thewild a écrit ::"Dany" a écrit :la réduction du vecteur d’état amène le problème de la mesure...
La décohérence ne résout pas ce problème. Elle explique seulement pourquoi on ne voit pas de superposition quantique macroscopique.
Wikipédia, à propos de la décohérence a écrit :Plus spécifiquement, cette théorie apporte une réponse, considérée comme étant la plus complète à ce jour, au paradoxe du chat de Schrödinger et au problème de la mesure quantique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Décohérence_quantique
Note qu'elle est "considérée" comme la réponse la plus complète. Mais en fait, elle n'est pas complète et même en contradiction avec la réduction du paquet d'onde.
thewild a écrit :La décohérence explique pourquoi on ne voit pas d'états superposés
Je ne pense pas. il me semble qu'il n'y a pas d'explication au fait qu'on ne voit pas d'états superposés.
thewild a écrit :Est-ce que tu ne fais pas une confusion entre la superposition quantique et l'indétermination ?
L'indétermination, c'est le principe. L'état superposé, c'est l'application du principe à la matière. Non ?
thewild a écrit :- sans la décohérence, on dit qu'avant d'ouvrir la boite le chat est dans un état superposé "mort+vivant"
D'accord.
thewild a écrit :- avec la décohérence, on dit que les interactions avec le milieu font qu'un objet macroscopique comme le chat ne peut pas être dans un état superposé, il est "décohéré" : il est soit mort, soit vivant. ...
Le souligné. Pas vraiment, en fait
(mais les réductionnistes, eux, affirment effectivement qu'on peut en pratique dire qu'il est mort avec une probablilité de 1 ou vivant avec une probabilité de 1. Et c'est fallacieux à mon avis… voir plus loin).
thewild a écrit :...Par contre, le fait qu'il soit mort ou vivant est totalement indéterminé ! Tant qu'on n'a pas regardé dans la boite, il est absolument impossible de le savoir. ...
Là, ce n'est pas "par contre", c'est la même chose que ta phrase d'avant et à la fois en contradiction. C'est assez spécial...
Pour moi, la décohérence imite la réduction du paquet d'onde... mais entre en contradiction avec la réduction du paquet d'onde. Et la réduction elle même entre en contradiction avec l'équation de Schrödinger
(c'est un petit peu de bric et de broc, je trouve
).
Avec la décohérence, la réduction, d'une part n'est pas à 100%, il reste des états superposés
(négligeables). Et d'autre part, du fait de l'emploi de la matrice densité, elle ne mène pas à un état unique. L'évolution de la matrice fait que le chat sera quand même vivant avec une probabilité de 0.5 et mort avec une probabilité de 0.5... pas à une probabilité de 1 et 1, comme on devrait le souhaiter.
C'est ça, je pense que tu appelle l'indétermination qui demeure.
Bref on ne sait toujours pas si le chat est mort ou vivant en employant la décohérence… il faut toujours ouvrir pour voir
(comme tu dis) quoique les réductionnistes, comme Julien Bobroff, je pense… ou curieux
(il confirmera ou pas) affirment que la réduction par décohérence peut être
considérée comme unitaire
(ce qui veut dire ici, passer sur le fait que la probabilité du chat vivant est en réalité de 0.5 et que la probabilité du chat mort est en réalité de 0.5 pour considérer que en pratique, la probabilité du chat vivant est de 1 et que la probabilité du chat mort est de 1. Ouf !).
Ce qui fait qu'on se retrouve avec une réalité qui est indéterminée, mais quand même "objective", suivant les moments et les idéologies... parce que les réductionnistes, eux, considèrent bien
(fallacieusement donc, à mon sens) que la décohérence ne doit rien à l'observateur :
le lien de Lipki a écrit :Un certain nombre de théoriciens quantiques affirment que l'état de superposition ne peut être maintenu qu'en l'absence d'interactions avec l'environnement qui « déclenchent » le choix entre les deux états (mort ou vivant). C'est la théorie de la décohérence. La rupture n'est pas provoquée par une action « consciente », que nous interprétons comme une « mesure », mais par des interactions physiques avec l'environnement, de sorte que la cohérence est rompue d'autant plus vite qu'il y a plus d'interactions. À l'échelle macroscopique, celui des milliards de milliards de particules, la rupture se produit donc pratiquement instantanément. Autrement dit, l'état de superposition ne peut être maintenu que pour des objets de très petite taille (quelques particules). La décohérence se produit indépendamment de la présence d'un observateur, ou même d'une mesure. Il n'y a donc pas de paradoxe : le chat se situe dans un état déterminé bien avant que la boîte ne soit ouverte.
Pour eux, il n'y a plus d'indétermination à l'échelle macroscopique (mais leur discours peut varier selon ce qu'ils veulent faire passer, ce qui entretient la confusion). C'est pourquoi la décohérence est réputée ramener l'objectivité dans la physique quantique, selon certains. Mais on dirait que ce qu'ils oublient de dire, c'est qu'avec la décohérence, le truc
(externe ?) qui choisit l'état final du chat n'est pas défini... par la théorie de la décohérence elle même. Et que la réalité n'est pas complète du tout, elle reste bel et bien indéterminée, comme tu dis… c'est à dire pour moi, en état de superposition
(c'est la même chose).