L'avantage que, de plus en plus, l'approche positiviste de la physique prend sur l'approche réaliste est un tournant amorcé au début du siècle précédent. Ce tournant, remettant l'observateur au centre du village, nous ne l'avons pas encore complètement franchi.Dominique18 a écrit : 25 avr. 2024, 08:33Cette controverse semble plus le fait de règlements de comptes, de dérives idéologiques également, dans son déroulé historique, que proprement scientifique.
L'approche positiviste de la physique (majoritaire mais sans renconter, l'unanimité des physiciens, loin s'en faut) émerge de la révolution scientifique du début de 20ème siècle (la relativité et la physique quantique). Elle est contraire à nos croyances réalistes (une croyance naturelle issue de notre expérience vécue).
A mon sens, le débat positivisme/réalisme peut (selon moi) se résumer à peu près ainsiDominique18 a écrit : 25 avr. 2024, 08:33Mes approches, font cependant apparaître deux points : il semble incontournable de disposer de hautes compétences, tant en physique, qu'en histoire, pour être capable d'apprécier l'état de cette controverse, dans ses différentes dimensions.
- Le crédo du physicien réaliste : je décris et j'observe la réalité
(hypothèse d'une réalité possédant des propriétés objective et des lois fondamentales objectives)
. - Le crédo du physicien positiviste : je prédit et de décris ce que je suis en mesure d'observer
(hypothèse d'une réalité intersubjective de l'interaction entre l'univers et l'observateur macroscopique, les êtres vivants selon Zwirn mais je n'ai qu'un témoignage oral de sa part)
- Point de vue réaliste : La réalité avec laquelle nous interagissons possède des propriétés et des lois objectives, indépendantes de l'observateur et de sa grille de lecture thermodynamique statistiques. G, c, h, epsilon0, mu0, la charge électrique de l'électron sont des grandeurs objectives. L'invariance de Lorentz, la symétrie CPT, le déterminisme, la réversibilité sont des lois fondamentales objectives.
Avec, souvent, un point de vue sur l'écoulement irréversible du temps incompatible avec la réversibilité : les dinosaures n'ont pas attendu les observations d'un scientifique muni d'un doctorat en paléontologie pour s'éteindre il y a 64 millions d'années. C'est un fait objectif, indépendant de l'observateur.
.
- Point de vue positiviste : la seule chose sur laquelle la science soit en mesure de se prononcer, ce sont sur des grandeurs accessibles à notre échelle d'observation (les grandeurs à l'échelle microphysique ne sont pas directement observables et d'ailleurs, l'état quantique d'un système individuel est inobservable). Toutes les informations auxquelles nous avons accès sont irréversiblement enregistrées dans des traces du passé, par des mesures issues d'évolutions irréversibles...
...or une évolution irréversible, c'est une fuite d'information hors de portée de l'observateur. L'observateur ne peut donc jamais avoir une information complète sur quoi que ce soit car la notion même d'information reproductiblement lisible demande qu'elle soit incomplète (cf. Incomplete descriptions and relevant entropies).
Si nous n'étions pas myopes, nous serions aveugles.
Le rôle de la physique, c'est de fournir des modèles mathématiques, aptes à prédire les résultats d'observaction reproductibles (interaction) de l'observacteur macroscopique. L'exigence demandée à la physique c'est l'intersubjectivité de ses prédictions.
Bien noter que le débat positiviste/réaliste n'a absolument aucun rapport avec les bêtises que raconte richard. Aucun physicien, et même aucune personne normale, ne conteste qu'il faille moins de temps pour parcourir une même distance quand on va plus vite que quand on va moins vite.