spin-up a écrit : 12 août 2020, 17:37
D'une part ce n'est pas mon point de vue mais le consensus actuel en psychiatrie.
D'autre part, si tu ne considères pas être un professionnel de santé, il est malvenu de te presenter comme initié pour parler de "santé mentale" ou de ce qu'est une "maladie mentale".
On ne peut pas tout avoir.
Je ne suis pas psychiatre. Je me répète. JE NE SUIS PAS PSYCHIATRE.
Héhé...
Le raisonnement binaire... Tu es ceci ou tu es cela. Ben non en fait.
Le débat fait toujours rage au sein de la communauté à propos de la considération des psychologues en terme de "professionnel de santé" ou "soignant".
Certains sont contre.
Le cadre légal et administratif fait que nous sommes devenus récemment des cadres de santé... ça veut pas dire grand chose.
Pour moi, et un certain nombre étendu de psychologues (dont la psychanalyse a largement influencé la vision du monde humain, et j'en fait partie. Sans qu'ils se nomment psychanalystes ou POP pour autant) l'humain est malade (tous, tout le temps). J'exagère et peaufine mal mon propos... Si vous voulez avoir un support littéraire et indigeste (oui ça sera pire que moi), faites des études de psycho' dans une fac psychanalytique... ou lisez les milliers d'ouvrages psychanalytiques.
MAIS chaque humain comporte une série de conflits internes et externes qui motive son élan vital. Sans souffrance, pas de vie. L'état de non-souffrance est la mort. Point|
La vie est mue par des pulsions qui ont tendance en nous mettre en tension en permanence. Se sentir heureux, en paix ou peu importe les termes relève pour les humains d'une gageure. Un état qui n'est pas vraiment accessible en réalité ou de façon transitoire.
A ce propos, les tueurs de pulsions que sont les engagés des religions, tombent dans un ascétisme morbide ou la pulsion est contrôlée à l'excès. Résultats : ils délirent sur des relations avec un être aimé inexistant... et assez souvent... violent des personnes sous leurs emprises.
Oui, certains arrivent à ne pas commettre le viol mais tous délirent sur une relation fantasmagorique.
Si vous ne savez pas penser out the box... et que sortis des sentiers battus la sacro-sainte science vous êtes perdus... alors il est clair que comme moi... vous allez galérer pour devenir psychologue. J'ai du revoir tout mon schéma de penser le monde... Sachez-le. Il m'aura fallu 20 ans pour saisir les notions de psychanalyse les plus partagées dans la communauté des psycho de France. Et encore, je ne suis pas d'accord avec tous et sur tout.
Pourquoi je pense que la psychologie, tout en étant une science à part et hors médecine, peut prétendre de façon mesurée en entrer dans la santé?
Par rapport à la mort. La santé, c'est la vie quand elle est équilibrée. Et des gens par milliers meurent de souffrance psychologique.
Le fait que la médecine ne circonscrit pas tout en psychiatrie, loin de là... très loin. L'approche bio-médicale est une base mais largement incomplète. Les sollicitations multiples de nos collègues médecins psychiatres ou généralistes voire autres, infirmiers, ou autres pour nous confier une part de travail...
Le fait qu'il existe des maladies "physiques" dont la part psy est indéniable.
Nous sommes des libéraux, des libertaires , des indépendants, des électrons libres, des "dans leur bulle", et nous le revendiquons.
Libre à la société de ne pas nous mettre dans la santé, nous existions avant sous d'autres formes (prêtres, curées... ou philosophes) mais au vu de la demande explosive ces dernières années... Je vous laisserai définir à votre tour la santé et peut-être autoriser d'être hors des cases mais là quand même.