Mireille a écrit :Bonjour Cogite
Bonjour Mireille, I'm back
Mireille a écrit :
Suite à ce que tu me disais, ici, j'ai fait une petite recherche à savoir ce que pouvait représenter les caractères variables pour un être humain.
Un caractère variable chez l'être humain, c'est quelque chose qui peux être différent (voire présent ou absent), d'un être humain à l'autre. Par exemple :
- la taille
- la couleur des yeux
- le groupe sanguin
- l'épaisseur des cheveux
- etc.
Ce n'est pas un regroupement de caractères (peau noire + cheveux crépus + yeux sombres), ni une population.
Mireille a écrit : J'ai lu des choses pas mal intéressantes et aussi de très drôles comme par exemple les caractéristiques attribués par Carl Von Linné en 1758 sur la variété des hommes, je les cite à partir de la page Hominidés, pour nous amuser :
- les Americanus : rouge, colérique et droit
- les Europeus : blanc, sanguin et musculaire
- les Asiaticus : jaune pâle, mélancolique et rigide
- les Afer : noir, flegmatique et décontracté
Il distinguait également deux autres variétés fantaisistes : les monstrosus (êtres velus) et ferus (les enfants sauvages).
J'ai aussi appris entres autres que nous avions toujours une vison très archaïques qui avaient définis les races par la couleur de la peau, soit noire, jaune, rouge ou blanc, ce qui avait contribué à ce que j'ai lu à la naissance du racisme. Tu vas peut-être rire de moi, mais juste le fait de comprendre ou de réaliser que cette histoire de couleur de peau n'est en fait que l'histoire d'une pigmentation qui gradue dépendant d'où tu te trouves sur la planète me ramène au fait qu'à la base nous sommes tous pareilles. Enfin, je pense que je viens du même coup de découvrir que j'avais un petit côté raciste
Linné a publié son systema naturae un siècle avant que Darwin ne publie l'origine des espèces. Il a une vision fixiste de la nature, dans laquelle toutes les espèces vivantes ont été créées par Dieu. Sa classification se doit de refléter la grandeur divine. Du coup, elle comporte une grande part d'artificielle. Ainsi, les traits de caractères des "races" humaines sont la reprise directe de la théorie des humeurs d'Aristote, et les deux variétés fantaisistes sont introduites pour conserver une partition en 6 catégories, qui se retrouve à d'autres niveaux.
Mireille a écrit :
J'ai lu aussi à partir de cet article qu'à une certaine époque les Noirs étaient considérés comme étant les intermédaires entre le singe et l'homme. Je cite une autre partie à partir de ce site :
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a ... -24021.php sur cette classification :
(... après les représentations classiques de cette époque, l'homme descendait du singe (on montrait en général un chimpanzé), et le « Noir », l'Africain, était l'intermédiaire entre le singe et l'homme, c'est-à-dire, pour les « scientifiques » d'alors, l'Européen (voir la figure 2).
Dans cet ordre d'idées, la première erreur est de faire apparaître l'évolution en présentant trois figures contemporaines. L'homme, ainsi que le singe actuel, sont issus d'une longue évolution, et ne ressemblent en aucun cas à ce qu'ils étaient par le passé. L'homme ne descend pas du singe, il partage des ancêtres communs avec les autres primates. En outre, les anthropologues biaisaient volontairement les représentations des crânes : ils faisaient apparaître l'Africain très prognathe (bas du visage avancé), ce qui est faux. Certaines classifications sont même fondées sur l'idée que les humains de chaque région du monde descendaient de primates autochtones. Ensuite, les classifications ont essayé de s'enrichir d'une analyse anthropomorphique et toutes ont utilisé comme premier critère la couleur de la peau. Le plus souvent, les « données scientifiques » qui alimentaient ces classifications provenaient d'expéditions coloniales. Les théories défendues servaient à justifier l'oppression de « l'autre ». L'autre peuple, l'autre culture, l'autre continent, étaient caricaturés par les oppresseurs européens qui ne cherchaient à montrer que des êtres grotesques et monstrueux qu'ils exhibaient dans des zoos humains.
Ensuite, les classifications se sont multipliées, fondées sur de nouveaux caractères physiques aussi arbitraires. Certaines classifications présentèrent plus de 400 races différentes ! Ces tentatives n'ont conduit à aucun résultat cohérent, montrant que les races n'ont aucun fondement scientifique. Aujourd'hui, ces théories ont été abandonnées, surtout depuis que la biologie moléculaire a définitivement anéanti le concept de race.[/i]
Je n'ai pas accès à l'article au complet, mais je me demandais si c'était parce qu'on comprenait mieux comment la peau se colorait que le concept de race avait été anéanti ? Et, peut-être que je n'ai pas assez cherché, mais nous l'espèce humaine, quels sont nos défenses, parce que à ce que je comprends tous les animaux en ont, pourquoi pas nous ?
Il est intéressant de noter que l'idée de l'homme noir comme intermédiaire entre le singe et l'homme blanc date de bien avant Darwin, et même d'avant Linné. Dans une vision fixiste et théologique de la nature, on avait l'habitude de classer selon une "échelle des êtres" avec Dieu au sommet, puis en descendant les anges, les hommes (blancs, jaunes, rouges, noirs), les singes, ...., les oiseaux, ... les insectes, ... les plantes, les cailloux.
De nos jours, le concept de race s'applique à l’élevage, où l'on sélectionne volontairement un certains nombre de caractéristiques chez de animaux. Dans la nature, les biologiste parlent de sous-espèces : des populations au sein d'une même espèce (donc dont les individus peuvent se reproduire entre eux), mais qui regroupent entre elles un groupe de caractéristiques exclusifs. Cela reste un concept aux bords flous.
La biologie moléculaire a permis de mesurer beaucoup plus de caractères variables héritables qu'on ne savait le faire auparavant, et donc de beaucoup mieux classer les espèces. C'est ainsi qu'on c'est rendu compte que la couleur de la peau ne dépendait que d'un petit nombre de gènes, et que les variations génétiques entre les êtres humains ne correspondaient pas à l'ancienne classification en quatre "races". Par exemple, les noirs d'Afrique et les aborigènes d'Australie ont la peau noire, mais sont très éloignées génétiquement.
Mireille a écrit :
Je ne suis pas sûr de comprendre ce bout là, il faut dire que je ne m'étais jamais posé la question à savoir comment une espèce vient au monde.
Pour compléter les exemples qui t'ont déja été donné par Dash et Lau'jik :
1. Le lion et le tigre :
Le lion et le tigre se sont séparés il y a 6 millions d'années. Ils ne se ressemblent plus, au point que, dans la nature, ils ne cherchent pas à s'accoupler entre eux. Toutefois, le croisement d'un tigre et d'un lion donne un petit, le tigron, et les tigrons sont fertiles - quoique de santé fragile. La séparation des deux espèces est donc partielle.
2. Le cheval et l'âne :
Le cheval et l'âne se sont séparés il y a 12 millions d'années. Comme dans le cas du lion et du tigre, on peut encore les croiser, et on obtient une mule. Mais les mules sont stériles. La séparation entre cheval et âne est plus forte qu'entre lion et tigre.
3. Les races de chiens :
Les chiens appartiennent tous à la même espèce, et sont théoriquement tous fertiles entre eux. Toutefois, l'accouplement entre un chihuahua et un dogue allemand est physiquement impossible, pour de simple question de taille.
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
Raisonner a l'instinct sur des problemes de probabilites, c'est le desastre assuré. (Spin Up)
Une graphe sans échelle, c'est bon pour la poubelle