Ce sujet est passionnant!
Naturellement, je ne pige pas tout dans le détail, lorsqu’il est question de « Bob » et de « spin », je dois tjrs aller sur Wiki pour me rafraichir la mémoire et tenter de piger, mais sur le « principe général » (pas d’observateur, pas de propriétés), j’ai tendance à partager le point de vue d’ABC ne serait-ce que parce que je suis incapable, conceptuellement, de me représenter une propriété qui serait 100% intrinsèque, coupée de toute interaction (et donc, observation).
Etienne Beauman a écrit : 01 juin 2022, 10:27
richard a écrit : 01 juin 2022, 09:17
Etienne Beauman a écrit : 31 mai 2022, 16:52
Les propriétés que nous attribuons à l'univers ne peuvent (selon moi, mais aussi selon les physiciens adhérant au point de vue des Fuchs, Peres, Rovelli et compagnie) être séparées de l'interaction avec une classe d'observateurs.
Ça revient pas à dire que la couleur rose n'existe que si on a des yeux pour la voir ?
J'aurais plutôt tendance à dire que ce qui existe c'est la fréquence d'onde objective qui est là qu'on regarde ou pas.
Salut Étienne! Si je puis me permettre. La couleur rose n’existe pas vraiment. Si on met un objet rose (le petit cochon de l’enfant par exemple) dans une pièce non éclairée, on ne va pas le voir, il parait noir.
On ne le voit que s’il est éclairé.
Je le sais bien !
C'est justement ça que je pointe.
Abc semble dire, en parlant de l'univers,
on ne le voit que s'il est observé !
En gros, il y a le phénomène physique (Longueur d'onde de la lumière absorbée par un objet).
Et la couleur subjective observée par l'observateur.
Et de ce que je lis de Abc, je comprends que "le phénomène physique" ne pourrait être aussi qu'une observation subjective de classe d'observateur (c'est à dire non plus une subjectivité individuelle, mais une subjectivité collective)
et qu'il n'y aurait rien derrière.
Et c'est le point souligné que j'a du mal à accepter, je comprends qu'on l'exclue du cadre expérimental on y a de toute façon pas accès, mais pas qu'on affirme que ça n'existe pas.
Je crois que la principale difficulté est de confondre la notion d’existence (être) d’avec celle de propriété (faire, action, mouvement). Par définition et implication logique, une propriété ne peut qu’être relative à l’effet qu’elle créer sur ce qu’elle affecte. Dans ma conception (simplifié), c’est l’équivalent de « la grille de lecture » d’ABC, qui se définit de par les rapports d’interaction (forcément observé, puisqu'
on en parle).
Du coup, parler « d’existence » pour une propriété est non pertinent au même titre que « marcher » (la marche à pied) n’existe pas en soi. C’est une action, un « mouvement » qui nécessite (à minima) 2 trucs : l’action du « sujet » et le résultat dans son « environnement » (avancer!).
Pour faire hypersimple, prenons une aiguille à coudre. À t-elle la propriété de percer de la matière (ton doigt, mon doigt? Une plaque d’acier? Etc.?). Oui et non. C’est uniquement de par le rapport entre la taille de la pointe (quand suffisamment petite, nommée « aiguille » par nous)
VS la composition (et taille, etc) de ce qu’elle tente de percer, que peut « apparaitre », se « manifester » la propriété de « percer ».
Est-ce que « percer » est une propriété intrinsèque de l’aiguille?
Non, puisque cette « action » (percer) est tributaire (relatif) d’un
couple (seule, l’aiguille ne perce rien). Grossit une aiguille n fois jusqu’à ce que sa pointe fasse la circonférence d’une pièce d’un centime et cette pointe ne sera plus en mesure de percer (avec
la même force exercée) ton corps, ton doigt. C’est donc, encore et tjrs, le rapport entre 2 choses (en l’occurrence « observé/observateur » dans le cas de la MQ d’ABC, ou « sujet/objet » pour mes simplifications) qui produit tout ce que nous pouvons qualifier (dont les propriétés) en ce monde.
Etienne Beauman a écrit : 03 juin 2022, 08:59
ABC a écrit : 03 juin 2022, 02:04
C'est la même chose. Cette fréquence, il faut bien pouvoir l'observer.
Pour la
connaitre, oui !
Pour qu'elle existe, je n'en suis toujours pas convaincu (il va falloir que je laisse murir l'idée), mais c'est plus clair, merci.
Pour qu’elle existe n’est pas bien formulé. Faudrait plutôt dire : «
pour que cela se produise », se «
manifeste ». Une propriété est une « action », un « mouvement ».
La notion « d’être » est en fait illusoire et uniquement utile pour « figer » des représentations mentales alors que dans les faits tout est perpétuellement en mouvements. Conséquemment, même les « objets », comme une pomme ou un caillou P. Ex., ne sont pas réellement des trucs « statique » qui « sont », mais des « ensembles de particules » (atomes, etc.) qui interagissent (faire, action, mouvement) continuellement avec l’ensemble de tout ce qui ne les constitue pas (environnement) de par nos délimitations arbitraires selon notre « grille de lecture ».
Du coup, tout ce qui « existe » ne se manifeste que de par l’effet qu’ils créent d’avec tout ce qu’ils ne sont pas. Conceptuellement, ça me parait indissociable. Une propriété est donc forcément et fatalement tributaire du couple formé par son action et son effet. L’effet étant, dans ma représentation, équivalent à la création d’entropie, les « traces du passé » d’ABC. Bref, sur le principe général (même si je ne pige pas tout dans le détails), je n’arrive pas à ne pas être d’accord avec lui.
* Dans la vie en général et pour plusieurs autres sujets, ceux qui versent dans ce que j’appelle « l’excès de relativisme », me tombent sur les nerfs (parce que ça sert à certains à justifier tout et rien), mais pour le présent sujet, je pense, de par mes raisonnements (et ce que partage ABC depuis des années), qu’en réalité, tout est forcément et réellement relatif/rien n’est « objectif » (intrinsèquement « ceci/cela ») dans l’absolu.