LePsy a écrit :Dany a écrit :Suis pas convaincu que ton attitude mentale typiquement égotique puisse amener du bien être, à toi... et aux autres...
Je suis heureux, et le mec me dit que je ne le suis pas.
"Heureux", je ne sais pas ce que c'est. Mais le bien être, je sais, parce que je le cultive.
LePsy a écrit :J'ai souffert les enfers toute ma vie alors... si le grand sommeil est la porte... qu'il vienne. Je n'ai pas peur de la mort. Mon psy' dirait que je pratique la dénégation pour expulser mon angoisse de mort... Qu'il est con! ;-)
Je parle très précisément de bien être, parce que c'est une expérience intime. C'est une sensation subjective, c'est un qualia.
Tandis que quand on parle de "bonheur", ça se conjugue à la troisième personne : on observe un individu, sa vie, son oeuvre et on considère, au travers d'un jugement intellectuel, de l'état de "bonheur" qu'il doit (
ou qu'il devrait, en toute logique) ressentir.
L'observateur "extérieur" pouvant être soi-même, d'ailleurs. Dans ce cas, c'est la personne sociale qui juge de l'état de "bonheur" de son propre être intérieur... et c'est là que ça coince. Parce que ce jugement va être parasité par toutes sortes de considérations que la société, notre éducation, notre inné, notre acquis,... bref des considérations que l'histoire de notre vie, nous imposent. Et par là, petit à petit, ce jugement va rendre impossible tout bien être.
Le "bonheur", notion intellectuelle, est parfaitement incapable de nous faire ressentir du bien être.
Le bien être, lui, il est brut de pomme, parce qu'il vient de plus loin, c'est un déterminisme. Et comme tout déterminisme, ça demande un apprentissage, un travail, avant qu'il ne s'installe à demeure.
Le bien être, le simple bien être, il est possible de le travailler. Mais tu ne connais pas ça, parce qu'intellectuellement, ça ne t'a jamais intéressé, trop banal. Et en plus petit bourgeois :
quand on pense à tous ces gens qui crèvent la bouche ouverte dans le monde il faudrait avoir bien peu d'empathie pour vouloir du "bien être", pas vrai ?...
Et c'est là que tu te retrouves dans une impasse : si tu as souffert les enfers toute ta vie, c'est parce que, à cause de ces considérations de jeune bobo romantique
(inspirées d'ailleurs par le modèle judéo-chrétien de la faute expiatoire et du personnage de Jésus Christ), c'est parce que ces enfers que tu te les es forgés à la force du poignet.
Parce qu'il il faut autant d'énergie pour arriver à se rendre misérable qu'il en faut pour se rendre fort.
Ton psy aurait plutôt dû te dire que tu pratiques la dénégation pour expulser ton angoisse de vivre. Tu n'as évidemment pas peur de la mort, puisque tu lui attribues un attrait romantique... comme n'importe quel égotique le fait. Ca n'a vraiment rien d'original ni de novateur.
LePsy a écrit :Le fameux consentement... qui lève la barrière juridique du viol mais qui, selon mon éthique du moment... pose des questions.
...Si on est d'accord pour se faire explorer le fin fond de l'âme. ...le droit d'aller chercher aussi loin chez l'Autre. ...
Tu me fais marrer.
Je suis vraiment désolé d'aller fourrager si profondément, au plus profond de ton âme, mais j'y ai mis le meilleur de moi-même. C'est pour ton bien, ça me fait plus de mal qu'à toi...
En congés de fin d'année.
U (ou) 
praedicator veridicus, inquisitor intrepidus, doctor egregius