Salut Ghost,
À JF, tu dis :

Demandez à Denis, c'est rare, mais il semble qu'il ait compris, lui...
Ne me fais pas comprendre ce que je n'ai pas compris. Ni dire ce que je n'ai pas dit. Merci.
Aussi, tu lui demandes :
Où ai-je écrit que la partie de claques mettait en évidence la subjectivité de la douleur physique?
Ici:
Du coup la douleur devient fortement subjective...
Bien sûr que, dans certains contextes (ex. un course-marathon, les montagnes russes, les ébats amoureux, etc. ), les sens sont réglés différemment qu'en temps normal. Même un gros gros inconfort ne nuit pas à l'extase-plaisir. Au contraire dans bien des cas.
Ton jeu de claques est un exemple parmi plein d'autres. Et tu réussis quand même à l'expliquer tout croche. Par exemple en disant X, puis, deux jours plus tard, en niant (implicitement) que tu as dit X.
Tu devrais développer des marqueurs somatiques pour éviter ce genre de contradictions. À moins que ta mémoire à moyen terme ne te le permette pas sur un intervalle de 2 jours. Misère!
Ghost a écrit :La partie de claques démontre aussi clairement que la douleur ou la joie morale est totalement conditionnée par des sens intérieurs autres que les sens physiques.
La joie est fonction du portrait global. Dans ton jeu de claques, le feu (sans danger) des coups fait partie de l'expérience~aventure.
Quand j'avais ~8 ans, je jouais souvent à la "main chaude" avec les copains. Ça ne fait pas si mal que ça. C'est bien stimulant et ça fait richement sentir qu'on existe. Sans réel danger.
Ghost a écrit :Certains s'amusent en arrachant les yeux d'un chat, alors que d'autres souffrent. Cela dépend d'une prédisposition psychique intérieure. Damasio soutient que c'est une histoire de marqueurs somatiques. C'est vrai pour les cas superficiels, mais parfaitement faux pour les cas profonds (l'arrachage des yeux d'un chat en est un exemple).
Tu me diras si j'ai bien compris.
Tu prétends que l'attitude sans coeur de celui qui arrache les yeux des chats vient directement de sa substance profonde et ne s'explique pas par l'acquis. C'est bien ça?
Et pour ceux qui sont plutôt doux~affectueux, c'est pareil?
Me semble qu'apprendre qu'il est doux d'être doux est une des choses qui s'apprennent le plus tôt. À moins d'avoir très peu de talent naturel pour ça et de mourir avant de l'avoir appris.
Tu dis aussi :
Jean-Francois a écrit :Ghost a écrit :Qui vous a parlé d'une âme indépendante du corps physique?
Mais vous, Ghost. Du moins dans certains de vos messages... parce qu'à force de dire une chose et son contraire, vous (ni personne) ne savez plus trop ce que vous dites.
ça va, ça va, JF, vous commencez à perdre les pédales, là.
Zavez qu'à suivre ce que j'écris et répondre exclusivement à ce que j'écris, sans à priori.
Justement, il est là, le bobo.
On ne peut pas se fier à ce que tu écris. D'un message à l'autre (quand ce n'est pas d'une phrase à l'autre) tes mots changent de sens. Surtout quand tu parles de l'âme. Mais pas seulement.
Ghost a écrit :
Vous ne comprenez pas que Damasio et vous-même asseyez votre discours sur VOTRE réalité? (...) Vous n'avez pas encore compris que votre réalité est comprise dans MA réalité?
Je suppose que quand tu parles de TA réalité, tu parles de
(NOTRE réalité matérielle~objective commune) + (TA "réalité" mentale~subjective particulière).
Je n'ai pas grand chose à dire sur ce qui se passe dans ta tête. Chacun modélise le monde avec ses moyens du bord de singe avec un gros cerveau, et selon les aléas de sa vie. Tant que ton modèle ne prétend pas s'appliquer à notre réalité matérielle~objective commune, je te laisse aller. Mais si ça a des incidences sur le matériel~objectif
que nous avons en commun, je te laisse moins aller.
Les authentiques souvenirs de vies antérieures, par exemple, ou les voix d'entités désincarnées, ou la psychokinèse, si ça existe "pour vrai", ça a des incidences dans NOTRE monde matériel~objectif commun.
C'est surtout de ça que je suis intéressé à parler. Pas de ce qui se passe exclusivement entre tes deux oreilles.
Ghost a écrit :Vous vous obstinez tout simplement à ne pas voir un certain capital émotionnel (disons secondaire, pour reprendre les expressions de Damasio) inné parce que ça ne cadre pas avec ce que vous savez scientifiquement parlant, c'est tout. Même Denis le voit! Seulement, lui, il attribue son observation à un héritage génétique et non pas à des marqueurs somatiques acquis.
Si j'y vois quelque chose, ce n'est certainement pas la même chose que toi. Si je vois un capital originel dans l'affaire, il est essentiellement génétique.
Aussi je pense que les émotions~tempéraments sont des machins mentaux beaucoup trop structurés pour arriver "déjà organisés". Autrement dit, je ne pense pas qu'un oeuf fécondé d'homo sapiens soit mentalement plus allumé qu'un oeuf fécondé de homard. C'est
par la suite que ça change, entre l'homme et le homard, mentalo-subjectivement.
Pas avant.
Avant, le zéro de l'un (ou ce qui en tient lieu) est le même que le zéro de l'autre.
Ghost a écrit :C'est là que Denis devrait s'apercevoir qu'il n'est nulle part question d'émotions morales secondaires innées et qu'il devrait comprendre à quel point Damasio est à côté de la plaque...
Dans ta lettre à JF, c'est la troisième fois que tu m'interpelles nommément. On dirait que tu m'appelles à l'aide. Si c'est le cas, tu risques d'être déçu.
Interprétant Damasio, Ghost a écrit :En somme, il suffirait de réfléchir et d'analyser une situation ou un problème pendant suffisamment de temps pour arriver à la décision optimale en absolue ou atteindre la vérité absolue!
T'es certain de pas strawmanner, là ?
Ghost a écrit :la connaissance intellectuelle n'est pas forcément synonyme de discernement clair en toutes choses.
Pas forcément, évidemment. Mais je pense que, en modélisation du monde, ils sont fortement corrélés. C'est avec le discernement flou (émotionnel, par exemple) que les connaissances intellectuelles sont moins fortement corrélées.
Pour le discernement clair, no problemo.

Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.