LPDS a écrit :Une autre perspective : 114 000 emplois créés en septembre, après les 142 000 d'août. Le taux de chômage qui baisse à 7,8 %.
Le taux de chômage aux USA est toujours un chiffre très délicats à manier. D'abord parce qu'il est effectué par sondage, ensuite parce que la méthode de comptage a été remaniée dans l'histoire des USA et que la méthode actuelle n'est pas forcement reconnue comme la plus fiable (CNBC faisait un article en Aout sur le taux de chômage en comparant les chiffres avec des données non inclue dans le barème et donnait un chomage sensiblement plus élevé dans certains Etats. J'essayerais de retrouver l'article.)
Idem, le nombre d'emploi crée est un indicateur imparfait, parce qu'il faudrait savoir quels emplois et si ceux qui en retrouve on des conditions similaire, meilleures ou moins bonnes d'emploi et donc si le niveau de vie augmente, baisse ou stagne.
C'est imparfait comme donnée et pas suffisant pour se faire une idée.
Cela dit, c'est moins l'emploi et le marché qui pose problème que le niveau et la structure de l'endettement global des USA. On a à la fois un endettement public qui se creuse et dont la structure devient inquiétante (parce que non consolidé et parce que le jeu que la Fed joue pose la question de la réalité de la valeur de la dette) et des ménages encore endetté, mais qui se désendette (donc qui épargne un peu).
Ce qui veut dire que, globalement, la consommation va forcement stagner et que l'argent public sert à continuer à entretenir la croissance mais ne pourra pas le faire éternellement. Reste l'investissement des entreprises pour relancer l'offre, mais autant qu'on le sache, ça n'est pas au rendez vous. Le jeu de la Fed a fait remonter la bourse, mais l'investissement hors accumulation financière reste limité.
Ce qui veut dire que lorsque la dette craquera (et elle craquera d'une manière ou d'une autre), personne ne sera là pour soutenir l'économie contrainte par des entreprises qui n'investissent pas à long terme et une population qui se désendette donc n'est pas en mesure se substituer à l'Etat.
Après, c'est pas mieux ailleurs.
milou a écrit :c'est bien, au contraire, d'avoir des ordres de grandeur... (tout le monde ne connait pas le nombre d'habitants de Québec, par exemple)
50 millions........5/6 de la population française.......

ça frappe encore plus, je trouve....
C'est le but des ordres de grandeurs et de ce type de comparaisons un peu foireuses, à savoir manipuler les chiffres pour les rendre plus ou moins impressionnant et qu'on range le cerveau au vestiaire pour faire place à l'émotion.
C'est comme lorsque certaines ONG font un nombre de mort par laps de temps du type X enfants meurts de fin toutes les X secondes. Dit comme ça, ça fait froid dans le dos et on ne réfléchit pas au fait que, si ça se trouve, le nombre rapporter au nombre de décès global est réduit (bon, en réalité pour la fin, le nombre est effectivement très important.)
50 millions d'utilisateur de bon alimentaires pour une population de 300 millions environs, ça fait 16%. C'est important comme taux, mais ça fait pas encore des USA un pays du tiers monde. Il faudrait savoir en plus si c'est 50 millions qui ne mange qu'avec ça ou 50 millions dont la majorité qui arrondissent leur repas avec.
Le taux d'augmentation est par contre plus inquiétant, parce que le nombre a augmenté assez vite depuis le début de la crise et s'il s'accélère ça traduit une dégradation très rapide et brutale du niveau de vie des plus pauvres, avec tout ce que ça représente de développement d'économie souterraine et de criminalité.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)