Kolbe a écrit :Si j'avais des raisons de croire, je croirais, je n'en ai pas donc je ne crois pas. Si un jour j'ai des raisons de croire que Dieu existe, je le croirai. Si un jour j'ai des raisons de croire qu'il n'existe pas, je le croirai. Pour l'instant, je n'en ai pas donc je ne crois pas.
Que de "croire" ! J'allais écrire : "Croa ! Croa ! Mais je m'abstiens car ce ne serait pas une parole d'accueil bien amène.
Pour moi, "des raisons de croire" est un oxymore. Si l'on a des "raisons", on n'a plus besoin de croire, on sait. A condition, bien sûr que l'on entende par "raison" une suite de raisonnements logiques basés sur des preuves.
Je reviens sur les possibilités de dialogue avec les croyants. Amha, elles sont rares et plutôt vaines.
La clé d'une relation apaisée et fructueuse est la réciprocité.
Si quelqu'un me demande de faire quelque chose, je m'attend à ce qu'il soit d'accord pour me faire la même chose. C'est la seule façon de reconnaitre qu'il y a égalité entre lui et moi.
S'il est choqué par ce que je dis, qu'il m'accorde que je puisse être aussi choqué que lui par ce qu'il dit.
Cette opinion, base de la laïcité, est, hélas, bien peu partagée par les partisans d'idéologies, religieuses en particulier. La conviction qu'ils détiennent la Vérité
TM entraine une dissymétrie fatale dans leurs relations avec les autres. Ils sont supérieurs et possèdent des droits spécifiques. Il faut s'y faire ... selon eux.
Une société religieuse est par essence, clivante et ségrégationniste. Il y a ceux qui croient ce qu'il faut croire et les mécréants.
Insupportable quand on est mécréant, non ?
Une croyance, si élaborée, puissante et populaire qu'elle soit est un fantasme. Uniquement basée sur la parole, elle craint par dessus tout les paroles qui lui sont contraires. D'où la sensibilité extrême au délit de blasphème qui est à la religion ce que le délit d'opinion est aux autres idéologies. Dans tous les cas, c'est la sacralisation de mots, d'idées qui deviennent intouchables.
C'est pour cela que la liberté d'expression n'est jamais défendue par les religions. Entre défendre la liberté d'expression et la défense des islamistes, Erdogan et autres autorités musulmanes n'hésitent pas longtemps pour choisir. Manifestement, pour lui, s'en prendre aux islamistes (ce qu'à fait Macron), c'est s'en prendre à l'islam.
Qui fait l'amalgame ?
PS Ton pseudo : hommage à l'extraordinaire ailier toulousain ou je me trompe ?