Re,
avec mes excuses pour cet entrelacé qui ne répond pas au débat en cours, mais ce fil est plus adapté à la chose:
Oméga3 a écrit :Curieux,
- Tu dis : Citation:
Maintenant, quand tu dis que la mécanique quantique abolit la frontière entre la matière et l'onde, c'est faux, le passage de l'un à l'autre est continu, ça va de soi, mais à notre echelle on n'observe pas ses effets.
- Je ne dis pas qu'elle abolit la frontière entre la matière et l'onde mais entre le matériel et l'immatériel. En fait ce que je dis c'est que dépassé le «quark», la théorie quantique relativiste des champs abolit la distinction entre ce qui est matériel et ce qui est matériel. Autrement dit je considère le champ comme immatériel. Ainsi les objets qui nous entourent ne sont autres que des ensembles de champs qui interagissent en permanence entre eux.
Es-tu d'accord avec cette affirmation ?
La distinction à faire entre le matériel et l'immatériel donne lieu à des tas d'interprétations que s'empressent de squatter les adéptes du paranormal.
Bonjour Oméga3,
Que la notion de force ai changé de couleur par rapport à la notion classique où on la représentait comme une flêche posée le long d'un axe imaginaire ne change rien à l'action qu'elle produit.
Dans la vision classique de la force de gravitation, par exemple, Newton et tous ses successeurs, voyaient cela comme un genre d'elastique invisible. Avec la relativité générale, on represente cela comme une déformation de l'espace et du temps de la manière imagée suivante:
imaginons un drap parfaitement tendu entre ses 4 côtés, sur lequel on dépose une bille massive.
Vu de côté, la surface du drap est légérement incurvée à l'endroit précis de cette bille, mais aussi dans sa totalité.
Déposons maintenant une autre bille à distance de la 1ere et observons le résultat.
Après un temps plus ou moins long, les 2 billes vont se déplacer l'une vers l'autre, avec une faible vitesse au début, puis de plus en plus rapidement. Une variation de vitesse croissante dans le temps s'appelle aussi une acceleration.
Ainsi, avec un résultat identique on a 2 interprétations qui n'ont aucun rapport entre elles.
Sur le papier, on peut toujours continuer d'utiliser des flêches-vecteur qui representent ces actions, avec un résultat exact, mais en réalité, la notion de 'force' prend une tournure radicalement differente.
Cette nouvelle présentation est rendue necessaire à cause d'effet que la notion classique de force, qui se transmet à une vitesse infinie, n'est pas capable de rendre compte.
Il en va de même pour les autres actions que l'on continue de représenter improprement comme des lignes de force.
Il faut donc bien préciser que 'immateriel', ça ne veut pas dire grand chose pour donner raison à l'existence d'esprits du même nom. (et je dis pas cela pour toi, mais pour d'autres lecteurs qui le pense.)
---------
Pour le cas de la mécanique quantique, et ses prétendus rapport avec le paranormal, tel la traversée d'objets sans destruction ou autres effets du même acabit, une étude approfondie remet à sa place ce genre d'élucubration farfelue très prisée par les tenants de la religion et ses prolongements surnaturels.
Ce qui est relativement simple à comprendre dans le fait que chaque atome soit pourvu d'un diamètre fini qui n'est pas compressible tient justement dans le principe d'incertitude d'Heisenberg.
Ce principe, jamais pris en défaut, et pour cause, s'il l'était la matière se comporterait d'une façon totalement incohérente, précise qu'il est impossible de determiner en même temps, la position et la quantité de mouvement d'une particule élementaire.
L'équation qui l'explique numériquement a été donné déjà et c'est la suivante:
dv = hbarre / (2 x Me x Ao) = 1,0938 10^6 m/s soit plus de 1000 km/s d'incertitude.
Ici, hbarre est la constante de planck divisée par la quantité 2 fois le nombre Pi, hbarre vaut : 1,05457168 10^-34 Joules.
Me est la masse de l'electron ou de la particule à étudier et vaut : 9,1093826 10^-31 kg.
Ao est le rayon de Bohr qui correspond à la 1ere orbitale de l'electron dans l'atome d'hydrogène et vaut : 0,5291772108 10^-10 m.
Le fait que l'electron soit confiné dans ce rayon Ao autour du noyau, qui soit dit en passant est d'une taille 100 000 fois plus petite, est dû à ce qu'il ne peut occuper la même place qu'un autre electron. Plus exactement, avec ses 2 possibilités de spin, un autre peut être tout près de lui mais ensuite, les autres doivent tenir leurs distances.
Dans ces conditions, la 1ere orbitale de n'importe quel atome se compose en tout et pour tout de 2 electrons.
Si l'atome necessite plus d'electrons pour compenser la charge positive du noyau, alors les nouveaux venus prennent une orbitale d'un diamètre supérieur.
C'est toute la chimie quantique qui décrit ces états bien particuliers.
Avec ces constatations, il est plus facile de comprendre pourquoi les corps solides ne passent pas au travers les uns des autres.
Les billes d'acier ne traverssent pas les vitres.
Les electrons de tous les atomes ne se laissent pas chasser aussi facilement de leur place respective, pour le faire, le cas échéant, il est necessaire de fournir une énergie considérable, à tel point que les matériaux en question seraient totalement désorganisés, sans espoir de les voir reprendre leur forme originale.
Par exemple, pour chasser un electron de sa place autour de l'atome d'hydrogène, il faut developper une énergie de 13,6 eV.
Pour donner une idée de ce qu'est l'electronVolt(eV), cela correspond à un objet porté à une température de 2337K, c'est plus de 2000°C.
Pour répondre plus précisement à l'affirmation que tous les objets sont des interactions de champs, je suis d'accord avec ça, mais comme tu l'a lu, il y a champ et champ. A l'echelle macroscopique on ne parle plus de la même chose.
On comprend mieux pourquoi les divagations concernant la téléportation quantique ne risque pas de faire la une dans les rangs scientifiques.