Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

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Dominique18
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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#151

Message par Dominique18 » 23 avr. 2024, 13:57

Jodie a écrit : 23 avr. 2024, 13:43
1 - Tu reviens toujours sur les concepts new age, un peu comme si tu en voyais partout. Ce n'est tout de même pas le sujet de cette publication :roll:

2 - Et, on est pas obligé d'y mêlé la philosophie comme si les grandes questions que l'on se pose devait obligatoirement menées à des croyances.

3 - Ce n'est pas parce qu'on émet des idée même métaphysiques qu'elles doivent obligatoirement menées à de fausses conceptions de la réalité. Déjà répondu.

4 - Enfin, cette question devra être vu parce que sinon les gens seront mûselés et n'oseront même plus dire ce qu'ils pensent réellement de peur d'être mis sur le bûcher des bien-pensants :grimace:

A plus tard Dominique.
1 - non. Attitude réductionniste. J'ai souligné plusieurs limites et ecueilde la pensée.

2 - ? Pas clair

3 - à condition de rester dans son champ de compétence, et de ne pas prétendre n'importe quoi, n'importe comment

4 - il ne faut quand même pas exagérer

Il me semble que mes interventions sont suffisamment, structurées, sensées et intelligibles.
Si ce n'est pas le cas, c'est que je m'illusionne et que je ne comprends rien à la problématique cours. :a2:

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richard
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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#152

Message par richard » 23 avr. 2024, 15:09

Dominique18 a écrit : 23 avr. 2024, 07:52 Quand on manifeste des prétentions à vouloir se lancer dans des tentatives "d'explication" ou de "compréhension" du monde en produisant un mélange gloubli-boulgueux, on obtient dans le meilleur des cas du new age à la petite semaine, avec son lot de pseudo-concepts qui sentent bon l'ultracrépidarianisme.
C’est ce que fait la RR en mélangeant l’espace et le temps dans un blougi-boulga d’espace-temps alors que ce sont deux entités métaphysiques. En effet
le métaphysicien peut bien refuser d’admettre, si cela lui chante, que c’est à la cosmologie et à la physique quantique, et non à la métaphysique spéculative, de répondre aux questions fondamentales sur l’existence et la nature de l’espace et du temps.
La question qui se pose est: est-ce à la métaphysique de se soumettre à la physique ?
Contre le vertige scientiste, il est aussi des moyens de se prémunir. S’il convient de ne pas tracer de ligne de démarcation stricte entre énoncés scientifiques et énoncés métaphysiques, il vaut mieux aussi préciser certaines règles de bonne conduite : cesser de dire que la métaphysique n’a, envers la science, que des devoirs d’information et que la métaphysique commence là où finit la science.[…]
inversement, arrêter de clamer que la métaphysique est nécessairement en conflit avec le domaine de l’empirique.
:hello: A+

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Gwanelle
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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#153

Message par Gwanelle » 23 avr. 2024, 15:37

Jodie a écrit : 23 avr. 2024, 13:43
Dominique18 a écrit : 23 avr. 2024, 07:52 @ Jodie

Est-ce que j'ai démoli à ce point la philosophie ? Non.
Oui, mais je vais te relire après le travail et te revenir. Tu reviens toujours sur les concepts new age, un peu comme si tu en voyais partout. Ce n'est tout de même pas le sujet de cette publication :roll: Et, on est pas obligé d'y mêlé la philosophie comme si les grandes questions que l'on se pose devait obligatoirement menées à des croyances. Ce n'est pas parce qu'on émet des idée même métaphysiques qu'elles doivent obligatoirement menées à de fausses conceptions de la réalité. Enfin, cette question devra être vu parce que sinon les gens seront mûselés et n'oseront même plus dire ce qu'ils pensent réellement de peur d'être mis sur le bûcher des bien-pensants :grimace:

A plus tard Dominique.
En aucun cas ici, tu ne risque d'être muselée par des "biens-pensants" ...

Personnellement, je considère qu'être un (bon) philosophe est plus difficile qu'être un (bon) scientifique.

Or, ce qu'on voit dans les forums ouverts à tous les publics, ce sont des gens qui tiennent à certaines croyances, dont ils ont à peu prés consciences qu'elles sont remises en question par la science, mais dont ils n'ont pas consciences qu'elles sont AUSSI remises en question par la philosophie.

De ce fait ils pensent, à tort, que la science est en opposition avec la philosophie alors qu'en vérité la science ET la philosophie sont ensembles, toutes les deux en opposition avec leurs croyances (*)

(*) par contre je ne vois les messages de Richard que lorsqu'il est cité par quelqu'un, donc par bribes. Si certains messages qu'il aurait émis depuis un mois ont montrés un progrés de sa part, je n'en ai pas conscience.
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#154

Message par richard » 23 avr. 2024, 15:44

ABC a écrit : 22 avr. 2024, 17:05
richard a écrit : 22 avr. 2024, 16:22c’est donc l’Univers dans son ensemble, mais un univers vide, c’est l’espace absolu de Newton.
Pourquoi pas. L'ajout de cette hypothèse reste compatible avec une théorie mathématiquement cohérente, offrant des prédictions conformes aux effets observés et prédits par la RR. C'est l'interprétation lorentzienne de la RR avec sa simultanéité absolue, ses longueurs absolues et ses durées absolues.
Tout à fait. Merci ABC pour cette précision ! Ce n’est pas un ajout, C’est mon hypothèse principale.
Il s'agit de grandeurs mesurées dans un espace 3D privilégié supposé commun à tous les observateurs : le référentiel d'immobilité absolue (à ce jour inobservable avec un Morley-Michelson en raison de la contraction de Lorentz) ardemment réclamé par externo.
C’est effectivement un espace inobservable, c’est une création de l’esprit, une fiction, c’est l’espace réel qui n’existe donc pas réellement.
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#155

Message par Dominique18 » 23 avr. 2024, 19:46

Une question, Richard : tu t'ennuies ?

Claudine Tiercelin, c'est une boutade ou une provocation ?
Dernière modification par Dominique18 le 23 avr. 2024, 19:50, modifié 1 fois.

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#156

Message par Jodie » 23 avr. 2024, 19:47

Allo Dominique,

Je te cite : ''Soit on se positionne sur des référents philosophiques pour raisonner, ou on opte pour de la physique, mais on ne fait pas une mélange des deux, sinon on ne s'en sort plus, on se fait plaisir (ego, mon brave ego...) et il n'en sort rien (cf. Les deux derniers posts sur le lien Futura-sciences).

La philosophie a aussi ceci de particulier qu'on peut s'en servir, artifices langagiers à la clé, pour masquer l'inanité d'un discours et les marques (plus ou moins manifestes) de son incompétence dans des champs d'étude scientifiques.''

Ma question est la suivante : Est-ce parce que nous avons des connaissances limitées en science qu'il faille se taire, ne rien intuiter, ne rien imaginer du possible, ne rien proposer, enfin..., si on écoute ton discours, on pourrait même se sentir en marge, même sur ce forum qui n'a aucune incidence, msie à part pour les participants(es). Tu ne vois pas que ton discours sous-entend que la philosphie c'est comme la phsychologie de comptoir ?

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#157

Message par Jodie » 23 avr. 2024, 19:50

Et puis, c'est faux ce que tu dis, la science a besoin de la philosophie parce que justement elle n'a pas besoin du même encadrement. Je dois retourner au boulot, j'y reviendrai.

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#158

Message par Dominique18 » 23 avr. 2024, 20:00

Jodie a écrit : 23 avr. 2024, 19:47 Ma question est la suivante :
1 - Est-ce parce que nous avons des connaissances limitées en science qu'il faille se taire, ne rien intuiter, ne rien imaginer du possible, ne rien proposer, enfin...,

2 - si on écoute ton discours, on pourrait même se sentir en marge, même sur ce forum qui n'a aucune incidence, msie à part pour les participants(es).

3 - Tu ne vois pas que ton discours sous-entend que la philosphie c'est comme la phsychologie de comptoir ?
1 - non, à condition de reconnaître dans quel niveau de réflexion on se situe, ce n'est pas compliqué

2 - et pourquoi donc? Je ne l'ai jamais notifié.
Relis attentivement ce que j'ai formulé

3 - non, idem 2

Point 2 et 3: c'est de l'interprétation restrictive, alors qu'il ne s'agit pas de cela. Cf. le dernier post de Gwanelle

Je le répète, s'exprime-t-on dans un cadre scientifique ou dans un cadre philosophique, ou métaphysique ?
Pour le reste, Étienne Klein l'a exprimé bien mieux que moi.
Le tout est de comprendre et d'intégrer ce qu'il a produit.
Il a défini et fourni les axes de réflexion.
Ça ne suffit donc pas ?

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#159

Message par Dominique18 » 23 avr. 2024, 20:10

Jodie a écrit : 23 avr. 2024, 19:50 Et puis, c'est faux ce que tu dis, la science a besoin de la philosophie parce que justement elle n'a pas besoin du même encadrement. Je dois retourner au boulot, j'y reviendrai.
C'est peut-être faux, je n'ai jamais prétendu avoir raison, d'ailleurs je m'en fous un peu. :a2:
Mais es-tu sûre d'avoir compris où je voulais en venir ?
La science a besoin... Sources?

Jodie
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#160

Message par Jodie » 23 avr. 2024, 22:02

Dominique18 a écrit : 23 avr. 2024, 20:10 C'est peut-être faux, je n'ai jamais prétendu avoir raison, d'ailleurs je m'en fous un peu.
Mais es-tu sûre d'avoir compris où je voulais en venir ?
La science a besoin... Sources?
C'est pas très gentil de dire que tu t'en fou :mefiance: Dis-le moi si cette conversation te déplait, ce n'est pas grave. En attendant, j'y reviens.

Tu sais si j'aurais créé une enfilade titrée : Philosophie menant à la pseudo science, j'aurais compris en partie, mais là mon sujet ce n'est pas du tout ça..., alors non, je ne vois pas du tout à quoi tu veux en venir. Il faudra que tu m'expliques. Ce qui est juste, c'est que bien des promoteurs ésotériques et autres utilisent des concepts scientifiques en surface pour créer de grandes envolées de type philosophique, mais à se compte là, aucun domaine n'est protégé.

Aussi autre remarque, la pensée de Klein est intéressante tout comme celle de d'autres, mais celle qui m'intéresse le plus, ce n'est pas la leur, c'est la tienne. Ton sentiment à toi sur tous ces sujets qu'on peut prendre plaisir à découvrir.

Bien sûr que la science a besoin de la pensée philosophique tout comme la philosophie se nourrit des découvertes de celle-ci pour amener toujours plus loin tout questionnement sur notre réalité. De bons arguments sont aussi nécessaires que toute démonstration du scientifique, tout autrement nous serions des êtres qui n’aurions qu’une tête et une pierre à la place du cœur.
Ne dit-on pas que philosophie et science sont inséparables, on les dit complémentaire et avec raison.

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#161

Message par Jodie » 24 avr. 2024, 02:05

Gwanelle a écrit : 23 avr. 2024, 15:37

En aucun cas ici, tu ne risque d'être muselée par des "biens-pensants" ...

Personnellement, je considère qu'être un (bon) philosophe est plus difficile qu'être un (bon) scientifique.

Or, ce qu'on voit dans les forums ouverts à tous les publics, ce sont des gens qui tiennent à certaines croyances, dont ils ont à peu prés consciences qu'elles sont remises en question par la science, mais dont ils n'ont pas consciences qu'elles sont AUSSI remises en question par la philosophie.

De ce fait ils pensent, à tort, que la science est en opposition avec la philosophie alors qu'en vérité la science ET la philosophie sont ensembles, toutes les deux en opposition avec leurs croyances (*)

(*) par contre je ne vois les messages de Richard que lorsqu'il est cité par quelqu'un, donc par bribes. Si certains messages qu'il aurait émis depuis un mois ont montrés un progrés de sa part, je n'en ai pas conscience.

Bonjour Gwanelle,

Je n'ai aucun doute que les bons philosophes travaillent de concert avec des scientifiques, entre autres, les neurosciences. Maintenant pour ceux qui en ont contre les scientifiques et qui utilisent la philosophie pour ce faire, je trouve cela dérangeant aussi.

Pour ce qui est de Richard, il en droit de défendre ses idées et ou hypothèses, et c'est très bien qu'il le fasse. Je ferais de même si j'avais une certitutde jusqu'à ce que je vois autre chose pour avancer.

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#162

Message par Dominique18 » 24 avr. 2024, 08:52

@ Jodie

Le sujet m'intéresse, je ne m'en moque pas, loin de là.
J'essaie de considérer, avec les modestes outils dont je dispose, la place de la philosophie, là où elle peut être et là où elle ne peut pas être, parce qu'il me semble qu'elle n'a rien à y faire, en l'occurrence, certaines avancées scientifiques. Pour préciser ma pensée, j'ai abordé le "mur de Planck", en brossant les impossibilités.
Je n'y reviens pas.

Puisque tu évoques Richard, tu disposes d'un bon exemple des impasses à l'intérieur desquelles on peut se fourvoyer et pratiquer à loisir l'ulracrépidarianisme. C'est le cas, typique, où l'individu revendique une position en se contentant d'opinions, de certitudes, de convictions, ancrées, sans remettre en question quoi que ce soit à ce niveau, en déroulant toujours la même narration, narration identique à celle qu'il commettait des années auparavant.
Pas d'études, pas de remises en cause, une paresse intellectuelle persistante, des lubies récurrentes.
Acculé dans ses retranchements, à part des vievoltes stylistiques, en utilisant des entoutourloupes rhétoriques, il n'y a aucune argumentation exprimée digne de ce nom.
Par contre, on a droit au catalogue des biais cognitifs et des sophismes en tous genres.
C'est épuisant et usant.

Édit...
Nos posts se sont croisés avec Gwanelle.
Inutile d'en rajouter, son intervention est ad hoc, précise et efficace. Je suis envieux.. :D
Tu as de quoi faire et méditer, Jodie.

On pourrait dresser l'historique de la philosophie, et de la science, préciser et s'attarder sur les ruptures majeures qui s'est produite au cours lorsque Galilée puis Newton sont apparus, etc... comme le précise Gwanelle, un philosophe de haut niveau est une espèce rare. Par contre, des philosophes de "comptoir" pullulent et polluent les débats.
Quelles sont les avancées majeures en philosophie, au cours des dernières décennies ?
Et en sciences ?
Quels sont les domaines qui apportent des connaissances et enrichissent le savoir ?

J'éprouve quelque sensibilité pour Albert Camus, Hannah Arendt, Raymond Aron,... et plusieurs autres.
Et pas parce qu'ils sont réapparus dans le paysage médiatique. Ça fait un moment que je m'intéresse et que j'essaie de suivre leur pensée. Elle est loin d'être "évidente", au contraire de certains "bateleurs".
Qu'est-ce qui les différencient des autres ?
La profondeur de leurs analyses, leurs possibles pratiques en interdisciplinarité (Aron).
Dernière modification par Dominique18 le 24 avr. 2024, 13:46, modifié 8 fois.

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#163

Message par Gwanelle » 24 avr. 2024, 09:00

Jodie a écrit : 24 avr. 2024, 02:05 Bonjour Gwanelle,

Je n'ai aucun doute que les bons philosophes travaillent de concert avec des scientifiques, entre autres, les neurosciences. Maintenant pour ceux qui en ont contre les scientifiques et qui utilisent la philosophie pour ce faire, je trouve cela dérangeant aussi.

Pour ce qui est de Richard, il en droit de défendre ses idées et ou hypothèses, et c'est très bien qu'il le fasse. Je ferais de même si j'avais une certitutde jusqu'à ce que je vois autre chose pour avancer.
je reprécise ma position (pas sûre d'avoir été comprise).

Une personne qui a des certitudes ne se tourne pas vers la philosophie, parce que la philosophie n'est pas vue comme une discipline pouvant potentiellement permettre de confirmer nos certitudes .
Par contre elle se tourne vers la science, constate alors que cette science dérange ses idées, intuitions. Et donc rétorque (à tort) que c'est parce la science n'a pas assez pris en compte la philosophie !! (vraiment ?)
Tout en l'ignorant (usage de "citations" connues de tout le monde ,décontextualisées, et utilisées à contre emploi) .

Etre cultivé en philosophie est très dur et très long (peut être même encore plus dur que d'avoir une bonne culture scientifique)
La philosophie n'aide absolument pas à acquérir des certitudes (de ce fait ceux qui en ont besoin s'y intéressent encore moins qu'à la science)
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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#164

Message par richard » 24 avr. 2024, 10:58

Einstein a mis les pieds dans le plat de la métaphysique en amalgamant l’espace et le temps. Il était donc normal qu’un philosophe vienne goûter le gloubi-boulga qu’il avait élaboré. Il ne l’a pas apprécié, c’est normal, c’est immangeable. D’aucuns trouvent ça extraordinaire, génial, ils ne sont pas gastronomes. Les cuisiniers sont bien juger par des gastronomes, pourquoi n’en serait-il pas de même pour les physiciens et les philosophes ?
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#165

Message par Dominique18 » 24 avr. 2024, 11:46

Jodie, tu as ci-dessus exprimée, coïncidence curieuse et troublante, l'illustration de ce que Gwanelle et moi-même avons tenté de décrire et d'argumenter.
Merci Richard pour ta contribution. :a2:

Un texte de bonne tenue pouvant éclairer les rapports entre philosophie et science :

https://www.cairn.info/revue-diogene-20 ... ge-114.htm

Gwanelle, qu'est-ce que tu en penses ?

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#166

Message par Jodie » 24 avr. 2024, 13:29

Merci pour le texte Dominique, je vais le lire avec plaisir.

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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#167

Message par Dominique18 » 24 avr. 2024, 13:48

Jodie a écrit : 24 avr. 2024, 13:29 Merci pour le texte Dominique, je vais le lire avec plaisir.
Gwanelle a écrit :
Une personne qui a des certitudes ne se tourne pas vers la philosophie, parce que la philosophie n'est pas vue comme une discipline pouvant potentiellement permettre de confirmer nos certitudes .
Par contre elle se tourne vers la science, constate alors que cette science dérange ses idées, intuitions. Et donc rétorque (à tort) que c'est parce la science n'a pas assez pris en compte la philosophie !! (vraiment ?)
Tout en l'ignorant (usage de "citations" connues de tout le monde ,décontextualisées, et utilisées à contre emploi) .
Rien à ajouter.
Simple, clair, précis, efficace.
Tout rapport avec des faits existants n'est pas fortuit. :mrgreen:

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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#168

Message par richard » 24 avr. 2024, 15:09

Salut Dominique ! Tu as une position qui s’apparente au
scientisme [qui] est une théorie des valeurs qui s'apparente au positivisme en ce sens qu'il pose la science comme fondement des valeurs. Mais cette réponse à la question du fondement des valeurs pose problème dans la mesure où elle érige la science en valeur première productrice de toutes les autres.
ce n’est pas un reproche mais une constatation. Ce n’est pas mon approche de la question.
:hello: A+

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#169

Message par Dominique18 » 24 avr. 2024, 15:33

richard a écrit : 24 avr. 2024, 15:09 Salut Dominique ! Tu as une position qui s’apparente au
scientisme [qui] est une théorie des valeurs qui s'apparente au positivisme en ce sens qu'il pose la science comme fondement des valeurs. Mais cette réponse à la question du fondement des valeurs pose problème dans la mesure où elle érige la science en valeur première productrice de toutes les autres.
ce n’est pas un reproche mais une constatation. Ce n’est pas mon approche de la question.
:lol:

Sois un peu sérieux, tu veux?
Avant de me traiter de scientiste, comprends déjà mes propos. Tu devrais y être habitué, ils ne varient pas et s'appuient sur des sources, eux, et pas des plus obscures et bas de gamme. :mrgreen:
Tu me l'as déjà sortie deux fois, cette question de scientisme.
Je t'avais mis au défi de le prouver. J'attends toujours. Alors...
Gwanelle a écrit:
Être ultivé en philosophie est très dur et très long (peut être même encore plus dur que d'avoir une bonne culture scientifique).
Prends-en donc acte.
Dernière modification par Dominique18 le 24 avr. 2024, 15:46, modifié 2 fois.

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#170

Message par Gwanelle » 24 avr. 2024, 15:41

Dominique18 a écrit : 24 avr. 2024, 11:46 Jodie, tu as ci-dessus exprimée, coïncidence curieuse et troublante, l'illustration de ce que Gwanelle et moi-même avons tenté de décrire et d'argumenter.
Merci Richard pour ta contribution. :a2:

Un texte de bonne tenue pouvant éclairer les rapports entre philosophie et science :

https://www.cairn.info/revue-diogene-20 ... ge-114.htm

Gwanelle, qu'est-ce que tu en penses ?
Que c'est une excellente analyse.
j'ai par ailleurs quelques idées plus personnelles (en particulier, de mon point de vue personnel Einstein n'a jamais été positiviste) sur Einstein et la philosophie, j'essayerai d'en parler un jour où je pourrai me poser pour faire un post bien rédigé .
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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#171

Message par Dominique18 » 24 avr. 2024, 16:49

Gwanelle a écrit : 24 avr. 2024, 15:41 .....
j'ai par ailleurs quelques idées plus personnelles (en particulier, de mon point de vue personnel Einstein n'a jamais été positiviste) sur Einstein et la philosophie, j'essayerai d'en parler un jour où je pourrai me poser pour faire un post bien rédigé .
Ce serait avec grand plaisir. :a2:
Dernière modification par Dominique18 le 24 avr. 2024, 18:37, modifié 1 fois.

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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#172

Message par ABC » 24 avr. 2024, 18:23

Ci-dessous quelques considérations du ressort de la philosophie des sciences...
...intéressantes quand elles proviennent de personnes comme Einstein, Bohr, Heisenberg, Jaynes ayant de très solides connaissances dans le domaine dans lequel elles s'expriment.

C'est une condition requise pour affirmer une position peu nuancée sur des sujets restant objet de controverse, ou pire encore, en se prétendant, avec un total manque de lucidité sur les limites de ses compétences, détenteur de vérités profondes, s'écartant notablement du point de vue mainstream (sans avoir le très haut niveau de compétence requis pour se l'autoriser).
Gwanelle a écrit : 24 avr. 2024, 15:41de mon point de vue personnel Einstein n'a jamais été positiviste.
Ce n'est pas l'avis de Heisenberg concernant son élaboration de la RR. Heisenberg reprochait a Einstein d'avoir eu une approche positiviste lors de l'élaboration de la RR, en acceptant de s'appuyer uniquement sur des principes issus de l'observation (principe de relativité du mouvement et vitesse finie et invariante de la lumière) puis de rejeter l'approche positiviste adoptée en physique quantique par l'école de Copenhague (avec les succès scientifiques et technologiques qu'on lui connait).

cf. Einstein et Heisenberg : Dieu joue-t-il aux dés ?

Certes
Einstein est et restera un réaliste. Pour lui, la science décrit la réalité telle qu’elle est et pas seulement telle qu’on l’observe. Heisenberg au contraire devient, du fait de la physique quantique et de son interprétation, un instrumentaliste.
Einstein à Heisenberg : vous ne croyez tout de même pas sérieusement que l’on ne peut inclure dans une théorie que des grandeurs observables ?
Toutefois
Heisenberg : Je fus assez surpris. Je pensais, dis-je, que c’est vous qui avez fait de cette idée la base de votre théorie de la relativité. Vous avez souligné que l’on ne pouvait pas parler d’un temps absolu. Vous avez dit que seules les indications des horloges, que ce fut dans un système de référence ou au repos, étaient déterminantes pour la mesure du temps.
Heisenberg : La réponse d’Einstein ne laisse pas de surprendre. Sa position se résume par cette phrase que lui prête Heisenberg : « C’est seulement la théorie qui décide de ce qui peut être observé. »
A noter qu'E.T. Jaynes, bien que réaliste, rejette l'idée (paradoxalement soutenue par Bohr) selon laquelle ce serait la théorie qui devrait dicter ce qui doit être supposé observable (1).
Heisenberg : À nouveau, je réalisai à quel point il est difficile pour un physicien d’abandonner les idées qui ont jusque-là constitué la base de sa pensée et de son travail scientifique. Pour Einstein, l’œuvre de sa vie avait consisté à analyser ce monde objectif des phénomènes physique qui se déroulent dans le temps et l’espace, indépendamment de nous, selon des lois fixes. Pour lui, les symboles mathématiques de la physique théorique devaient reproduire ce monde objectif
Bref, comme E.T. Jaynes, Einstein (à part concernant la RR) est un réaliste. Il demande à la science de décrire une réalité objective, déterministe et réversible, indépendante de l'observateur et de sa grille de lecture, et ça se paye par le fait que l'écoulement irréversible du temps et son découpage en passé, présent, futur devient alors (selon Einstein) une illusion (2). Einstein n'a jamais digéré l'approche positiviste de l'école de Copenhague. E.T. Jaynes non plus d'ailleurs.

(1) Jaynes : Clearing up mysteries Einstein and Bohr confrontation or reconciliation : we consider all of Einstein's reasoning and conclusions correct on his level [le niveau ontologique] but on the other hand we think that Bohr was equally correct on his level [le niveau épistémologique], in saying that the act of measurement might perturb the system being measured, placing a limitation on the information we can acquire and therefore on the predictions we are able to make. There is nothing that one could object to in this conjecture, although the burden of proof is on the person who makes it. But we part company from Bohr when this metamorphoses without explanation into a claim that the limitation on the predictions of the present QM formalism are also - in exact, minute detail - limitations on the measurements that can be made in the laboratory!

(2) What did Einstein say about time being an illusion?
When his friend Michele Besso died, Einstein wrote a letter to Michele’s sister: "For us believing physicists, the distinction between past, present and future is only a stubbornly persistent illusion." -Einstein, The Expanded Quotable Einstein. Calaprice, Alice, ed. (Princeton: Princeton University Press, 2000). p. 75.

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Gwanelle
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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#173

Message par Gwanelle » 25 avr. 2024, 00:55

Merci ABC, concernant la MQ l'anti positivisme d'Einstein est évident, le désaccord entre nous est donc concernant la RR (puisque je prétend que Einstein n'a jamais été positiviste, y compris concernant la RR).

Tu rappelles à raison que Heisenberg considère Einstein positiviste concernant la RR, mais la réponse d'Einstein est assez claire: il nie avoir été positiviste (de manière générale) puisque sa réponse "C'est la théorie qui décide ce qui peut être observée" est valable pour n'importe quelle théorie, y compris la RR.

Certes Heisenberg pense que Einstein a été positiviste concernant la RR, mais Einstein le niant ... De deux choses l'une: soit Heisenberg se trompe à propos de la philosophie d'Einstein, soit Einstein a été, concernant la RR, un positiviste qui s'ignore.

Quelques pensées anti-postivistes d'Einstein :

Lettre d'Einstein à Popper:
Je n’aime pas du tout cette tendance à la mode qui consiste à coller de façon « positiviste » aux données observables. (…) je pense que la théorie ne peut pas être fabriquée à partir des résultats de l’observation, qu’au contraire elle ne peut être qu’inventée.
Einstein et Infeld (L'évolution des idées en physique):
Les concepts physiques sont des créations libres de l’esprit humain et ne sont pas, comme on pourrait le croire, uniquement déterminés par le monde extérieur. Dans l’effort que nous faisons pour comprendre le monde, nous ressemblons quelque peu à l’homme qui essaie de comprendre le mécanisme d’une montre fermée. Il voit le cadran et les aiguilles en mouvement, il entend le tic-tac, mais il n’a aucun moyen d’ouvrir le boîtier. S’il est ingénieux, il pourra se former quelque image du mécanisme, qu’il rendra responsable de tout ce qu’il observe, mais il ne sera jamais sûr que son image soit la seule capable d’expliquer ses observations. Il ne sera jamais en état de comparer son image avec le mécanisme réel, et il ne peut même pas se représenter la possibilité d’une telle comparaison. Mais le chercheur croit certainement qu’à mesure que ses connaissances s’accroîtront, son image de la réalité deviendra de plus en plus simple et expliquera des domaines de plus en plus étendus de ses impressions sensibles. Il pourra aussi croire à l’existence d’une limite idéale de la connaissance que l’esprit humain peut atteindre. Il pourra appeler cette limite idéale la vérité objective
De ceci il donne comme exemple une expérience de pensée datant d'avant la RR :
C’est au cours de cette année passée à Aarau que me vint à l’esprit la question suivante : si l’on poursuit une onde lumineuse à la vitesse de la lumière, on se trouve face à un champ d’ondes indépendant du temps. Mais il n’existe, semble-t-il rien de tel. C’est ainsi que je fis, tout jeune, la première expérience de pensée concernant la relativité restreinte. l’invention n’est pas l’oeuvre de la pensée logique, même si le produit final est inséparable d’une mise en forme logique.

Mais revenons à l'argument précis que heisenberg donne pour dire que Einstein aurait été positiviste, et relisons la RR:
Heisenberg à Einstein :
"Vous avez souligné que l’on ne pouvait pas parler d’un temps absolu. Vous avez dit que seules les indications des horloges, que ce fut dans un système de référence ou au repos, étaient déterminantes pour la mesure du temps."
Heisenberg pense donc que Einstein a dit "que seules les indications des horloges étaient déterminantes pour la mesure du temps" serait une raison positiviste. Mais Einstein a dit, bien au contraire, que ça ne résolvait pas les difficultés de s'en tenir aux seules indications des horloges, c'est justement pour résoudre les difficultés qu'il introduit un NON OBSERVABLE (la simultanéité) contrairement aux préceptes de Mach (qui souhaitait que seul ce qui est observable soit scientifique)

Dans, électrodynamique des corps en mouvement (la RR), Einstein, aprés avoir donné un exemple d'asymétries de descriptions des interactions éléctromagnétiques (selon qui on considère en repos, et qui est en mouvement ) entre un aimant et un conducteur, poursuit en faisant allusion à l'expérience de Michelson-Morley puis dit :
"au concept de repos absolu ne correspond aucune propriétés des phénomènes"
... puis il parle du principe de relativité ...
puis dit:
"l'introduction d'un éther luminfère se revelera superflue dans la mesure où, dans la conception qui va être développée, il ne sera pas introduit d'espace au repos absolu doté de propriétés particulières, pas plus qu'il ne sera attribué de vecteur vitesse à un point de l'espace vide... "
puis continue par:
"1.Définition de la simultanéité"
dans laquelle il dit :
"On pourrait penser que toutes les difficultés liées à la définition du temps peuvent être surmontées en remplaçant 'temps' par 'position de la petite aiguille de ma montre'"
Noter le conditionnel employé par Einstein ("On pourrait penser que") qui montre que Einstein n'a jamais soutenu ce que Heisenbreg prétend devant Einstein lui-même (et que Einstein nie) que Einstein a soutenu.

Einstein se justifie ensuite en disant :
"Ce type de mise en correspondance présente l'inconvénient de ne pas être indépendant du point où se tient l'observateur doté d'une horloge".
Ensuite, avec ces arguments, il en conclut qu'on est, par conséquent amené (pour surmonter les difficultés inhérentes au fait que si on remplaçait 'temps' par 'position de la petite aiguille de ma montre') obligé de recourir à une convention pour pouvoir définir la simultanéité.

Par conséquent, je trouve que l'argument de Heisenberg concernant le sois disant positivisme d'Einstein concernant la RR, faux. Il est faux déjà parce que Einstein le contredit dans sa réponse, et faux aussi parce que si on lit la RR, alors on ne voit nulle part où Einstein aurait dit ce que Heisenberg pense qu'Einstein a dit (il dit même, de surcroit, que celà amènerait à des difficultés, et c'est pour celà qu'il introduit un non observable, la simultanéité, en désaccord radical avec les préceptes positivistes !).

Ce que j'ai résumé, par cette simple phrase que j'adressais à Externo l'autre jour : dans la RR, la simultanéité N'EST PAS UN OBSERVABLE.

En conclusion Einstein n'est pas positiviste concernant la RR, Einstein introduit même une simultanéité non observable en accord avec sa vraie position philosophique qui est:
Les concepts physiques sont des créations libres de l’esprit humain et ne sont pas, comme on pourrait le croire, uniquement déterminés par le monde extérieur
Enfin, pour finir, une reflexion de Meyerson ,je précise que Meyerson est le philosophe dont Einstein disait qu’il était celui qui avait le plus lucidement interprété sa théorie :
Ce serait en tout cas être dupe d’une apparence que de croire que, dans cette théorie, le phénomène se trouve plus fortement attaché à l’observateur, au moi, pour nous servir de ce terme philosophique. Il en est au contraire […] plus détaché, et le réel de la théorie relativiste est, très certainement, un absolu ontologique, un véritable être-en-soi, plus absolu et plus ontologique encore que les choses du sens commun et de la physique pré-einsteinienne.
Ôte-toi de mon soleil !

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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#174

Message par Dominique18 » 25 avr. 2024, 08:33

@ ABC et Gwanelle

Merci pour vos interventions respectives.
A lire et à relire pour les profanes en la matière.

Une question: la controverse Poincaré- Einstein.

Il y a deux auteurs, tous deux physiciens, de haut niveau, et historiens, ce qui, en principe, limite les "sorties de route", qui ont commis chacun un ouvrage, étoffé, sur cette question :
- Jean-Paul Auffray
- Jean-Marc Ginoux
Il y a d'autres auteurs, mais ces deux chercheurs semblent maîtriser et dominer leur sujet, ce qui les met à l'écart de l'accusation stérile et vaine de propagateurs d'une "doctrine" ou d'une "version" officielles.

Je ne dispose pas des compétences requises pour apprécier et resituer cette controverse, qui semble plus le fait de règlements de comptes, de dérives idéologiques également, dans son déroulé historique, que proprement scientifique. L'accent est aussi mis sur le contexte historique, parce que les principes de la relativité sont connus et admis, en 2024, ce qui n'était pas le cas au début du XXième siècle, où on ne disposait pas des connaissances, du recul, et la distanciation nécessaires.

Ce fut une révolution majeure dans le monde de la physique et dans celui des idées (cf.entre autres la controverse Bergson-Einstein, passionnante et souvent incomprise et interprétée).

Mes approches, très insuffisantes, font cependant apparaître deux points : il semble incontournable de disposer de hautes compétences, tant en physique, qu'en histoire, pour être capable d'apprécier l'état de cette controverse, dans ses différentes dimensions.

A votre niveau d'expertise, quelles informations pouvez-vous fournir au lecteur?

Sur le plan de la confusion entretenue, dans les débats d'idées, peu de personnes "lambdas" sont capables de préciser pourquoi Einstein a obtenu un prix Nobel, pour quels travaux et quand. Ce qui indique également le degré d'imprécision qui règne, qui fausse la réflexion. Si les bases, le corpus initiaux sont chancelants, il y a peu de chances qu'"une chandelle parvienne à éclairer les ténèbres".
Dernière modification par Dominique18 le 25 avr. 2024, 10:36, modifié 3 fois.

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Re: Qu’est-ce que le hasard – Étienne Klein

#175

Message par ABC » 25 avr. 2024, 09:59

Gwanelle a écrit : 25 avr. 2024, 00:55 dans la RR, la simultanéité N'EST PAS UN OBSERVABLE.
La simultanéité absolue oui. La simultanéité relative entre Alice et Bob, au repos dans un même référentiel inertiel R1, on a 2 moyens de la mesurer:
  • synchroniser les horloges A et B par envoi d'un signal lumineux partant du milieu I de AB
  • déplacer lentement une horloge de A vers B
Ce qui est inobservable, c'est l'éventuelle simultanéité absolue, la simultanéité ayant cours dans un éventuel référentiel d'immobilité absolue du milieu de propagation des ondes (référentiel d'immobilité auquel Einstein a fini par renoncer, en raison de son inobservabilité, après y avoir beaucoup réfléchi).
Meyerson a écrit :Le réel de la théorie relativiste est, très certainement, un absolu ontologique, un véritable être-en-soi, plus absolu et plus ontologique encore que les choses du sens commun et de la physique pré-einsteinienne.
Mouais... Je crois qu'Einstein cédait à une tendance humaine assez naturelle : croire à ce que l'on a envie de croire.
Einstein, en réaliste, estimait qu'une théorie physique se devait de représenter complètement une réalité objective. Etant réaliste, et souhaitant voir son bébé comme une théorie physique aboutie, définitive, objective, Einstein voulait croire que sa théorie représentait une "réalité objective", une théorie aboutie selon son critère réaliste de complétude et d'objectivité et non un modèle mathématique apte à faire des prédictions conformes à des observations reproductibles.

(1) Et on retrouve la fameuse relativité observable de la simultanéité, le fait que si AB se déplace (dans le sens AB) par rapport à un rérérentiel inertiel R2, la lumière atteint, du point de vue de R2, d'abord A qui se rapproche à vitesse c+v ensuite B qui s'éloigne à vitesse c-v (des vitesses c+v et c-v que même richard a reconnues par une sorte de petit miracle... ...mais pas qu'il faut moins de temps pour parcourir la la même distance à vitesse c+v qu'à la vitesse c-v).

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