Salut richard,
Tu dis :
Un entier positif fini serait-il un nombre entier positif aussi grand que l'on veut mais pas infini?
C'est ça.
Il est même un peu abusif (pléonasme?) de parler (comme je l'ai moi-même fait) d'
entier positif fini puisque tout entier positif est
nécessairement fini (i.e. non-infini). Si tu ne me crois pas, je t'invite à me donner quelques exemples de nombres entiers positifs. Je te parie ma gomme qu'ils seront TOUS finis.
Tu dis aussi :
J-M lévy-Leblond a envisagé le début du temps comme une limite asymptotique; sa proposition revenait à définir une mesure du temps variable suivant l'époque et donc un écoulement du temps fonction... du temps.
Il y a presque trois ans,
Malk-Shur nous en avait parlé :
Décidez, par exemple, que chaque fois que la distance dans l'espaee de deux points doublera du fait de l'expansion, les aiguilles des horloges devront avoir accompli un tour.
Si maintenant vous vous tournez vers le passé, voici ce qui arrive : selon la convention choisie, il y a un tour d'horloge, l'Univers était moitié moins grand qu'aujourd'hui ; il y a deux tours d'horloge, il était quatre fois moins grand, etc. On peut faire ainsi autant de tours d'horloge que l'on veut. L'Univers est chaque fois plus petit, mais on ne butte jamais sur rien qui marquerait le début du temps.
« Dans cette perspective, explique en effet Jean-Marc Lévy-Leblond, plus je remonte le femps, plus l'Univers rétrécit, mais sans que jamais sa dimension ne devienne nulle, puisque ce n'est qu'à moins l'infini dans le temps que le rayon de l'Univers tend vers zéro. »
Ça me va. D'ailleurs, quelques mois auparavant, j'avais moi-même émis une idée semblable. Voir le Commentaire 3, vers le milieu de
ce vieux message.
Extrait : Denis a écrit :Plus la vitesse d'un objet approche c, plus sa masse devient énorme et plus il est difficile de l'accélérer (via un F = Ma local). À v = c, la masse devient infinie. Pour un objet de masse au repos m > 0, la vitesse de la lumière est une limite inaccessible (et, donc, non-dépassable). De la même façon, quand on essaye de reculer dans le temps jusqu'au BB, on rencontre des "débits du temps" de plus en plus "résistants" et il est de plus en plus "forçant" de reculer. Le temps zéro du BB lui-même serait une limite inaccessible (et, donc, non-dépassable).
richard a écrit :Je n'en démords pas: parler du temps avant le temps me paraît difficile.
Ce n'est pas vraiment d'en parler qui est difficile. On peut très bien parler de vitesses supérieures à C, ou de températures sous 0°K, ou d'un rond carré, ou de
"2+2 = 5". Tiens, je viens de prononcer à haute voix
"2+2=5". Ça n'a pas été difficile du tout.
Bref, ce n'est pas vraiment d'
en parler qui est difficile, c'est plutôt d'en parler en disant des choses sensées. Mais j'avoue que, sur ce coup-là, je pinaille.

Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.