Re: Le quantique, sujet privilégié des zozo et pour cause !
Publié : 02 mai 2016, 18:51
J'aimerais signaler le nouveau travail suivant:arXiv:1506.00431v3 [quant-ph] 14 Apr 2016.
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MMS a écrit :J'aimerais signaler le nouveau travail suivant Principles of a Second Quantum Mechanics - A concise and improved English version of the French text, Mioara Mugur-Schächter, 14 Apr 2016.
Mais, aucun résultats de mesure n'est parfaitement objectif, et tous sont un minima intersubjectif. Cela est causé par la mesure elle même (et l'humain qui la vérifie puis lui donne un sens à travers un cadre et les normes actuelles de validités, liées aux limites des outils de mesures en plus...bref, pour plusieurs raisons).Effectivement, les résultats de mesure quantique ne sont pas subjectifs. Ils sont intersubjectifs.
Nicolas78 a écrit :Mais, aucun résultat de mesure n'est parfaitement objectif, et tous sont un minima intersubjectif. Cela est causé par la mesure elle même (et l'humain qui la vérifie puis lui donne un sens à travers un cadre et les normes actuelles de validités, liées aux limites des outils de mesures en plus...bref, pour plusieurs raisons).
Nicolas78 a écrit :C'est un des constats épistémologiques les plus connus.
Nicolas78 a écrit :Et ce, peu importe pour la science. Non ?
Voir aussi, le temps macroscopique, BalianBalian a écrit :Relevant entropies depend not only on the state of the system but also on the coarseness of its reduced description. Their use sheds light on questions such as the Second Law, both in equilibrium an in irreversible thermodynamics, the projection method of statistical mechanics, Boltzmann’s H-theorem or spin-echo experiment.
Nous disposons désormais d'une nouvelle grandeur qui va nous aider à élucider le problème de l'irréversibilité. Notons d'abord que l'incertitude introduite par (9) n'est pas attachée seulement au système physique mais aussi à l'observateur. Elle caractérise la qualité de la connaissance que nous avons de ce système et présente donc un caractère anthropocentrique
Il en résulte donc qu’un arbre qui s’écroule dans une forêt ne fait pas de bruit si aucun organisme équipé d’un système de réception acoustique n’est présent.ABC a écrit : Je ne parle pas de précision, mais carrément des grandeurs physiques elles-mêmes. Il n'y a pas d'information recueillie sans enregistrement irréversible et un enregistrement irréversible, c'est l'abandon d'une quantité considérable d'informations…
Pourtant dans la réalité, "rien ne sert perd, rien ne se crée: tout se transforme". Comment dans ce cas pourrait-on affirmer qu'une perturbation n'a jamais existé ?Dany a écrit :Sans témoin d'une information sonore proprement dite, celle ci est inexistante puisque non relevée : elle n’a pas été extraite de la fonction d’onde globale par aucun observateur.
Dans l’absolue oui, si personne ne peut observer l'univers, l'univers ne pourrait pas être observé...cela n'indique ni son existence ni sont inexistence. Donc si ya rien qui observe la question est inutile, ou plutôt, la question elle même n'existe pas.Dany a écrit :Il en résulte donc qu’un arbre qui s’écroule dans une forêt ne fait pas de bruit si aucun organisme équipé d’un système de réception acoustique n’est présent.ABC a écrit : Je ne parle pas de précision, mais carrément des grandeurs physiques elles-mêmes. Il n'y a pas d'information recueillie sans enregistrement irréversible et un enregistrement irréversible, c'est l'abandon d'une quantité considérable d'informations…
Ce sont les organismes divers, microscopiques, végétaux ou autres, seuls témoins de la chute chacun avec leur système de détection propre qui fixent l’événement. Sans témoin d'une information sonore proprement dite, celle ci est inexistante puisque non relevée : elle n’a pas été extraite de la fonction d’onde globale par aucun observateur.
La particule interagit et "observe" selon sa propre nature. Elle n'a pas la capacité "d'entendre". Même chose pour les virus, bactéries ou les arbres.Nicolas78 a écrit :D’ailleurs, qui te dit qu'une particule n'a pas la capacité "d'observer" ? Et l'arbre lui même ?
La perturbation en question (celle qui concerne précisément la fonction audition) existe bien, mais elle reste enchevêtrée dans la fonction d'onde globale.Raphaël a écrit :Pourtant dans la réalité, "rien ne sert perd, rien ne se crée: tout se transforme". Comment dans ce cas pourrait-on affirmer qu'une perturbation n'a jamais existé ?
Donc la question n'a pas de sens, et la réponse non-plus.La particule interagit et "observe" selon sa propre nature. Elle n'a pas la capacité "d'entendre". Même chose pour les virus, bactéries ou les arbres.
Les arbres environnants ressentiront la vibration de la chute d'une manière qui leur est propre, ils extrairont donc l'information qui les intéresse selon leur sens propres, mais la notion de bruit tel qu'un humain ou un animal supérieur la comprend ne sera observée/extraite/validée... que par des organismes possédant le sens approprié.
Le bruit tel que nous le connaissons est étranger aux particules, virus, etc. ils est donc incapable de soutirer ce type d'information de l'enchevêtrement. Ce que nous appelons "le bruit de la chute de l'arbre" ferra partie de la quantité considérable d'informations abandonnées dont parle ABC.
Dany a écrit :Il en résulte donc qu’un arbre qui s’écroule dans une forêt ne fait pas de bruit si aucun organisme équipé d’un système de réception acoustique n’est présent.
Dany a écrit :Sans témoin d'une information sonore proprement dite, celle ci est inexistante puisque non relevée : elle n’a été extraite de la fonction d’onde globale par aucun observateur.
Ce document est très intéressant. Je commence un tout petit peu mieux à cerner ce terme d'entropie.ABC a écrit : Voir aussi, le temps macroscopique, Balian
Que se passe t'il alors s'il n'existe aucun lecteur possible de ces traces irréversibles, même infimes ?ABC a écrit :Peu importe qu'un observateur (conscient ou pas d'ailleurs) soit présent au moment où se produit l'évènement. Il suffit que l'évènement en question laisse des traces irréversibles (mêmes infimes). Il faut réellement distinguer l'importance de l'observateur du point de vue de la notion d'entropie qui lui est associée de la présence de l'observateur sur les lieux de l'évènement. Pour qu'un évènement puisse être considéré comme ayant eu lieu la présence d'un observateur sur les lieux et au moment où se produit cet évènement n'est pas nécessaire et sa conscience non plus.Dany a écrit : Sans témoin d'une information sonore proprement dite, celle ci est inexistante puisque non relevée : elle n’a été extraite de la fonction d’onde globale par aucun observateur.
Oui, mais pour produire des effets irréversibles, il faut qu'il y ait observation (ou du moins observation possible, selon toi). Sinon tout reste réversible et symétrique au sein de l'évolution microscopique du système.ABC a écrit :Pas d'accord. Pour que l'arbre ne fasse pas de bruit, il faudrait qu'il ne tombe pas. Pourquoi ? Parce que si il tombe il crée des effets irréversibles (notamment les effets irréversibles induits par les vibrations acoustiques induites par cette chute).Dany a écrit :Il en résulte donc qu’un arbre qui s’écroule dans une forêt ne fait pas de bruit si aucun organisme équipé d’un système de réception acoustique n’est présent.
Je vais te répondre sûrement très basiquement.Dany a écrit : Que se passe t'il alors s'il n'existe aucun lecteur possible de ces traces irréversibles, même infimes ?
En fait, la physique implique "quelqu'un" (des physiciens)Dany a écrit : C'est un peu paradoxal de dire que la présence d'un témoin n'est pas requise pour extraire l'information qui correspond à sa propre classe d'observateurs dans le sens où, à l'heure actuelle, un évènement quelconque n'est plus vraiment objectif pour la physique.
Cette introduction d'un certain degré de subjectivité impose donc un bien un observateur, qui va révéler la grandeur macroscopique qui le concerne parmi tous les possibles que renferme un évènement.
La notion d'évènement n'existe même pas.Dany a écrit : Mais si tu dis que sa présence sur les lieux (ou un enregistreur quelconque conçus par lui) n'est pas indispensable, que se passe t'il s'il n'existe aucun témoin/observateur potentiel nulle part dans l'univers, lors d'un évènement quelconque ?
Est-ce que dans ce cas, c'est l'environnement qui joue le rôle d'enregistreur ? Est-ce que c'est cela que propose Zurek ?Dany a écrit :Oui, mais pour produire des effets irréversibles, il faut qu'il y ait observation (ou du moins observation possible, selon toi). Sinon tout reste réversible et symétrique au sein de l'évolution microscopique du système.ABC a écrit :Pas d'accord. Pour que l'arbre ne fasse pas de bruit, il faudrait qu'il ne tombe pas. Pourquoi ? Parce que si il tombe il crée des effets irréversibles (notamment les effets irréversibles induits par les vibrations acoustiques induites par cette chute).Dany a écrit :Il en résulte donc qu’un arbre qui s’écroule dans une forêt ne fait pas de bruit si aucun organisme équipé d’un système de réception acoustique n’est présent.
Oui, pour Zurek c'est la décohérence. Mais avec la décohérence (qui satisfait beaucoup de monde parce qu'elle est au premier abord moins choquante), le problème change de nature, mais reste. Ce n'est en tous cas pas une solution définitive.Emanuelle a écrit :Est-ce que dans ce cas, c'est l'environnement qui joue le rôle d'enregistreur ? Est-ce que c'est cela que propose Zurek ?
Dans :Hervé Zwirn a écrit :La décohérence nous donne une description de l'apparence pour nous de l'appareil et du système. L'appareil et le système nous apparaissent comme étant dans un état macroscopiquement bien défini. Mais si nos capacités perceptives nous permettaient de prendre conscience des corrélations avec l'environnement, nous « observerions » qu'aussi bien l'appareil que le système sont dans un état enchevêtré avec l'environnement et nullement dans un état réduit.
L'apparence de nos observations vient de notre incapacité pratique à effectuer certaines mesures. Il en résulte que pour celui qui considère que la réalité est indépendante de nos perceptions — réaliste métaphysique — ou au moins ne doit pas dépendre de nos capacités perceptives pratiques — réaliste empirique de principe —, la décohérence donne une explication de l'apparence de cette réalité pour nous et n'est pas un mécanisme qui projette objectivement les états superposés en états macroscopiquement définis.
Pour de tels réalistes, la réalité reste profondément quantique et seule l'apparence de cette réalité est classique. En revanche, pour celui qui considère que la seule réalité est celle des perceptions pratiquement réalisables — réaliste empirique pragmatique —, la décohérence est la solution définitive du problème de la mesure car il est dépourvu de sens de s'interroger sur des mesures que nous ne pouvons réaliser.
Il est intéressant de remarquer que la décohérence continue à faire jouer à la conscience un rôle essentiel. Mais à la différence de celui que Von Neumann ou Wigner voulaient lui attribuer, il ne s'agit plus d'action objective directe de la conscience sur la matière. La conscience devient seulement l'aune à laquelle on mesure la réalité. ...
Cela veut il dire que le trou noir reste dans l'enchevêtrement jusqu'à ce que "quelqu'un" (qui précède éventuellement les physiciens, hum !) ) puisse l'observer ?emanuelle a écrit : En fait, la physique implique "quelqu'un" (des physiciens)![]()
Mais le physicien n'a pas besoin d'être présent sur les lieux d'un trou noir, au commencement de l'univers...
Dany a écrit :Il en résulte que, dans un univers dépourvu d’observateurs potentiels du début à la fin de son existence, la chute d’un rocher est un événement qui n’existe pas objectivement
Dany a écrit :et qui n'existe pas non plus intersubjectivement.
Dany a écrit :La conscience est donc la condition sine qua non à l’existence de l’univers.
Dany a écrit :A moins bien sûr que tu ne considères que les virus et les humains partagent très exactement la même grille de lecture, ce qui me semblerait bizarre.
Il en a un pour la physique en général, du moins si on s'interdit de sortir du domaine balisé par la science. cf. par exemple le paradoxe de l'irréversibilité, vieux de plus de 150 ans. Les discussions sur le temps, sur le principe de causalité et sur la mesure quantique sont étroitement reliées à cette question.Dany a écrit :Maintenant, je ne sais pas si cette cogitation a un intérêt, ni même un sens quelconque pour la physique quantique.
Salut Wooden, je m'aventure sur un terrain que je connais peu.Wooden Ali a écrit : D'autre part, j'estime le concept d'information particulièrement difficile à manier. Il est trop subjectif et variable selon ce qu'on veut en faire. Il est extensible sans limites concevables car sa quantité peut-être supérieure à celle … du nombre de particules de l'univers. De l'autre côté, certains pensent qu'une simple formule mathématique suffirait à le décrire. De quoi parle-t-on ?
C'est pourquoi je suis sceptique sur la pertinence des démonstrations la mettant en jeu.
Ce qu'on appelle information varie beaucoup en fonction de la grille de lecture.spin-up a écrit :D'autre part, extensible sans limite concevable, en es tu sur? Il faut toujours une forme de support reel, donc fini. Par exemple, on pourrait prendre comme information tous les vecteurs allant d'un point A a un point B, chaque point etant une particule de l'univers. Avec N comme nombre de particules dans l'univers, on se retrouve avec N2-N vecteurs, mais la liste de ces vecteurs ne peut pas exister reellement dans l'univers. Donc tant que ca n'existe pas ce n'est pas de l'information.
Je ne suis pas sur qu'on parle de la meme chose. Je ne parle pas de l'information au sens d'utilisabilite par un humain, mais de l'information tout court.Wooden Ali a écrit :[On peut considérer qu'il y a une perte énorme d'information entre le premier et le second cas. Pourtant, dans notre grille de lecture, ces dernières informations sont plus pertinentes car débarrassées d'une montagne d'informations ... totalement inutiles.
La Thermodynamique manipule des données statistiques (T, P, entropie ...) qui n'ont aucun sens à l'échelle des particules individuelles. La notion d'information n'est donc pas la même dans les deux cas.
Wooden Ali a écrit :Je ne saisis toujours pas la nécessité de descendre au niveau quantique pour aborder les notions de temps et d'irréversibilité.
Voir aussi :Nous disposons désormais d'une nouvelle grandeur qui va nous aider à élucider le problème de l'irréversibilité. Notons d'abord que l'incertitude introduite par (9) n'est pas attachée seulement au système physique mais aussi à l'observateur. Elle caractérise la qualité de la connaissance que nous avons de ce système et présente donc un caractère anthropocentrique.
Je signale toutefois, bien que son point de vue soit minoritaire, qu'Ilya Prigogine considère l'irréversibilité des évolutions observables à l'échelle macroscopique comme objective et non intersubjective, un "fait de nature" donc (prenant ainsi le contrepied de l'hypothèse du temps thermique rappelée dans ce post).VI. RECOVERY OF TIME
The time of our experience is associated with a number of peculiar features that make it a very special physical variable. Intuitively (and imprecisely) speaking, time “flows”, we can never “go back in time”, we remember the past but not the future, and so on. Where do all these very peculiar features of the time variable come from? I think that these features are not mechanical. Rather they emerge at the thermodynamical level. More precisely, these are all features that emerge when we give an approximate statistical description of a system with a large number of degrees of freedom.
(1) Par contre, je ne partage pas (plus en fait) l'avis de Basarab Nicolescu sur la nécessité d'abandonner l'hypothèse de localité. Conserver le réalisme comme il le propose, oui, mais du coup, si on conserve l'invariance de Lorentz (donc la localité) c'est le principe de causalité qu'on doit abandonner préservant ainsi l'invariance de Lorentz et la symétrie T (comme le proposent les découvreurs de la mesure faible). A l'échelle quantique, l'asymétrie de l'écoulement du temps n'existe pas encore (à mon avis, "mais pas que").Ilya Prigogine a écrit :La Fin des Certitudes
Le même genre de présentation de la flèche du temps figure dans la plupart des ouvrages. Or cette interprétation, qui implique que notre ignorance, le caractère grossier de nos descriptions, seraient responsables du second principe et dès lors de la flèche du temps, est intenable. Elle nous force à conclure que le monde paraîtrait parfaitement symétrique dans le temps à un observateur bien informé, comme le démon imaginé par Maxwell, capable d’observer les microétats. Nous serions les pères du temps et non les enfants de l’évolution.
Cf. aussi : Is future given.
Tout à fait d'accord. Je ne crois pas que la flèche du temps soit dépendante de ce qu'on observe, même si ce qu'on observe est en général conforme à cette flèche.Ilya Prigogine a écrit :La Fin des Certitudes
Le même genre de présentation de la flèche du temps figure dans la plupart des ouvrages. Or cette interprétation, qui implique que notre ignorance, le caractère grossier de nos descriptions, seraient responsables du second principe et dès lors de la flèche du temps, est intenable.
ABC a écrit : Je ne crois pas que l'on puisse parler de propriétés qui existeraient indépendamment de toute considération d'observation[/b]. Elles seraient définies par quoi ou par qui ces propriétés qui existeraient dans l'absolu,... .
Dash a écrit :au-delà des observateurs et des instruments de mesure, objectivement, reste qu’entre deux trucs différents, l’un peut faire~produire des choses qu’un autre ne sera pas en mesure de faire~produire, non?
Pas tout et n'importe quoi, seulement ce qui est compatible avec les faits d'observation. L'observation des faits, leur répétabilité, leur "partageabilité" (le fait que deux observateurs distincts observent la même chose), c'est ça la base de la science. C'est ça que l'on appelle (incorrectement) "l'objectivité". Le mot objectivité pour désigner cette propriété est incorrect car il est sensé posséder une propriété d'indépendance totale à l'observation qui n'existe pas.Dash a écrit :Bref ma réflexion n’est-elle pas l’exemple même que tous les zxzxs (avec x = é ou o) de ce monde pourront faire dire tout et n’importe quoi à cette théorie?