Le mariage, l'État et les féministes

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Lulu Cypher
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#26

Message par Lulu Cypher » 03 mars 2016, 01:31

Kraepelin a écrit : En si tu accables l'Église de reproches à cause des positions doctrinaires de Rome, est-ce que tu ne fais pas un "amalgame" entre Rome et tous les catholiques? :mrgreen:
Cette manie d'attaquer par la bande en occultant le point principal ... le premier mot qui me vient à l'esprit est "cauteleux" ;)

Mon post est une précision sémantique qui n'a de valeur que dans le cadre restreint de cette discussion et particulièrement dans l'échange entre Florence et ServerError .... Mais puisque tu soulèves ce point (sans aucun rapport avec le débat) je dirais que j'accable l'église de beaucoup de péchés indépendamment de la position doctrinaire de Rome .... je fais parti de ces gens qui n'ont pas succombé aux sirènes évangélistes de leur éducation religieuse et qui voient à tort ou à raison une église (de la base au sommet) comme une secte (sans doute un biais cognitif).

PS : j'espère que mes propos sont assez clairs ou suffisamment bien formulés pour que tu ne t'essayes pas à une perversité rhétorique quelconque ?

Excuse-moi je me suis emporté ... ne tiens pas compte de ce qui est rayé bien sur. :mrgreen:

Et Dieu dit : « que Darwin soit »
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Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman (P. Desproges)
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Kraepelin
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#27

Message par Kraepelin » 03 mars 2016, 06:16

spin-up a écrit : Quelle est ta position? Tu approuves cette decision qui invalide la valeur juridique des mariages religieux?
Je l'ai donné ma position. Je suis pour la disparition du mariage civil. Alors, techniquement, dans cette affaire je suis plutôt favorable à la décision du juge qui estime qu'un mariage religieux non enregistré n'entraine aucune obligation civile pour les époux.
spin-up a écrit :
Kraepelin a écrit : Et merde aussi au double discours contradictoire féministe à ce sujet:
- Les femmes sont des adultes capables d'engager leur responsabilité civile en signant des contrats;
- Les femmes doivent être protégées contre les conséquences des contrats qu'elles ont signés lorsque ces conséquences sont désavantageuses pour elles.
Peux tu expliquer mieux de quoi tu parles? Quelles sont les responsabilites engagees dont les femmes pourraient etre exemptées?
Pour résumer, en 1989, la loi rétroactive sur le patrimoine familiale a effacé tous les contrats de mariage en séparation de bien et imposé un régime qui n'avait pas été choisi par la époux au moment de se marier. Cette loi conçu et défendu dans les officines féministe visait a avantager les femmes susceptibles de se divorcées, qui s'étaient mariées en séparation de bien et qui se voyaient désavantagées par le contrat qu'elles avaient signées. La loi a libéré ces femmes de leur signature et imposé aux maris, sans droit de refus, un nouveau régime aux conditions desquelles ils ne se seraient peut-être pas mariés.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#28

Message par Kraepelin » 03 mars 2016, 06:21

Lulu Cypher a écrit :
Mon post est une précision sémantique qui n'a de valeur que dans le cadre restreint de cette discussion et particulièrement dans l'échange entre Florence et ServerError ....
En résumé, lorsque ce sont les autres qui se prêtent à des amalgames, c'est répugnant, mais lorsque c'est toi c'est OK? Ou inversement, lorsque les autres font une rapprochement légitimes tu les accusent d'amalgame, mais lorsque tu fais le même genre de rapprochement c'est OK?

:mrgreen:
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#29

Message par kestaencordi » 03 mars 2016, 06:43

Kraepelin a écrit : La loi a libéré ces femmes de leur signature et imposé aux maris, sans droit de refus, un nouveau régime aux conditions desquelles ils ne se seraient peut-être pas mariés.
de mémoire,

la loi était ''rétroactive'' mais prévoyait un délai pour que les couples concerné confirment leurs contrats d'origines devant notaire et échappent au nouveau régime.

edit:


Attention

Les couples mariés avant l’entrée en vigueur de la Loi instituant le patrimoine familial pouvaient manifester par acte notarié, avant le 1er janvier 1991, leur volonté de ne pas être assujettis aux dispositions de cette loi. Toutefois, les revenus de travail inscrits à la Régie des rentes du Québec n’étaient alors pas visés par cette renonciation; par conséquent, dans un couple où il y a eu une telle renonciation, ces revenus font partie du patrimoine et sont soumis aux règles de partage de celui-ci.

La renonciation par acte notarié peut être annulée si elle exploite l’ignorance ou l’inexpérience de l’une des parties au point de forcer ou de vicier son consentement. La renonciation peut aussi être annulée pour toute cause entraînant habituellement la nullité d’un contrat.

http://www.justice.gouv.qc.ca/francais/ ... imoine.htm
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.

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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#30

Message par Florence » 03 mars 2016, 09:53

Lulu Cypher a écrit :
ServerError503 a écrit : Ce n'est pas tout a fait ce qu'a dit Florence[1] il me semble ... si tu le permets je vais annoter ton propos tout en reprenant l'idée de Florence
"si je dénonce les excès de certaines, qui se revendique (à tort) du féminisme, tout en les amalgamant à l'ensemble du groupe, je porte donc atteinte à celles qui revendiquent légitimement"

--------------------------------------
[1] et la différence sur les conséquences est importante
Pas mal ... je le formulerais plutôt en

si je dénonce ne mets en exergue que les excès de certaines, qui se revendiquent (à tort) comme seules représentantes légitimes du féminisme, tout en les amalgamant à l'ensemble du groupe, je porte donc atteinte à celles qui revendiquent légitimement.

Mais évidemment, certains décideront toujours de ne pas comprendre mon propos, comme je m'y attendais d'ailleurs, raison pour laquelle mes contributions sur le sujet sont rares et éparses, et que je ne vais pas me fatiguer davantage, n'ayant ni la patience de Sisyphe, ni l'endurance des Danaïdes.
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken

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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#31

Message par spin-up » 03 mars 2016, 10:01

Kraepelin a écrit : Pour résumer, en 1989, la loi rétroactive sur le patrimoine familiale a effacé tous les contrats de mariage en séparation de bien et imposé un régime qui n'avait pas été choisi par la époux au moment de se marier. Cette loi conçu et défendu dans les officines féministe visait a avantager les femmes susceptibles de se divorcées, qui s'étaient mariées en séparation de bien et qui se voyaient désavantagées par le contrat qu'elles avaient signées. La loi a libéré ces femmes de leur signature et imposé aux maris, sans droit de refus, un nouveau régime aux conditions desquelles ils ne se seraient peut-être pas mariés.
"La loi a libére ces femmes et imposé aux maris"...???

Et pourquoi pas: "la loi a libéré ces hommes et imposé aux epouses"?

Le simple fait que cette mesure avantage majoritairement (exclusivement?)des femmes signifie uniquement que ces contrats de mariage étaient tres inégalitaires au depart. Corriger une inegalité flagrante, ce n'est pas de la discrimination positive.

Pour le reste, je comprends ta position sur l'imposition d'un contrat unique, mais d'un autre coté le droit de la famille est un domaine a part et les enjeux sociaux sont importants.

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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#32

Message par unptitgab » 03 mars 2016, 13:04

Quelqu'un peut il faire un bref résumé des droits et devoirs que comporte le contrat de mariage au Canada afin que les autres francophones comprennent ce que cela implique?
"Quand elle devient « pure » de toute expérience sensorielle, la raison déraisonne. Elle prétend prouver l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme. Cette folie s’appelle métaphysique. Le métaphysicien est un savant fou. Il veut tout prouver, il ne montre que son insanité." Jean-Baptiste Botul

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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#33

Message par Kraepelin » 03 mars 2016, 13:15

kestaencordi a écrit : de mémoire, la loi était ''rétroactive'' mais prévoyait un délai pour que les couples concerné confirment leurs contrats d'origines devant notaire et échappent au nouveau régime..


En effet, mais
1- La loi est passé l'été et beaucoup de personnes ne l'ont pas vue passer;
2- Le délai était de 6 mois, ce qui est très court;
3- Surtout, si l'un des deux ne voulait pas confirmer le contrat, la loi s'imposait. Le mari ne pouvait donc pas "seul" refuser l'exécution de la loi
4- Et même si les deux signent, comme tu le remarques, il était toujours possible à madame, ensuite, de dire qu'elle a signée parce qu'elle n'avait pas bien compris.
La renonciation par acte notarié peut être annulée si elle exploite l’ignorance ou l’inexpérience de l’un«e des parties au point de forcer ou de vicier son consentement. La renonciation peut aussi être annulée pour toute cause entraînant habituellement la nullité d’un contrat.
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#34

Message par Kraepelin » 03 mars 2016, 14:53

spin-up a écrit : Le simple fait que cette mesure avantage majoritairement (exclusivement?)des femmes signifie uniquement que ces contrats de mariage étaient très inégalitaires au depart.

:a7:

QUESTIONS
1- Pourquoi dis-tu «au départ»?*
2- Les femmes avaient-elles signées ces contrats?
3- Étaient-elles aptes à signer des contrat?**
spin-up a écrit : Pour le reste, je comprends ta position sur l'imposition d'un contrat unique, mais d'un autre coté le droit de la famille est un domaine a part et les enjeux sociaux sont importants.
Nous nous entendons là-dessus!

*Le contrat entre Québec et Terre-Neuve sur la revente de l'électricité du Labrador a, après plusieurs années, outrageusement avantagé le Québec au détriment de Terre-Neuve. Est-ce la preuve que le contrat était inégalitaire «au départ» ou simplement que le hasard de l'histoire a ensuite changé la donne et avantager l'une des partie plus qu'il ne l'était prévisible?

**métaphore: Il y a une période du développement appelé l'adolescence où le jeune peut alternativement et même simultanément revendiquer des privilèges d'adulte et des privilèges d'enfants. Arrive un moment, par contre, où le double privilège n'est plus permis et où la fourche ne permet d'un seul chemin: soit la personnes est reconnu irresponsable et bénéficie pour sa vie durant seulement des privilèges d'enfant; soit la personne est devenu adulte et bénéficie seulement des privilèges qui y sont associés. Il arrive que pour un groupe entier (par exemple, les femmes) on accorde transitoirement le droit de jouer sur les deux tableaux, mais arrive un moment où il faut choisir: «on est adulte ou on ne les pas!»
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#35

Message par Kraepelin » 03 mars 2016, 15:05

unptitgab a écrit :Quelqu'un peut il faire un bref résumé des droits et devoirs que comporte le contrat de mariage au Canada afin que les autres francophones comprennent ce que cela implique?
Au Québec*, la loi était très proche de la loi française. Avant 1989, les époux choisissaient par contrat le régime matrimoniale au moment du mariage. En gros, il y avait
1- la séparation de bien où chacun restait propriétaire de ses biens avant mariage et de ses acquisitions après le mariage
2- La communauté de bien où les avoirs étaient tous mi en commun à parts égales (sauf pour certains avoir précis comme, je crois, les cadeaux de noce et les héritages);
3- la société d'acquêts qui est un compromis entre les deux

Mais chaque contrat était particulier et pouvait dessiner à peut près m'importe quoi

La loi de 1989 a tout changer de façon rétroactive ...


*Et non au Canada, puisque le mariage est de juridiction provinciale.
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#36

Message par spin-up » 03 mars 2016, 15:06

Kraepelin a écrit :
spin-up a écrit : Le simple fait que cette mesure avantage majoritairement (exclusivement?)des femmes signifie uniquement que ces contrats de mariage étaient très inégalitaires au depart.

:a7:

QUESTIONS
1- Pourquoi dis-tu «au départ»?*
2- Les femmes avaient-elles signées ces contrats?
3- Étaient-elles aptes à signer des contrat?**
1- J'y reviens 2-oui -3- oui

C'est de la simple logique: l'annulation des contrats de mariages est neutre en terme de sexe, elle ne specifie pas que ca doit s'appliquer de preference quand la femme est desavantagée par le contrat. Hors de fait c'est une mesure qui va profiter a des femmes.

Il faut donc se poser la question de pourquoi cette difference? Quel est ton avis la dessus?
Kraepelin a écrit :Il arrive que pour un groupe entier (par exemple, les femmes) on accorde transitoirement le droit de jouer sur les deux tableaux, mais arrive un moment où il faut choisir: «on est adulte ou on ne les pas!»
L'annulation des contrats en separation de bien s'applique strictement de la meme facon aux femmes et aux hommes qui les sont signés. Vrai ou faux?

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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#37

Message par Florence » 03 mars 2016, 15:44

Kraepelin a écrit : Au Québec*, la loi était très proche de la loi française. Avant 1989, les époux choisissaient par contrat le régime matrimoniale au moment du mariage. En gros, il y avait
1- la séparation de bien où chacun restait propriétaire de ses biens avant mariage et de ses acquisitions après le mariage
2- La communauté de bien où les avoirs étaient tous mi en commun à parts égales (sauf pour certains avoir précis comme, je crois, les cadeaux de noce et les héritages);
3- la société d'acquêts qui est un compromis entre les deux

Mais chaque contrat était particulier et pouvait dessiner à peut près m'importe quoi

La loi de 1989 a tout changer de façon rétroactive ...
La loi a changé de même dans plusieurs pays soumis en gros aux mêmes régimes, en partie parce que les 2 premiers régimes posent souvent de très graves problèmes pour les veuves si le contrat de mariage ou un testament ne mentionne pas une donation au dernier vivant.
En effet, dans le cas de la communauté de biens, la succession passe automatiquement à la génération suivante, avec un usufruit sur une moitié en faveur de la veuve, ce qui signifie que celle-ci peut se voir totalement spoliée par les enfants (qui ainsi ont la possibilité de vendre les biens et de ficher la veuve à la rue).
Lors de séparation des biens, et même de séparation aux acquêts, toujours sans donation au dernier vivant, le sort de la veuve est rarement meilleur si elle n'a pas de fortune au départ ou n'a pas pu accumuler suffisamment de ressources durant sa vie mariée, ce qui est le plus souvent le cas.

Ce n'est ni un mystère ni un hasard que tant de veuves se retrouvent généralement dans une situation financière étriquée et des réformes des régimes matrimoniaux et successoraux, même rétroactifs, ne sont pas vraiment du luxe, non plus que le martyre des maris comme le prétendent les pourfendeurs du féminisme.

Je sais tout ça pour avoir été impliquée dans plusieurs dossiers de succession ces dernières années, dont celle de mon père, depuis novembre dernier (mais je ne vais pas mettre ma mère à la porte, rassurez-vous ...)
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#38

Message par Lulu Cypher » 03 mars 2016, 16:09

Kraepelin a écrit :
Lulu Cypher a écrit :
Mon post est une précision sémantique qui n'a de valeur que dans le cadre restreint de cette discussion et particulièrement dans l'échange entre Florence et ServerError ....
En résumé, lorsque ce sont les autres qui se prêtent à des amalgames, c'est répugnant, mais lorsque c'est toi c'est OK? Ou inversement, lorsque les autres font une rapprochement légitimes tu les accusent d'amalgame, mais lorsque tu fais le même genre de rapprochement c'est OK? :mrgreen:
Si on se place au niveau de ton "homme de paille" :
Je n'amalgame justement pas .... je suis juste en désaccord avec toi en n'associant pas les délires de l'église[1] avec la position doctrinaire de Rome[2] dans une bijection un peu simpliste ... c'est un peu pour ça que j'ai dit "indépendamment". :mur:

Si on reste sur le sujet, je vais essayer d'inventer un exemple simple, qui te parle (puisqu'il touche les sceptiques) :
Si un sous groupe autoproclamé de sceptiques homophobes ou anti-féministes ou encore défendant le sacré religieux comme valeur moralisatrice essentielle se permettait de prendre la parole au nom du groupe entier .... eh bien oui il nuirait (en faisant le jeu des zozos), par ses excès et ses positions minoritaires, aux autres sceptiques qui défendent des valeurs plus objectives et plus compatibles avec le scepticisme scientifique .... en fait ils participeraient à la décrédibilisation du groupe entier. :a8:

En fait j'ai presque l'impression que (pour des raisons que j'ignore mais que suppose partisanes) tu essayes de contester un truisme ?!?

edit : fin du HS

---------------------------------
[1] J'utilise église dans son acception la plus large incluant la hiérarchie religieuse et l'ensemble des fidèles. Mais les dérapages d'intégristes religieux, le comportement condamnable de certains prêtres, la position orthodoxe (et rigoriste) romaine sur des questions sociétales, si on les amalgame à ce qu'est l'église catholique ... jouent effectivement le rôle d'idiots utiles pour tous ses détracteurs et nuisent aux groupes, plus silencieux et plus nombreux qui ne souhaitent que vivre leur foi en toute quiétude.
[2] Même si dans ce cas précis Rome, de part la nature de la hiérarchie ecclésiastique est en droit de parler au nom du groupe (grosse différence par rapport à certains groupes féministes)
Dernière modification par Lulu Cypher le 03 mars 2016, 17:33, modifié 1 fois.

Et Dieu dit : « que Darwin soit »
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#39

Message par Kraepelin » 03 mars 2016, 16:27

Florence a écrit :
La loi a changé de même dans plusieurs pays soumis en gros aux mêmes régimes, ...
Je ne conteste pas le principe de changer la loi pour résoudre des problèmes. Je conteste, par contre, le principe d'une loi rétroactive qui démarie puis remarie de force une personne à des conditions qu'elle n'avait pas choisies au départ.

Je constate, ensuite, la contradiction dans la structure d'argumentation féministe sur cette question.

«- Les femmes sont des adultes capables d'engager leur responsabilité civile en signant des contrats;
- Les femmes doivent être protégées contre les conséquences des contrats qu'elles ont signés lorsque ces conséquences sont désavantageuses pour elles.
»
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#40

Message par Kraepelin » 03 mars 2016, 17:02

spin-up a écrit :
Kraepelin a écrit : QUESTIONS
1- Pourquoi dis-tu «au départ»?*
2- Les femmes avaient-elles signées ces contrats?
3- Étaient-elles aptes à signer des contrat?**
1- J'y reviens 2-oui -3- oui

C'est de la simple logique: l'annulation des contrats de mariages est neutre en terme de sexe, elle ne specifie pas que ca doit s'appliquer de preference quand la femme est desavantagée par le contrat. Hors de fait c'est une mesure qui va profiter a des femmes.
:ouch: :ouch: :ouch: :mur: :marteau: Pouf!! La neutralité est illusoire puisque l'on ne vote ce genre de lois que lorsqu'elles avantagent les femmes. Et même, bien des lois ne cherchent même pas à avoir l'air neutre, comme la loi sur l'équité salariale où seule les groupes à «prédominance féminine» étaient avantagés.
spin-up a écrit : Il faut donc se poser la question de pourquoi cette difference? Quel est ton avis la dessus?
C'est compliqué. Disons, le hasard de l'histoire! Dans les années 40-60, il fallait passer chez le notaire pour avoir un contrat en séparation de bien. Considérons deux grands cas de figure. Dans le premier, lorsque les conjoints travaillaient dans le secteur commerciale et étaient exposés au risque de faillite, la séparation de bien protégeait l'un contre les erreurs ou les malchances de l'autre. Dans le seconde cas de figue, la séparation de biens protégeait contre les aléas de la vie conjugale lorsqu'un conjoint plus riche que l'autre ne voulait pas que sa fortune soit amputée de moitier en cas de divorce injustifier (au sens des lois d'avant 1964).

Dans les années 40-60, le divorce était une rareté dans le milieu ouvrier et paysan. Dans les années 70-80 il est devenu courant et facile, ce qui n'avait pas été prévu. Beaucoup plus de femmes ont voulu soudainement divorcer, mais répugnaient à abaisser leurs standars de vie parce que leur contrat de mariage se trouvait, circonstanciellement, à protéger leur mari plutôt qu'elles. Pour le premier cas de figure, je comprend l'erreur de départ, mais dans le deuxième cas de figure, il n'y avait pas d'erreur, la séparation de biens avait été justement mise en place pour protéger le partenaire le plus riche (généralement l'homme) contre un divorce intempestif.

»Ma chérie, je ne peux pas t'empêcher de partir, mais ma fortune reste dans mon compte en banque pcq c'est ça l'entente que nous avons fait et signée au moment de nous marier!»
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#41

Message par spin-up » 03 mars 2016, 17:24

On progresse.
Kraepelin a écrit : Dans les années 40-60, le divorce était une rareté dans le milieu ouvrier et paysan.
Oui, tout a fait. Quand le divorce etait exceptionnel, ce genre de question ne se posait pas.
Kraepelin a écrit : Dans les années 70-80 il est devenu courant et facile, ce qui n'avait pas été prévu. Beaucoup plus de femmes ont voulu soudainement divorcer, mais répugnaient à abaisser leurs standars de vie parce que leur contrat de mariage se trouvait, circonstanciellement, à protéger leur mari plutôt qu'elles. Pour le premier cas de figure, je comprend l'erreur de départ, mais dans le deuxième cas de figure, il n'y avait pas d'erreur, la séparation de biens avait été justement mise en place pour protéger le partenaire le plus riche (généralement l'homme) contre un divorce intempestif.
Pourquoi? Pourquoi les hommes etaient ils avantagés par la separation de bien? Pourquoi etaient ils généralement plus riches?
Kraepelin a écrit : »Ma chérie, je ne peux pas t'empêcher de partir, mais ma fortune* reste dans mon compte en banque pcq c'est ça l'entente que nous avons fait et signée au moment de nous marier!»
*La fortune que j'ai acquise grace a la carriere que j'ai développée en te déléguant la gestion du foyer.

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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#42

Message par Psyricien » 03 mars 2016, 18:17

Le mieux reste encore de faire:
-->On laisse séparé les possessions pré-mariage (ou fusionne si c'est le choix des deux parties).
-->On fusionne les possessions acquises post-mariage.

C'est ti pas simple comme ça ?
G>
Psyricien : La moyenne de 4 et 5 ça peut faire 3 ... Comprendra qui pourra !

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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#43

Message par kestaencordi » 03 mars 2016, 18:30

spin-up a écrit :
Kraepelin a écrit : »Ma chérie, je ne peux pas t'empêcher de partir, mais ma fortune* reste dans mon compte en banque pcq c'est ça l'entente que nous avons fait et signée au moment de nous marier!»
*La fortune que j'ai acquise grace a la carriere que j'ai développée en te déléguant la gestion du foyer.

je t'ai entretenu pendant 20 ans considère toi chanceuse que je te demande pas de rembourser.
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.

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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#44

Message par kestaencordi » 03 mars 2016, 18:53

Kraepelin a écrit :
*Et non au Canada, puisque le mariage est de juridiction provinciale.
oui mais pas le divorce qui lui est de juridiction fédéral.



À propos des pensions alimentaires pour époux

La Loi sur le divorce établit les règles en matière de pension alimentaire pour époux dans le cas des couples mariés qui divorcent. Comme la Loi sur le divorce est une loi fédérale, ces règles s'appliquent dans l'ensemble du pays.

Au Québec, aux termes de la loi provinciale, les conjoints de fait n'ont pas droit à une pension alimentaire pour époux lorsqu'ils se séparent. Dans les autres provinces/territoires, un conjoint de fait peut avoir droit à une pension alimentaire de l'autre conjoint.

http://www.justice.gc.ca/fra/df-fl/epou ... ae-ss.html
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.

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#45

Message par nikola » 03 mars 2016, 19:51

ServerError503 a écrit : Si vous répondez oui au deux questions, nous sommes d'accord, sinon j'ai de la difficulté à comprendre votre point de vue.
Pour ma part les "féministes" qui glissent dans un certain extrémisme, n’œuvre plus pour l’émancipation des femme mais pour autre chose. Pour moi c'est pareil à un pacifiste qui tue pour le bien de sa cause, c'est antinomique.
Mais on est d’accord, hein, mais comme je ne lis ici que le cas de féministes tarées, j’en vins à penser que certains pensent que seules celles-ci existaient.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

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unptitgab
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#46

Message par unptitgab » 03 mars 2016, 20:06

Est-ce un problème de vocabulaire ou de droit différents entre Canada/Québec et France. En France la pension alimentaire est due aux enfants, les conjoints n'ayant plus le devoir de solidarité une fois divorcés. Il peut y avoir des dommages et intérêts a verser si le divorce est prononcé suite à une faute unilatérale d'un des époux.
"Quand elle devient « pure » de toute expérience sensorielle, la raison déraisonne. Elle prétend prouver l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme. Cette folie s’appelle métaphysique. Le métaphysicien est un savant fou. Il veut tout prouver, il ne montre que son insanité." Jean-Baptiste Botul

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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#47

Message par kestaencordi » 03 mars 2016, 20:15

unptitgab a écrit :Est-ce un problème de vocabulaire ou de droit différents entre Canada/Québec et France. En France la pension alimentaire est due aux enfants, les conjoints n'ayant plus le devoir de solidarité une fois divorcés. Il peut y avoir des dommages et intérêts a verser si le divorce est prononcé suite à une faute unilatérale d'un des époux.
ici une pension entre époux peut être versé a vie.

il y a la pension alimentaire entre époux, la pension alimentaire pour les enfants, Prestation compensatoire.

tel que prévu par la Loi sur le divorce, la pension alimentaire entre époux a pour objectifs de:

prendre en compte les avantages ou les inconvénients économiques qui découlent, pour les époux, du mariage ou de son échec;
répartir entre eux les conséquences économiques qui découlent du soin de tout enfant à charge, en sus de toute obligation alimentaire relative à tout enfant à charge;
remédier à toute difficulté économique que l’échec du mariage leur cause;
favoriser, dans la mesure du possible, l’indépendance économique de chacun d’eux dans un délai raisonnable.


la prestation compensatoire

Cette réclamation peut notamment être faite dans une situation où le conjoint désavantagé a travaillé pour l’entreprise de l’autre sans rémunération aucune.
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.

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unptitgab
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#48

Message par unptitgab » 03 mars 2016, 20:43

Merci Kestaencordi pour cet éclaircissement, c'est donc bien une différence de droit, la pension compensatoire existe aussi en France pour la même raison.
"Quand elle devient « pure » de toute expérience sensorielle, la raison déraisonne. Elle prétend prouver l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme. Cette folie s’appelle métaphysique. Le métaphysicien est un savant fou. Il veut tout prouver, il ne montre que son insanité." Jean-Baptiste Botul

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Kraepelin
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#49

Message par Kraepelin » 03 mars 2016, 21:37

spin-up a écrit : Pourquoi? Pourquoi les hommes etaient ils avantagés par la separation de bien? Pourquoi etaient ils généralement plus riches?
:a7: Je suis surpris que tu poses la question.
Cette différence est le résultat d'une combinaison de facteurs biologique, économiques et culturels assez connus!. Par exemple, dans la culture occidentale de l'époque, la virilité était associée à la réussite économique. Un homme capable avait d'importantes pressions culturelles qui l'incitaient plus qu'une femme capable de s'engager à font dans son travail, de jouer la compétition et d'investir ses épargnes. Comme conséquences, il avait plus de chances à 30, 40 ou 50 ans d'avoir un patrimoine plus important que les femmes du même âge aussi bien pourvu que lui, mais soumises à d'autres pressions culturelles. Ensuite, riche à 40 ans, il avait plus de chance qu'une femme du même âge et de la même situation de fortune de se mettre en ménage avec une partenaire plus jeune (et moins fortunée) d'où le danger du schéma de la «croqueuse de diamants».
spin-up a écrit :
Kraepelin a écrit : »Ma chérie, je ne peux pas t'empêcher de partir, mais ma fortune* reste dans mon compte en banque pcq c'est ça l'entente que nous avons fait et signée au moment de nous marier!»
*La fortune que j'ai acquise grace a la carriere que j'ai développée en te déléguant la gestion du foyer.
Ici, je crois que tu dérapes. Il est certain que le partage culturel des rôles avantageait financièrement les hommes dans la plupart des cas. Mais, justement, c'est la raison pour laquelle la plupart des couples choisissaient la communauté de biens ou la société d'acquêts comme régime matrimonial.* Ce n'est donc pas de ces cas dont il est question dans la loi sur le patrimoine familiale qui s'adressait aux autres cas, qui visait à "casser" les contrats en séparation de biens, pourtant assez rares ...

Ensuite, le cas de figure de la «croqueuse de diamants» que je donnais plus haut n'est pas celui de la femme du commerçant parce qu'il implique une fortune préalable.

* Par ailleurs, à cette époque, les régimes de retraite, les polices d'assurances vie, les lois et la plupart des institutions sociales étaient mise en place par la culture justement pour protéger les intérêts des femmes de ce type.
Dernière modification par Kraepelin le 03 mars 2016, 21:49, modifié 1 fois.
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Kraepelin
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Re: Le mariage, l'État et les féministes

#50

Message par Kraepelin » 03 mars 2016, 21:40

Psyricien a écrit :Le mieux reste encore de faire:
-->On laisse séparé les possessions pré-mariage (ou fusionne si c'est le choix des deux parties).
-->On fusionne les possessions acquises post-mariage.

C'est ti pas simple comme ça ?
Je crois que c'est justement la base de la Société d'acquêts! :a4:
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