@ Thierry
Personnellement, je me garde de tout désir de société "idéale", c'est un leurre, une illusion, qui ne correspond à aucune réalité historique, ethnologique, anthropologique,... passée, présente ou future.
C'est à ranger au rayon des fantasmes personnels.
Sur le terrain, dans la réalité, les choses ne se passent pas ainsi.
Une société fonctionne toujours sur un mode de compromis négociés et acceptables, dans le cadre d'un exercice démocratique, où la notion de citoyen acteur représente une composante dynamique.
Ce qui, concrètement, se traduit sur le terrain par les possibilités d'expression (parole, presse, associations,...), d'élections de représentants des citoyens...
Pour la question des religions, il faut se référer à la loi de 1905 qui définit une séparation entre sphère publique et espace privé, aval liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté d'expression,... sous l'express condition que des troublés de l'ordre et de la sécurité publics ne soient pas commis.
Il ne s'agit pas d'être légaliste mais de simplement avoir une connaissance des règles et lois fondamentales de fonctionnement d'une société sur un territoire défini.
Un individu, ou fortiori un groupe, ne peuvent pas faire n'importe quoi, n'importe quand.
Les citoyens de confession musulmane (sur le territoire français, juridiquement, la notion de "musulman" ne correspond à rien. Se définir comme catholique, bouddhiste, musulman,... est un choix, une orientation, uniquement personnels, réservés à la sphère privée) ont autant de droits et de devoirs que les autres, ni plus, ni moins.
Le gros souci pour certains représentants de cette ppseudo-communautė musulmane (assemblage hétéroclite et disparate de pratiquants ou pas d'islams), c'est de faire prédominer dans leurs discours et actes le spirituel, le religieux, avant le temporel.
Jusqu'à preuve du contraire, c'est la loi des hommes (le temporel) qui régit la société française et non le temporel (la loi religieuse, dans le cas des islams revendiqués, la charia), dans l'espace public.
Il apparaît que les individus qui éprouvent des difficultés voire des problèmes avec la société française, à ce niveau (les questions religieuses qui ruissellentsur d'autres domaines, comme l'éducation, le droit des femmes,...), ce sont ceux qui n'ont pas compris le fonctionnement institutionnel ou ne veulent pas l'admettre ou le combattent.
Disons simplement que la religion de l'autre bin t'es obligé de faire avec. Que la Loi en vigueur sur un territoire donné, ne sera jamais idéale et ne satisfera jamais tout le monde, même au sein de la société en question. Que le monde humain athée dont tu rêves ne verra certainement jamais le jour, bon bin tant pis. Si y avait que ça comme problème..
La religion de l'autre ? Je m'en contrefiche tant qu'elle ne sort pas des limites définies par les règles et lois.
La loi en vigueur pas idéale ? Bien sûr. C'est toujours un compromis, après consultations, avis, études, soumissions aux institutions représentatives, votes,...
C'est l'expression d'une majorité , c'est un exercice démocratique institutionnel.
Il existera toujours des individus appartenant à une minorité qui ne se reconnaissent pas, ou qui manifestent leur désir de rester dans une minorité, de se marginaliser, ou qui se retrouvent obligés,... Les institutions et leurs représentants se doient d'oeuvrer à ce niveau en en tenant compte.
Un monde athée rêve? Non! Par contre, tendre vers l'optimisation positive d'une société et dans la mesure du possible y contribuer, oui (participations au fonctionnement de la société, manifestions organisées, vie associative,...).
Et toujours nous retrouvons la conflictualité entre l'ignorance et la connaissance, quand apparaissent des problèmes sociaux qui se transforment en soucis, plus ou moins aggravés, sociétaux. Connaître, c'est être capable d'évoluer, de se donner des moyens et des outils, pour rechercher et élaborer des éléments de réponse, des solutions originales.
Ignorer, c'est se cantonner à des postures retranchées, avec des attitudes souvent offensives qui fermes portes au dialogue.