Greem a écrit :L’argument il est là : permettre à chacun de vivre confortablement, et par confortablement, ça implique aussi l’aspect social.
Mouais, « aspect » social, c’est déjà bcp plus large. Mais, il y a un truc que je ne pige toujours pas dans ta façon de penser et j’y viens avec la prochaine citation...
Greem a écrit : les homosexuels qui se sentent tellement mal dans leur corps qu’ils veulent changer de sexe, par exemple (évidement, ce genre d’intervention n’est à prendre que comme un dernier recours face à une situation jugé insurmontable, et ça devrait se faire en parallèle avec une sensibilisation du publique pour éviter les interventions inutiles et lutter contre les discriminations qui peuvent mener certains à vouloir se transformer).
J’vois pas trop le rapport Greem. Premièrement, j’suis pas spécialiste de la question, mais je doute fortement que ceux qui ressentent le besoin de changer de sexe soient des homosexuels, comme les autres. J’imagine qu’il y a une différence fondamentale entre ceux qui sont attirés par le même sexe et ceux qui se sentent femme/homme à l’intérieur d’un corps non correspondant. Ensuite, je n’ai pas du tout l’impression (pour ce que j’en connais de par les reportages que j’ai vus) que ceux qui changent de sexe le font à cause d’une quelconque pression sociale. Ils le font parce qu’ils ont envie de se sentir « femme » (ou homme). Ils ont envie de
bénéficier de l’adéquation du corps correspondant. D’autant plus que c’est surtout
après leurs « transformations » qu’ils subiront des regards et du jugement (parce qu’il est rare que ça ne paraisse pas du tout, soyons franc).
On dirait qu’tu penses que tous les homos sont nécessairement des femmes dans des corps d’hommes et qu’ils voudraient tous changer de sexe principalement dans le but d’éviter les regards méprisants de certains.

Bref, on en arrive au cœur de ce que j’ai perçu dès le début et de ce qui m’importe de dénoncer :
Valoriser un changement ou une « adaptation » dont la principale motivation n’est que d’éviter la pression sociale est contre-productif, socialement!
Pour moi le sujet du remboursement d’un medoc ou d’un autre est clos à ce stade de l'échange (car je suis d’accord. Je m’en suis servi pour arriver jusqu’ici

), mais tes derniers exemples confirment le doute que j’avais depuis le début : tu commets une erreur de raisonnement, car selon toi (enfin, c’est ce qu’impliquent tes propos de par tes exemples avec les homos) il serait préférable que tous les homos puissent changer de corps afin d’éviter la pression du manque d’acceptation de la différence. C’est absurde, car c'est équivalent au raisonnement (au-delà de la forme, la logique est la même) que les femmes devraient s’habiller en fonction d’éviter d’éveiller le désir des violeurs et les remarques grossières des « vieux mononcles », beaufs et autres abrutis.
Je persiste à dire que de mettre en avant la « pression sociale » comme principale justification d’un chargement (peu importe le sujet) n’est pas un bon « angle d’attaque ». Je ne dis pas qu’elle (la pression) n’a pas d’effet sur nous et qu’il n’y a pas des situations où nous ne devons en tenir compte (tout comme une femme habillée de façon sexy peut juger d’elle-même que ce n’est peut-être pas la meilleure idée d’emprunter une ruelle sombre où elle voit 5 mecs louches, tout au fond, à 23h), mais dans le cadre de justifier des changements de société, je ne vois pas en quoi valoriser le fait de céder à la pression sociale peut être bénéfique. Oui, ce sont des questions de valeurs et de principes, mais elles ont des répercussions
concrètes, à la longue. C’est une question d’éducation et de conditionnement collectif.
Greem a écrit :...qu’il te faut exiger des autres d’avoir la même force de caractère
Il n'est pas question d’exiger, mais surtout de ce qu’on veut promouvoir, enseigner, conditionner, propager dans la société!
Greem a écrit :Bref, je jour où tu seras complétement défiguré suite à un accident (ce que je ne te souhaite pas, c’est juste une façon de parler), libre à toi de jouer les durs-à-cuire en te répétant "je m’assume, je suis fort" et autre "la pression sociale c’est pour les tafioles", mais ne t’oppose pas à ceux qui pourraient avoir besoin d’un recours à la chirurgie. Tu saisis ?!
Tu ne comprends pas le fond et l’essentiel de mon propos. Je ne m’oppose pas à ceux qui en sentiront le besoin (je le ferais aussi), je dis que de les inciter et les encourager à le faire en utilisant comme principal argument la « pression sociale » est la
moins bonne des motivations qu’on peut trouver. Tout comme le fait d’utiliser du viagra à cause d'elle!
Si un jour je ne bande plus, bien avant la « pression sociale », ce qui va me motiver à l’utiliser, c’est tout simplement de pouvoir jouir tout en étant bien bandé!! Parce que jouir « tout moue », c’est jamais aussi bon et puissant (ça m’est déjà arrivé). J’suis d’ailleurs surpris. J'attendais le moment où un intervenant soulignerait le plaisir de l’homme, mais personne ne la fait! ....tous trop préoccupés par « l’image de la virilité », la possible réaction d'une éventuelle partenaire et la pression sociale.
