Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable
Publié : 08 mai 2013, 22:06
Il faudrait donc définir assez précisément ce "But" pour que la question puisse avoir une réponse. Si les termes ne sont pas définis, cela revient à lancer des questions n'importe comment et piocher dans les réponses se qui flatte ses affinités. En d'autres termes, cela revient à ne pas chercher de réponses.Mireille a écrit :Non, tu n'as pas tort (on pourrait peut être se tutoyer maintenant) c'est exactement ça.Jean-Francois a écrit :D'ailleurs, je pense que vous vouliez dire que nous cherchons à évoluer vers quelque chose, qu'il y a une sorte de "But" à cette évolution. Ai-je tort?
La prémisse de ta question n'est pas juste: ces besoins ne sont pas imprimés dans l'ADN (en passant les gènes sont partie intégrante de l'ADN). Sinon, une partie de la réponse est que nous avons un gros cerveau, passablement complexe, qui permet des comportements élaborés (dont la conscience, l'imagination, etc.). Et même si certains comportements sont très instinctifs, ils ne sont pas vraiment codés dans le génome*.Mireille a écrit :pourquoi nos gênes ont-ils imprimés à l’intérieur de notre chaîne ADN ce besoin naturel que nous avons de nous dépasser, de suivre une certaine morale (je parle ici d’une morale personnelle pas celle qui nous vient de notre collectivité), pourquoi pour certains ce besoin de croire que nous sommes plus que des corps biologique nous amènent à vouloir faire évoluer une pensée d'ordre métaphysique ?
De plus, ta question présuppose que ces "besoins" sont partagés par tous les humains. À mon avis, c'est très loin d'être le cas. Ce qui donne l'impression que ça pourrait être le cas, c'est le flou dans la description de ces "besoins" (que veut dire "se dépasser"? C'est quoi "une certaine morale"? Comment ça se mesure "une pensée métaphysique"?).
Jean-François
* Nulle part dans le génome il n'existe de "plan" de l'individu. Les gènes codent seulement pour des protéines. L'individu résulte d'interactions cellulaires avec, au mieux, une sorte d'"élan" donné par des gènes "de positionnement" (eux-mêmes régulés par des substances présentes dans l'oeuf) qui agissent principalement lors des stades très précoces du développement. Cette absence de plan génétique est aussi vraie pour l'établissement des connexions neuronales.
S'il n'existe pas de plan de l'individu ou de ses connexions cérébrales dans l'ADN, comment pourrait-il exister le plan de machins immatériels comme des "besoins"?