Florence a écrit : 28 avr. 2019, 11:20Plus sévère, peut-être pas. Plus intelligemment devisée et appliquée, il existe plein d'indications que ça fonctionne.
Oui et je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas réglementer la possession d'armes à feu, pas plus que j'ai dit qu'il ne fallait pas réglementer et interdire certains stupéfiants, je pose la question de l'utilité d'une trop grande répression, par exemple je ne suis pas convaincu que l'interdication totale des armes à feu règle le problème des gangs, ni même d'ailleurs des suicides, ces derniers étant le faits d'autres facteurs et si je me réfère à l'étude que tu as mis en lien, on remarque qu'en effet rien n'est simple. Ce n'est pas si simple et les auteurs de l'étude que tu cites l'admettent.
Key Results
Universal background checks were associated with a 14.9% (95% CI, 5.2–23.6%) reduction in overall homicide rates, violent misdemeanor laws were associated with a 18.1% (95% CI, 8.1–27.1%) reduction in homicide, and “shall issue” laws were associated with a 9.0% (95% CI, 1.1–17.4%) increase in homicide. These laws were significantly associated only with firearm-related homicide rates, not non-firearm-related homicide rates. None of the other laws examined were consistently related to overall homicide or suicide rates.
Conclusions
We found a relationship between the enactment of two types of state firearm laws and reductions in homicide over time. However, further research is necessary to determine whether these associations are causal ones.
The Impact of State Firearm Laws on Homicide and Suicide Deaths in the USA, 1991–2016: a Panel Study
Hormis de ne pas être catégorique sur le lien de cause à effet, certaines loi semblent au contraire ne pas avoir d'impact sur les homicides et les suicides par armes à feu.
Florence a écrit : 28 avr. 2019, 11:20Evidemment, la NRA et autres avocats des armes à feu préfèrent ignorer les suicides et se concentrer sur les aspects spectaculaires impliquant des criminels, ce qui fait vendre encore davantage d'armes, selon le principe que des citoyens armés seraient en mesure de se défendre contre les hordes de gangs et autres criminels.
Je ne me fais pas l'avocat de la NRA, ni de ses opposant pour la simple et bonne raison qu'il n'existe aucune manière de trancher ces questions. On trouve des études qui soutiennent
qu'avoir des armes à la maison favoriserait les cambriolages (car les cambrioleurs voudraient voler les armes), et d'autres soutenant qu'avoir une arme
c'est le meilleur moyen de mettre échec les cambrioleur et de ses protéger, et je n'ose même pas imaginer les biais respectifs de chaque auteurs dans ces études, jouer avec les chiffres et variables confondantes, lien de causes à effets postuler plus que démontré, etc, etc...C'est pour cela que je suis agnostique sur la question et vu ce que j'ai déjà lu sur le sujet depuis plusieurs années j'ai bien raison de l'être. En revanche je sais que la criminalité, et aussi le suicide, trouve ses racines dans des facteurs sociaux autres que la possession d'armes à feu et que c'est en travaillant sur ces autres facteurs qu'on règle la question. J'ai cité l'exemple de la drogue, la répression doit existé et être sévère dans certains cas, mais aussi être bien orienté, c'est-à-dire non-sévère avec les simples détenteurs. Idem pour les armes, des limitations et répressions doivent être mis en place vis-à-vis des gens ne respectant pas les conditions de détentions, mais là aussi tout est une question d'équilibre. Bien ensuite la question de la criminalité des gangs, mais là justement le problème ne se trouve très probablement pas dans la régulation des armes à feu possédé légalement, mais dans la lutte contre les trafics illégaux et par d'autres mesures répressives et sociales à plus long terme, pouvant entraver la formation des gangs.
Florence a écrit : 28 avr. 2019, 11:20Vous rêvez. La proportion de criminels dans n'importe quelle société est à peu près la même, les circonstances de la société en question modèlent la forme de la criminalité. Ce n'est par exemple pas pour rien que les meurtres par armes blanches* sont proportionnellement plus fréquents dans les pays où circulent moins d'armes à feu (GB, Japon, ...). Une des premières solutions est de faire en sorte que les éléments criminels aient davantage de difficulté à se procurer les moyens de leurs crimes, ce qui implique moins d'armes en circulation et un plus grand contrôle de leur commerce, public comme privé.
Oui mais non je ne rêve pas. Car ce que tu proposes là ce n'est pas moins que de confirmer qu'il faut lutter contre la criminalité elle-même. Mais justement l'exemple des armes blanches que tu soulèves ici est importante. Par exemple interdire la possession d'armes blanches est impossible, on ne peut interdire de se procurer un couteau à viande. Ni même d'avoir un couteau suisse, comme j'en ai toujours un dans ma voiture car pouvant toujours s'avérer utile pour divers tâches. Ou même d'avoir un couteau sur soit en vue d'une randonner ou simplement pour aller en prêter un à une connaissance ou autre motifs. Cependant un policier doit avoir le droit de faire des contrôles et de confisquer à sa propre discrétion des individus portant sur eux des couteaux sans raison apparentes, surtout si les suspects ainsi contrôlé sont déjà connu pour des actes de délinquances. Mais justement prend l'exemple de la Grande-Bretagne qui connait actuellement une explosion de crimes à l'arme blanche, certains y voient justement un lien avec la diminution des contrôles policiers de ce genre.
Ten charts on the rise of knife crime in England and Wales
Et pourquoi cette diminution des contrôles? Notamment parce qu'ils étaient jugé racistes les policiers visant davantage les individus de certaines communautés. Jugement stupides car les policiers allaient forcément effectués davantage de contrôles au sein de communautés davantage concernés par ces crimes. Mais bien sûr face à cette hausse des attaques à l'arme blanche certains proposent d'interdire les couteaux ou pire de réprimé légalement et durement le port de couteau, mesure qui serait à la fois absurde et contre-productive (par exemple foutre en taule et un casier judiciaire un jeune pour simple possession de couteau pourrait précipiter ce dernier dans une carrière de criminelle car nuisant à son intégration professionnel et social). L'avantage des contrôles et confiscation est déjà celui d'une présence policière active, et celle-ci ne se limite bien sûr pas au contrôle, mais peu également comprendre une relation de confiance et des échanges informels entre les passants et habitants de certains quartiers pouvant fournir autant d'informations aux policiers que d'établir une relation de confiance avec les habitants, le principe même d'une police de proximité. Mais cela implique bien sûr que la police ne soit pas là que pour faire de la figurations mais ait un pouvoir d'action.
Florence a écrit : 28 avr. 2019, 11:20Ce qui, je vous le concède volontiers, n'empêche pas de se pencher activement sur les causes et les moyens d'empêcher la criminalité elle-même.
En effet et hormis l'exemple mentionné ci-dessus il y aurait encore bien d'autres mesures, y compris sociales et juridiques, à prendre à plus long terme.
Florence a écrit : 28 avr. 2019, 11:20Et vous ne vous en rappelez certainement pas, mais les bagarres/attaques au couteau étaient beaucoup plus fréquentes en France avant l'interdiction des couteaux "papillon" et autres cran-d'arrêts automatiques.
Non mais je constate qu'aujourd'hui bagarres et agressions graves ont toujours lieu, qu'il s'agisse de passage à tabac à plusieurs avec parfois morts à l'appui, usage de béquilles, de barres de fers et autres objets contondants. Et le phénomène est à la hausse.
Enquête : hausse des agressions gratuites
Là aussi aucune interdiction d'armes ne réglera ce problème qui devra donc être régler par d'autres mesures.