Ana :
Prennons ma belle-soeur, elle a passée plusieurs années, une vingtaine, dans un domaine assez pointu en référence au nucléai,e son approche est la suivante: une théorie "je pense que .... " et puis elle se met au travail, pour voir si ce point de départ est exact, en route elle a abandonné des idées qui se sont avérées fausses ou sans issue, elle a trouvée d'autres avenues et elle avance ainsi, sa théorie originale n'est plus ce qu'elle était car au fur et à mesure celle-ci a "rebondie" comme je dis.
Julien : Au contraire, les scientifiques sont les plus ardents croyants qu’il existe. Ce n’est pas un défaut, mais il faut le savoir afin de mettre en perspective les « découvertes scientifiques » et surtout de mettre une séparation entre science (une méthode de recherche/découverte) et scientifique (une personne avec de fortes croyances et de très profondes motivations).
Boyce Rensberger, How the World Works, William Morrow, NY, 1986, pp. 1718
« Il est nécessaire de révéler un peu d’information sur comment les scientifiques travaillent, ce que les livres ne vous diront pas habituellement. Le fait est que les scientifiques ne sont pas aussi objectifs et impartiaux dans leur travail que ce qu’ils voudraient que l’on pense. La majorité des scientifiques forment leur idée sur le fonctionnement du monde non pas au travers d’un processus rigoureusement logique mais plutôt au travers d’intuitions et de suppositions. Comme tous les individus, ils croient souvent quelque chose comme étant vrai bien avant d’avoir assemblé les solides évidences qui convaincraient quelqu’un d’autre. Motivé par la foi dans ses propres idées et par le désir d’acceptation par ses pairs, un scientifique va travailler plusieurs années en sachant dans son cœur que sa théorie est correcte mais en inventant expériences par-dessus expériences et en espérant que les résultats supporteront sa position. »
"... la science normale qui, lorsqu'on l'examine de près, soit historiquement, soit dans le cadre du laboratoire contemporain, semble être une tentative pour forcer la nature à se couler dans la boîte préformée et inflexible que fournit le paradigme. La science normale n'a jamais pour but de mettre en lumière des phénomènes d'un genre nouveau; ceux qui ne cadrent pas avec la boîte passent même souvent inaperçus. Les scientifiques n'ont pas non plus pour but, normalement, d'inventer de nouvelles théories, et ils sont souvent intolérants envers celles qu'inventent les autres. Au contraire, la recherche de la science normale est dirigée vers une connaissance plus approfondie des phénomènes et théories que le paradigme fournit déjà. "
(TS Kuhn 1970: 40)
« Il y a quelques mois encore, le paléontologue géorgien [Abesalom Vekua] forgeait une nouvelle espèce humaine et l’« adoubait » en lui donnant le nom officiel d’Homo georgicus. L’heureux élu n’avait délégué qu’une unique et modeste relique vieille de 1,8 millions d’années [sic] pour le représenter à la cérémonie :
une mandibule exhumée en Transcaucasie en 2000.
Mais ce bout d’os fossilisé garni de quelques dents a suffit à Vekua, et à plusieurs de ses homologues géorgiens et français, à jauger la distance séparant le nouveau venu de ses congénères préhistoriques. Le verdict est tombé,
un homme neuf est né … plus d’un millier de siècles après son extinction. La procédure
n’a rien d’exceptionnel. Plusieurs inédits sortent ainsi chaque année des laboratoires de paléoanthropologie. » (emphase ajoutée).
Science et vie, mars 2003 p.56
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Ana :
Je pense que c'est ça la vrai recherche scientifique , Yahya est biaisé, à mon avis, car il considère que sa théorie de départ est vrai au delà de tout doute , quelques soient les faits auxquels il peut se trouver confronté. Je n'appelle plus cela une théorie mais un dogme .
Julien : Je suis parfaitement d’accord et c’est exactement pourquoi l’évolution est le plus grand dogme de tous les temps, la pire erreur humaine. Elle a porté les gens à croire bêtement qu’une bactérie peut se transformer en humain, ce n’est qu’une question de temps. Cette théorie est enseignée
unilatéralement dans nos institutions scolaires, sans possibilité à la critique ni à l’examen des théories d’origines alternatives. C’est là tout le contraire d’une approche scientifique et du même coup, très exactement la définition d’un paradigme inébranlable, un dogme.
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Le paradigme
L’évolution est un paradigme, c’est-à-dire une théorie largement acceptée sans vérification et qui sert à dicter la direction de certaines recherches scientifiques. L’utilisation de paradigmes en science comporte principalement un grand avantage mais de multiples effets pervers. L’avantage est de focaliser les recherches dans une direction à la fois. Tous les désavantages du paradigme contribuent significativement à supprimer le caractère objectif de la science. Nous présentons les exemples suivants tirés de l’ouvrage Pitfalls in Human Research :
- Les scientifiques deviennent conditionnés à ne considérer qu’une seule alternative possible. Il a été démontré plus d’une fois que l’approche la plus productive (mais la plus coûteuse) est de considérer plusieurs modèles explicatifs pour un problème donné ;
- Les scientifiques travaillant dans le cadre d’un paradigme pendant des années deviennent complètement fermés à l’idée de la remise en question du paradigme qui constitue, dans les faits, une simple théorie qui n’a jamais été validée ;
- Les scientifiques sont portés à manipuler les données pour favoriser la conclusion à laquelle ils adhéraient à priori. Plusieurs cas importants sont documentés dans l’article Pitfalls in Human Research. Si les données ne produisent pas les résultats escomptés, elles sont considérés comme « défectueuses » ... Autrement dit, les données sont rejetées mais la théorie n’est pas remise en question, ce qui constitue une démarche sérieusement biaisée ;
- Les nouvelles théories sont rarement acceptées par une persuasion rationnelle. Les tenants d’un paradigme témoignent généralement d’une résistance très prononcée aux découvertes qui invalident leur théorie ;
- Les recherches qui rapportent des résultats concordant avec le paradigme sont considérées comme acceptables alors que celles qui rapportent des résultats non concordants (ou négatifs en regard du paradigme) sont jugées inacceptables ;
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"Multiple hypotheses should be proposed whenever possible. Proposing alternative explanations that can answer a question is good science. If we operate with a single hypothesis, especially one we favor, we may direct our investigation toward a hunt for evidence in support of this hypothesis."
(Campbell N.A., Reece J.B. & Mitchell L.G., "Biology," [1987], Benjamin/Cummings: Menlo Park CA, Fifth Edition, 1999, p.14)
"While the admission of a design for the universe ultimately raises the question of a Designer (a subject outside of science), the scientific method does not allow us to exclude data which lead to the conclusion that the universe, life and man are based on design. To be forced to believe only one conclusion--that everything in the universe happened by chance --would violate the very objectivity of science itself."
(Werner Von Braun, Ph.D., the father of the NASA space Program, in an open letter to the California State Board of Education on September 14, 1972. See
http://www.pastornet.net.au/jmm/aasi/aasi0250.htm for the entire text with more good quotes!)
“The success of Darwinism was accompanied by a decline in scientific integrity. ... To establish the continuity required by the theory, historical arguments are invoked even though historical evidence is lacking. Thus are engendered those fragile towers of hypotheses based on hypotheses, where fact and fiction intermingle in an inextricable confusion ... where deficiencies of the data were patched up with hypotheses, and the reader is left with the feeling that if the data do not support the theory they really ought to.”
Dr. W. R. Thompson, Canadian entomologist, in the introduction to the 1956 reprint of Darwin’s Origin of Species.