MCIR a écrit :- je suis d'accord avec toi que, souvent ou parfois, les "zézés" reconnus et qualifiés dans ce forum sont une calamité désastreuse, surtout ces derniers jours. Une période d'euphorie/connerie généralisée transitoire.
Cool Je l'espère... Sinon je me barre, car c'est la honte là.
C'est plutot une constante ca, rien d'extraordinaire, on s'habitue.
MCIR a écrit :- j'ai l'honnêteté intellectuelle, l'intégrité et franchise si tu préfères, de m'abstenir lorsqu'un sujet m'est inconnu ou m'indiffère.
=> Je n'ai donc aucune opinion sur le syndrome de Baskerville. J'en avais vaguement entendu parler, sans plus.
Dans le cas présent le sujet t'es inconnu ou t'indiffere? Si c'est la 2e option pas la peine d'en parler plus longtemps.
Mais j'ose esperer que c'est la 1e.
MCIR a écrit :
As-tu des éléments, autres que des bobielociférations, à ce sujet ?
Si j'étais Florence je t'aurai répondu tu sais pas utliser google?
Mais comme chui un zozo sympa je vais te rapporter la minuscule documentation que j'ai a ce sujet.

C'est pas grand chose et ca vaut ce que ca vaut, bref :
Les sorts vaudou dans la littérature médicale
Walter Cannon, le célèbre professeur de physiologie de l'École de Médecine de Harvard, fut le premier à décrire les effets hormonaux de la réaction du "fight or flight" ("fuir ou combattre"). Il fut également le premier à publier une revue générale du phénomène qu'il appela "la mort vaudou". Il compila des rapports établis par des médecins occidentaux vivant dans des régions où les indigènes croyaient à cette sorcellerie et la pratiquaient (Cannon 1957). Ces médecins avaient tenté de fournir une explication rationnelle, telle que l'empoisonnement, à ces morts. Voici quelques extraits du travail de Cannon :
Le docteur S.M. Lambert, du Service de Santé Pacifique Ouest, m'a écrit qu'il avait été à plusieurs reprises le témoin de décès provoqués par la peur. Dans un seul cas, une guérison spectaculaire s'était produite… Lorsque le docteur arriva à la mission (à Mona Mona, North Queensland, Australie), il apprit que Rob, le principal assistant de la mission, était dans un état désespéré et que le père missionnaire souhaitait qu'il l'examine sans tarder… Le docteur Lambert fut impressionné par l'état de Rob, très malade et très affaibli. Le missionnaire lui apprit que l'homme-médecine local, un dénommé Nebo, avait pointé un ossement vers Rob et que ce dernier était convaincu qu'il allait mourir. Le docteur Lambert et le missionnaire se rendirent chez Nebo et lui dirent tout net que son allocation de nourriture lui serait retirée si quoi que ce soit arrivait à Rob. Nebo accepta tout de suite de les accompagner au chevet de Rob. Il se pencha sur le malade et lui dit qu'il s'agissait d'un malentendu, d'une simple blague, qu'il n'avait pas du tout pointé un ossement vers lui… Le soir même, Rob avait repris son travail, retrouvé sa joie de vivre et était en pleine possession de ses moyens physiques. (page 183)
Le docteur Lambert m'a aussi fait part de l'expérience du Dr P.S. Clark.. Un Canaque se présenta un jour à son hôpital et lui dit qu'il allait mourir dans quelques jours car on lui avait jeté un sort impossible à contrer. Le Dr Clarke connaissait un peu cet homme. Il lui fit subir un examen très complet, avec analyse d'urine et des selles. Tout était normal mais l'homme s'affaiblit progressivement et fut alité. Le Dr Clark fit venir le chef du village du Canaque pour qu'il puisse le réconforter et le rassurer ; mais en arrivant au chevet, celui-ci se pencha sur le patient et dit : "Oui, docteur, il va bientôt mourir." Le jour suivant, à 11 heures du matin, le Canaque s'éteignait. L'autopsie pratiquée ne fournit aucun élément pouvant expliquer la mort. (pages 183-184)
Le docteur J.B. Clevelant, professeur de pathologie à l'Université d'Adélaïde, m'a écrit pour me dire qu'il n'avait pas le moindre doute sur le fait que des aborigènes d'Australie mouraient simplement parce qu'un ossement avait été pointé dans leur direction et que ces décès ne pouvaient en aucune façon être attribués à une quelconque blessure ou empoisonnement susceptible de provoquer la mort (page 184)
Cannon donne l'éloquente description suivante de la manière dont les réactions de la famille et de la communauté se combinent pour renforcer le poids des mots du jeteur de sort. Ces mots sont chargés d'un pouvoir prophétique. La similarité entre cette description et ce qui se passe pour les personnes testées séropositives fait froid dans le dos.
Revenons aux observations de W.L. Warner sur les aborigènes du nord de l'Australie. Il y a deux démarches bien distinctes du groupe social, déclare-t-il, dans le processus par lequel la magie noire se montre efficace. D'abord, la communauté se replie : toutes les personnes en relation avec la victime du sort lui retirent leur soutien social. Cela signifie que toutes les personnes qu'elle connaît, tous ses amis, changent complètement leur attitude à son égard et la placent dans une nouvelle catégorie… Son environnement social s'effondre, elle cesse d'être membre du groupe, elle se retrouve livrée à elle-même. Au cours de la maladie fatale qui s'ensuit, tous les mécanismes du groupe se coalisent de fait pour suggérer sans cesse que la victime, qui se trouve dans un état de grande sensibilité à la suggestion, va mourir. Outre la pression sociale, la victime met elle-même en œuvre les innombrables suggestions qu'elle a reçues et coopère au retrait de sa vie. Elle adopte le comportement que les membres de sa tribu voulaient la voir adopter. En quelque sorte, elle les aide à commettre un meurtre sur elle-même.
Avant que la mort ne survienne, une seconde démarche du groupe se produit : elle consiste à revenir vers la victime pour préparer le rituel funéraire…L'effet de cette double démarche du groupe social, d'abord le retrait puis le retour accompagné de toute la puissance suggestive liée au rituel des obsèques, est énorme.
Il est difficile d'imaginer une situation analogue dans notre société, écrit Warner. Mais si tous les proches d'un homme, son père, sa mère, ses frères, ses sœurs, ses enfants, ses collègues de travail, ses amis et tous les autres membres de la société s'écartaient soudainement de lui, refusant d'adopter toute attitude autre que celle conforme au tabou, le considérant d'ores et déjà comme mort, puis revenant vers lui quelque temps après pour préparer ses funérailles, nous pouvons tout de même imaginer l'extraordinaire pouvoir de suggestion d'une telle attitude. (page 185)
L'auteur du site dont est tiré cet extrait s'appuie sur ces exemples pour défendre une these selon laquelle le SIDA serait en grande partie du a un effet nocebo mais c'est une toute autre histoire, pas si débile que ca quand on y pense.
