Greem a écrit : En fait, il me semble passablement dangereux de laisser croire que la politique se réduirait à un jeu de hasard sans fondement objectif ou observable, puisque dès lors aucune critique n'est possible : toutes les idées se valent, même les plus farfelues et les plus dangereuses. Du coup, les gens votent comme ils le font déjà : au feeling, à la tête du candidat, en suivant leur impression plutôt qu'en s'informant
Je suis en accord 100% avec ça. Sur le papier...
Seul probleme, qui des "gens" sait quel programme est le mieux et sera le mieux avant qu'il ne soit mis en place ?
Tout les politiciens, ou presque, on des armées "d'experts" pour les rendre légitime...presque tous sortie du cul des plus grandes écoles de tout ce que tu veut.
Historiens, sociologues, économistes, géopoliticiens, financiers, philosophes, logiciens, etc etc. Tous on leurs "vérités" objectives et factuelles à vendre. Tous.
Si tu va sur le site de campagne de Fillon, ta des experts très sérieux qui les aident en conférences et sur les quels ils se légitimisent (j'ose penser, en échange de quelques $$$), chez LePen aussi, chez Melanchon aussi, chez Asselineau aussi, chez Macron aussi.
Tous sont plus ou moins sérieux, certains non, mais ils y à des sérieux partout ...et tous on leurs petite rubrique "fact-checking" plus ou moins qualitative selon :
- Des critères objectifs
Ou
- Des choses qu'on croient être objectives mais qui ne sont que l'illusion idéologique qui sommeil en nous
Comment le savoir ? J'ose de plus en plus croire qu'on ne peut pas. En tout cas, concernant un auto-jugement.
Comment une personne qui ne dispose pas d'un savoir vaste et profond, peut faire le tris la dedans ?
Comment juger de tout ces experts réels ou autoproclamés ? Toutes ses disciplines complexes et érudites ?
Quel citoyen à vraiment les armes pour voter en toute conscience ? Amha peut, et possible que le croire est douteux. Mais vue qu'il n'y à que peut de candidats au final...et bien ça ne change pas grand chose puisque les gens qui s'en fichent et n'y connaissent rien voterons par milliers pour le "bon" sans le savoir.
Cela demanderait une vie d’étude, voir deux, pour une possible non-réponse mais une opinion forgée...d'ailleurs des milliers de personnes étudient ça ! Ça fait des milliers de vies pour trouver de l'objectivité et des systèmes correctes, et pourtant on admet que sans oppositions d’idées, il n'y à pas de démocratie ni de système qui se vaille. N'est ce pas la paradoxale (et pas que en apparence) ?
Si la politique est une science, elle est la plus molle de toute. Mais alors, vraiment molle.
Et ensuite : comment savoir si le programme sera suivis ? Réponse : on peut pas. Ça, c'est rapide au moins.
Des choses objective en politique oui. Sur le terrains, en dehors de la rhétorique, et bien je persiste à penser que c'est le chaos idéologique et les rapports de forces qui règnent.
Il n'y à rien à attendre de la politique que l’aliénation idéologique si on la pense trop objectivable amha.
Cela n’empêche pas qu'on puisse critiquer objectivement une vision politique, ou la défendre par des critères objectifs.
Ok. Mais c'est très limité une fois qu'on applique la politique.
J'aime ton idée de reformes régionales sous forme de test par exemple, ça me parait testable, presque scientifique même
Mais encore une fois, ça ne garantit en rien qu'un peuple se satisfassent d'une reforme alors qu'elle puisse être ingérable au long terme. Des micro-test ne pouvant pas s’étendre sur trop longtemps.
Hier j'ai parlé à deux amis qui pensait que je voulais voter (alors qu'ils me connaissent bien et que je leurs ai déjà dit que je voterait pas).
Et je voit la politique de plus en plus comme une chose trop indiscrète et les politiciens comme des sortes de prophètes...
J’imagine que ce sentiment passera à la fin des élections. Et je l'espère. Je préfère passer pour un con, un ultra-relativiste, ou un peureux que de continuer à entendre tout ces prosélytes pro-UE et anti-UE souffler leurs espoirs et leurs vérités démontrées dans mon esprit à longueur de journée.
Non pas que c'est pas intéressants, ils le sont tous (les anti et les pro UE), le probleme est l'espoir qu'ils ont, presque tous, à croire que leurs objectivité est meilleur que l'objectivité des autres.
Cette "science" générerait donc des faits et des "objectivités" incompatibles entre-elles, ou plutôt non...en apparence incompatibles...des apparences outils du pouvoir, donc RENDUES incompatibles...
Tout de façon, je vais pas voter par exemple, la politique m’intéresse autant qu'elle me soûle. Je ne respecte aucun des programmes et à peine la moitié des candidats. Tous se sont magistralement roulé dans la merde durant cette élection hallucinante avec tout leurs fans derrières eux.
Quand j'observe mon beau fils dans la cour de recréation de son école, je voit à peut prêt à quoi ressemble la vie d'un politicien.
En fait, les OVNI, les fantômes, la télépathie et les NDE, c'est bien sympa, mais cela ne me semble être que des sujets de "débutant" pour forger son esprit critique. Selon moi, la politique, et même la morale, sont des domaines qui peuvent - et doivent - être passé au crible de notre scepticisme si on cherche à être un tant soit peu consistant.
D'accord à 100% mais encore une fois en pratique ça semble moins évident.
Au crible de l'esprit critique, oui. Mais ça reste des domaines qui ne sont pas aussi bien "etudiable" que des domaines scientifiques plus simples.
Ce sont des temples de pièges, fondés sur des idéologies. Et tout le monde, même MisterSuperSceptiqueRationnelSage, à des croyances sociales et des casseroles.
Une approche trop scientifique de la politique pourrait même rendre légitime un programme qui ne l'est pas forcement.
Mais comment faire autrement ? Je suis pour cette pratique, je le fait même...c'est juste que je pense inconcevable de ne pas la voir comme très limitée (la dite pratique).
D'accord avec toi sur le fond...mais alors avec la plus grande des prudence et le plus grand des reculs. En distinguant bien le fait que rendre un programme politique scientifiquement légitime n'est pas le but, le but est d'utiliser la science pour critiquer ce programme (même si il est le meilleur de tous et blablabla). Et savoir que cette critique à toute les chance d’être bourrée de biais...
Du moins, avec le recul qu'on croit pouvoir être possible...
Et puis, ya des sujet sociaux/politique très complexe qui sont plus agréable et font moins perdre de temps que la politique telle qu'on la perçois en ce moment dans son ensemble. Par exemple des études sur les croyances politiques et leurs fonctionnement dans l'esprit de l'individu et du groupe. Et non la mise en forme d'un jugement critique d'une vision politique portée par un programme et quelques personnes de pouvoirs.