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22L’expérimentation individuelle ne permets qu'à un individu d'avoir vécu l'expérience.
Et d'apprendre et donc de connaître certains rapports de choses, mais je suis d'accord : ce ne seront pas des connaissances formelles exprimables à d'autres et difficilement à soi, et ce ne serait de plus possible que s'il utilise certaines de ses représentations mentales ou d'autres type de représentations, comme signes d'un langage pour lui-même. Ce qui n'est pas impossible chez un humain naturellement, génétiquement, aussi prédisposé qu'est l'être humain à cette capacité qu'est celle de pouvoir apprendre et développer un langage.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22Pour en faire une connaissance ou simplement un énoncé cohérent qui fait sens il faut la nommer, la désigner, la classer, bref la conceptualiser.
Sans le langage nous ne pousserions très probablement que des cris exprimant principalement des affects ou à la limite des réactions de surprises...
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 12:07
Il est soumis à son expérience, et cela peut s'observer. Point.
Vi. Mais un bébé mais sait que dalle.
Je te rappelle, tu sembles l'avoir oublié, qu'on parle dans ce hs des notions de savoir et croire.
Et que Patator prétends qu'il n'y a pas de savoir en dehors de la preuve.
Un bébé expérimente, la pluie, un gamin de deux trois ans sait qu'il pleut.
Un gamin de 7 8 ans connait le cycle de l'eau (simplifié).
Ils ne connaissent rien de tout ça, il n'ont que des notions-appréhensions mentales. Ils pourront dire qu'ils savent ceci ou cela, mais s'ils ne peuvent pas le démontrer ils diront qu'ils "savent ceci ou cela" en un sens qui ne distingue pas croyances et savoirs. Toi tu en es encore là.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 13:22Pour Patator seul celui qui est capable d'écrire les équations calculant la vitesse et la répartition de chaque goutte (les stats c'est caca

) sait qu'il pleut.
Pas du tout. C'est encore une caricature comme à ton habitude.
Et plutôt que de dénigrer en faisant des jeux de mots avec mon pseudo, tu ferais mieux d'être un peu plus conséquent dans ce que tu énonces.
________
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 14:17
Etienne a écrit :J'ai l'impression qu'entre deux discours, t'as toujours un peu du mal à faire la part des choses.
Parce-que je peut trouver deux discours cohérents, sans être forcement profondément d'accords avec les deux façon de les justifier.
et
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 14:17Etienne a écrit :Au moins cinq ou six personnes ici lui ont expliqué, source à l'appui, que croire c'était tenir pour vrai.
Il balaye ça d'un geste comme un bon zozo conspiro
Bon exemple de ce que je disait juste avant.
C'est-à-dire ?
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 14:17
Etienne a écrit :Je te rappelle, tu sembles l'avoir oublié, qu'on parle dans ce hs des notions de savoir et croire.
Ca surement !
Si on doit parler de ces notions, je te rejoint. Tout simplement parce-que c'est pragmatique, et j'ai pas le choix de toute façon

Pourrais-tu être plus clair ?
Rejoins-tu Beauman quand il dit qu'un savoir (donc même un savoir comme un théorème mathématique démontré) est une sorte de croyance ?
Rejoins-tu Beauman quand il sous-entend que "tenir pour vrai" définit toujours une croyance ?
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 14:17
Etienne a écrit :Pour Patator seul celui qui est capable d'écrire les équations calculant la vitesse et la répartition de chaque goutte (les stats c'est caca

) sait qu'il pleut.
Hihi...bha je suis d'accord, moi aussi ca me fait marrer. Et c'est ce que je dit depuis le début.
Ah bien tu tu marres un peu bêtement alors, car ce que je dis n'implique pas ce que ce mufle qui déforme mes propos de la même manière qu'il déforme mon pseudo, par réaction au fait que j'ai osé le contredire, leur fait dire très caricaturalement.
On ne sait pas qu'il pleut, l'on "reconnaît" (le mot est mal formé) qu'il pleut. Pour savoir qu'il pleut, il faudrait être sûr de ne pas simplement le sentir ou de le reconnaître.
En effet, tu vas vite comprendre ce que je dis si tu te poses la question suivante :
Lorsque quelqu'un rêve de pluie, sait-il qu'il pleut ?
(Pour savoir qu'il pleut, il faut être sûr de ne pas simplement le sentir ou de le reconnaître, car dans ce cas là nous ne ferions peut-être que nous l'imaginer ou le rêver.)
_______
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 14:17
Donc la réalité est ce dont on à pas accès ?
Et qu'elle différence avec certaines formes de métaphysique alors ?
C'est pas une déf, plutôt un constat consécutif de la déf.
"II. − [La réalité]
A. −
1. PHILOS. Ce qui existe indépendamment du sujet, ce qui n'est pas le produit de la pensée."
Le sujet ? C'est quoi un sujet ?
J'ai un meilleur élément de définition qui est une des deux conditions suffisantes pour qualifier une réalité (en soi). C'est ce que propose MR Phi :
- On parle d'une réalité pour ce qui est à l'origine, c'est ce qui produit, engendre une d'expérience consciente.
[ Sa deuxième condition suffisante (toujours selon Mr Phi) c'est :
- On parle d'une réalité pour quelque chose en interaction avec quelque chose de réel.
(Bon, ça, d'un stricte point du vue formel, c'est un peu moins pertinent, mais ça peut être utile.) ]
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Les concepts sont des productions de la pensée.
Ce sont surtout des productions du langage.
Tu dois vouloir parler des notions, les notions étant des systèmes de représentations mentales.
Cela dit, ce n'est pas faux ce que tu dis, car un langage et tout ce qu'il énonce formellement ne signifierait rien pour nous hors de toute représentations mentales.
Ça, je le valide.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Il y a le réel, ce qu'on perçoit du réel, et enfin ce qu'on conceptualise à partir de nos perceptions (et non pas à partir du réel).
Bien ça, c'est correct aussi. Je n'ai pas grand chose à en redire si ce n'est que les notions sont, comme je les définis : des appréhensions mentales, alors que les concepts sont des appréhensions par le langage et la dialectique qu'il permet.
- C'est une distinction similaire avec celle que fait Descartes quand il dit que l'on peut se représenter un triangle mais pas un polygone régulier à mille cotés alors qu'on peut concevoir l'un comme l'autre.
- C'est aussi une distinction qui s'accorde avec ce que dit Berkeley quand il démontre qu'il n'existe pas d'idée (autrement dit de représentation mentale ou d'ensemble de représentations mentales) abstraite, puisque l'on ne se fait toujours, quelque soit ce que l'on se représente des représentations singulières et que l'on ne peut pas se représenter des concepts mais seulement les définir.
Exemple : si je parle du concept de triangle, je ne m'en représenterai jamais que des cas particuliers alors que je peux réfléchir sur le concept en général par des raisonnements formels.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Qu'est ce que t'entends par métaphysique ?
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 14:17
Sans un référentiel, un aveux, ou un soupons causé par une comédie mal jouée, tu ne peut pas savoir si l'orgasme est simulé ou non.
Fait naître un enfant que tu placera dans un simulateur ultra-avancé, ou tout ses sens sont en perceptions. Sans moyen d'en sortir. Sans indices de fausseté possible, sans aveux.
Il pensera que sont monde est réel et vrai alors que pour toi sont monde est simulé, il est faux, seule la simulation existe.
c'est exactement ce que je dis.
Le réel ça se décrète.
C'est un postulat.
Le réel ça se décrète, mais ce qui se décrète peut être faux.
Le réel ça peut aussi avoir un sens objectif et dans ce cas : c'est une vérité.
On ne peut rationnellement poser une expérience qui serait simulée par simulateur dans un univers qui serait lui-même simulé par un simulateur, dans un univers qui serait lui-même simulé par un simulateur, dans un univers qui serait lui-même simulé par un simulateur.. et cela à l'infini. Or, une régression à l'infini n'est pas un raisonnement valide.
Conclusion : il faut supposer un réel en soi fondamental.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 14:17
Lui ne sera même pas ce qu'est une simulation, si il vit dans un monde ou simuler un monde est insoupçonnable.
Par contre toi tu sais qu'il est dans une simulation, ta femme sait qu'elle simule
Si on te prouvait comme dans matrix que tu es dans une simulation tu comprendrais que ce que tu as vécu jusqu'à présent n'était pas réel, c'était une illusion crée par une simulation, rien n'était vrai.
Certes, mais dans ce cas, ne pas poser à un moment un réel en soi est logiquement problématique.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 14:17
A tu besoin de la science et de la théorie de la connaissance pour admettre la pluie vraie ?
J'ai besoin de savoir, ce que "vrai" veut dire.
Oui. Je voie pas comment faire sans.
Moi non plus.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Et comme le vrai n'a rien d’absolu, je dois me référer soit à ma foi, soit à mon grand frère qui a toujours raison, soit au gros bon sens, soit à la logique, soit à la méthode scientifique, etc.
A chacun sa méthode, certaines sont beaucoup (euphémisme) plus efficace que d'autres.
Mais forcément je me réfère à quelque chose.
Tout-à-fait.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Il pleut, la pluie ressentie est réelle = ça se passe pas
que dans ma tête...
"Cela se passe dans ta tête" est une proposition non démontrée. Il y a d'excellentes raisons de le penser, mais ce n'est pas complètement démontré.
De plus, si tu penses que cela se passe dans ta tête telle que tu en as l'expérience consciente, c'est forcément faux, si la proposition "cela se passe dans ta tête" est vraie, c'est à un niveau plus fondamental que cela se passe.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Quand je dis qu'il pleut quand il pleut, la phrase "il pleut " est vraie.
Même si c'est vrai pour le rêveur qui rêve de pluie : elle est vraie. Cela implique qu'il y a plusieurs ordres de vérités-réalités possibles : un ordre formel (III) scientifique-objectif, un ordre subjectif (II) et un ordre fondamental (I) où cette proposition sera vraie en un sens différent.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Pour bien insister, c'est pas simple, quand on dit que quelque chose est réel en fait on dit que notre perception de la réalité, le "quelque chose" correspond bien à certains éléments significatifs d'une configuration de ce qui existe en cours.
Tout-à-fait, mais comme je viens de le dire : il y a plusieurs ordres de vérités-réalités possibles : un ordre formel (III) scientifique-objectif, un ordre subjectif (II) et un ordre fondamental (I) où cette proposition sera vraie en un sens différent.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Dans le réel, une certaine
configuration de ce qui existe est en cours.
Cette configuration est perçue par un observateur via ses sens.
Dire que cette configuration "est perçue" est problématique, car toute perception est une configuration d'ordre II, entretenant plus ou moins isomorphiquement une relation avec une configuration d'ordre I inférée (III), une configuration d'ordre I n'étant pas accessible directement par une perception-représentation (II) quelle qu'elle soit.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Les infos que l'observateur perçoit sont loin d'être complètes (on sait déjà que sans instrument on passe à côté de plein de son, plein de lumière, plein de rayonnent, plein de plein de truc sans jamais s'en apercevoir).
Bien que très probablement unique à l'instant où on la vit, la
configuration de ce qui existe en cours a des caractéristiques remarquables qui permettent à un observateur de la distinguer d'une autre
configuration de ce qui existe.
C'est une représentation mentale de ces seuls caractéristiquement remarquable qui constituent notre représentation de la réalité.
Oui c'est en gros ce que je viens de dire.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01
Et quand on dit que quelque chose est réel, ça veut plutôt dire que quelque chose correspond à l'idée qu'on se fait d'une chose réelle.
Oui.
_______
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 18:43
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01Tu prétends qu'un aveugle et toi ne vivaient pas dans le même monde ?
Bha non, justement, je prétend qu'un aveugle n'a pas accès à la réalité comme moi. C'est tout.
Oui, son "appréhension du réel" sera différente.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 18:43...en tout cas croire qu'on serait une simulation serait complètement irrationnel). Bref

Je ne vois vraiment pas en quoi cela serait irrationnel. C'est juste peu probable, encore que.. Ce qui serait irrationnel serait de penser que tout à tous les niveaux du réel ne serait que simulation. Il faut bien à un moment supposer qu'il existe un niveau fondamental, sans tomber dans le dogmatisme. C'est une position métaphysique, mais l'on ne peut pas y couper.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 18:43
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01J'ai besoin de savoir, ce que "vrai" veut dire.
Oui. Je voie pas comment faire sans.
Vrai veut dire vérifié, prouvé et accepté comme vrai par toi et moi.
Ce qui est formellement prouvé est vrai, même si toi et Beauman ne l’acceptent pas.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 18:43Il y à donc un cadre épistémologique.
Sauf que dans le cas de choses
simplissime comme la pluie, je trouve que le besoin est tout autre. Plus primaire.
Par exemple, petite expérience de pensée :
Aurait tu vraiment besoin de comprendre ce que "vrai" veut dire pour réagir concrètement à un phénomène comme une éruption volcanique d'on tu ressent la forte chaleur, seul sur une île déserte et donc sans possibilité d’échanger le fait (et de le confirmer) avec un tiers ?
Même dans un rêve c'est vrai.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 18:43Tu pourrait te dire que c'est une hallucination (disons que ça te soit déjà arrivé à cause d'une plante à la con qui pousse sur l’île et que tu te soit rendu compte que ton cerveau peut te berner) aussi ! Mais tu aurait surtout intérêt à te dire que c'est pas forcement une hallucination. Parce qu’il est physiquement possible que ça soit une vraie éruption. Et dans ce cas, tu est en vrai danger de mort. Et tu le sent, et tu le sais. Sans aucune base épistémologique, ni science, ni parole.Toute façon, ta pas le temps la !
Ce que je veut dire c'est que : les faits se passent bien de la parole et de la philo pour émerger dans l'univers.
Il ne se produit en tout cas rien pour nous, subjectivement, en dehors de l'expérience consciente. Lorsque l'on parle de réalités inter-subjectives et même de réalité en soi, cela passe pour nous par la représentation mentale.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 18:43Pour transmettre, il faut (et on à pas le choix), un cadre.
Pour faire une expérience (sensible), être seul est suffisant, et pas besoin d’être lettré pour ça.
Oui. Mais transmettre à qui ? Aux bonshommes que tu rencontres dans tes représentations mentales ou à ceux qui existeraient pour eux-mêmes ou en soi hors de tes représentations mentales ?
Cela change-t-il quelque chose ?
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 18:43Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01Et la pluie vraie ça veut rien dire.
C'est juste pour illustrer la différence que tu met entre simulation et réalité. Une simulation est une réalité, elle
existe. Mais ce que la simulation simule c'est ce qui est l'objet de la simulation.
Ce qui est tout à fait cohérent de ta part par ailleurs.
Mais pour savoir ça, il faut se rendre compte de ce qui est simulé ou non. Et pour ça, faut au moins un référentiel en plus.
Oui.
Oui.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 18:43
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 16:01JE croie qu'on est grosso modo raccord sur le reste.
Bha oui, et même avec Exa !
Je confirme pour l'essentiel, en tout cas pour ce que j'ai lu sur la fin.
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Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 19:30
Bon il y a de moins en moins de zone de désaccord.
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 18:43
c'est un "truc" qui serait indépendant de tout et/ou serait la base (le "substrat") du réel.
Indépendant de tout c'est l'absolu.
Que le réel soit la base du réel, ça me pose pas de problème particulier.
Ou comme je le dis : qu'il existe plusieurs ordres de réalités dont un est le fondamental, en soi, absolu en un sens général, est tout-à-fait cohérent.
La spécificité de ce que je dis étant que ces 3 ordres de réalités que je distingue sont
nécessaires dès que l'on cherche à savoir ou simplement décrire ce dont on parle.
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2018, 19:30
Nicolas78 a écrit : 27 août 2018, 18:43
Aurait tu vraiment besoin de comprendre ce que "vrai" veut dire pour réagir concrètement à un phénomène comme une éruption volcanique d'on tu ressent la forte chaleur, seul sur une île déserte et donc sans possibilité d’échanger le fait (et de le confirmer) avec un tiers ?
Bah dans ce cas t'es dans la connaissance immédiate de ta peur, ta peur est réelle, tu dis vraie si tu dis que tu as peur, mais t'as pas besoin d'en débattre, c'est comme pour le fait que tu existes, le ressentir, suffit.
Après tu te fous, sur le coup, de savoir si ta peur est fondée ou pas, tu cours.
L'expérience de la peur = une vérité-réalité d'ordre II. Si cette peur est une réalité subjective pour une personne, alors la personne qui l'éprouve et dira qu'elle éprouve de la peur, dira une vérité relativement à une réalité subjective la sienne. Si elle affirme qu'elle est sereine et pas du tout inquiète, alors elle mentira, elle exprimera quelque chose de faux relativement à cette réalité.
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Nicolas78 a écrit : 28 août 2018, 12:38
Heu...bha on est d'accord
Notre manière d'aborder le sujet n'est peut-être pas la même et est source de "conflits", mais la, on est d'accord.
Avec un peu de bonne volonté on finira tous par être d'accord sur l'essentiel.
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Une croyance c'est une affirmation que l'on tient pour vraie mais qui peut être fausse. Pas besoin de bosser la logique ou de pratiquer la méthode scientifique pour croire.