Re: Analyser la mouvance Woke
Publié : 23 déc. 2021, 02:21
J'ai retrouvé le billet que je cherchais à ce propos, inégalité versus valeur versus besoinjean7 a écrit : 23 déc. 2021, 00:51Vis-à-vis de ce problème uniquement.DictionnairErroné a écrit : 22 déc. 2021, 19:10 Lorsque nous comparons les inégalités, nous donnons naissance à la valeur. L'inégalité n'est pas seulement physique, il y a toutes les formes d'intelligences, de qualités, de facilités...
Par exemple, si plusieurs personnes ne peuvent résoudre un problème et que lorsque nous introduisons une personne qui peut le résoudre, cette personne a plus de valeur.
Ce qui devrait nous conduire à supposer qu'il est sot d'accorder de l'importance à cette valeur.
Elle ne doit en effet qu'un peu aux personnes évaluées et énormément à la construction des cadres dans lesquels elles sont évaluables.
Le fait que ces cadres soient motivés par d'autres nécessité ne change pas grand chose puisqu'ils sont bien loin de couvrir toutes les situations possibles.
Il ne faut pas croire que le prix qu'une personne peut monnayer une tache ait quoique ce soit à voir avec sa valeur.
On ne vaut pas ce qu l'on gagne.
C'est une opinion toute personnelle, bien entendu.
L'objectif est d'admettre qu'il existe des inégalités d'où la valeur et cela ne doit pas interférer dans l'égalité de répondre à ses besoins.DictionnairErroné a écrit : 13 nov. 2019, 14:27 La société égalitaire...
Critique du programme de Gotha (Marx-Engels):
Mais un individu l'emporte physiquement ou moralement sur un autre, il fournit donc dans le même temps plus de travail ou peut travailler plus de temps; et pour que le travail puisse servir de mesure, il faut déterminer sa durée ou son intensité, sinon il cesserait d'être unité. Ce droit égal est un droit inégal pour un travail inégal. Il ne reconnaît aucune distinction de classe, parce que tout homme n'est qu'un travailleur comme un autre; mais il reconnaît tacitement l'inégalité des dons individuels et, par suite, de la capacité de rendement comme des privilèges naturels. C'est donc, dans sa teneur, un droit fondé sur l'inégalité, comme tout droit.
Le droit par sa nature ne peut consister que dans l'emploi d'une même unité de mesure; mais les individus inégaux (et ce ne seraient pas des individus distincts, s'ils n'étaient pas inégaux) ne sont mesurables d'après une unité commune qu'autant qu'on les considère d'un même point de vue, qu'on ne les saisit que sous un aspect déterminé; par exemple, dans le cas présent, qu'on ne les considère que comme travailleurs et rien de plus, et que l'on fait abstraction de tout le reste. D'autre part : un ouvrier est marié, l'autre non; l'un a plus d'enfants que l'autre, etc., etc. A égalité de travail et par conséquent, à égalité de participation au fonds social de consommation, l'un reçoit donc effectivement plus que l'autre, l'un est plus riche que l'autre, etc. Pour éviter tous ces inconvénients, le droit devrait être non pas égal, mais inégal.
Mais ces défauts sont inévitables dans la première phase de la société communiste, telle qu'elle vient de sortir de la société capitaliste, après un long et douloureux enfantement. Le droit ne peut jamais être plus élevé que l'état économique de la société et que le degré de civilisation qui y correspond.
Dans une phase supérieure de la société communiste, quand auront disparu l'asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel; quand le travail ne sera pas seulement un moyen de vivre, mais deviendra lui-même le premier besoin vital; quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux «De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! »